Comme à mon habitude, je suis dans ma salle, toute de moquette vêtue, attendant que la classe a laquelle je vais faire cour arrive. Les rubans verts. Je suis soulagé, ça n'est pas la pire des classes. Le cour se passe, comme a son habitude, plutôt bien. Je leur parle des plus grands musiciens, et leur raconte leurs vies. Je leur donne également un petit exposé pour la fois prochaine. Bien entendu, il y a toujours des petits malins qui ne suivent pas le cour. Alors, en gentil professeur qui s'affirme quand même, je leur ai dit:

"J'espère que vous avez une assurance vie, ca sera pour vous l'occasion de la tester ! :)"

Tout le monde (sauf eux bien sur ) a rigolé ! J'ai souris a leur attention, et ils se sont calmé. En revanche, j'ai aussi remarqué une jeune fille, Salomé, pas pour une attitude nonchalante, au contraire, elle travaillait plutôt bien ! Elle etait assez cultivée, du moins, en matière de musique. Elle connaissait vraiment bien la vie de certains musiciens, comme Beethoven ! C'était épatant ! Elle a même reussit a m'apprendre des chose ! La petite blondinette, a la fin du cour, m'a rejoinds a mon bureau, et m'a demandé si par hasard, l'heure qui suivait, elle pouvait garder la salle afin de jouer du piano. Je lui ai repondu bien gentiment que je n'avais pas cours, er que j'avais l'intention de rester là, alors ... Ça tombait plutôt bien. Elle me remercia avant de s'asseoir et d'entamer une jolie mélodie.
  Assis a mon bureau, pensif, je me rendis très vite compte que je connaissais ce morceau ! Ces notes me revenaient a l'esprits ! Je le connaissait même très bien !

    "Où as-tu appris ce joli morceau ? J'ai l'impression de le connaitre !"

  Je ne me souvenais plus vraiment d'où j'avais entendu ce morceau, mais j'y etait très attaché !

~HRPG: désolée, c'est peut être court, mais je vois pas avec mon portable ... ^^ ~

Pour une fois Salomé était heureuse d'aller en cour avec ses camarades, enfin en cour tout court car bon ses camarades... La musique était une matière qu'elle portait dans son cœur, bien plus que les autres et elle ne s'y ennuyait jamais, elle trouvait tout ce qu'elle pouvait apprendre passionnant et elle était sûrement celle qui écoutait le plus et très clairement celle qui participait le plus. Elle suivit la foule et pénétra dans la pièce, elle s’assit loin d'Aurore, celle là, elle ne pouvait pas la voir enfin c'est plutôt l'autre qui la détestait sans que Lom comprenne vraiment pourquoi. Elle alla donc s'asseoir près d'Ayden, elle l’appréciait vraiment.

Le cour commença, pour son plus grand malheur elle était l'une des seules qui écoutaient vraiment ce que le prof pouvait bien raconter et le bruit commença un peu à prendre de l'ampleur, ce qui l’énervait au plus haut point, le prof les remit dans le droit chemin en leur répliquant quelque chose qui fit rire une bonne partie de la classe. Salomé fut ravis que le cour ne virent pas à la foire, elle trouvais ses camarades si puéril surtout certain qui trouvait drôle de répondre au prof de faire voler des avions et d'autres gamineries du genre.

Le prof parla de Beethoven attirant immédiatement l'attention de Salomé, c'était un sujet qu'elle maîtrisait totalement et elle prit d'ailleurs un grand plaisir à répondre aux questions du prof, s'attirant quelques regards noirs, et elle entendit plusieurs personne la traiter de fayote mais elle les ignora, la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Elle était donc tous sourire et passa un excellent cour de musique et ce fut avec regret qu'elle entendis a cloche sonner.

Elle hésita un instant, elle avait une heure de pause pas suffisant pour retrouver Remember. Elle finit par prendre son courage à deux mains et attendit que tout le monde quitte les lieux pour aller vers le bureau du prof. Elle lui sourit avant de demander d'une petite voix si elle pouvait rester pendant l'heure suivante pour jouer du piano, il lui dit qu'il n'y avait pas de soucis, elle en fut heureuse et le remercia d'un grand sourire avant de se diriger vers le précieux instrument, certes ce n'était pas une superbe piano à queue mais c'était un piano, c'est tout ce qui comptait.

Ses doigts coururent le long des touches avant qu'elle s'assoit. Elle soupira et ferma les yeux, cherchant quoi jouer et le morceau prit toute la place dans son cerveau, ses doigts s’agitèrent avant qu'elle ne le décide et le morceau emplit la pièce, envahissant l'esprit de Salomé, elle ne contrôlait pas ce qu'elle allait jouer. Elle jouait avec son cœur sans pouvoir s’arrêter, les yeux fermé, elle revit des moment de sa vie défilé, c'était trop intense mais elle ne pouvait pas s’arrêter, ce morceau.

La voix de monsieur Blake la tira de ses pensés, lui demandant où elle l'avait appris ce morceau, il lui dit qu'il lui semble familier. Elle soupire et suspend enfin les notes, elle tourne la tête vers le professeur, les larmes aux yeux, elle les chassent du revers de la main avant de soupirer.
- « Euh c'est étrange, il me vient de ma mère, elle l'a composé pour nous, pour mes frères et moi je veut dire, elle le jouait tout le temps, même quand elle était enceinte de moi, elle me l'a apprit alors que j’étais toute petite, je le connaît par cœur. Je... »
Elle s’interrompt, les larmes commencent à couler sur ses joues, les souvenirs font trop mal. Elle soupire avant de se lever et d'attraper son sac, elle se sent pas bien, elle ne veut pas craquer devant le prof, elle préfère fuir, elle passe devant le bureau :
- « Desolé, je doit y aller, je ... »
Elle ne finit pas sa phrase, les larmes couvrent maintenant sa voix.

La jeune blondinette avait raison. C'était plutôt étrange, car d'après ce qu'elle me disait, sa mère avait composé ce morceau pour ses frères et elle. Elle l'avait apprise par coeur. Pourquoi cette melody me disait-elle quelque chose ? Je réfléchis encore un instant quand ... Un flash ! Je revis une femme, blonde, grande, de dos, jouer cette melody. Qui était-ce ? Elle se tournait vers moi, ma mère !!! Mais oui, bien sûr ! Tout me revenait ! Ma mère me jouer ce joli morceau, lorsque j'étais petit ! Mais, alors, pourquoi ... comment ... Pourquoi sa mère à elle aussi lui jouait se morceau ? Coïncidence ? Je ne pense pas ...

Que pouvais-je lui demander pour savoir si ma mère était aussi la sienne ? Sa date de naissance !

"Qu'elle est la date de naissance de ta mère ?"

Je devais passer pour un monstre a ses yeux ! En s'interrompant elle avait déjà les larmes aux yeux, et moi je lui posais encore des questions !

Elle passa devant mon bureau en déclarant d'une petite voix qu'elle devait y aller. Je la retint par le bras, sentant que si elle partait c'était parce qu'elle ne voulait pas que je la vois pleurer, et lui demanda de bien vouloir attendre une minute. Je me leva de ma chaise, me dirigeai vers le piano, et lui joua le joli morceau. Sans doute allait-elle me dire "Vous êtes professeur de musique,c'est facile pour vous de savoir les notes rien qu'a la première écoute", alors je lui joua un autre morceau que ma mère m'avait appris. Les larmes avaient envahies sont doux visage.

"Je suis désolé que tu ai perdu ta mère, je sais ce que tu ressent, ma mère non plus n'est plus parmi nous."

Je n'étais pas sûr d'arriver, grâce à ces mots, à lui remonter le moral, mais il fallait bien essayer. En tout cas, il ne fallait pas qu'elle parte. Cette histoire était vraiment très étrange. Il fallait que je découvre si oui ou non nous étions frère et soeur, ou du moins, demi-frère et demi-soeur.

HRPG:

Salomé commence à pleurer, cette musique, pourquoi elle a joué précisément cette musique ? Elle soupire et veut fuir mais le prof lui pose une question, elle se fige, elle a brusquement peur, ce genre de question, exactement celle que le policier lui a dit de se méfier, il lui demande des infos ben précise, elle se demande alors si il est un homme de main de son oncle, elle se sent mal, il vas la tuer ? Ou alors il est là pour la protéger ? Le bureau lui a dit qu'il enverrait quelqu'un sur place, avec un code précis, mais il n'a pas fait ce fameux code alors ce n'est pas lui.

Elle veut partir, sans répondre à cette question, elle ne sait pas quoi répondre car elle ne se souvient plus de ce qui est dit dans son dossier alors si elle se trompe, si c'est un tueur, alors elle est foutue. Elle stresse, les larmes sont maintenant des larmes de peur, plus de tristesse mais en même temps elle se dit que mourir ça ne doit pas être si mal, elle retrouveras sa vie, sa famille et elle n'aura plus à supporter cette prison, ce lieu affreux. Elle soupire et frisonne quand il lui attrape le bras, elle se retient de crier et de le frapper.

Il lui demande d'attendre un instant et il se met à jouer, le même morceau, elle se dit que ce n'est pas si dur, elle aussi est capable de reproduire un morceau à l'oreille, elle l'a déjà fait, pour s'amuser. Elle le regarde, se demande ce qu'il cherche à faire, la blesser ? Jouer avec ses nerfs ? Elle vas sortir quand il change, elle arrête son mouvement, cette musique là aussi elle la connaît, c'est aussi une chanson de sa mère, elle soupire et le regarde, les larmes coulent sans discontinuer maintenant, elle veut crier, lui dire d’arrêter, ça fait mal, elle ne comprend pas.

Il la regarde et lui dit qu'il comprend sa douleur, elle a de nouveau envie de lui crier dessus, il ne peut pas comprendre, elle n'a pas perdus que sa mère mais toute sa famille, elle n'a plus rien et puis elle est la cible de tueur alors nan, il ne sait pas ce qu'elle vit, personne n'a aucune idée de ce qu'elle vit, il ne peut pas y prétendre. Elle le regarde, elle le déteste maintenant car il remue le couteau dans la plaie, pourquoi il fait ça ? Ça lui apporte rien ! Elle essuie ses yeux et fit d'une petite voix :
- « Je peut y aller ? Je n'ai plus envie de jouer, je suis fatigué, je veut retourner dans mon dortoir, je... »
Elle se coupe en plein milieux d'une phrase et finit par partir sans attendre l'autorisation du prof, elle n'est pas en cour de toute façon.

Lorsque le jeune professeur pose une question recquiérant une réponse précise à la jeune fille, elle se braque. Il sent bien qu’elle ne sait pas quoi répondre. Elle doit avoir de nombreaux secrets. A vrai dire, lui aussi en a des secrets. Il pense qu’elle est sa fille biologique. Il y a de cela 16 ans, il est sortit avec une jeune femme qu’il aimait profondément. Un beau jour elle a disparu, sans laisser de nouvelles. Il a ensuite appris qu’elle avait eu une fille. Depuis ce jour il la cherche sans relache. Du moins, il la cherchait, jusqu’a ce qu’il rencontre sa femme, et qu’il ait sa fille. Mais depuis qu’ils les a perdues, ses recherches ont repris.

Il ne pensait pas que retrouver sa fille serait aussi facile. A vrai dire, ce qui l’a mis sur la piste, c’est quand il a joué du piano. Lorsqu’il a commencé a jouer son morceau, son expression a changée. Elle est devenue troublée, comme si elle ne comprenait pas ce qui se passait. Ensuite, il commenca a remarquer des ressemblances physiques. C’était bien elle, il en était sur, sa fille. Elle était là, devant lui, mais il ne pouvait rien lui dire, pas maintenant. Déjà qu’elle était braqué, elle ne voudrait plus le revoir. Il fallait qu’il lui fasse comprendre qu’il était là pour l’aider. Sans doute sa mère avait-elle eu des problemes, ça expliquerais le fait qu’elle ait du partir, loin, sans rien dire.
La jeune fille lui demanda, d’une voix fluette :

- « Je peut y aller ? Je n'ai plus envie de jouer, je suis fatigué, je veut retourner dans mon dortoir, je... »

Elle se coupa en plein milieu de sa phrase, et partit sans attendre la réponse du jeune professeur. Il voulait la rattrapper, lui dire qu’elle était sa fille, mais il n’en fit rien. Il se controla, et la regarda s’éloigner.

Salomé jette un dernier regard au prof de musique avant de partir en courant, tenant fermement son sac dans ses mains. Elle s'engouffra dans le couloir, en larmes, les notes résonnaient dans sa tête, comme une torture. Elle ferme ses yeux et cour encore plus vite, ce qu'elle veut c'est simplement aller aussi loin que possible de ce prof, il joue à quoi ? Il s'amuse à la torturer ? C'est inhumain, elle a envie de le frapper, de le faire disparaître, il n'a pas le droit de jouer comme ça avec ses nerfs. Elle arrive dans le dortoir, vide ou presque, elle se jette sur son lit et laisse libre court à ses sanglots, elle se fout qu'on puisse le voir, elle se moque des paroles des autres, des rumeurs. Elle reste à pleurer, son corp secoué de plus en plus violemment par les larmes. Elle finit par se calmer peu à peu et le sommeil vient la trouver, tout doucement, elle se recroqueville en une petite boule sur son lit et elle s'endort, ses rêves la portant vers son pays natal, là bas, où elle était bien. A cet instant elle ne pense plu à tous les gens de l'orphelinat, pas même à Charlie, elle ne pense qu'a ses parents et ses frères, elle pense au domaine, ce qu'elle a perdu.