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 Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)

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MessageSujet: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyLun 26 Jan - 21:39

Ma main pousse la porte de la vie scolaire, cette dernière est vide, je ne peut m’empêcher de me sentir soulagé, je n'ai pas la force de tomber nez à nez avec un surveillant. Je pose mes mains sur ce ventre, gros, beaucoup trop gros pour que j'arrive à m'y faire. Je regarde ma montre, je suis dans les temps, j'ai rendez vous dans près de deux heures mais je veut guetter le bon moment pour me faufiler dans les couloirs, ne croiser personne, car hormis les verts personne ne sait, pas encore du moins, que je porte en moi la vie. Je soupire et attrape un papier sur le bureau des surveillants, je commence à écrire, expliquer, oh bien sur je ne dit rien quand à mon état, je me contente de dire que j'ai un rendez-vous médical.

Je ment, ou plutôt j’omets de dire, que je me rend chez le gynéco pour faire une écho, pour être certain que le bébé vas bien. Je griffonne à la vas vite que je pourrait pas assurer le cour des rouges ni celui des blancs, m'excusant au passage je pose des exercices et demande si ils peuvent être distribué aux élèves pour qu'il ne perdent pas totalement leur temps. Alors que je trace les mots je sent l'enfant qui bouge en moi et ma seule réaction est de grimacer, encore une fois. Je me cramponne au comptoir et grimace, je ne m'y habituerais pas à ça, c'est beaucoup trop dur et désagréable aussi.

Je relâche doucement mon emprise alors que le bébé semble se calmer. Je finalise le mot, signant d'une écriture fine puis glisse le mot sur le bureau, de tel manière qu'il soit visible pour le premier surveillant qui rentrera. Je regarde une dernière fois les exercices que j'ai préparé pour les élèves, espérant que ce n'est pas trop dur, j'ai un peu de mal à le savoir et puis je m'en veut. Je repense à la matinée, mon attitude, cette facilité pour moi à me montrer dure, froide. Je regrette et cette pensé fait naître une envie de pleurer, les hormones ont bons dos. Je soupire avant de reposer les exercices et de pivoter.

Je me fige, fixant la personne qui se tient face à moi, je reconnaît ma voisine, Rebecca. Je garde le silence, mal à l'aise. Mes mains viennent de nouveau sur mon ventre, comme pour mettre une barrière entre la jeune femme et mon bébé, comme pour cacher son existence aussi, comme si le cacher effacerait sa réalité. Je regarde Reb en silence puis finit par articuler :
- « Euh salut ! »
Mon cerveau me cri de partir, mais je reste immobile face à elle mal à l'aise. J'esquisse enfin un mouvement vers la porte mais elle est en plein milieu.
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyDim 8 Fév - 22:19

Rebecca avale sa salive. Elle ne se sent pas très bien, comme si une boule la chauffe au fer blanc à l'intérieur. Comme un genre de mauvais pressentiment, de ceux qu'on déteste avoir. Elle cherche son souffle, saluant de la tête ses collègues qu'elle croise dans le couloir et tentant de se redonner une contenance. N'y parvenant pas, elle oblique brusquement dans un couloir désert, celui qui mène à la vie scolaire. La salle est souvent vide, elle y trouvera des médicaments, et puis il est hors de question d'aller déranger Roméo à cette heure de la journée – malgré l'envie folle qui la prend. Se tenant le ventre à deux mains, grimaçant, Rebecca claque la porte derrière elle et s'y appuie, en sueur.

Avant de se rendre compte qu'elle n'est pas seule.

Elle sursaute violemment et se cogne la tête contre le battant de la porte. Se massant l'arrière du crâne, Reb s'excuse vaguement avant de reconnaître Spencer en face d'elle.
Mais pas la Spencer qu'elle connaît.
Une Spencer avec les mêmes traits, les mêmes cheveux, mais avec du ventre, beaucoup de ventre en plus.
Rebecca lâche un hoquet de stupéfaction. Choquée, les yeux exorbités, elle en oublie complètement son mal de ventre. La seule chose qui importe à présent, c'est cette grossesse instantanée et complètement insensée. C'est impossible. Illogique.
La jeune femme n'a jamais vu ça de sa vie. Alors elle nage dans une incompréhension floue et réellement tangible. Que doit-elle faire ? Comment réagir ? Est-ce un rêve ?

« S-Spencer... ça va ? »

C'est la seule chose qu'elle parvient à prononcer à peu près correctement. Des gouttes de sueur viennent perler à son front et elle se sent soudain très mal à l'aise. En fait, elle n'aurait pas dû venir ici. Le fait que Spencer attende si soudainement un enfant et surtout que cela se voie, ce n'est pas normal.
Mais... rien n'est normal ici.
Alors ça devrait vraiment l'étonner ?
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyLun 9 Fév - 9:30

Je fixe celle qui me fait face, elle se cogne à la porte alors qu'elle me voit. Rebecca ne semble pas être au meilleur de sa forme, je la fixe alors qu'elle semble se remettre de son coup. Mais elle se sent de nouveau bizarre, je voit son regard sur mon ventre et je ressert un petit peu mes mains sur mon ventre, je voit bien qu'elle se pose un tas de question, je m'y attendais tellement, j'ai même réfléchit a ce que j'allais dire si on commençait à poser des question, la notion de dénis n'était pas très connue, alors je me doutais bien qu'elle puisse se questionner. Je voit  la mine pleine de surprise et de question. Elle demande si je vais bien.

Je la fixe un long moment en silence, nan je ne vais pas bien, évidemment que nan. Je ne sait pas quoi dire, car non je vais mal, très mal même, je vais me rendre à l'écho toute seule, je vais devoir accepter cet enfant. Je la fixe alors que je sent les larmes qui montent en moi et mes lèvres se mettent à trembler, je fait nan de la tête, nan rien ne vas plus dans ma vie. J'aimerais tant que ce bébé n'existe pas. Je pense à Nathan et je veut pleurer encore plus fort, car je l'aime tant que je ne veut pas le perdre mais je ne veut pas non plus lu imposer cet enfant, ce bébé, je suis certaine qu'il vas me quitter et ça fait mal. Je regarde alors Rebecca, fait nan de la tête et dans un mouvement un peu incontrôlé je la sert dans mes bras.

J’enfouis ma tête dans son cou et je me sent un peu bizarre, j'ai l'impression de connaître cette sensation. Je la sert un peu quand soudainement le bébé donne un coup, je recule alors, la lâchant, je la regarde avant de murmurer :
- « Désolé, je ... »
Je ne dit rien car je ne sait même pas ce qui m'a prit. Je pose une main sur mon ventre et grimace encore. Je regarde Rebecca en silence avant de demander :
- « Je peut sortir ? Je doit faire une écho. »
Je soupire, elle me barre la route et je doit attendre qu'elle se décale.
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyMer 11 Fév - 15:27

Rebecca prend une grande inspiration, non tout ça n'est pas normal et il vaut mieux qu'elle n'essaie pas d'y voir clair car elle se perdrait de nouveau. Cette histoire est tellement insensée, elle a l'impression d'être dans un rêve, un cauchemar plutôt, et c'est très désagréable. Mais dans un rêve on ne se sent pas aussi ancré dans la réalité, on ne peut pas ressentir ces émotions qui l'assaillent, et plus que tout, même dans le pire des cauchemars, on ne rencontre pas sa petite sœur qui est enceinte. Et pourtant, elle est là, peu assurée, face à elle, les mains posées sur son ventre comme pour protéger cet enfant maudit, cet enfant qui n'a pas sa place et qui ne mérite pas cette attention. D'où il sort ? Spencer a-t-elle vécu quelque chose d'affreux ces dernières semaines ? Reb n'ose y penser. Elle la fixe juste avec horreur. Répulsion. Dégoût. Elle ne sait plus qu'en penser.

Sa cadette s'approche et la serre dans ses bras, très fort. Rebecca n'a pas le temps de réagir et reste bouche bée jusqu'à ce que Spencer recule. Elle ne pense même pas à ça. C'est comme si ce moment n'avait jamais existé. En revanche des milliers de questions viennent la travailler, sans cesser d'en ajouter des centaines d'autres. Elle se sent mal. Embarrassée, elle s'apprête à s'excuser pour la laisser passer. Avant de se rendre compte qu'elle lui fait peur. Et qu'elle pourrait utiliser cette peur pour menacer encore plus Spencer. Elle n'en sourit pas pour autant. Ses yeux deviennent plus durs, plus noirs. Comme si elle s'apprêtait à sauter sur sa sœur pour la dévorer vivante.

« Non », fait-elle faiblement. Elle répète avec plus de détermination, comme un ordre qui ne prête pas à la discussion : « Non. » Elle croise les bras et fait un pas en avant. « Tu m'expliques ? »

Oh, elle ne s'attend pas à un discours détaillé sur la manière dont ce bébé est arrivé là, mais plutôt à quelque chose du genre « désolée pour ces années que je t'ai volées. » Mais c'est ridicule car Spencer n'est pas plus au courant qu'un des cafards qui se promène dans l'orphelinat. Mais Rebecca est en colère, plus que jamais. En soi, ce bébé, elle s'en moque. Ça lui est complètement égal d'ailleurs. C'est simplement Spencer qui l'énerve. Spencer qui la rend folle jalouse. Elle veut tant de la vie de sa sœur. Elle qui est aimée, appréciée, qui attend même inexplicablement un enfant. Alors c'est normal que Reb soit jalouse. Elle veut tant être à la place de l'autre. Être prof comme elle, avoir des amis comme elle.
Alors non, la vie n'est pas juste. Sa vie n'est pas juste.
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptySam 14 Fév - 19:50

Les mains sur mon ventre j’attendais que Rebecca se décale pour me laisser passer, je ne suis pas pressé de le voir cet enfant, mais il le faut bien. Je soupire, caressant mon ventre, je ne veut pas être en retard, la dernière fois que j'ai été en ville dans le cabinet du médecin j'ai eu un tas de critique, aussi je ne veut pas me faire plus remarquer. Je m’apprête à sortir quand je remarque que Rebecca est encore devant a porte, elle n'a pas l'air décidé de bouger, je la regarde et les mots qu'elle prononce confirment mes doutes, Non, non elle ne veut pas me laisser passer. Pourquoi, je n'aime pas me sentir prise au piège, c'est un  de mes points faibles, ça et le noir, les deux trucs qui me paralysent, j'essaye de rester calme, de ne pas lui montrer qu'elle me fait peur.

Elle me demande de lui expliquer, je la regarde d'un air noir, un air qui n'est pas habituel chez moi mais là c'est le seul qui parvient à se faire un passage sur mon visage. Je la regarde et je souffle, me demandant ce qu'elle attend, pourquoi elle me demande ça, nous ne sommes pas amies, même pas vraiment des connaissances, enfin on se dit bonjour quand on se croise mais c'est tout, alors pourquoi je lui dirait tout ce qui ce passe dans ma vie alors que je n'en dit même pas la moitié à Beth ou à Svet et encore moins à Nathan. Je croise mes bras et la regarde, cherchant à savoir ce qu'elle me veut. Son regard, je en comprend pas ce que j'y voit, car j'ai l'impression qu'elle me déteste et je ne comprend rien, je n'ai rien fait pour attirer ce genre de sentiment. 

Je finit par murmurer :
- « Qu'est ce que tu me reproche Rebecca ? Pourquoi tu me déteste ? »
Je lui lance un regard à la fois triste et désespéré, je ne comprend pas, je ne supporte pas ça. Je me rapproche de la fenêtre avant de me tourner de nouveau vers elle, je la regarde, je pourrait jurer l'avoir vu avant de la rencontrer ici, sa voix me dit quelques choses aussi, mais je suis incapable de dire où. Je finit par balbutier :
- « Tu veut savoir quoi ? Tu veut te délecter de mes malheurs et rigoler ? Tu veut que je t'avoue que je préférais que ce bébé n'existe pas ? Que j’aurais voulut mourir dans cet accident ? Que je donnerais cher pour avoir perdu la vie à sa place ? »
Sur ces mots je pousse un cris avant de frapper la fenêtre de mes poings, sauf que comme le reste du bâtiment elle n'est pas vraiment dans un bon état et mes poings passent à travers. Je sent le verre dans ma main et je pousse un juron.
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyDim 15 Fév - 13:59

Rebecca a du mal à respirer, cette histoire est complètement insensée, elle doit rêver. Elle se mord l'intérieur de la bouche, il y a tellement de secrets et de trahison autour d'elle, ça a commencé avec Apo, puis Spencer ; enfin, bref, tout cet orphelinat regorge de mystères plus farfelus les uns que les autres. Ça lui fait peur autant que ça lui fait mal, mais elle sait qu'elle devra apprendre à s'y faire dans les semaines qui viendront. Elle compte rester ici le plus longtemps possible d'ailleurs, enfin autant de temps qu'elle le pourra, car non seulement il y a Roméo, mais il y a aussi Apolline, et elle ne peut pas les abandonner tous les deux, aussi proche du but soit-elle. Calant une mèche de cheveux derrière son oreille, Reb écoute sa sœur avant de secouer la tête, presque moqueuse.

« Je t'ai posé une question, Spencer. Arrête de te défiler quand ça t'arrange. »

Au fond Olimpia est une petite peste. Certes, Reb a paru froide et cruelle à leur première rencontre, mais elle avait ses raisons, alors que sa cadette, elle, ignore tout de ce qu'elle a vécu et se permet de lui jeter un regard mauvais. Que l'aînée lui rend bien, d'ailleurs. La surveillante croise les bras et laisse Spencer parler, son discours ne l'émeut pas une seconde, en revanche elle tressaille lorsque Pen frappe la fenêtre qui se brise en mille morceaux. Les bouts de verre lui percent les mains et le sang se répand sur le sol. Rebecca ne bouge plus d'un pouce, ne songeant même pas à trouver de l’antiseptique pour le donner à Spencer. Elle hausse simplement les sourcils et argue :

« Ce n'est pas mon problème. Je veux simplement des réponses. Et ne me demande pas pourquoi... »

Reb est certes cruelle et méchante, mais elle agit selon sa notion de justice, et Spencer lui a tout usurpé, sa vie, alors qu'elle n'est que la cadette, la plus jeune. Et Becca a longtemps vécu en orphelinat alors que sa sœur coulait des jours heureux avec ses parents adoptifs, alors qu'elle ne se faisait pas voler ses affaires par ses camarades et qu'elle ne se faisait pas taper sur les doigts à la moindre bêtise. Rien n'est juste en ce monde, et c'est ça que Rebecca veut renverser. Cet équilibre qui ne lui plaît pas.
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyJeu 19 Fév - 23:59

La douleur afflue en même temps que le sang coule, je devient toute rouge tellement honteuse, cette réaction est d'un pathétique. Je retient un nouveau juron et ferme le poing. Je regarde la chair à vif, le sang. Je regarde aussi cette femme qui ne bouge même pas, je voit son regard, je gémit avant de me diriger vers le petit placard dans le coin de la pièce, je fouille et trouve une trousse de secours. Le sang perle sur le sol mais il m'en faut tellement plus maintenant, depuis l'accident, je n'ai pas peur de ce liquide rouge. Je ne regarde plus Rebecca, car tout ce que je ressent pour elle risque de me faire lui sauter dessus pour l'étrangler. Je ne comprend pas comment elle fonctionne dans sa tête, ce que je lui ai fait pour qu'elle se comporte de la sorte avec moi. Elle me reproche d'éviter la question, je l'ignore prenant un coton pour appuyer sur la plaie. Je regarde et aperçoit les morceaux de verre, je grimace avant de chercher une pince à épiler. 

Je vais commencer à les retirer mais j'entends la suite de ses paroles, je soupire encore, pourquoi elle veut savoir, en quoi tout ça la concerne ? Je soupire encore avant de murmurer :
- « En quoi ma vie te concerne ? Tu n'auras pas de réponse simplement car tu le veut ! »
Je soupire avant de commencer à retirer les quelques morceaux de verre. Je désinfecte ensuite, sans jeter un seul regard à celle qui est prêt de moi, elle ne mérite pas de le savoir, ce n'est même pas une question de mérite d'ailleurs. Je soupire, nan je ne dirait rien pour la simple et bonne raison qu'elle n'a rien à savoir. Je grimace en sentant les blessures qui me brûle un peu mais je sert les bandages.

Je me rapproche de la porte où elle se tient encore, je lui lance un nouveau regard noir avant de répéter encore :
- « Ma vie ne concerne que moi et mes proches, vu ton comportement tu n'en fait pas partie, peut m'importe ce que tu veut »
Je la pousse doucement pour ouvrir la porte. Je soupire encore car celle ci semble résister mais j'y arrive enfin malgré la douleur dans ma main. Je regarde encore Becca, je ne comprend toujours pas pourquoi elle me veut du mal ou pourquoi elle semble prendre  plaisir à me voir dans un tel état. Je pose de nouveau les mains sur mon ventre, je vais découvrir ce bébé pour la première fois, toute seule et c'est ça qui fait le plus mal dans cette histoire.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptySam 14 Mar - 16:09

Rebecca la regarde s'activer, impassible, comme toujours, encore plus insensible qu'à son habitude. Elle déteste la vue du sang mais elle le cache bien, ça lui fait penser à son enfance, à ses cauchemars. Elle ferme les yeux pour oublier, mais c'est difficile, parce qu'au fond ça ne l'a pas forgée en tant que Rebecca mais ça l'a plutôt brisée, oui elle se sent cassée en mille morceaux et personne n'est là pour la réparer. Il faudra sans doute du temps pour se dépêtrer de son passé, il lui faudra des amis et des proches, comme Roméo par exemple, sauf que ça... elle ne sait pas pourquoi mais ça n'a rien à voir.

Alors elle se contente de regarder Spencer, elle trouve même de la satisfaction dans le fait qu'elle se retire les bouts de verre de sa main, parce que c'est elle qui souffre, enfin, et c'est presque jouissif. Becca la regarde, elle l'envie tellement, c'est sa petite sœur mais elle ne l'aime pas, elle n'éprouve aucune affection à la voir sous ses yeux alors c'est dire que le lavage de cerveau a bien marché ; Reb n'est plus cette froide surveillante irritable mais bien un tigre en embuscade, qui s'apprête à sauter sur sa proie pour la dévorer d'un seul coup. Mais elle se retient, il faut patienter, encore un peu.

« J'en fais plus partie que tu ne le crois... »

Avec tous ces indices Spencer doit bien se douter de quelque chose, c'est probable même, elle doit bien se rappeler vaguement de leur lien de parenté, quoique. Becca baisse les yeux et se raisonne, ce n'est pas le moment de dévoiler son secret. Plus tard, et seulement plus tard elle sera en mesure de tout avouer, seulement quand elle aura trouvé le moyen de faire payer à sa sœur, à moins que ce moyen de la faire souffrir soit de tout lui dire. Mais non, elle ne sait pas encore, alors il va falloir qu'elle fasse preuve de patience à l'avenir et éviter de gaffer. La brune baisse les yeux et a une nouvelle grimace de dégoût quand son regard se pose une fois encore sur le ventre arrondi de sa sœur, peut-être que ce serait elle qui porterait le bébé en ce moment-même, et cette pensée la rend furieuse.

« T'es contente, Spencer ? C'est ça, ta vie ? »

Bien sûr sa cadette ne peut pas comprendre, elle n'a pas vécu dans des orphelinats et des familles d'accueil, rejetée des autres, elle a eu de gentils parents adoptifs, elle a fait des études supérieures, et ça elle comprendra que c'est injuste une fois qu'elle s'en souviendra, une fois qu'elle saura. Hargneuse, Rebecca lui barre toujours le passage, parce qu'elle ne la laissera pas partir tant qu'elle n'aura pas de réponse.
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyMar 17 Mar - 23:20

Partir, c'était la seule chose que je voulais vraiment, je ressent le besoin pressant de m'écarter de la jeune femme, elle me fait un peu peur et puis je ne comprend pas. Je la fixe, ce visage mais bordel, je suis certaine de l'avoir déjà vu, mais je ne peut pas dire où et ça me rend presque folle. Je soupire et la fixe longtemps en silence alors qu'elle me dit qu'elle fait plus partie de ma vie que je ne le pense. J'aimerais comprendre, ce que je lui ai fait pour qu'elle me déteste à ce point et puis quel lien on peut bien avoir à la fin. Je ne peut m'empêcher de trembler un peu et je me sent faible, si bien que je doit prendre appuis sur le mur pour ne pas tomber. Je regarde Rebecca, ne comprenant pas vraiment je finit par lui demander :
- « Mais qui es tu à la fin Rebecca ? Quel lien nous unis ? »
Je la fixe un moment et puis un truc me trouble, ce visage, je sais maintenant ou je crois l'avoir déjà vus, dans ces cauchemars, ces traits me rappellent vraiment ces moments où je hurle dans mon sommeil. Je cligne des yeux, impossible. Je secoue la tête et puis me mordille la lèvre. 

Elle regarde mon ventre avec un drôle d'air, je ne peut faire la différence entre la jalousie ou bien le dégoût mais en tout cas c'est un de ces deux sentiments là. Elle vient planter son regard dans le mien avant de me demander si je suis contente, de ça, si c'est ça ma vie. J'ai l'impression de me retrouver face à un psy et dieux sait que je sais ce que c'est, car j'y ai eu le droit, après l'accident et puis même avant, avec ces cauchemars et ces crises de panique dans le noir ou avec les hommes. Je la regarde et de nouveau je caresse mon ventre, le bébé bouge encore et je grimace un peu. Je soupire et puis chasse une larme, comment elle peut se comporter de la sorte. Je gémit alors avant de lui balancer :
- « Oui c'est ma vie et que je l'aime ou non c'est ainsi ! On ne choisit que rarement ce qui nous arrive alors il faut faire avec. Maintenant pousse toi Rebecca, j'ai un rendez-vous et je ne suis pas d'humeur à discuter ! »

Je veut avancer mais je comprend qu'elle ne me laisseras pas passer, je ne comprend toujours pas pourquoi ma vie est si importante à ses yeux, après tout ce n'est pas très intéressant alors je finit par soupirer :
- « Très bien j'ai fait un dénis de grossesse, ça te vas ? Tu es contente de le savoir ? Tu vas aller le crier sur tout les toits ? Tu vas aller raconter à tous le monde que je suis enceinte ? »
Je soupire, car j'ai peur qu'elle le fasse, car j'ai peur que Nate l'apprenne car j'aime le professeur de littérature, je le sait, je l'ai compris et lui aussi même, sauf que j'ai peur que maintenant il ne m'aime plus, car j'attends l'enfant d'un autre. Je regarde Rebecca et finit par me laisser choir contre le mur :
- « Vas y, fait toi plaisir, détruit ma vie comme ça cet enfant n'auras ni père ni mère. »
Je ferme les yeux, ramenant mes genoux devant moi.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyJeu 19 Mar - 19:10

Becca fixe sa sœur, hargneuse, sans se décider à vider son sac. Elle n'est pas encore prête, pas à faire souffrir un peu plus Spencer. Il faut l'avouer, ça la met en colère de voir l'autre s'effondrer comme ça. C'est un peu elle qui la brise à coups de pioche, qui la détruit avec autant de facilité qu'on boufferait une pomme. Elle soupire, le regarde toujours aussi dur. Elle a décidé de mettre son plan à exécution, mais que le début, et elle a toujours un plan B pour la suite. Là il ne s'agit que d'une première étape. Mais elle n'est pas plus motivée de faire éclater la vérité au grand jour que de laisser passer Spencer, aussi elle reste silencieuse et immobile. Jusqu'à ce que le silence la force à parler.

« Allez, devine. C'est trop facile, Spencer. »

Mais elle ne devinera pas, pour la simple et bonne raison que cela lui paraîtra insensé. Au fond, Rebecca a beau avoir vécu quelques années seulement avec sa sœur, elle la connaît mieux que personne. Elle perçoit déjà son raisonnement, plus mathématique que logique. La science n'est pas toujours notre religion. Spencer va douter, Becca en est certaine. Elle va la regarde comme si elle avait affaire à un monstre ou à une folle, et elle secouera la tête avant de dire que ce sont des foutaises, qu'elles ne sont rien l'une pour l'autre. Reb ne bronche toujours pas et la regarde, plus noire et bouillonnante que jamais. Pourquoi l'autre l'accuse de choses dont elle ne serait même pas capable en rêve ? Si Spencer a détruit sa vie à elle, elle lui rendra la pareille mais avec plus de subtilités, et plus de classe aussi. Oubliant la raison, les mots deviennent presque vivants, violents, alors que la brune les crache un par un.

« C'est ça, oui ! Je vais être du genre à me ruer hors de cette pièce pour courir à la rencontre de ton petit professeur de littérature et lui annoncer que sa copine attend un bébé qui ne lui ressemblera pas... Dans quel monde tu vis, Spencer ? Rien n'est tout noir ni tout blanc. »

C'est ridicule. La vision que lui impose sa sœur est pathétique. Ce serait trop puéril, trop facile, d'agir comme une mauvaise langue. Les bruits de couloir disent déjà tout, pas besoin que Becca en rajoute. Elle soutient toujours le regard de Spencer, se demandant laquelle des deux explosera en premier. Ce serait une victoire autant qu'une défaite si sa cadette se montrait violente ; et Reb l'en croit tout à fait capable.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyMar 31 Mar - 11:44

Assise dans le couloir j'essaye de me calmer et de ne pas craquer, car même si Rebecca m'agace je n'ai pas envie de me comporter de façon idiote, je pourrais m'énerver, c'était rare mais quand on me cherchait on me trouvait. Je ne suis pas en état de chercher une solution, car j'ai d'autre priorité en ce moment, comme ce bébé dans mon ventre, ce bébé dont je ne sais pas grand-chose au final. Je ferme les yeux en réprimant l'envie de lui dire de se la fermer, je murmure en roumain, vieux réflexe dont j’ignore l'origine, j'ai toujours fait ça quand ça n'allait pas. Je ferme les yeux et frisonne, mais bordel c'est qui à la fin je lui répond :
- « Mais j'en sait rien Rebecca, je ne t'ai jamais vu de ma vie ! »
Je soupire et me relève en calmant encore plus ma respiration, je suis zen, elle ne vaut pas la peine que je m’énerve.

Je croise le regard noir de Becca et je sent toutes la haine qu'elle a pour moi, je ne comprend pas, vraiment, j'aimerais qu'on m'explique ce qu'elle me reproche car je ne lui ai rien fait, pas à mes yeux en tout cas. Que me reproche t'elle ? Je ne sais pas et je ne saurait jamais. Elle me regarde comme si j'étais totalement folle alors que je lui dit de faire ce qu'elle veut de ce secret, ce bébé finiras bien par être dévoilé au monde de toute manière alors maintenant ou dans deux jours. Je la regarde alors qu'elle parle de Nathan et mes yeux s'agrandissent, je n'aime pas comment elle parle de Nate et comme elle prend à la légère toute cette histoire, elle ne se rend pas compte de la situation que je vit, elle ne comprend pas dans quel état je suis, elle ne sait pas ce que c'est d'attendre un enfant d'un homme qu'on a aimé mais qui n'est plus de ce monde. Je soupire avant de lui répondre :
- « Si rien est tout noir ni tout blanc pourquoi j'ai l'impression que tu me voit tout en noir ? »

Je soupire encore avant de me rapprocher d'elle pour essayer de partir, car je n'ai plus de temps à perdre. Je la regarde et murmure :
- « Bon tu me laisse passer maintenant ? Je n'ai pas beaucoup de temps. »
Je soupire de plus belle car je ne saute pas vraiment de joie à y aller mais je n'ai pas le choix, il faut qu'on vérifie que le bébé vas bien, je n'ai pas vraiment envie d'arriver en retards, déjà que je vais être seule et que j'ai fait un dénis, ma réputation est déjà bien faites.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)   Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca) EmptyLun 6 Avr - 10:50

Rebecca regarde le ventre de la jeune femme d'un air à la fois serein et furieux. Elle ne sait plus trop où elle en est, et Spencer paraît encore plus perdue qu'elle. Elle observe chacun des traits de son visage, guettant le moment où l'autre comprendra. Mais non. Rien ne vient. Toujours la même interrogation, la même méfiance, la même colère. Reb bouillonne. Pen n'est donc pas si intelligente que ça. Olimpia l'était. Spencer ne l'est pas. Tant pis. De toute façon ce n'était pas le moment. Becca inspire un grand coup et ne relève pas le commentaire de sa sœur. Elle saura au moment où les forces de la nature jugeront qu'il est temps de reprendre leurs droits.

En revanche, la question de Spencer affole un peu la brune. Elle fronce les sourcils. Il y a matière à discuter. Mais elle n'a pas envie de se demander si elle voit réellement sa cadette tout en noir. C'est certainement le cas. Mais d'un autre côté, depuis le début, elle l'aime bien. Elle aime bien l'embêter. Elle aime bien se dire que ça, c'est sa sœur, et que sa sœur, elle au moins, a réussi sa vie. Mais ces pensées sont toujours noyées par la rancœur et la douleur, plus que tout. Rebecca baisse les yeux. Elle a honte de traiter sa propre sœur de cette manière. Mais, guidée par la jalousie, elle fait toujours un pas de trop, ou un pas de moins. Et ça l'énerve.

« Salut, Spencer. »

Ces simples mots, prononcés de manière si gentille, Becca ne les reconnaît pas. Elle s'écarte de la porte, sans pouvoir s'en empêcher, mais sans sourire non plus. Elle laisse Spencer sortir. Elle n'aura donc jamais le courage de lui dire tout ce qu'elle a sur le cœur ? Elle laisse échapper un sanglot, plaque une main sur sa bouche, et c'est à elle de se retrouver assise contre le mur de la vie scolaire. Plus seule que jamais.

RP FINI
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Notre pire ennemi ne nous quitte jamais, car c'est nous mêmes (With Rebecca)

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