Forum RPG. 2017. Détenteur d'un pouvoir ou simple humain ? Vous avez tout deux votre place ici, mais prenez garde, le secret ne doit pas être révélé. Entre haine, amitié et aventure. Le secret survivra t'il ?
 
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 :: Le camion de poubelle [Libre]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyMer 3 Sep - 1:33

:: Le camion de poubelle.


Donc, il puait.  Ça, on l'a déjà dit.  Il était arrivé en fin d'après-midi, et il puait déjà.  Du coup, en repartant avec les vieillards qui puaient à eux tout seul, la bouche grande ouverte à manger des mouches, il puait d'autant plus.  Ce n'est pas si étrange que les deux soient mort au même moment.  Ni si dramatique.  Pas de meurtres viscéral et brutal, pas de maladie atroce et infectieuse, rien.  La vieille femme est morte de grand âge, et le vieil homme l'a tout naturellement suivi.

Ils étaient sacrément égoïstes.

Enfin.  Délaissée, la jeunesse qui s'empruntait un coin de chambre d'ami dans le logis des deux vieillards s'en était trouvée désemparée.  Les voisins, qui n'avaient rien d'autres à dire sur elle que ses travers et manies (qu'ils ne voulaient absolument pas devoir gérer au quotidien) avaient opter pour l'envoyer à l'Orphelinat de la ville, au-delà de la forêt.  Ils étaient pas très certains de l'idée :  c'était pas un paradis, la mioche avait pas une tête à le mériter, elle était tout simplement malchanceuse et innocente (dans les deux sens, ici).  Mais personne n'en voulait, dans le voisinage, et même si quelqu'un finissait bien par en vouloir, c'était une adoption, non ?  Ils se rassuraient, mine de rien, en sifflotant et en pensant à autre chose, qu'il était donc inévitable qu'elle rejoigne la myriades d'enfants de Moor.

Sauf que notre jeunesse, elle, elle était chamboulée.  Elle n'avait pas de tête à réfléchir à son futur, ni à son futur immédiat.  Elle savait qu'elle allait chez la vieille bique des rumeurs, les voisins lui avaient dit, mais elle l'avait mis de côté, quelque part dans un coin de tête.  Parce que notre jeune mioche, elle avait d'autres choses à penser.  D'autres choses à faire :  elle devait avaler des litres et des litres de larmes et contenir des tremblements de terres corporels incessants.  Mamie et papy étaient morts.   Si elle se rassurait en se disant que maman ne devrait pas tarder, elle n'osait plus le dire à voix haute :  à tout coups, le visage des adultes se fermaient et ils regardaient ailleurs, dégainant des excuses toutes-faites.

Mais elle savait bien qu'elle finirait par venir.  Ce bout-de-coeur là était léger.  N'en restait pas moins qu'elle était vachement trop occupé à suivre le cadavre de ses grands-parents en bicycle pour s'en soucier.

Et même si elle connaissait bien le village - au moins un peu -, elle avait la tête trop pleine et les yeux trop flous.  Lorsque le camion fila à toute vitesse hors du village, qu'elle se retrouva à sa lisière, un peu éberluée et égarée, elle pleura encore.  Elle est sensible, la princesse !  On lui accorde, han ?

J'suis pas sûre-sûre de mon coup.  J'pensais que si j'suivais le truck, j'retrouverais maman :  parce que bon, c'est tout-clair qu'a va être là pour les mettre en d'sous de la terre.  Mais là, l'truck, il va vachement trop vite.  C'est con !  Où ils vont ?  Pourquoi ils restent pas ici ?  'Vont pas au Canada, t'jours ?  J'savais qu'j'aurais dû embarquer dans 'boîte où ils les ont mis !

Et avec tout ça...  j'suis où ?  À une sortie de la ville :  OK.  Laquelle ?  R'ah !


Elle balance son vélo de côté et s'écrase près de la route.  Bras croisés à botter des cailloux, une moue au visage qui lui tord le nez et les lèvres.  Enfant égarée, enfant énervée.  Elle y passe bien quinze minutes avant d'enfin comprendre que le meilleur moyen de se retrouver, c'est d'aller en sens inverse.  Pas trop tôt !   Elle réenfourche son vélo après avoir chasser des larmes de frustrations, puis reprend le chemin du village.  Et quand elle déniche la première maison, elle se réconforte un peu.  Et quand elle - pense - trouver son premier point de repère vers le chemin de la maison, elle se trompe.

T'es nulle Charlotte !  Nulle !  Tout le monde sait r'trouver son ch'min, et pas toi : nulle, nulle !  Et arrête d'pleurer, c'pour les bébés !  T'es pas un bébé !  Et ils puaient anyway !  Allez !  Encore une rue !  Encore un lampadaire !  

Oh.  Un adulte.  J'lui demande mon ch'min ?  Je'sais pas... s'il est méchant ?  Pourquoi c'est dur à trouver, la maison ?  Pourquoi c'est dur à trouver, une école ?  Vacherie.

... soit une grande fille, Charlotte.  Y'a quelqu'un là !  En route le bicycle, pas question d'y être encore quand il fait noir !  


Et du coup, un peu égarée, les joues gonflées, le nez rouge, les yeux cernés et humides de larmes, elle traîne en cherchant son chemin à tâtons.  


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyMer 3 Sep - 23:22

La liberté, courir les cheveux dans le vents, allez où l'on veut, faire autant de bruit qu'on le souhaite, hurler si on en a envie, voilà tous les sentiments qui envahissent le cœur de Cassiopée, elle est dehors, loin de Moor, pas pour toujours mais ça seras bientôt le cas, bientôt elle seras adopté, en attendant elle fait le mur, depuis qu'elle l'a fait une fois c'est devenu une sorte de drogue elle ne peut plus s'en passer, il lui faut faire le plein d'air frais, de cris, de course. Oui elle prend chaque fois un peu plus de plaisir à franchir les clôture de l'orphelinat et la seule chose qui la retient encore là bas c'est sa sœur, car Calysa ne quitteras l'orphelinat qu'auprès de Rose.

Elle a tourné en rond pendant toute son heure de liberté car même si être libre c'est bien, être libre seule c'est ennuyant. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, elle a finit par se contenter de courir, histoire d'évacuer son énergie. Elle doit maintenant se résoudre à rentrer, marcher jusqu'à l'orphelinat puis se glisser discrètement dans le grande bâtisse lugubre, retourner en prison et sans croiser les profs qui rentrent chez eux à cet heure, ça semble mission impossible mais pas pour Cassis, elle trouve ça excitant, ne pas se faire choper c'est ça qu'elle préfère dans ses petites escapades, elle aime l'adrénaline qui l'emplit, les sueurs froides qui la prenne, ses sursauts quand il y a du bruit.

Cassis s'éloigne donc du parc où elle avait finit par trouver refuge. Elle sait très bien comment rentré, en quelque sortie elle a parfaitement retenu les différents trajets. Elle décide de faire un crochet, elle a faim et elle veut surtout ramener à manger à sa sœur, elle se rapproche du magasin, observe les allé et venue puis rentre à la vas vite à l'intérieur, une fois dans le magasins elle se rapproche d'un pas sur des étagères de biscuit, elle en fait « malencontreusement » tombé tout un tas par terre et alors qu'elle fait mine de les ranger elle en profite pour en glisser un sous son uniforme, elle ressort du magasin quelque seconde plus tard, un grand sourire affiché sur son visage.

Une fois assez loin du magasin, elle se met à courir pour mettre le plus de distance possible entre elle et le lieu de son crime. Arrivé dans une petite rue plutôt sombre et vide, elle arrête sa course et se laisse tomber sur le trottoir, là elle ouvre l'un des paquets et commence à grignoter. Elle remarque subitement une personne qui tourne en rond, elle lève la tête et découvre une enfant, son age à peu près, elle semble triste, est ce qu'elle est perdue ? En tout cas il y a quelque chose qui cloche. Cassis hésite, c'est pas ses affaires, mais elle finit par se lever. Quand la fille repasse elle l'interpelle :
- « Hey toi ! Ça vas ? T'a besoin d'aide ? »
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyJeu 4 Sep - 0:03

Elle saute de son vélo, et l'appuie à un lampadaire.  Elle a les jambes en compotes, et à trois reprises elle a déjà frôlé la rencontre amoureuse avec l'asphalte en perdant main sur son guidon.  Les mains pleines d'ampoules et le vélo, il s'est brusquement avéré une mauvaise idée.  Du coup, elle traîne.  Et elle traîne encore moins vite que tantôt.  

L'idée, quand on est égarée, c'est de se localiser.  Le soucis, quand on est égarée, c'est qu'il faut donc faire des allés-retours incessants entre un point A et un point B pour être sûre de filer dans la bonne direction.  Rien n'est si simple une fois perdue, je précise :  les points de repères, faute d'en avoir, on se convaincs d'en trouver, et c'est source de conflit interne.  Si un adulte peut avoir une misère noir a réussir cet objectif, une enfant attaquée par le deuil est face à une immeuble à escalader.

Encore heureux, le froissement de sac de biscuits la tire de sa confusion.

Oh, des biscuits... !  Elle a mon âge ?  H'eh ?!  Ah non !  Pas d'chance qu'j'aie l'air d'un sac en papier !  J'vais encore m'faire embêtée sinon !  On ravale tout ça, on ravale-tout !  On sourit, ouais, comme ça, un peu moins, ça a l'air con... Ou pas.  Pourquoi j'ai pas d'miroir ?  Bon, on sourit pas, trop compliqué.  On va juste... juste... s'secouer la tête, r'placer des cheveux, r'dresser les épaules et essayer d'pas perdre le nez... heu... la face. Heu ?

J'ai faim.


Jetant un dernier petit coup d'oeil à son vélo en contre-bas, comme pour s'assurer qu'aucun voleur sorti d'une autre île ne débarque dans l'exact moment de sa brève abandon (parce que comme tout petit village qui se respecte, personne n'oserait piquer un vélo, faute de croiser le propriétaire, ou son voisin, ou sa tante, ou son vendeur de bonbon et de se faire pincer comme un con).  Donc, disais-je, elle s'écarte du vélo, enfonce ses mains dans son dos et triture le bout de ses doigts avec embarras.  Elle ne sait pas quelle tête elle a, et comme notre princesse a un certain soucis d'elle-même et de son apparence, infectée par sa mère, ça suffit à la bloquer.  Elle est peut-être gênée, elle aussi, après tout !

— Hey toi ! Ça va ? T'as besoin d'aide ?


Un petit moment d'immobilité.  À quelque part, la princesse est vexée de s'être fait devancée.  Si elle pouvait mettre une raison sur cette petite moue qui lui cerne brièvement le nez, ce serait qu'elle aurait préféré faire le premier pas, pour avoir l'air moins nulle.  Mais comme c'est raté, la moue, elle s'écarte vite, et elle s'assure d'un balayage de bras sur les yeux que tout est sec et présentable.  Enfin seulement elle se retourne, avec cette petite tête trop sérieuse - toute boudeuse - accentuée par sa coupe franche.

— J'ai suivi l'truck des poubelles et j'suis plus sûre de savoir r'tourner chez mes voisins, lança-t'elle tout en s'approchant de Cassiopée.


Parce qu'au fond, elle regardait le sac de biscuits.  Et qu'une fois à proximité de celui-ci, elle se choppe un bout de trottoir près de lui elle tout en forçant un agréable sourire aux allures moroses.  Mais tout aussi déprimée qu'une enfant puisse être, la petite voleuse n'en demeurait pas moins très attentive :  l'uniforme probablement partiellement dégradée de sa nouvelle compagnie ne lui avait pas échappé.  Non pas parce qu'elle le savait de l'Orphelinat, parce qu'il en était rien, seulement parce que quiconque porte un uniforme doit obligatoirement être forcé, si tant ils sont laids, si bien qu'il était inévitable que ce soit celui d'une école.  Et une école, justement, elle était censée être enfermée dans l'une d'elle bientôt !

— J'peux ? s'enquit-elle alors qu'elle enchaînait déjà, la voix un peu rauque qui se remplaçait tranquillement.  Ils vont m'envoyer dans une école, qu'ils ont dit.  Et comme 'y sont pas cool, les voisins, j'me suis dit que d'la trouver elle ou d'les trouver eux, c'tait pas différent.
 

Elle avait déjà glissé une main dans le sac, piochant un biscuit tout en continuant sa toute brève explication contextuelle.  Grignotant le biscuit en question - comme si il lui appartenait depuis des lustres, avec ce petit je-m'en-foutisme caractéristique -, elle zieuta une orée de forêt ou une autre, à l'horizon.

— C'est celle au milieu d'la forêt.


Et crotte.  Pourquoi j'y ai as pensé avant ?!  Si c'est celle au milieu d'la forêt, c'est sûre que j'ai qu'à aller vers la forêt !  'Fallait bien que j'le dise à voix haute pour m'en rendre compte et passer pour une idiote !  Encore une amie de ratée !  J'le sais !  J'suis nulle avec ça !

H'raahh... !  C'est p't'-être l'une d'là-bas, et j'vais déjà avoir perdu l'coup.  J'vais encore m'faire embêtée... encore !  Si j'me fais embêtée, et s'ils m'aiment pas, Maman viendra jamais m'chercher...  


Un soupire résigné lui fit avaler son biscuit de travers et, pour faire passer la bouchée, elle en déroba un deuxième à la petite fugueuse. Il a pas de meilleurs moyens, non ?  


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyDim 7 Sep - 18:04

Cassiopée regarde la jeune fille hésiter, est ce qu'elle n'est pas assez bien pour qu'on daigne lui parler, il est vrai qu'elle ne ressemble pas à grand chose, sapée comme elle est. La petite brune soupire, elle n'aurait jamais dût essayé de parler à une fille de la ville, elle vas se prendre un vent et un beau et elle aura l'air encore plus bête qu'elle peut l'être a cet instant dans ce fichu uniforme qui montre à tous ce qu'elle est vraiment, une gamine seule au monde. Oui généralement quand on la voit on ressent un mélange de pitié et de dégoût, certaine personne se mettent à murmurer et Cassis voit très bien qu'elle n'est pas la bienvenue parmi les gens « normaux », ce dire qu'elle en feras peut être bientôt parti lui semble étrange, ça lui donne presque envie de rester là bas, au moins elle se sent à sa place parmi les autres orphelins. Pensé à tous ça lui semble étrange, elle frisonne.

L'autre enfant se retourne enfin, un air un peu tendu sur le visage, presque dégoutté, renforçant l'impression de Cassiopée qu'elle la dégoutte. Elle se rapproche et vient se laisser tomber à ses cotés sur le trottoir, un sourire apparaît sur son visage tandis qu'elle dévisage la tenue de Cassis, celle ci se sent encore plus mal, vraiment elle doit avoir l'air ridicule surtout vu l'état de ses vêtements, le trou qui lui a valut tant d'ennuis est toujours là et son chemisier commence à s'effiler. Elle se demande si la fillette vas lui adresser la paroles, elle lui apparaît sympathique et Cassis se dit que c'est peut être l'occasion de se faire une nouvelle amie, une amie qui n'appartient pas au monde de Moor, son monde pour l'instant. Oui si elle avait quelqu'un à qui elle pourrait poser toutes les questions qui lui brûlent les lèvres, toutes ces choses qu'elle ignore sur le monde extérieur alors elle se sentirait plus à son aise dans le monde extérieur.

Cassis écoute les explication de l'autre, elle ne comprend pas trop ce qu'elle raconte, elle à suivit des poubelles ? Et elle veut rentrer chez ses voisins ? Pourquoi elle ne connaît pas le chemin ? Elle est nouvelle ici ? Toutes ces questions lui brûlent les lèvres, venant s'ajouter aux autres. Elle veut en poser une mais la jeune fille pioche dans le paquet de gâteau, l'indignation qui envahit cassis la laisse sans voix, elle aurait bien protester, elle a la dalle et il est sur que l'autre a plus à manger qu'elle mais elle ne veut pas non plus avoir l'air désespéré, orpheline d'accord, voleuse passe encore mais mendiante c'est hors de question et puis il y a l'autre paquet serré contre elle, réservé pour Lys, c'est certain que sa jumelle partageras avec elle. En l'entendant dire qu'elle vas se retrouver dans un école, Cassis est tout de suite intrigué, et quand elle parle de la forêt elle sait tout de suite qu'elle parle de Moor et elle manque de s’étouffer.

La personne qui lui a parlé de Moor comme un école lui a bien mentit, quand Cassis pense à cet endroit un tas de mot lui viennent à l'esprit mais école sûrement pas, ce n'est pas vraiment l'utilité première du bâtiment si il en a vraiment une d’ailleurs hormis assurer à Moor un tas d'enfant à torturer. Elle plaint cette fille, rentrer à Moor c'est une chose, en sortir c'est une autre et il y a peu d'élu. Cassis est chanceuse, elle en a conscience et celle qui lui fait face elle ne semble pas encore se rendre compte de la malchance qu'elle a. Cassis ne veut pas lui faire peur, mais il vaut peut être mieux qu'elle en sache un peu sur le lieu où elle vas atterrir, histoire de ne pas se retrouver chez Moor trop vite ni trop souvent, car les règles là bas sont bien différente de celle qui régissent le monde extérieur et que les nouveaux sont souvent la cible des autres pensionnaires, à vrai dire niveau bizutage Cassis n'est pas en reste. Elle reprend un gâteau avant de lui glisser :
- « Et bien dans ce cas je te souhaite la bienvenue en enfer ! »

Cassis soupire de nouveau, d’ailleurs cet enfer, elle vas devoir y retourner bientôt et ce pour son plus grand désespoir. Elle se lève, de toute façon elle vas bien devoir rentrer, en plus il y a Calysa là bas, elle ne peut pas l'abandonner. Et puis un jour, bientôt, elle sortira de là bas une bonne fois pour toute et par la grande porte, avec l'accord de Moor en plus. Elle se tourne vers l'autre fillette, elle ne ressent plus vraiment de méfiance envers elle ou de honte car après tout elle seras bientôt dans le même bateau :
- « En tout cas moi je doit y retourner, parce que si je me fait choper je suis morte, j'ai aucun droit d'être ici. »
Elle soupire de plus belle puis elle lui pose une question qu'elle trouve subitement stupide de ne pas encore avoir posé :
- « En fait c'est quoi ton prénom ? »
Elle lui sourit attendant sa réponse.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyLun 8 Sep - 1:46

Rien des propos de la toute jeune qui lui fait acte de compagne ne parvient réellement à la rassurer.  En enfer ?  Elle est pas très catholique, la princesse, mais n'en reste pas moins qu'elle n'est pas inconnue à ce principe-là.  L'enfer, c'est l'enfer.  C'est un truc complètement horrible, plein de tortures et de gens méchants.  Du fait, à la mention, elle cante la tête avec incertitude et perd quelques pigmentations de couleurs au fil de sa compréhension.

Donc, c'est pourri.  Elle jette un coup d'oeil à Cassiopée une nouvelle fois - mais d'un nouvel oeil -.  Elle remarque enfin les quelques trous dans son uniforme, la sale gueule, ce petit quelque chose qui la rend affamée et relâche le biscuit qu'elle mâchouillait.  Au fond de son ventre, la princesse a une petite moue.  Elle tend le biscuit un peu devant elle puis, plutôt que d'attendre que la jeune fille ne lui reprenne, elle le laisse retomber dans le sac.  Si elle a la vie dure, c'est pas juste de lui en voler... que dis-je, prendre !

— En tout cas moi je doit y retourner, parce que si je me fait choper je suis morte, j'ai aucun droit d'être ici. Au fait, c'est quoi ton prénom ?


Une angoisse la saisie.  Son dos se redresse et elle lève rapidement le nez, deux grands yeux tout ouverts qui observent le départ imminent de la toute jeune.  Elle a pas envie.  Non, pire, elle est encore trop confuse. Encore trop de questions.  Pas encore assez de réponse (zut, elle lui a même pas dit son chemin !).  Elle peut tout simplement pas partir.

Et puis, à l'appréhension de l'enfer qui l'attend, parce qu'elle sait trop bien qu'elle ne peut pas fuir ses voisins éternellement, ni même être égarée éternellement (puisque dans le moment actuel, être perdue semble une condition plus merveilleuse que celle de sa peut-être-future-amie) une idée commence à germer.  Et cette idée, bien qu'elle ne soit pas encore persuadée de laquelle elle est, ni même quelle tête elle a, elle ne peut tout simplement pas la faire toute seule. Il lui manque trop de choses.  Trop d'informations.

Mais cette idée-là, elle est incontournable.  Parce qu'aujourd'hui, assise sur ce bout de trottoir avec son vélo en contrebas, elle a un avantage qu'elle croit être la seule à avoir.  Aujourd'hui, plus que tout le monde, elle sait qu'elle va dans un enfer, et que si on en sort sans l'autorisation du chien à trois têtes, on crève.

Wait ! lança-t-elle, en se levant tout juste après elle, pour suivre le mouvement.  J'suis Charlotte, et j'ai besoin d'ton aide.


Oui, parce que Cassiopée avait également un tas d'avantages qu'elle ne possédait pas.  Et la petite princesse voulait impérativement bien s'entendre avec les enfants de là-bas, même s'ils étaient démons sous torture.  Elle devait bien s'entendre.  C'était vital.  Si elle ne le faisait pas, il n'y avait aucune chance que sa mère ne revienne l'y chercher.  Aucune.  La grande séduction devait donc commencer, et comme toute opération militaire, elle avait besoin d'armes.

— Amènes-moi avec toi.  Montres-moi par où t'sors sans mourir, j'serai discrète, et en échange, j'te ramène une boîte d'biscuits quand mes voisins iront m'mener.


Il faut qu'elle accepte. Il faut !  Je me sens comme dans un film.  Le danger est partout : c'est drôle !  Si elle accepte, je vais pouvoir commencer ma préparation, comme les espions.  Ensuite, tout ira bien.  Ouais, ensuite, ça ira.  Si elle dit oui.  Elle doit dire oui. 


Et deux yeux tout particulièrement étincelants d'espoirs se braquèrent sur Cassiopée.   Qu'en serait-il de ses plans ? 


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyLun 8 Sep - 23:23

Cassis regarde l'autre enfant, celle ci semble troublé, la petite s'en veut de lui avoir dit ça, elle soit être flippé maintenant et c'est entièrement la faute de la petite Océan. Celle ci hausse les épaules, mieux vaut qu'elle le sache avant. Elle la regarde remettre le gâteau dans le paquet après qu'elle ai regardé de nouveau sa tenue, Cassis à bien vu à sa tête un air de pitié et de dégoût, comme d'habitude, ça l'énerve au plus haut point, elle en a marre qu'on ne la voit qu'a travers ça, elle n'est pas qu'orpheline, elle est Cassiopée avant tout, une personne avec ses qualités et ses défauts. Elle soupire et finit par enfourner un nouveau biscuit car elle a conscience qu'elle risque de se faire prendre, surtout si elle traîne encore, car Calysa aura beau la couvrir Moor sauras.

Elle se lève, pressé d'en finir , elle remet son uniforme en place, comme elle le peut, même sans plis il ne ressemble à rien, un œil sur les vêtements de l'autre lui fait de nouveau se mordiller la lèvre, oui elle est vraiment sapé comme un sac. Nouveau biscuit pour faire passer l'amertume de ce constat. Elle s'apprête à filer quand l'autre crie pour la retenir, Cassis la regarde, Charlotte, c'est donc ça son prénom et elle a besoin d'aide, de son aide ? Qui lui a dit que Cassis était une gentille ? Qui a dit qu'elle aiderait cette gamine de la ville ?

Oh oui Cassi à du pouvoir, elle pourrait aider Charlotte, il suffirait qu'elle déclare à certaine personne que l'enfant était ok pour qu'on la laisse tranquille, qu'on l’intègre dans l'orphelinat sans problème, il y'aurait bien quelque orphelins qui essayerait de la contredire comme Athaine par exemple mais il était gérable. Oui en quelque sorte il suffisait que Cassis claque des doigts pour que la vie de Charlotte se passe plutôt bien. Mais qu'est ce qui disait à Cassiopée que l'autre en valait la peine ? Qu'est ce qui lui certifiait qu'elle n'allait pas s'allier à Athaine par exemple et se retourner contre elle ? Oui Cassiopée se méfiait on lui avait déjà planté un couteau dans le dos.

Elle l'écoute, lui montrer le passage secret ? Contre une boite de gâteau ? Elle croit que Cassis à eu aussi facilement la solution pour sortir discrètement ? Elle a passé des journées entières à chercher des endroits sur, elle s'est fait prendre plusieurs fois, s'est fait punir aussi. Un regard à l'autre elle semble désespéré et elle doit croire que c'est le cas de la petite grecque. Mais elle sait très bien se débrouillé seule, elle peut s'approvisionner en gâteau, la preuve elle vient de le faire, oui elle sait s'occuper d'elle et de sa sœur. Elle regarde l'autre d'un air jugeur, en vaut tu la peine ?
- « Qu'est ce qui te fait croire que je vais accepter ? Je me débrouille seule pour me nourrir, je nourit ma sœur aussi ? Pourquoi tu veut y aller maintenant, a ta place je profiterais de ma liberté, tant que je le peut. »

Elle soupire oui, elle est grande, elle n'a pas besoin de la charité :
- « Tu peut me suivre, mais si tu le fait ta vie là bas seras un enfer, je peut faire en sorte qu'elle vire au cauchemar, enfin plus encore que si tu a mon aide. »
Charlotte la fixe, les yeux pleins d'espoirs, Cassis ébauche un sourire sadique, tu n'a pas intérêt à tester car tu verras que la brune est on ne peut plus sérieuse. Elle soupire :
- « Oui qui me dit que tu vaille la peine de prendre des risques ? Il n'y a pas que moi dans cet équation, et je ne prendrait pas le risque de blesser Lys pour toi. »
Cassis soupire, oui si elle se fait prendre dehors a remettrais tout en cause, y comprit l'adoption, resté là bas serrait affreux mais faire ça à Lys, ça serait pire que tout.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyLun 8 Sep - 23:51

Le principal soucis dans l'actuelle conversation, et la jeunesse l'aurait bien évité si elle en avait eu une quelconque idée, c'était qu'elle n'avait aucune idée de l'horreur de Moor.  De fait, elle prenait l'Orphelinat pour une école pourrie et pas très amusante, avec des professeurs sévères.  Rien à voir avec la réalité, probablement, ou du moins, rien à voir avec celle de Cassiopée.  Elle avait tout d'encore naïf, et tout d'encore d'espoirs.

Comment imaginer pareilles choses à cet âge, de toute façon ?  Aussi, l'argumentation entre les deux jeunes filles tombaient plus souvent qu'autrement dans des oreilles de sourdes, de part et d'autres, et c'était bien là tout le charme !  D'un côté, Charlotte ne comprenait pas la demi de ce que l'orpheline lui disait, ou comprenait tout mal, si bien que chacune de ses menaces de chantages ne l'atteignaient pas autant qu'elles auraient dû.  Le bizutage et l'intimidation d'école, elle en avait essuyé des masses.  En quoi c'était différent ?  Pas agréable, certes, mais différent ?

Aussi, même si la perspective d'avoir un mauvais quart d'heure (encore) dans une (autre) école était suffisant pour la terroriser et lui faire pincer les lèvres, ce ne l'était pas assez pour lui faire taire son idée.  Aussi, elle se lança à nouveau.

— Profiter d'ma liberté, c'est l'idée.  J'suis encore dehors pour l'moment, moi.  T'comprends ?


Elle s'approchait d'un petit pas de Cassiopée, lui offrant toutefois une espace convenable à son air revêche et prudent.  La princesse enfonça ses mains dans son dos, la tête légèrement anglée et ses prunelles brunâtres toutes plongées vers sa compagne.  Elle s'assura d'un coup d'oeil à gauche d'une rue déserte, et fit de même à droite, puis en revint à sa nouvelle connaissance.  Ainsi assuré d'un secret maximal, elle abaissa le ton de sa voix et continua de rétorquer à ses menaces :

— J'sais pas qui elle est, Lys.  Mais j'ai pas envie d'vous rejoindre les poches vides.  T'crois pas que tu aurais moins d'chances de te faire choper si tu coupais tes sorties d'moitié avec des vêtements d'villes ? souffla-t-elle, sur son air secret.


Parce que là était toute l'idée.  Se rendre chez sa grand-mère, passer par la petite fenêtre où elle passe toujours, quand ses vieux-qui-puent-plus avaient oubliés leur clé.  Passer par-là, et prendre un grand sac.  Mettre des biscuits, des trucs et d'autres, à raz-bords, et revenir le cacher près de l'orphelinat, près de ce passage-là.  Et, plus important, y cacher aussi son vélo.  Après tout, ils resteraient tous là à moisir à la maison, non ?  Il faut bien les utiliser, non ?  En tout cas, avant que la maison elle soit toute vidée par les adultes et ornée d'une pancarte rouge.  Le temps était compté.  Le sien, et celui de la maison.

Et encore, la jeunesse, trop chamboulée et excitée à la fois, ne considérait pas le facteur forêt et animaux sauvages.  Mais encore, c'est un autre sujet...

— Qu'est-ce qu't'en dit ?   T'veux passer à côté d'ça ?


Et au pis, si elle refusait, elle la suivrait en cachette.  Mais l'autre objectif était bel et bien de se faire des amis :  d'être acceptée, appréciée, de faire parti du tas.  C'était, comme longtemps dit, primordial à la récupération de son milieu familial.  Elle n'avait aucune stricte idée si Cassiopée était l'équivalant d'Annabelle ou de Marie, mais elle était là, et la seule sous ses yeux, et la seule à qui elle avait parler déjà, et ça valait tout l'or du monde.  Et comme sa mère le lui avait appris :  pour se faire des amis, il faut leur donner des cadeaux.  

Celui-là, en plus de rien lui coûter, elle pourrait l'utiliser aussi.   


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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyMar 9 Sep - 0:23

Cassis regarde l'autre, vas elle laisser tomber ou bien elle vas insister ? Apparemment elle opte pour la solution deux car elle se rapproche un peu plus d'elle, Cassis n'aimait pas trop ce genre de proximité, ça la mettait mal à l'aise, rare était les élus qui la touchait, Lys bien sur mais aussi son amie Maëlys, c'était à peu près tout. Les autres contacts physique c'était ceux de Moor, les coups, voilà pourquoi la petite grecque se méfiait des adultes principalement mais pas uniquement. Elle soupire face aux paroles de l'autre, elle ne comprend rien, pourquoi se tuer à rentrer dans l'orphelinat en cachette alors que tous les enfant dedans ne rêvent que de sortir.

Charlotte est bien prêt de Cassis, cette dernière frisonne, ses poings se crispent, elle est prête à tout, frapper si il le faut, on ne la surnomme pas Pitbull pour rien, elle l'a mérité ce surnom. Elle regarde le petit manège de l'autre avec attention et elle boit ses paroles. Les rejoindre, qui lui a dit qu'elle serait accepter, il vas lui falloir des arguments de chocs, les cadeau ça ne fait pas tout. Au yeux de Lys ce qui compte c'est plutôt la confiance pour l'instant Charlotte lui inspire plutôt ce sentiment mais elle peut aussi très bien cacher son jeu.

Malgré tout ce que Charlotte propose n'est pas négligeable, aller en ville habillé en civil, en plus charlotte fait grosso modo la même taille qu'elle, on ne se douteras donc de rien. Cassis se mord la lèvre la voilà face à un dilemme, céder si facilement c'est pas tellement son genre. Une autre chose lui donne envie, le vélo car oui c'est plus ça que la gamine possède de convaincant, car faire le trajet à pied tous le temps c'est exténuant et arriver à l'orphelinat essoufflé est déjà une preuve de sa culpabilité. Elle soupire, que faire ?

L'autre se met à lui faire une pression, lui signifie qu'elle se montrerais débile de passer à coté d'une telle occasion. Elle soupire, elle le sait et face à son incapacité de choisir Cassis se trouve desemparé. Elle soupire :
- « C'est vrai que ta proposition est intéressante mais tu ne m'acheteras pas de la sorte, tu n'a pas idée du nombre de fois où je suis sortie habillé comme ça. »
Elle soupire, oh oui elle 'a fait des tonnes de fois, on a déjà reconnu l'uniforme, c'est d’ailleurs ainsi qu'elle à trouvé Rose, sa porte de sortie, enfin il faudrait des nouvelles car pour l'instant tout semble au point mort.

Elle regarde de nouveau sa camarade :
- « Ce qui peut te faire intégré sans problème c'est de me prouver que tu est une personne de confiance, une personne qui n'a pas froid au yeux, car je suis du genre casse cou et j'accepte rarement les froussard dans ma bande et ma bande c'est un peu la loi là bas. »
oh oui si Cassis dit nan ça seras nan et a vie de Charlotte seras un calvaire. Cassis ajoute une précision :
- « En fait Calysa, c'est moi, enfin c'est ma jumelle et je te prévient que c'est pas touche si tu lui fait un mauvais coup c'est certain que ta vie à Moor tourneras mal, vraiment mal. »
La jeune Océan lui lance un regard noir, pas touche.
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyMar 9 Sep - 0:47

D'abord, elle haussa un sourcil.  Elle avait donc face à elle pire qu'une Annabelle, mieux qu'une Marie !  Elle avait littéralement l'un des maîtres intimidateurs en surpuissance ?  Elle croqua l'intérieur de sa joue, un moment incertaine, puis saisie l'opportunité à grandes mains.  Ho !  Bon, il y avait ce petit quelque chose qui lui disait de se méfier, mais peut-on vraiment passer à côté de ça ?  Franchement ?

Plus de soucis, après ça.  Tout-certain que sa mère viendra la chercher, après-ça.  Elle oublie certainement qu'aucun des enfants de Moor n'a de père, si bien que sa mère en aura probablement rien à foutre, mais n'empêche.  C'est tout-sûre qu'elle viendra !  Chassant son appréhension d'un sourire léger, elle hoche du chef à quelques reprises, les yeux perchés aux lèvres de celle qui lui faisait face.

Okay.  Qu'est-ce que tu veux que j'fasse pour ça ?  Et après, tu m'montres la sortie ?


Un élan d'excitation la laissait sautiller faiblement sur ses pieds, quelques mèches de cheveux par-là et par là-bas s'écartaient de son minois juvénile.  Oh !  Aujourd'hui, ou demain, ou bientôt, selon les caprices de l'Océan, son destin serait scellé.  Il lui suffisait à présent de jouer le tout pour le tout, de mettre ses peurs à la poubelle et de faire valser ses doigts avec leur dextérité naturelle.  Peu importe, se disait-elle : elle le fera !  Si elle savait les soucis dans lesquels elle se lançait à pieds joints, peut-être aurait-elle décider autre chose, mais voilà que le hasard d'une première rencontre avait été lancé, difficile de ramener les dés.

— 'Puis t'en fais pas.  J'vois pas l'intérêt d'faire d'mauvais coups pour rien.  'Faut qu'ça serve.


Encore qu'elle disait ça, la cleptomane, mais han.  Elle était pas particulièrement la meilleure exemple de ce principe-là.  Encore heureux, par ailleurs, que ses mains n'aient encore rien dérobée à Cassiopée, parce que comme bris de confiance, on faisait difficilement mieux.  Un défi en soit, dans le futur, par ailleurs !

— Allez ! J't'écoute.


J'espère au moins qu'elle dit vrai.  Qu'elle se vante pas.  Que c'est pas faux.  Je m'en fiche là-maintenant, même si je fais une bêtise, je suis pas encore là-bas.  C'est mes voisins qui pâtiront.  C'est pas très grave, eh ?  J'dois assurer mon avenir.  M'faire des amis.  M'amuser.  Attendre maman.  Et puis une fois que tout ça s'ra fait, j'serai dehors, et j'aurai pas vue l'temps passer !

Et s'il faut que j'pique un truc pour ça, j'le f'rai, j'm'en fiche !  Je me demande c'qui attire la confiance ?  Je lui ai déjà proposée mes vêtements et mon vélo, c'pas rien.  Et mon plan, aussi.  Elle pourrait m'balancer elle aussi, non ?  Et moi aussi, j'pourrais la balancer, d'être dehors, j'suis témoin.  C'pas assez ?  Ho puis !  Si c'pas assez, c'pas assez, et j'ferai en sorte qu'ce soit assez.

J'ferai tout.  Parce qu'il le faut.  Parce qu'sinon, j'y suis pour l'éternitée. 


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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyMar 9 Sep - 8:10

Cassis guette les réaction de Charlotte, c'est un premier test en réalité, si l'autre s'était mise à pleurer ça aurait été un refus catégorique mais il faut avouer que la fillette passe plutôt bien le test, certes son menton tremble légèrement, mais elle finit par sourire et hocher la tête à plusieurs reprise. Cassis se réjouit, elle feras peut-être une bonne camarade de mauvais tour ou même un véritable amie, du genre à qui on se confie sans appréhension, elle aimerait bien en trouver une autre comme ça car des fois Maé peut se montrer distante.

La villageoise lui demande ce qu'elle vas devoir faire, elle semble maintenant exité, elle sautille, empêchant Cassiopée de réfléchir convenablement, des idées elle en a des tonnes des plus simples ou plus irréalisable mais il faut un gros truc, du style qui en met plein la vue, hors de question cependant d’attribuer à Charlotte trop de mérite, dans e domaine exploit Cassis à lutter pour se hisser au sommet aux cotés de Maelys, hors de question d'offrir à la nouvelle une occasion d'y arriver d'un coup. Elle ferme les yeux essayant de trouver la concentration, une idée, et vite s'il vous plaît.

Les petits yeux de Cassiopée se rouvre pétillant, oh oui, ça c'est une sacré bonne idée, un gros coup du style que ça fait des années qu'elle en rêve, suffisamment proche de l'orphelinat pour être sure que Charlotte ne se dégonfleras pas mais aussi suffisamment invisible pour que Moor ne les prennent pas et pour qu'aucune autre personne hormis Cassis assiste à l'exploit de Charlotte, ainsi si Cassis décide de minimiser les choses tous l'orphelinat la croira, car sa parole aura bien plus de valeur que celle d'une gamine fraîchement débarqué.

L'autre la presse, Cassiopée lui adresse un sourire sadique, oui des idées il y'en a des tas, des choses complètement stupide à faire il y en à la pelle mais celle là c'est la bonne. Sio jette un regard à Charlotte, toi ma belle tu ne sait pas dans quoi tu t'engage mais sache que toute ces risques que tu prend seront récompensé, car tu gagneras plus que la confiance de la petite grecque, tu gagneras son respect et ça c'est une notion plus forte que toute dans l'esprit de la jeune Océan.

Un sourire sur le visage de Cassis, rien de bon en perspective, il est grand temps de retirer le voile, trêve de mystère voici le temps de la révélation :
- « C'est simple, on vas allez jusqu'à l'orphelinat là bas on vas grimper sur les toits, toutes les deux, on traverse le bâtiment, on redescend et là je te montrerais toute les sorties que je connaît et celle que seule mes amie et moi connaissons, si tu fait ça, tu seras officiellement mon amie, en revanche si tu te dégonfle tu seras officiellement une froussarde pour tout le monde. Alors tu est toujours partante ? »
Nouveau sourire, du type lanceur de défi cette fois, oh oui monter sur le toit, Cassis à toujours voulut essayer mais elle a aussi toujours eut peur de se lancer, seule, il lui fallait un appuis car elle n'est pas débile elle sait qu'il y a des risques.
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyMer 10 Sep - 1:10

Décortiquons.  Non mais, c'est important.  Très important.  Parce que la suggestion de la diablesse des océans n'est pas sans risque ni sans tords.  Il me paraît donc vachement important d'y aller point par point.  Parce que, dans la tête de la petite princesse Levy, ça tourne, et ça tourne.  Ça se mélange de crainte et d'excitation.  Ça lui donne envie de s'enfuir à toutes jambes et de grimper tout les toits du villages.  Elle est pleine d'idées contraires, d'envies contraires.  Et tout ça, ça se pense chez la jeunette.  Pire que ça, ça se pense en si peu de temps, dans un flux continu et rapide d'hésitations et d'envies, que la prochaine phrase de l'Océan s'enchaîne sans pause.

Et la gamine, elle demeure d'expression faciale inchangée.  Une petite lueur à ses deux yeux pensifs et attentifs, tous fixés sur le visage de son interlocutrice.  Derrière son dos, ses doigts triturent les replis de sa petite robe d'été.

— C'est simple, [...]


Simple !  Hourra !  Si c'est simple, ça peut pas être difficile.  Surement un vol.  Surement une course.  Peut-être un vérité ou conséquence ?  Un jeu de la bouteille (o'uah, si jeune ?) ?  C'est clairement pas compliqué, à tout le moins.  C'est facile à saisir.  On y arrivera bien, han, Charlotte ?  Les trucs simples, c'est... simple !  Elle commence déjà à étirer un tout, tout petit sourire en espoir d'un challenge rapidement vaincu.  Mais la suite ne se fait pas tarder, et ce sourire ne perce jamais la commissure de ses lèvres.

— ...on vas allez jusqu'à l'orphelinat, et là bas, [...]


L'Orphelinat ?  C't'ait pas une école ?  En tout cas : Chic ! En plus d'être simple j'vais savoir comment m'y rendre !  'Puis c'tout-clair qu'pour y monter, elle va d'voir me montrer son passage secret.  J'crois pas qu'elle prenne la grande porte si elle risque d'mourir tantôt.  Moi, j'risque rien.  Moi, j'suis pas encore là-bas.  Z'ont rien contre moi.  Je peux faire les conneries que j'veux, ils peuvent pas vraiment m'punir encore.  Ils puniront mes voisins.  Mes voisins m'puniront.  J'suis immunisée !

J'veux bien aller jusqu'à l'orphelinat.  Ouais.  C'est chic, l'orphelinat.  J'resterai discrète pour pas y rentrer avant d'avoir préparer mes trucs dans la forêt.  C'serait con d'me faire intégrer comme ça.  'Fin, ça s'fait pas.  Il faut qu'un adulte m'inscrivent.  Papy et Mamie viennent d'mourir, ils peuvent pas l'avoir déjà fait.  C'trop rapide.  Oh...

Papy et... 'Ah... H'mfh.


— ...on vas grimper sur les toits, toutes les deux. On traverse le bâtiment, on redescend et là [...]


Les toits.  Oui oui, elle a dit les toits.  La toute jeune se fige un tout bref moment, écoutant d'une oreille sourde les quelques précisions supplémentaires.  Elle a bel et bien déjà monté sur des toits dans sa jeune vie.  Oh allez, elle vient du Canada.  Qui n'a pas déjà monté sur un toit au Canada ?  Le plaisir suprême, en hiver, avec 5 pieds de neige dans le champ d'en arrière, de grimper sur le toit du cabanon et de se jeter en bas ?  Le seul soucis, c'est que dans ces moments-là, en plus de l'habit de neige ultra rembourrée, il faut compter le coussin enneigé de 5 pieds d'épaisseur, qui adoucie considérablement la chute.

Et là, même si elle regarderait à droite ou à gauche, et même au ciel, si elle voulait s'en assurer : elle ne verrait ni flocon, ni neige.  Pas très optimal.  Le sol est dur, plein de foin et de petites roches.  L'orphelinat est surement vachement plus haute qu'un cabanon, aussi.  Le toit est surement pas plat, ce serait trop facile. Trop simple, han ?

—  ...je te montrerais toute les sorties que je connais et celle que seul mes amies et moi connaissons. Si tu fait ça, tu seras officiellement mon amie, en revanche, si tu te dégonfles, tu seras officiellement une froussarde pour tout le monde. [...]


Toutes les sorties !?  Des sorties qu'personne d'autres connaît en plus !?  Et... et son amie officielle ?  Pour de vrai ?  L'amitié, ça s'brise pas !  C'est du sérieux !  Pas question d'être une froussarde.  'Faut pas.  H'ahah ! J'suis son amie !  Officielle !  C'est chouetteee !  T'as vue maman ?  Une vraie amie.  Une amie qui sème la terreur dans la cours d'école.  Et j'vais la semer, moi aussi, cette terreur-là, dans la cours d'école, maintenant.  Hahah !


Et, comme de raison, elle échappe un petit rire enthousiasmée.  Elle a oublié le danger du toit et du risque de chute mortelle, trop emballée par la popularité promise.  Elle a la tête en l'air, les yeux lumineux, tout grands ouverts d'excitation et de cette poussée d'adrénaline qui lui ramène ses mains devant elle, toute prête.

—  ...Alors, tu es toujours partante ?
—  Ouais !  En route, soeur d'Calysa ! lança-t-elle en allant rejoindre d'un petit trot son vélo en contre-bas.  Embarque sur l'siège, et dis-moi par où aller !


Redressant son guidon, enfourchant le vélo d'une patte pour se tenir au-dessus de la barre horizontale, elle lança un regard vers Cassiopée, cette amie au nom qui lui était toujours inconnu.


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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyJeu 11 Sep - 21:23

Cassiopée observe Charlotte guettant ses réactions, histoire de voir si l'autre vas se dégonfler ou non, monter sur le toit de l'orphelinat ça vas pas être une part de tarte et à vrai dire Cassis est partagé, entre l’excitation de cette bêtise et la peur car elle prennent des risques, et des gros, si elles glissent, elles sont mortes, Sio le sait et elle à peur, mourir plutôt que d'avoir cette vie c'est peut être pas si mal mais elle ne peut pas mourir, il n'y a pas qu'elle, il y a Lys, si elle meurt elle sait que sa jumelle ne le supporterais pas, rien que cette idée lui est insupportable, Cassis sait très bien ce que sa sœur ressentirait car c'est la même chose pour elle.

Soupir, le regard de Cassis revient sur Charlotte, elle a pas l'air de se laisser démonter. L'orpheline ne peut s’empêcher de se sentir bien, si Charlotte est prête à la suivre aussi aveuglément ça veut dire qu'elle veut vraiment être son amie, ça lui fait plaisir, elle aime être entouré de personne proche avec qui elle peut parler, elle adresse un petit sourire à Charlotte espérant que celle ci ne se démonte pas devant le toit. Cassis elle est sure de ne pas se démonter, c'est son idée et si elle se démonte sa crédibilité vas en prendre un coup. Le petit rire de Charlotte attire son attention. Les yeux de Cassis, allez c'est partis on vas s'amuser !

La petite grecque regarde la canadienne, elle semble bien excité. Elle part en courant et vas chercher son vélo qu'elle ramène à Cassis. Cette dernière ne se mordille la lèvre, comment avouer à l'autre qu'elle ne sait pas faire de vélo sans passer pour une idiote, elle soupire quand on moisit dans un orphelinat depuis ses trois ans on sait peu de chose du monde extérieur, faire du vélo c'est une chose réservé aux autres, ceux qui ont des parents, des libertés, les gamins comme Cassis ne sont pas dignes de toucher de tels objets, pour elle la seule chose qu'ils ont droit de faire c'est être invisible, se fondre dans la masse, en silence.

Elle regarde le vélo, finit par se décider, et monte sur le porte bagage. Elle soupire et attend que Charlotte prenne place. Elle la mène vers l'orphelinat priant pour ne pas croiser des profs mais aucune voiture ne vient vers elles, à croire que la route est déserté, en même temps qui veut aller vers l'orphelinat ? Personne de censer, ce lieux sent le désespoir à plein nez. Le bâtiment apparaît au loin et bientôt les deux fillettes sont arrivées, trop vite au goût de Cassiopée. Aussitôt elle saute du vélo n'attendant pas que Charlotte s'arrête, à vrai dire elle est bien contente de retrouver le sol.

Elle attend que l'autre aille poser son vélo puis elle lui fait signe de la suivre, elle se dirige doucement vers l'escalier de secours, il monte assez haut, elles n'auront ainsi que quelque mettre à grimper sur le mur pour pouvoir se hisser sur le toit. Cassis soupire et glisse entre ses dents :
- « Et c'est partit ! »
Elle commence à monter. Arrivé au niveau de la fenêtre elle jette un œil, elle donne sur la salle de cour des Blancs, qui est vi... Le regard de Cassis croise celui de Léandre, elle déglutit, lui lance un regard suppliant mais il est trop tard, le prof se retourne, Cassiopée lance un regard à Mademoiselle Filds, cette dernière lève les yeux au ciel avant de se retourner vers Léandre. Cassiopée pousse un soupir de soulagement.

Elle continue son ascension, arrivé tout en haut elle se retourne attendant sa camarade. Elle lui lance un regard heureux, déjà elle ne s'est pas dégonflé , elle est là. Cassis regarde la distance qui la sépare du toit puis Charlotte :
- « Bon je te fait la courte échelle et après tu m'aide, de l'autre coté y'a un toit plus bas qui est en pente douce, après faudra sauter d'un ou deux mètre. »
Elle la regarde d'un air de défit, toujours chaude ? Son regard vas se poser sur le sol, c'est vachement haut quand même.
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MessageSujet: Re: :: Le camion de poubelle [Libre]   :: Le camion de poubelle [Libre] EmptyVen 12 Sep - 0:30

> Suite : Les Aristochats
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