Personne ne peut m'aider

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Alors que son père lui hurlait une fois de plus qu'elle était bonne à rien, Apo ferma les yeux attendant la pluie de coup, qui ne manqua pas. Impassible elle se laissa faire comme toujours, attendant qu'il se calme, car de toute façon il n'y avait que ça à faire, elle ne pouvait pas le raisonner. Le dernier coup lui fut asséné en plein dans le visage ce qui eut pour effet de la faire crier, faisant naître un sourire chez son père, son bourreau. Il lui dit de dégager ce qu'elle fit avec empressement, allant dans la salle de bain, elle regarda la chambre de Louise, la petite était enfermé, punie pour une raison ou pour une autre, le père trouvait toujours quelque chose à lui reprocher, il ne supportais pas Louise, sûrement car ça lui rappelait trop ce qu'il avait fait à Apo.  

Alors qu'elle se regardait dans le miroir elle soupira, sa joue était un peu rouge, il frappait rarement au visage, car ça se voyait trop. Elle ferma un instant les yeux, laissant les larmes couler, elle n'en pouvait plus, vraiment. Un instant son regard se posa sur les lames de rasoir du père, elle les fixas, repensant à sa vie. Cette journée, elle avait été pire que tout, elle avait dut supporter un petit déjeuner avec Julian qui avait été encore plus insupportable qu'habituellement puis elle avait travailler et tout avait joué en sa défaveur, elle avait faillit tué un enfant, ça c'était joué à peu de chose, enfin ce n'était pas vraiment sa faute mais Apo le portais en elle comme sa responsabilité. Et puis ça, quand elle était rentré il lui était tombé dessus, elle ne comprenait rien, que lui reprochais t'il ? Il n'avait pas pris la peine d'expliquer, seulement frapper.

Elle fixa encore les lames avant de secouer la tête, elle ne pouvait pas faire ça, il gagnerait et puis il y avait Louise, elle ne pouvait pas l'abandonner plus qu'elle le faisait déjà. Elle soupira avant d'étaler la crème, là où elle pouvait, elle ignorait où était Cléa mais elle préférait être seule en réalité. Elle se dirigea vers sa chambre, elle fouilla et trouva son argent, les quelques billets qu'elle gardait caché. Elle avait besoin de sortir et de faire un truc idiot pour oublier, peut importe les conséquences. Elle ouvrit sa fenêtre et sans plus attendre, sauta, c'était un peu haut mais elle avait tellement l'habitude. Elle gravit le mur et se retrouva dans la rue. Elle se dirigea vers le centre et entra dans un bar au hasard, il était blindé, elle se rapprocha du comptoir et commanda quelque chose de fort, sans préciser quoi car boire n'était pas son habitude. Elle avisa un siège vide, à coté d'un homme il semblait être seul mais peut être attendait il quelqu'un aussi demanda t'elle d'une petite voix :
- « Je peut ? »
Elle attendit sa réponse un peu mal à l'aise, elle se demanda ce qu'elle faisait là au final.

© Grey WIND.

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Attendant que le jeune homme lui réponde Apo prit le verre que le barman lui tendait en souriant elle y trempa ses lèvres et ne put réprimer une grimace, c'était un goût étrange, elle n'était pas habitué à boire et ça se voyait sûrement. Elle soupira et avala le liquide qui lui brûla un peu la gorge au passage, elle grimaça de plus belle. Elle entendit alors qu'elle pouvait s'asseoir, elle murmura un petit merci sans oser le regarder. Mais elle finit par le regarder et elle lui fit un petit sourire, elle le trouvait sympathique et pas mal aussi, elle soupira en repoussant cette pensé, elle allait se marier, elle ne pouvait pas avoir ce genre de pensé, ou bien elle allait s'en prendre plein la tronche, encore. Elle passa une main sur son visage et soupira avant de reprendre une autre gorgée d’alcool, c'était vraiment fort.

Alors qu'un silence semblait s'installer le jeune homme prit la parole, lui disant qu'elle portait le même rouges à lèvres qu'une autre. Elle le regarda intrigué, de qui pouvait il parler ? Il semblait être aussi désespéré qu'elle alors il avait gros a parier que cette femme en question ne faisait plus partie de sa vie. Elle lui demanda à mi-voix :
- « De qui ? »
Elle lui fit un petit sourire, un peu forcé avant de remarqué le regard de l'autre sur sa joue droite, celle là même qu'elle avait vu rouge dans le miroir et qui la lançait d'ailleurs. Elle porta la main à sa joue en grimaçant, elle n'avait pas envie d'expliquer ça, car de toute façon personne ne pourrait la comprendre, encore moins la croire. Elle finit par vider son verre d'une traite avant de faire signe au barman de lui resservir la même chose, elle voulait oublier, elle se dit que ivre morte elle ne sentirais plus les coups, cependant les relents de l'alcool lui rapelerent une soirée affreuse, celle qu'elle avait enfoui loin dans ses souvenirs, il était soul ce soir là. Elle soupira avant de sourire à celui qui était face à elle.

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Apolline aimerait que le jeune homme qui lui fait face arrête de regarder son visage ainsi, car elle à honte de cette trace rouge, tellement. Elle se dit qu'il ne poseras pas de question, car personne ne la fait jamais, on aime rarement se mêler des affaires des autres, surtout quand il s'agit des Edgeworth, car l'auras du père fait peur à tous le monde, vraiment tous le monde, même les flics sont corrompus sur cette maudite île. Elle soupire alors qu'il boit à son tour, son regard ne quittant plus sa joue. Elle se maudit, mettre un peu de fond de teint aurait été une très bonne idée. Elle regarda le barman remplir de nouveau son verre et elle sourit

Il lui dit qu'il parlait de sa femme, qui était morte, elle ne sut pas quoi répondre. Elle fixa ses mains avant de balbutier :
- « Je suis désolée pour vous. »
Elle l'était vraiment, même si sa voix ne trahissait pas trop ce sentiment, car parler de femme, lui rappelait ce qui allait lui arriver, son mariage avec ce pauvre type. Elle ne put s’empêcher de fermer les yeux, essayant d'oublier ça. Elle soupire et boit une nouvelle gorgée d'alcool. Elle ne le regarde pas, car elle ne veut pas avoir l'impression de manquer de compassion. Elle finit par soupirer encore.

La question que pose le jeune homme la fait frisonner, c'est si évident que ça ? Que c'est un coup ? Elle frisonne et place ses bras autour d'elle, comme pour cacher le reste de son corps, qui est dans un état bien pire que le reste. Elle regarde celui qui est en train de la fixer. Elle murmure :
- « Ce n'est rien. »
Elle le regarde et essaye de prendre un air convaincant mais c'est plutôt raté. Elle prend son verre et boit encore, grimaçant toujours. Elle n'aime pas ça mais au moins ça passe un peu la douleur. Elle ferme ses yeux et pose une nouvelle fois sa main sur sa joue, bordel ça tire, il n'y a pas été de main morte.

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Apolline joue nerveusement avec son verre, le faisant tourner sur la table en souriant. Elle ne regarde plus le jeune homme, car elle n'aime pas qu'il comprenne si facilement ce que cette marque signifie. Elle n'aime pas qu'on comprenne, car elle à tellement honte, être si faible et soumise, à son père, à son futur mari, il n'y a vraiment rien de glorieux, c'est même totalement pathétique. Elle continue de faire tourner le récipient avant de lécher ses doigts un à un, l'alcool lui à collé au bout des doigts. Elle fixe le rebord du bar, abîmés par des tas et des tas de passages. Elle frôle les gravures dans le bois en silence. Elle regarda du coin de l’œil le jeune homme qui boit aussi.

Elle écouta les paroles de l'autre et elle se sentit encore plus mal, comment il pouvait parler de ça, il ne connaissais rien de sa vie, il ne savait pas ce qui lui arrivait chez elle. Elle ne croisa toujours pas son regard et resta muette longtemps. Elle savait tout ça, elle savait que des femmes mourraient mais ça faisait presque vingt cinq ans qu'elle subissait tout ces coups, alors elle savait qu'il ne frapperait jamais trop fort, pas assez pour la tuer, car il aurait des soucis à coup sur si il faisait ça. Elle pense ensuite a ce que cet homme vient de lui dire, qu'il peut l'aider, elle en doute, même es flics ne peuvent rien alors lui, ça l'étonnerais, à moins qu'il ai de quoi corrompre d'avantage les flics de cette ville. Elle secoue la tête.

Elle finit par le regarder, les yeux brillants, remplis de détresse, de colère et d'impuissance. Elle soupire avant de répondre :
- « Je suis sure que je le mérite au fond, si je lui obéissait alors je ne m'en prendrais pas, c'est simple au fond, c'est ma faute »
Elle soupire encore, c'est ce qu'elle pense parfois, elle sait que c'est vrai, si elle était sage il ne la frapperait pas. Elle regarde de nouveau le fond de son verre et rajoute :
- « De toute façon les flics ne font rien, ce n'est pas vous qui allez changer les choses. »
Elle sait qu'elle est certainement injuste mais elle n'est pas en état de réfléchir.

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Apo savait que venir ici n'avait pas été une bonne idée, elle hésitais à faire demi-tour à rentrer et à laisser le père la frapper comme il voulait, de toute façon elle n'était plus à ça près, elle en avait tellement pris, c'était une habitude à présent. Elle soupira doucement en regardant son verre vide, elle ne devrais pas boire plus, elle ne tiendrais pas, elle le savais mais elle n'avais pas envie d'être raisonnable non plus. Elle soupira encore avant de demander au barman de la servir encore. Elle sourit quand il lui remplit son verre et elle n'attendit pas longtemps pour y tremper de nouveau ses lèvres, c'était mauvais mais elle s'en moquais.

Elle ne regardais plus le jeune homme, il lui faisait pas peur comme Tyler mais elle était honteuse, tout simplement, car être battue n'était pas vraiment une chose dont on se vantais. Elle soupira encore alors qu'il lui dit qu'il n'étais pas d'accord avec elle, qu'elle n'y était pour rien, elle soupira doucement, si elle le méritais sûrement, sinon il ne la frapperais pas si souvent, elle ne comprenais pas autrement. Elle le regarda boire puis elle l'écouta, il lui dit qu'il pouvait l'aider, mais elle n'y croyait pas elle murmuras doucement :
- « Vous êtes gentil mais je vous garanti que se mêler aux affaires de ma famille n'est pas une bonne idée, il à de l'influence. »
Apo soupire en caressant de nouveau le bar. Elle soupire encore :
- « De toute façon je ne ferait rien, c'est trop risqué. »
Elle pensa à sa fille, oui elle est coincé, si elle parle alors il lui ferras du mal. Elle soupire avant de payer sa consommation puis de se lever :
- « Je vous serait grès de ne parler de ça à personne. »
Elle soupire avant d'aller vers la sortie.

© Grey WIND.

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Apo était toujours aussi honteuse, elle fixait ses doigts et l'écoutait lui répéter que ça ne venait pas d'elle mais bel et bien de lui. Elle soupira, qu'est ce qu'il pouvait en savoir, il ne vivait pas avec mon père longueur de journée et il ne se prenait pas les coups non plus. Elle secoue la tête et part, elle ne veut pas l'entendre encore, elle ne veut pas penser à ça, elle vas y avoir le droit en rentrant alors pas la peine d'y penser. Elle presse le pas, il fait froid en plus, elle n'a pas pris la peine de se couvrir, elle est vraiment idiote, elle se maudit, elle aurait dût être un peu plus prévoyante. Elle entendit des pas, il l'avait suivit ? Elle se mit paniquer, elle ne voulait pas parler d'avantage, il venait de lui demander si il détenait quelqu'un pour lui faire du chantage, il n'avait personne lui avait il dit alors ça non plus il ne pouvait pas le comprendre, dans cette histoire il y avait non seulement elle mais surtout Louise et Cléa et ça, ça c'était le plus important. Elle sentit qu'on lui prenait le bras, elle paniqua et se retint de hurler mais il la lâcha, elle poussa un soupir de soulagement. Elle n'aimais pas qu'on la tienne aussi fermement, ne serais ce qu'une seconde. La phrase qu'il prononça la fit frémir, ça sonnait comme une menace et elle gémit avant de se recroqueviller, elle était même prête à le supplier de ne rien faire. Il ajouta quelque chose, lui disant qu'il ne la laisserait pas, qu'il ferait tout pour l'aider. Elle soupira, il ne comprenais pas, plus il essayerais de l'aider, plus ça risquait d’énerver son père. Elle soupira « Écoutez, on se connaît même pas, je ne comprend pas pourquoi vous vous intéressez autant à moi. » Elle tremble d'avantage et fixe le sol avant de reprendre « Mais si vous voulez m'aidez alors n'en parler pas, car si il apprend que j'ai ouvert la bouche ce seras pire, de toute façon je vais bientôt quitter la maison et avec un peu de chance mon mari ne seras pas comme lui, alors pour le moment ne faites rien s'il vous plait » Elle lui lance un regard implorant, c'est essentiel pour elle mais aussi pour Cléa et pour Louise que cet homme ne dise rien. Elle rajoute « Si vous ne le faites pas pour moi faites le pour ma petite sœur. » Elle murmure « Pitié. » Elle déglutit.

© Grey WIND.