Je n’en revenais toujours pas. La vieille Moor avait enfin décidée de nous accorder une sortie. Les orphelins les plus anciens devaient ne pas en croire leurs yeux. Ca devait être la première fois depuis la fondation de l’orphelinat qu’un tel voyage avait lieu.
Enfin au lieu de s’étonner, il faut profiter ! Aujourd’hui c’était sport durant toute la journée, tout le monde étaient crevé. C’était différant des cours d’EPS à l’orphelinat, je m’étais donné a fond, appréciant cette activité sportive, qui me faisait retourner dans de bon souvenir, me remémorant mes cours d’athlétisme. Remplaçant ces images déplaisantes, par le visage souriant de ses parents lors de ses représentations, devant son air ravi ; ses amis ; ses profs tous son entourage heureux : pas tout ce sang coulant des corps sans vies.
Mais les activités finies, les images, les cris des morts, le son de leurs corps sans vie qui retournait a terre, piétiné par les soldats indifférent aux pleures des enfants perdant leurs parents, ils continuaient à tirer en vociférant des insultes aux gens qui tombaient comme des mouches.
Pour évacuer, je pris une douche sans faire attention si la pièce était vide ou non, ayant dans la tête l’idée qu’ils seraient tous dehors, à profiter du temps libre. Au pire le dortoir devait être pour les garçons seulement, donc ça ne me dérangeait pas tant que ça, ils ont tous la même constitution que moi. Ayant fini je me séchai et entoura une serviette au tour de mon bassin, me dirigeant vers mon lit où j’enfilai un boxer suivit d’un jean et d’un débardeur.
Je saisi délicatement ma guitare et commença à composer, profitant des quelques minutes de calme pour me vider la tête sur le papier, dans ma musique.