Le hasard fait parfois bien les choses

feat Lily Oïta & Spencer Filds

Je pousse un long soupir et referme mon épais manteau, je suis à la fois frigorifié et brûlante, frigorifié car ici nous somme en plein hiver et que ça n’a rien à voir avec les hivers californien que j’ai connut et brûlante car je viens de faire le trajet orphelinat-ville à pied et que j’en ai bavé. Je souffle, ma respiration forme un petit nuage de buée dans l’air, une preuve supplémentaire du froid qu’il fait sur cette petite île. Je rentre dans le petit magasin et j’ouvre de nouveau ma veste, je l’enlève même car le chauffage semble tourner à fond.

J’attrape un panier et commence à me promener au milieu des étalages, j’ai dut prendre mon courage à deux mains pour venir jusqu’ici, pour affronter le froid mais il le fallait si je ne voulais pas mourir de faim, la nourriture de l’orphelinat est vraiment trop affreuse, je ne comprends pas comment on peut nourrir ainsi des enfants toutes l’année, je m’étonne qu’aucun d’entre eux ne tombe malade. Je ne pouvais plus continuer à me contenter de manger le pain, le seul aliment qui ne me parait pas douteux sur mon plateau, je me sens coupable, moi je peux manger autre chose, les enfants en revanche.

Je ne regarde pas vraiment les produit, trop occupé à reprendre une respiration normale, je ne peux empêcher un petit gloussement, et bien Spencer, à quoi t’on servit touts ces années de sport ? En ce moment je ne sais pas trop ce que j’ai mais je me fatigue rapidement, voilà pourquoi j’ai si longuement hésité à venir ici, à pied c’était risqué mais monter dans une voiture, c’est encore hors de question, c’est trop tôt. J’ai faillit tomber je ne sais combien de fois tellement la route glissait mais je suis là, belle et bien entière, je ne sais pas encore par quel miracle.

Je ferme les yeux, allons Spencer tu y’est maintenant alors fait ce que pourquoi tu es venue, fait tes courses, le retour tu y songeras plus tard. Ravivé par ces pensé,  je rouvre les yeux et avance enfin, cherchant à me repérer, le magasin me semble petit ça ne vas pas être très compliqué. Pourtant j’hésite, chaque choix me semble être d’une importance vitale, comme si si je choisissais la mauvaise boite de petit poids ma via allait changer.

Je soupire de nouveau, je me fatigue moi-même, depuis combien de temps je n’ai pas fait un truc sans réfléchir, depuis bien trop longtemps, depuis qu’Alexeï, à cette pensé je lâche la boite que je tiens. Il faut que j’arrête d’y penser, ça devient une obsession, il faut que je tourne la page, tous le monde me le répète, tourner la page, facile à dire, moins à faire. Mais je sais que ça devient trop, je me suis mise à éviter mes collègue, surtout Nathan depuis que j’ai ressentit un sentiment bien trop fort ce fameux soir.

Je me penche pour ramasser la boite, je grimace quand mon bras cogne l’étagère, mes bleus ont disparut maintenant mais la peau est encore bien douloureuse, comme tous les souvenirs. Je me mords la lèvre pour distraire la douleur qui commence à reprendre mon cœur. Je me plonge dans mes courses, reprenant mon petit jeu ridicule en examinant chaque paquet de pates avant de choisir le premier que j’avais dans les mains.

Je me tourne brusquement, trop, je rentre dans la personne qui est derrière moi, je ne l’avais même pas vu, il faut vraiment que je me ressaisisse. Je me mords de nouveau la lèvre avant de regarder la victime de ma maladresse, je la regarde incrédule, mais je la connais, nan ce n’est pas possible, ça ne peut pas être elle, mais pourtant si je suis sure que c’est elle. Je balbutie :
- « Lily ? C’est bien toi ? »

Le hasard fait parfois bien les choses

feat Lily Oïta & Spencer Filds

La personne en face de moi me fixe un instant dans un silence assez pesant, je m’apprête à me cacher le visage dans les mains, ce n’est pas elle je me suis planté et ridiculisé par la même occasion. Je me mordille la lèvre, je vais ouvrir la bouche quand la jeune femme s’exclame :
- «  bordel ! Spencer ! C’est bien toi ?! Mais … Mais qu’est ce que tu fous là ? »
Un grand sourire s’affiche sur mon visage, nan je ne me suis pas planté c’est bel et bien Lily qui se trouve face à moi, je reconnais son langage si … charmant.

Je la regarde, heureuse de retrouver un visage familier ici, je me sens sui seule que ça me fait du bien, même si ça fait un bail qu’on ne sait pas parler. Je réfléchis ça fait combien de temps, un moment puisque j’ai étudié en Angleterre quand j’avais son âge, vingt et un ans, elle en avait dix sept, je suis partie un an plus tard, je suis repassé là bas un mois l’année suivante mais après, plus rien ça fait donc deux ans, elle n’a pas changé, enfin pas beaucoup. C’est toujours la jolie fille, il n’y a plus toute la petite bande mais ça ne change pas grand-chose.

Nos retrouvaille me font penser à notre première rencontre, là aussi on s’était rentré dedans, violemment nous avions toutes deux atterrie sur le sol. Je me souviens de tous le bazar qui en avait découlé, j’étais la nouvelle qui débarquait d’Amérique et même si  nous n’étions pas dans la même classe, elle me prenait pour une menace, c’était elle la reine du lycée et elle avait peur que je lui vole sa place et puis j’avais osé mon prendre à elle, même si à vrai dire c’était plutôt elle qui m’avait foncé dedans.

Oui, nous n’avons pas tout de suite été amies, on était plutôt comme un chien et un chat tous le temps à se chercher, je ne sais pas si c’est l’Angleterre ou cette concurrence mais à ce moment là je me suis découvert une facette de ma personnalité inconnue, une facette, peste avouons le. Et puis je ne sait même plus pourquoi mais j’en ai eu marre, un geste de trop, une vacherie peut être je ne sait plus mais je me souvient que j’ai hurlé et que je l’ai encastré contre les casiers.

Ma petite démonstration de mes talents de boxe on impressionné beaucoup d’élèves mais pas le directeur, il à trouvé ça judicieux de nous infliger la pire des punitions à ce moment là, nous obliger à passer du temps ensemble. Nous avons donc coopérer, j’ai utilisé mes compétences en math pour lui donner quelque conseil, mais on s’est bien vite rendu compte que ça servait à rien, on a donc commencé à discuter et d’ennemis on est devenus amies puis très bonne amies.

Ces souvenirs me font sourire, je la regarde, nan elle n’a pas changé, toujours aussi fêtarde à mon avis. Je lui réponds :
- « Et bien ton langage est toujours aussi élégant ! Mais et toi comment t’a atterrit ici ? »
Il est vrai que j’étais loin de l’imaginer ici quand je l’ai connu, la reine du lycée, dans un petit coin de campagne paumé, ça me fait bizarre mais après tous je sui bien là moi aussi. J’ai envie de parler dans un endroit plus tranquille, je lui propose :
- « J’ai pas cour cet aprèm, ça te dit qu’on déjeune ensemble ? »
J’attends sa réponse, pleine d’espoir.

HRP: