Diane, enfin Salomé, pénétra en trombe dans le dortoir, énervé, consterné surtout par l'attitude puéril de certain de ses camarades, certaine surtout, elle n'imaginait pas qu'on puisse se comporter de la sorte surtout pour un garçon, surtout pour Charlie, a ses yeux il n'en vaut pas la peine, c'est un pauvre type prétentieux qui s'y croit trop. Elle le déteste, elle déteste Aurore et elle déteste ce lieu, elle aimerait être à des milliers de kilomètre d'ici mais elle est là et ça la désespère. Elle retient ses larmes avec difficulté, elle voudrait crier, se rouler en boule et pleurer, s'enfuir et ne jamais revenir, mourir si c'est ça, tout sauf être là.
Elle se précipite vers son armoire, l'ouvre avec fracas, les larmes aux yeux, ne remarque même pas l'autre assise pourtant sur le lit juste à coté d'elle, elle est en réalité bien trop énervé pour faire attention à ce qui l'entoure, il n'y a plus rien qui compte a part cette haine envers Charlie, car au fond c'est lui la cause de tout ça, cette soiré, si il ne lui avait pas fait une scène de la sorte Aurore aurait peut être fermé les yeux. Elle commence a déboutonner son chemisier, immonde de basse mais encore plus maintenant, recouvert de yaourt, cadeau d'Aurore, ce qu'elle peut être pathétique bordel, Salomé a envi de crier, de frapper quelque chose, Aurore surtout, quelle peste celle là, avec son sourire suffisant.
Elle rejoue la scène dans sa tête, assise tranquillement à la bibliothèque en train de réviser sans rien demander à personne, et puis la petite bande qui arrive, déjà ça partait mal, la voix d'Aurore qui l'appelle et elle qui lève la tête en souriant, inconsciente, innocente, idéaliste, sourire qui s’efface face au visage fermé de toute la bande et puis le yaourt qui coule avec cette phrase :
- « Pour Charlie ! »
Et les rires, la tête de Lom qui se décompose, les rires qui s'accentue encore. Diane se lève donne quelque coup d'épaule pour passer et entends les commentaires mesquins, quelle bande de garces. Les larmes commencent à couler.
Elle jette son chemisier sur son lit, rageant et attrape un haut propre, elle soupire et grogne entre ses dents :
- « Bordel sales garces ! »
Elle enfile le chemisier et referme l'armoire. Elle se retourne en boutonnant son chemisier, elle remarque soudainement l'autre fille assise sur le lit jusque là vide, elle rougit, elle s'est mise en soutient-gorge alors qu'il y avait une autre personne, elle à pleuré aussi. Elle doit encore avoir les yeux rouges d’ailleurs, mais elle fait comme si de rien n'était, elle finit de boutonner sa chemise avant de lui adresser la parole/
- « Désolé, j'étais certaine que le dortoir était vide, toutes les autres sont en train de se faire belle dans la bibliothèque ! »
Elle adresse un grand sourire à la jeune fille :
- « T'est nouvelle nan ? »