Assis sur un vieux bureau poussiéreux, les pieds se balançant dans le vide, j’attendais anxieusement ma meilleure amie. J’espérais qu'elle avait bien reçut mon message, un petit morceau de papier ridicule arraché à la vas vite dans mon cahier, papier que j'avais discrètement laissé tomber dans son sac tandis que je la bousculait doucement a la fin de notre cour de math. Sur ce bout de feuille j’avais tracé quelque mots, pitoyable transpirant le quémandage et le remord :
- « Retrouve moi là haut après le dîner. -L »

Je soupire, comment j'en suis arrivé là ? A cause de Marlène très simplement, oui je l'aime, plus que tout, a la folie même mais son petit coté jalouse m’énerve un peu, comment peut elle être jalouse, elle me semble si belle, si parfaite a mes yeux. Enfin en tout cas elle voit mon amitié avec Violet d'un mauvais œil et elle m'a clairement fait comprendre qu'il me faudrait choisir, je déteste céder à ce genre de chantage mais j'ai bien trop peur de la perdre. Voilà pourquoi ça fait six jour que je n'ai pas adressé un mot à Violet et que je soufre a  chaque fois que je croise son regard interrogateur.

Je frissonne il ne fait vraiment pas chaud ici. J'ai peur qu'elle ne vienne pas, elle a très bien pût décider que je n'en vaut pas la peine, pourquoi risquerait elle sa peau pour venir ma parler alors que j'ai passé ma semaine a l'ignorer. Je ferme les yeux et la supplie mentalement, allez petite Violet montre toi ma belle, oui tu a le droit de m'en vouloir mais pitié laisse moi t'expliquer pourquoi. Je rouvre les yeux, une petite larme coule le long de ma joue, elle me manque vraiment beaucoup c'est presque un supplice.

Mon regard vas se perdre dans le bric à brac entassé dans le grenier des tas de bureaux identiques a celui sur lequel je suis perché, des chaises, des armoires et quelque vieux tableaux. Les murs sont couverts de graffitis, preuve que je ne suis pas le seul à trouver refuge ici. Je commence à lire les inscriptions et les signatures, cherchant des noms connus, il y en a quelque un mais de personnes qui sont partis depuis, on évite de laisser à Moor une raison de nous punir, elle se débrouille très bien toute seule pour ça.  

Une poésie attire mon regard, je soupire et me met à la signer car je la trouve plutôt mignonne :
- « Bientôt je partirait,
     Bientôt je m’échapperait,
     Bientôt je m’envolerais.
     Ainsi délivré,
     A tout le monde, je dévoilerait,
     L’horrible vérité,
     Ainsi grâce à moi, chacun saura,
     Ce qui ce passe ici bas,
     Des enfants apeuré
     Des ados affamé
     Le règne de la peur,
     L'apologie de la terreur. »
Je soupire en lisant la signature, Cassiopée Océan, je sait qu'elle vas bientôt partir mais j’espère pour elle que Moor ne verras pas ça car elle serait capable de la retenir ici. Je soupire de plus belle, combien de gamins ont passé leur enfance ici ? Des tas, la petite grecque ne semble pas avoir conscience de la chance qui lui est offerte.

Un bruit de pas résonne subitement dans le grenier, quelqu'un arrive. Je me fige, les yeux fixé sur la trappe, c'est sûrement Violet, je l’espère de tout cœur car il est déjà tard, si j’attends encore trop longtemps je vais rater l'appel du soir. Je regroupe mes jambes sous moi, me voilà accroupit sur la table en mode fakir, je fixe la trappe qui se lève doucement. Je reconnaît la chevelure de mon amie ; je pousse un soupir de soulagement et signe son prénom :
- « Violet ! »
Je ne peut pas mettre d'intonation dans ma voix mais mon visage traduit parfaitement tous le soulagement qui m'emplit.

Le petit papier avait fait sourire de bonheur Violet, en effet elle attendait désespérément un signe de son ami, elle ne comprenait pas le froid qui s'était installé entre eux deux.
Elle avait donc foncé d'un pas discret vers le grenier, presque sur la pointe des pieds. Elle ferait n’importe quoi pour Leah, même risquer une séance de torture avec Moor.

Le couloir qui menait à l'escalier du grenier était sombre, et presque plus froid que le reste du bâtiment. Elle frissonna, et grimpa doucement l'escalier, prenant bien garde a ne pas faire grincer les marches en bois usées par le temps. Elle avait une boule au ventre. Le fait qu'ils ne passent pas une minute ensemble durant toute la semaine était un mauvais présage, un aveugle l'aurait compris, et c'était augmenté par le choix du lieu où il l'attendait. Le grenier, comme s'il ne voulait pas qu'on les voie ensemble.

Elle se mordit la lèvre et poussa délicatement la trappe. Un courant d'air froid la fit frissonner. En face d'elle Leandre la fixait, et lui sourit, signant son prénom. Elle lui sourit en retour d'un air timide et ferma la trappe.

"Tu... Voulais me parler ?" demanda t-elle d'un air hésitant, appréhendant sa réponse.

Le sourire qui illumine le visage de Violet me fait comme un coup de couteau dans le cœur, elle ne m'en veut pas, j’aurai préféré que ce soit le cas, il aurait été plus simple pour moi de faire ce que je compte faire si elle m'avait hurler dessus, mais nan elle me fixe d'un air timide comme si c'était elle qui devait s'excuser, j'ai envie de lui hurler d'arrêter, que c'est moi qui suis fautif, qu'elle ne devrait pas me sourire, qu'elle devrait plutôt me haïr, me crier dessus, me gifler même. Je m'en veut tellement et elle elle me sourit, accentuant ce malaise que je ressent. Elle me demande d'une petite voix :
- « Tu... voulais me parler ? »

Je soupire, à vrai dire nan, j'ai besoin de lui parler mais je ne le veut pas, je n'ai pas envie de lui dire ce que j'ai à dire car j'ai peur de la briser, elle compte tant pour moi et elle est si fragile à mes yeux ; Oui j'ai peur de la briser, j'ai peur de la faire pleurer. J'ai peur de lui faire mal, je ne veut pas l'abandonner mais j'ai aussi tellement peur de perdre Marlène, j'ai envie de blesser personne mais je sait que je n'y arriverait pas, j'ai l'impression de l'abandonner au profit de Marly et je culpabilise. Je me sent mal, une larme commence à glisser sur mon visage, et voilà maintenant j'ai l'air ridicule moi qui avait tout planifier pour poser les choses de la façon la moins dramatique possible. Je plaque mes mains sur mon visage essayant de cacher mon état.

Je jette un œil sur ma meilleure amie et je finit par signer tout doucement car malgré tout je ne suis pas si sure qu'elle comprenne parfaitement mon langage mais je ne suis pas en état d'écrire. Je lui signe donc :
- « Violet, tu compte beaucoup pour moi j’espère que tu le sait, mais pour l'instant je peut plus te voir, je ... »
Ma phrase s'arrête, je n'ai pas la force de continuer, j'ai bien trop peur de la perdre, ça serait comme perdre Alexandra de nouveau car Violet est comme ma sœur, elle fait partie des filles les plus importante à mes yeux. Mes mains restent suspendus dans le vide tant dis que je suis secoué par des pleurs. Qu'est ce que je suis en train de faire ?

Au moment où il commença a signer, elle pâlit. Non, non, non ça ne pouvait pas être vrai ! Elle n'avait rien fait a Marlène, rien, elle ne méritait pas ça. Elle savait qu'elle et Leandre avaient une relation forte, mais Violet ne pensait pas que la blonde allait en venir la.

Quand elle le vit pleurer, elle n'avait rien a dire. Elle s'avança lentement, ses yeux se remplissant de larmes a mesure qu'elle s'approchait. Elle resta silencieuse, et passa doucement ses bras autour des épaules de Léandre, enfouissant son visage dans son cou. C'était probablement la pire chose qui aurait pu lui arriver.
Les larmes coulaient sans discontinuer sur ses joues, sans qu'elle puisse les stopper. Elle pleurait sans bruits, sans penser a rien d'autre qu'a l'amitié qu'elle était en train de perdre.

Elle n'arrivait pas a comprendre ce qu'elle avait fait de mal a Marlene. Elle n'était même pas sure que les mots qu'elles avaient échangés étaient la cause de la vision négative qu'elle avait de leur amitié, ce qui l'attristait encore plus.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle s'éloigna de lui, tout en gardant ses mais sur ses épaules et s'essuya les yeux. Enfin, elle avala sa salive et réussi a lui demander, en murmurant presque.

"Pourquoi... ?"

Je continu de pleurer, ça ne devrait pas être moi, ça devrait être elle car je lui brise le cœur, je le sait et je me déteste pour ça, j'ai envie de me gifler de me dire que je ne suis qu'un pauvre mec, même pas un mec d'ailleurs, le pantin pathétique de Marlène, même pas capable de lui tenir tête. Je serre mes mains sur mes cuisses, punaise pourquoi je l'ai convoqué, l'ignorer était douloureux mais tellement simple, je n'avait pas à la regarder dans les yeux et lui dire que notre amitié devait être mise en pause, le temps que Marly se calme où le temps que l'on rompe.

Elle se rapproche et vient me prendre dans ses bras, je me sent encore plus mal, j’aimerai tellement ne pas avoir déclenché ce torrent, ma Violet, je ne supporte pas de la voir pleurer. Sa tête enfouie dans mon cou, le contact de ma meilleure amie m'est aussi agréable que culpabilisant, si seulement je pouvait retourner en arrière, ne jamais lui avoir fait passer ce petit mot, je me suis comporté comme un pauvre égoïste, je lui ai passé ce message car j’avais envie de la voir, pauvre type vas.

J'attends, je ne veut pas me détacher d'elle, ce serait la repousser, encore un peu plus, se serait la briser toujours plus, je ne suis vraiment qu'un pauvre type, elle ne me mérite pas comme ami, elle mériterais des meilleurs amis au top, à la place qui est ce qu'elle a ? Il y a moi qui est en train de la faire pleurer et puis elle a Anna, qui la feras pleurer un jour elle aussi, qu'elle le veuille ou non, je connaît Anna, c'est une bombe, elle vas finir par exploser un jour ou l'autre détruisant ma Violet au passage, et je ne pourrait rien faire.

Elle se détache de moi, je ne peut m’empêcher de tendre une main vers elle, suppliant, revient, pitié. Elle pose ses mains sur mes épaules, si elle garde un contact avec moi, ça veut dire qu'elle m'aime encore ? Pourquoi ? Je suis qu'un pauvre type, putain ce que je m'en veut. Je la regarde, ce qu'elle est belle, j'ai brusquement une envie débile, je la chasse bien vite, c'est aussi pour ça que je doit m'éloigner d'elle car j'ai l'impression que ce que je ressent commence à dépasser les limites de l'amitié.

Je me reprend la têtes dans les mains, que dire ? Comment expliquer tout ça ? Aucune idée, je la regarde, comment ne pas la briser, comment faire pour ne pas voir des larmes couler sur ses si jolie joue. Mes bras vont l'enserrer, je la rapproche de moi, quelques secondes puis je la relâche, créant un espace entre elle et moi pour que je puisse signer. Mes mains restent un instant suspendues dans le vide, elles finissent par s'agiter :
- « C'est que j'ai peur pour toi, peur de la jalousie de Marly, elle m'a fait des reproches sur la façon dont je te parle, dont je te regarde, elle jalouse notre complicité. J'ai peur pour toi Violet, j'ai peur qu'elle 'en prenne à toi qu'elle te fasse du mal. Je n'ai pas envie qu'une des filles les plus importantes à mes yeux souffre par ma faute, pas une fois de plus, pas comme Alex. »
Je soupire, pourquoi j'ai parlé de ça, ça fait si longtemps que je n'ai pas signer ce nom, je m'en veut de nouveau, putain Leah ferme ta gueule, tu t'enfonce.

Quand elle le lâcha, il eu petit mouvement de la main, qui serra le coeur de Violet avec une main d'acier. Elle voulait rester dans ses bras pour toujours, sans penser a rien, juste en respirant son odeur rassurante et douce qu'elle aimait tant. Mais ça ne semblait plus possible. Rien que cette idée lui fit monter d'autres larmes aux yeux, qu'elle essuya rapidement d'un revers de main.

Aller, sois forte pour une fois. Ce n'est pas a toi d'être contre lui, dans ses bras. Il n'a rien a se reprocher, c'est ta faute. Tu en fais trop.

Elle secoua la tête, comme si cela allait l'aider a chasser ses pensées, et se concentra sur les signes de Léandre. Il avait l'air désespéré, et cela lui serra une fois de plus la gorge de chagrin.
Il soupira profondément quand il évoqua sa petite soeur. Ce souvenir lui était encore très douloureux, et n'arrêterai oas de si tôt de le faire tiquer a chaque pensée vers elle.


Les larmes dans les yeux, elle le regardait sans rien dire. Elle savait que Marly avait un mauvais caractère, elle en avait déjà fait l’expérience. Mais pas au point de blesser quelqu'un a ce point. Enfin elle ne la connaissait pas assez pour dire quoi que ce soit. Dans tous les cas, elle refusait absolument d'imaginer une vie sans Léandre. C'était son Léandre. Et elle craignait que Marlene ne le fasse souffrir comme il ne l'avait jamais fait. Et elle ne pouvait pas l'accepter.


La jeune fille essuya une larme sur la joue de Léandre, non sans une hésitation, et ouvrit la bouche, après un long silence.

"Léandre, c'est moi qui ai peur pour toi. J'ai peur u'elle te fasse souffrir. Mais je ne vais pas te faire l'affront de te dire "tu choisis entre elle et moi", déjà parce que c'est bas et stupide, mais aussi car je sais par avance ta réponse" Elle regarda par terre, avec un air de tristesse dans les yeux, sa voix tremblait, mais elle se reprit."Donc je vais te laisser vivre ta vie avec elle. Mais sache que je serais toujours la pour toi."

Elle renifla doucement, et lui caressa la joue.

Je la regarde, elle pleure encore, j'ai envie de me gifler, Leah tu l'a fait pleurer t'est vraiment un monstre, Violet la douce et gentille Violet, elle pleure et c'est totalement ma faute, un pauvre type c'est la seule façon de me résumer en ce moment. Je l'observe ce qu'elle est belle même quand elle pleure. Elle se retient mais pas moi, parce que je ne supporte pas de lui faire aussi mal, car j'ai l'impression de ressembler à mon père parfois les mots font bien plus mal que les coups.  Je soupire repensant à ma sœur, je n'ai rien pût faire pour elle, je 'en suis tellement voulut, c'est ce même sentiment que je ressent mais je peut encore sauver Violet en l'éloignant du danger que je représente Marly, en l'éloignant de moi par conséquent.

Mais en voyant le visage de mon amie je doute, je me sent incapable de ne plus la voir, de ne plus lui parler, j'ai besoin de l'entendre, de la toucher, de lui parler, de pouvoir rire aux éclats de fourrer ma tête dans son cou tellement je suis mort et en profiter pour sentir son délicat parfum. Oui j'ai besoin d'elle comme j'ai besoin d’oxygène et ça me fait peur d'être aussi dépendant d'elle. Sa main vient essuyer une larme sur ma joue, ce contact, sa peau contre la mienne, c'est tellement agréable, de nouveau je sent cette envie qui monte en moi, j'imagine ses lèvres sur les miennes son souffle chaud dans mon cou, je m'imagine susurrant à son oreille, fantasme irréalisable.

Je doit me ressaisir, comment je peut oublier Marlène, elle aussi je l'aime, c'est juste différent on se donnait depuis moins longtemps, elle ne sait rien de mon passé, c'est pas pareil. Violet sait tout de moi et c'est la même chose dans le sens inverse. Je me suis jeté dans notre histoire bien trop vite, peut être pour fuir cette évidence, pour fuir Violet, est ce que je ne me cache pas derrière cette excuse pour essayer de briser ce que je ressent envers Violet ? J'en sait rien putain ce que la vie est compliqué. Je resent tout ça face à elle mais je suis certain que face à Marly j'aurait les mêmes image en tête, pas avec la même fille mais les mêmes fantasmes. Mais Marly n'est pas là et Violet si.

Elle brisse se silence de sa si jolie voix mais ses mots me font l'effet d'un marteau. Elle à peur pour moi, peur que Marly me blesse. J'ai envie de hurler, elle sait pourtant que mon cœur à déjà été brisé, par une autre fille, Anna, elle m'a brisé le cœur mais j'ai survécut et je suis de nouveau prêt, si Marly me brise le cœur j'y survivrait mais si je brise celui de Violet là je ne m'en remettrais pas, je n'ai pas le droit de la briser et elle elle n'a pas le droit de s’inquiéter pour moi car le méchant dans l'histoire c'est même pas Marly c'est bien moi.

Nouveau regard sur ses si jolie lèvres, si il n'y avait pas Marlène je me jetterais sur elle, mais il y a Marly et à elle non plus je n'ai pas le droit de briser le cœur. Il faut croire que j'aime souffrir, après Anna me voici dans une situation des plus compliqué et je n'ai aucune idée de comment m'en sortir. Violet m'offre une porte de sortie pourtant, mais de cette porte je ne veut pas, ça serait trop affreux, Violet serrait blesser par ma faute. Elle me caresse la joue murmurant qu'elle seras toujours là pour moi.

J'attrape sa main sur ma joue et la serre doucement, je descend avec précaution de la table et me rapproche d'elle, ma main vient à son tour caresser sa joue, puis ses cheveux et sa nuque pour finir. Mes yeux vont se planter dans les siens et mes lèvres vont se poser sur les siennes sans que je réfléchisse. Je m'écarte rapidement réalisant ce que je fait, je m'écarte d'elle. Mes mains s'agitent immédiatement :
- « Putain Violet, je suis dessolé, je sait pas ce qui m'a prit, je  ... »
Mes mots se perdent dans ma tête comment expliquer mon geste. Je m'effondre de nouveau en larme, je suis vraiment un gros con, et Marly dans tout ça ?

Violet ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. La douceur des lèvres de son ami l'étonna, puis elle réalisa ce qui s'était passé. Elle ouvrit de grands yeux, et ses lèvres s'entrouvrirent, comme pour dire quelque chose qui ne les franchirait jamais. Elle resta interdite, rougissant de plus en plus pendant au moins 10 secondes. Qu'est ce qui venait de se passer ? Léandre l'avait... Embrassée ? Elle ? Et Marlène ? Elle allait lui en vouloir plus que jamais désormais ! Violet ne l'avait pas venu venir, mais absolument pas. Non pas qu'elle n'en avait pas eu envie, ce baiser avait reveillé quelque chose d'inconscient en elle, mais elle savait que ce petit sentiment allait lui faire faire des choses qu'elle regretterait ensuite. Tout se mélangeait dans sa tête.

Sans même qu'elle s'en rende compte, elle fit trois pas en arrière, vers la trappe, et ses jambes prirent le dessus. Elle dévala les escaliers, peu lui importait que des surveillants, ou même Moor soit derrière et l'attrape, elle ne voyait plus rien, et ne sentait plus rien. Les torrents de larmes sur ses joues n'étaient même pas de la tristesse, elle n'y comprenais plus rien. Une petite voix moqueuse se fraya un chemin dans son esprit et murmura sur un ton moqueur

Eh oui ma grande, ce n'est pas dans les bouquins qu'on apprend ce genre de choses.

Elle secoua la tête et continua encore plus vite vers son échappatoire, la bibliothèque. Elle se fichait bien que la bibliothécaire la voie, il fallait qu'elle rejoigne cet endroit si réconfortant, rempli de ses chers amis de papiers.

Heureusement pour elle, les surveillants devaient probablement surveiller la cour et les autres pensionnaires étaient tous dehors. Elle ouvrit a la volée la porte, et alla presque en courant se chercher un coin pour se cacher. La seule chose qu'elle voulait était de disparaître. Disparaître comme une petite souris cachée dans son trou. Elle connaissait la vieille bibliothèque comme sa poche, et savait quels étaient les rangées les moins consultées. Elle se terra donc entre deux immenses étagères sur lesquelles des manuels d'économie mondiale étaient rangés, au fond de la pièce, et s'assit finalement au sol.

Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, passa ses bras autour et posa sa tête contre ses jambes. Elle essaya de reprendre son calme. Il avait du faire ça pour rire, mais elle avait beau se rassurer, elle savait mieux que personne qu'il ne ferait jamais ça. Elle essayait tant bien que mal de calmer sa respiration. Des sentiments brûlants revenaient a la surface, et elle essayait de les contenir, se mordant les lèvres presque jusqu'au sang. Elle s'était laissée faire. Elle était impardonnable.

Je regarde Violet, elle est visiblement en état de choc, elle ne devait pas s'attendre à ce que je l'embrasse, mais en même temps je ne m'y attendait pas moi même, je suis censé être heureux en couple avec Marlène mais apparemment ce n'est pas le cas sinon je n'aurait pas embrassé un autre. Ma meilleure amie, bien que je doute qu'elle le reste après ça, s'empourpre, je m'en veut d'être la cause de ça, quel con mais bordel quel con je suis. Je regrette ce geste mais en même temps je suis heureux de l'avoir fait, j'ai aimé ce baiser et je croit qu'au fond c'est ça le pire, je ne me sent même pas coupable.

J'attends que Violet dise quelque chose, n'importe quoi, qu'elle réagisse me gifle mais elle n'en fait rien elle reste là à e fixer la bouche ouvert comme pour dire quelque chose. J’attends plein 'espoir mais je la voit reculer et avant que je puisse réagir je l'entends dévaler quatre à quatre l'escalier, mon cœurs se met à battre plus vite, vu le boucans qu'elle fait j'ai peur qu'elle attire l'attention, j'ai peur qu'elle se fasse prendre, je ne veut pas ça, pas la douce et innocente Violet, pas ma douce Violet.

Seul dans le grenier je continu de pleurer et puis le visage de Marlène me vient à l'esprit, je donne un coup de pied dans la table la plus proche, pourquoi à t'il fallut que j'embrasse Violet, c'était déjà compliqué comme ça. J'ai eur, pas peur d'affronter le regard de Marlène, ses larmes peut être mais j'ai surtout peur qu'elle rejette la faute sur Violet, peur qu'elle veuille se venger, peur qu'elle lui fasse du mal. Je sait au fond de moi qu'elle en est capable car c'est Marly, mais je ne la laisserait pas faire ça aussi je le sait.

Je me reprend, calme le flot de larme et décide de descendre du grenier, car Violet ne reviendras ps, je le sait, elle est bien trop troublé. J'ai envie de la voir, lui parler, lui expliquer mais j'ai peur qu'elle ne veuille pas me parler. Je descend précautionneusement l'escalier, pas la peine de se faire choper. Je sait très bien où elle a trouvé refuge, la connaissant elle doit être blottie dans un coin de la bibliothèque, tout comme j'ai envie d'aller me terrer dans la salle informatique.

Je pousse précautionneusement la lourde porte et débouche dans la bibliothèque, je cherche mon amie du regard, elle n'est pas là ou alors je ne la voit pas, je chiche partout, pas de Violet, je soupire et me mordille la lèvre, pitié dite moi qu'elle n'a pas fait de connerie. Je ressort non sans souffler d'un air triste et vait vers la salle informatique, elle est vide ou presque et je suis soulagé, je vais me planter devant un ordi et me met à surfer sans but.

Elle poussa un profond soupir, et s'essuya les yeux. Elle enfoui son visage dans ses mains et se mit a réfléchir. Elle s'en voulait d'être partie comme ça, le pauvre Leandre devait être mal. S'il avait fait ça, c'était peut être pour une bonne raison. Elle attendit encore quelques minutes, puis prit son courage a deux mains et décida d'aller le chercher.

Elle reprit son allure discrète et silencieuse, et passa en baissant la tête devant la documentaliste qui avait eu la gentillesse de ne rien dire quant a sa bruyante entrée. Elle la regardait avec un air très étonné, en effet c'était la première fois que la vieille femme voyait Violet pleurer depuis les années qu'elle avait passé dans la bibliothèque.

Violet sortit dans le couloir, retenant presque sa respiration, comme si ça allait rattraper le bruit monstre qu'elle avait fait en courant quand elle avait cédé a la panique et couru sans réfléchir dans les escaliers et les longs couloir où tout résonnait. Elle regarda a droite, puis a gauche. Personne. Elle lâcha un soupir de soulagement, essuya machinalement ses yeux encore humides et marcha sans hésiter vers la salle informatique. Elle savait que son ami se serait réfugié ici, il était comme elle, mais avec l'informatique.

Elle se sentait ridicule d'essayer d'aller le voir après l'avoir fui si violemment. Il devait lui en vouloir, et elle commença a angoisser, elle ne voulait pas qu'il la supprime de sa vie.
C'est la peur au ventre qu'elle poussa doucement la porte de la salle informatique. Elle était vide, seulement deux ou trois personnes étaient assises devant les vieux pc. Leandre était la. Elle eut une bouffée de stress, et entra en entier dans la pièce, s'approchant sans bruit de Léandre.

Posé devant l'ordinateur, je ne savait que faire, je m'était réfugié là sans réfléchir mais au final je n'avait rien à faire, pas de devoirs à faire, pas de services à rendre, je fixait l'écran. Je finit par ouvrir un jeu débile, en soupirant. Je me mit à dégommer les aliens en appuyant frénétiquement sur la barre espace, provoquant une cascade de bruits très énervant. Une des personnes présente dans la salle me lança un regard noir, avant de se raviser en me reconnaissant, je n'ai beau ne pas avoir une réputation de bagarreur ma musculature dissuade la plupart des gens.

Brusquement une image vient se refléter sur l'écran de mon ordinateur, je reste pétrifié en reconnaissant la douce silhouette de Violet. L'écran commence à trembler, je me dit que je suis en train de rêver, pourquoi Violet viendrait me voir après ce que j'ai fait. Je me rend subitement compte que c'est moi qui fait trembler la table, et l'écran par ricochet, ma jambe collé au pied de la table tremble nerveusement. J'essaye de me calmer et l'image de Violet m’apparaît toute nette.

Je n'ose pas me retourner, n'ose plus la regarder dans les yeux. Je n'ai pas non plus la force de signer, j'ai l'impression que mes mains pèsent des tonnes, qu'elles sont en béton. J'ouvre une page de traitement texte, modifie l'écriture et tape tout doucement :
- « Je suis vraiment desolé Violet … »
ma main reste suspendu au dessus du clavier, trahissant le bordel dans ma tête, je ne sait que dire, des tas de phrase se battent pour franchir la barrière, je suis brusquement heureux d'être muet, sinon à cet instant précis je raconterais n'importe quoi, m’enfonçant un peu plus.

Violet fixa l'écran, le regard vide. Elle baissa les yeux vers le traitement de texte que Leandre avait ouvert. Ce qu'il tapa la fit sourire interieurement. C'était typiquement du Léandre ça, s'excuser tout le temps. Elle chuchota.

"Je ne t'en veux pas."

Et c'est bien ça le problème... pensa t'elle

Elle posa sa main sur l'épaule de son ami, baissant les yeux sur lui tendrement. Elle ne lui en voulait pas. Et elle s'en voulait a elle même de ne pas lui en vouloir, car elle avait aimé ce baiser, et cela lui retournait la têtes avec des questions qui n'y avaient pas leur place. Elle se mordilla la lèvre, un air lègerement soucieux sur le visage, se pencha contre l'oreille de son ami et lui murmura doucement.

"Suis moi, on va parler. Ailleurs."

Je regarde violet dans le reflet de l'écran, n'osant toujours pas la regarder, attendant des cris, des larmes, une gifle peut être même mais il ne se passe rien de tout. Mon amie semble aussi étonnée que moi elle fixe son reflet dans l'ordi. Elle me murmure qu'elle ne m'en veut pas, ça me fait encore plus étrange, est ce que ça veut dire qu'elle à aimé ? Qu'elle le voulait aussi ? Putain qu'est ce que je vais faire, j'aime Marly, énormément, même si sa jalousie m’énerve un peu parfois, souvent même et c'est peut être aussi pour ça que j'ai craqué pour lui donner une raison d'être si possessive ? Pour la contredire, lui montrer que je ne lui appartient pas ?

Je regarde de plus belle ma Violet, si douce, si innocente et si gentille Violet. Je sent sa main se poser sur mon épaule, ce contact si doux me fait frissonner, me fait douter de plus belle, que faire ? Putain, que faire. Elle me regarde d'une façon si douce, j’aurais aimé qu'elle hurle, ça aurait été plus simple, je n'aurait pas été comme un con devant ce dilemme, Marlène où Violet il vas me falloir choisir, mais je ne mérite pas d'avoir le choix, je devrait me retrouver seul. Mais nan Violet est là, ses yeux s beau posé sur moi, je voit bien qu'elle ne m'en veut pas, et ça me fait mal car je m'en veut déjà, je n'ai pas réussit à me contrôler, j’aurai dût, ça aurait été plus simple, tellement.

Elle se penche vers moi et me murmure qu'elle veut aller parler, ailleurs, je jette un œil autour de moi, les regards sont quasiment tous sur nous. Je soupire et me lève doucement, osant planter mon regard dans le sien. Ma main vas attraper la sienne doucement et j'entrelace doucement ses doigts avec les miens. Je l’entraîne hors de la salle, je ne sait où aller, je soupire et signe de ma main libre :
- « Tu veut aller où ? »
J’aimerais l’entraîner dehors, vers la forêt mais ça serait trop risqué, je n'ai pas le droit d'attirer des ennuis à Violet, je ne le supporterais pas.

Il avait prit sa main. Elle rougit dès qu'elle sentit les doigts de Léandre s'enrouler autour des siens. Mais elle baissa les yeux pour pas qu'il ne la voie. Elle ne savait que penser, elle se sentait coupable envers Marlène d'avoir apprecié le baiser de son ami. Et son contact. C'était mal, et injuste pour Marlène. Elle s'en voulait tellement, mais elle ne pouvait empecher cet étrange sentiment de se diffuser dans son esprit. Elle avait l'impression que la situation lui échappait, mais elle n'en était pas plus gênée que ça. C'était ça le problème. Elle était tiraillée par des sentiments contraires et ne savait pas comment se sortir de cette passe.

Elle le regarda au fond des yeux et lui dit :

"A l'endroit que tu veux. Même dehors. Marlène ne devrait pas nous voir..."

Elle baissa les yeux sur leurs doigts entrelacés, puis les leva vers Leah. Il était vraiment beau. La seule chose qu'elle souhaitait au fond d'elle même était de rejouer la sensation de la douceur de ses lèvres sur les siennes. Elle secoua discrètement la tête pour se sortir ces sentiments de la tête. Elle rougit, ces pensées semblaient venir d'une autre personne qu'elle même. Elle rougit violemment en se remémorant encore l'instant du grenier et baissa les yeux pour dissimuler sa gêne a Leandre. Elle n'avait pas lâché sa main, et ne le voulait pas, elle en était honteuse.

Je sent la main de Violet dans la mienne, elle la serre légèrement, comme pour me montrer qu'elle ne veut pas que je la lâcher. Un sourire s'affiche sur mon visage, je ne compte pas la lâcher non plus, plus jamais et je m'en veut terriblement car je sait que c'est mal. Ma tête est un immense bordel, d'un coté Marly, de l'autre Violet avec chacune leur qualité et leur défauts, chacune avec des bonnes raison que je la choisisse mais ai je vraiment ce luxe, suis je en droit de choisir ? Nan je me suis comporter comme un pauvre type, elle devrait me jeter toutes les deux, ça serait tellement plus simple pour moi, mais au fond ce n'est que justice, je vais en blesser une des deux et je vais devoir faire face à mon choix, assumer mes actes, me comporter en adulte.

Violet plante son regard dans le mien me murmure d'aller ou je veut, elle me suivra, où que j'aille. Puis elle prononce le prénom de Marly, m’enfonçant une épine dans le cœur, putain Marlène, quel con. Elle baisse les yeux quelques secondes avant de remonter au niveau des miens. Je regarde ses yeux et ce que j'y voit me terrifie, elle à aimé ce qui s'est passé dans le grenier, comme moi et je suis quasiment certain qu'elle aimerait recommencer. Je voit ses joues virer au rouge et ses yeux se baiser de nouveau, pour essayer de cacher ses sentiments, en vain. Sa main reste dans la mienne, diffusant sa douce chaleur, je la serre un peu plus.

Il n'est pas si tard, le repas n'auras pas lieu avant trois heures et notre cour de math à été reporté car Mademoiselle Filds ne se sentait pas bien, nous sommes donc libre, libre comme l'air, je réfléchit, l'emmener dehors est risqué, énormément, mais elle n'a pas tord, c'est le seul endroit ou Marly n'ira pas, elle me chercheras peut être cependant elle finiras peut être par faire le rapprochement entre mon absence et celle de Violet. Je soupire, tant pis, je lui parlerais de toute façon, car ce qui vient de se passe na peut pas rester un secret, je ne pourrait pas l'embrasser ou lui parler sans mentionner cet … incident, nan ce n'est pas un incident, je ne sait pas ce que c'était mais sûrement pas une erreur.

Je resserre un peu mon emprise sur Violet et l’entraîne vers les salles de classes, vers la notre, elle est vide mais ce n'est pas vraiment ça qui m’intéresse. Je me rapproche de la fenêtre et la fait coulisser, découvrant l'escalier de secours qui se tient derrière. Je lâche maintenant la main de mon amie et me glisse à l’extérieur, jouant des épaules pour passer. Une fois bien établie sur les marches je me tourne vers Violet, encore à l'intérieur. Je tend les mains vers elle, et lui sourit d'un air rassurant, elle n'a sûrement jamais fait ça, ce n'est pas vraiment son genre et ça m’ennuie un peu d'être celui qui l’entraîne dans ce genre de magouille. Je lui signe :
- « Vient, fait moi confiance ! »

Il l'attirait vers la salle de classe. Elle fronça légèrement les sourcils, ici ils risquaient juste de se faire prendre par des surveillants en moins de temps qu'il faut pour le dire. Mais il ne prêta pas attention aux chaises, et ne pensa  même pas a fermer la porte.

Il marcha, courut presque vers la fenêtre, entrainant Violet sur son sillage. Soudain il lâcha sa main, et Violet eut un léger mouvement de surprise involontaire, elle voulait garder ses doigts entrelacés avec les siens pour toujours. Elle se mordit les lèvres, pensant que ses sentiments n'auguraient rien de bon pour la suite. Il était sortit, non sans mal a cause de sa carrure, et la regardait avec un sourire avenant, lui signant de venir le rejoindre sur l'escalier de secours. Il ne semblait pas avoir aperçut le mouvement de la jeune fille, a son plus grand soulagement.
Elle poussa un bref soupir. Qu'est ce qu'elle allait faire maintenant ?

Elle rougit, et ouvrit de grands yeux. Avec ce qu'elle avait prévu avec sa meilleure amie, Anna, cela ferait deux fois en une journée a quelques heures d'intervalles qu'elle sortirait de l'enceinte de l'orphelinat. Elle s'approcha de l'embrasure de la fenêtre, et sourit a son... ami. Si elle pouvait encore le considérer comme un simple ami. Elle passa précautionneusement par la fenêtre, et atterrit a côté de lui. Une brise fraiche la fit frissonner, mais un sourire qu'elle contenait mal étirait ses lèvres : elle était dehors ! Le frisson de l'interdit la prit, et elle se glissa dans les bras de Léandre, ne pensant plus a Marlène, ne pensant plus a Moor, juste au fait qu'elle était dehors avec lui. Elle se serra contre sa poitrine, et il sembla un peu décontenancé au début.

Je regarde Violet, elle se mordille la lèvre et rougit doucement, elle semble étrange, déçue, de quoi ? Je capte son regard sur ma main, c'est ça, elle est triste que j'ai lâché sa main. Je soupire, nostalgique me remémorant la chaleur de ses doigts dans les miens , je ne peut m’empêcher de penser que c’était bien, agréable. Je me désespère moi même, putain et Marlène dans cette histoire, comment je vais me sortir de toute cette pagaille ?

Elle se lance enfin et vient me rejoindre sur la plate-forme, elle est passé d'une façon plus élégante que moi, aérienne, douce, légère, Violet en somme. Je sourit ravis qu'elle prenne le risque de sortir pour moi. Le bruit qu'elle fait cependant me fait grimacer, un grincement strident, niveau discrétion on a déjà vu mieux, il faut bien l'avouer.

Elle me prend brusquement contre elle. Je reste bloqué, ne sachant comment réagir, c'est agréable, impossible de le nier mais ce n'est vraiment pas approprié, vis à vis de Marly. Je ne veut cependant pas la repousser, ne pas la blesser, c'est ça qui compte et puis c'est moi qui est fait ce foutu premier pas et je ne peut plus reculer, le pire c'est que je ne regrette presque pas.

Je réagit d'une façon stupide, pour changer, je prend mes bras, qui pendaient pour l'instant dans le vide et je l'entoure et lui rend son étreinte, un peu plus fort qu'elle mais pas trop non plus, de peur de lui faire mal. Je reste ainsi un moment, je ne sait pas vraiment combien de temps, je ferme les yeux, profitant du moment présent car je sait que cette paix ne vas pas durer éternellement.

Je la relâche, ma main vas de nouveau se glisser dans la sienne et mes doigts vont de nouveau enlacés les siens fessant naître sur mon visage un sourire heureux. Je commence à descendre précautionneusement les escaliers, ma main toujours dans la sienne. Arrivé en bas, je me retourne et lui tend mon autre mains pour l'aider à descendre les dernières marches. Je l'attire ensuite vers moi et après un dernier coup d’œil sur le bâtiment je part en courant.

Je l’entraîne vers le village, une idée derrière la tête, quitte à être dehors autant en profiter et puis à cette heure les chances de croiser une personne qui sait que nous n'avons rien à faire là son infime. Je sourit, heureux d'être dehors, seul avec Violet, sans me soucier du choix que je vais bientôt devoir faire, sans me soucier des larmes qui vont sûrement couler. J’entraîne Violet vers le glacier et je m’arrête, ma main encore dans la sienne, je lui sourit :
- « T'a faim ? Un truc mangeable ça te tente ? »

Il la serra, et elle prit une longue bouffée de son odeur. Elle ferma les yeux, profitant a fond de ce moment qui serait peut être le dernier avec lui. Les larmes lui montaient a la gorge quand elle eut cette pensée. Léandre appartenait a Marlène, et rien ne le changerait. Il la lâcha, et elle essuya discrètement les larmes qui lui étaient montées aux yeux.

Ils descendirent les escaliers, les doigts entrelacés, et une fois en bas, se mirent a courir vers le village. Il s'agissait de ne pas se faire attraper au dernier moment. Une fois dans le village, le regard de son ami se promena sur la place. Elle, elle s'en fichait, elle était absorbée dans la contemplation du profil de son ami, se demandant comment cette histoire allait s'achever. Soudain il attrapa son regard, et lui désigna une boutique.

Un glacier. Elle n'en avait pas vu depuis.. Une éternité. Un sourire naquit sur ses lèvres, et elle leva les yeux vers Léandre. C'était une bonne idée, une très bonne idée même. Mais quelque chose en elle lui soufflait que la glace main dans la main avec lui, cela faisait trop "rendez vous", qu'elle était en train de briser un couple, qu'elle était un monstre. Son sourire fondit et elle ne sut que répondre. Elle lâcha sa main.

"Léandre, on ne devrait pas faire ça. Enfin, je veux dire, ça va la blesser, et toi aussi, et.. Et je ne veux pas ça.."

Avant la fin de sa phrase, l'eau salée si longtemps retenue franchit la barrière de ses paupières, et elle fondit en larme, debout, au milieu de la rue. Elle se sentait faible, elle perdait ses moyens, et elle détestait ce sentiment.

Mes yeux fixent Violet, je la dévore du regard attendant, réprimandant sa réponse, ma main est encore dans la sienne, drôlement agréable comme situation, délectable même mais drôlement mal aussi, vis a vis de Marlène, oh ou je sait à quel point tout ce que j'ai fait est mal, ce baiser, ce câlin, tout ça n'avait pas lieu d'être, tout comme ma main dans la sienne en ce moment même et pourtant... pourtant, j'aime cette sensation, cette proximité entre nous. Je soupire face à ma bêtise, je suis tellement désespérant, je mériterais une bonne gifle, qu'on me secoue, qu'on me hurle dessus, qu'on me fasse réagir quoi.

Sa main lâche la mienne, elle dit à haute voix ce que je pense, c'est mal, j’agis mal, on ne devrait pas faire ça. Je la regarde fondre en larmes impuissant face à cette détresse qui la dévore, impuissant mais pas innocent bien au contraire, bordel ce que je me sent mal, je me sent con surtout. Je suis responsable de ce flot de larme et je suis totalement incapable de l’arrêter, un gros con je vous dit, je n'ai pas le droit de la faire pleurer de la sorte, nan je ne mérite pas tes si jolies larmes Violet.

La place est plutôt peuplé et pourtant j'ai l'impression qu'il n'y a que Violet et moi, seul au monde, seul face à mes conneries. Seul le bruit de ses larmes me parviennent c'est comme si le temps était suspendus, conscient du drame qui se déroule devant lui, voulant reculer l'inévitable. Juste Violet, ses larmes et moi, qui me font me sentir un peu plus mal à chaque secondes. Je regarde mon amie, j'aimerais tellement savoir que faire. Les têtes commencent à se tourner, l'attention se porte sur nous, c'est dangereux, trop, il me faut calmer Violet avant qu'on commence à poser des questions.

Je me rapproche d'elle et la serre de nouveau contre moi, car je suis idiot et égoïste, car je ne sait pas gérer les larmes autrement, car je ne supporte pas de la voir pleurer, car je m'en veut, car je l'aime aussi, pour toutes ces raisons, mon étreinte se fait un peu plus forte. Je prend doucement sa tête et vais la poser sur mon épaule. J'aimerais tant pouvoir lui murmurer à l'oreille que tout vas bien aller mais je ne peut pas et ça me fait enrager, tant d'impuissance, je déteste mon handicap, putain je ne le supporte simplement plus. Je la serre un peu plus contre moi, car au final c'est la seule chose que je suis capable de faire, même si je blesse Marly en agissant ainsi.

Je la relâche et m'écarte, pour parler je n'ai pas vraiment le choix, je passe ma main sur sa joue. Je fixe ses grands yeux tristes, je me sent mal, plus bas que terre. Je ne peut m'empêcher de gémir, bruit de chiot blessé chez moi. Je ne sait même pas quoi dire, elle à raison, oh oui. Mes mains restent suspendues dans le vide, attendant les ordres de mon cerveau, cerveau totalement embrouillé. Je gémit une nouvelle fois avant de me décider et signer :
- « Oh Violet, nan ne pleure pas, je suis le seul responsable, tu a raison, c'est mal, mais tu n'y est pour rien, laisse moi t'offrir cette glace en tant qu'amis pour me faire pardonner de mes conneries. « 
Je lui lance un regard implorant, je suis desolé Vi', tellement. Je pleure à mon tour, sauf que ça n'a rien à voir avec ses larmes à elle, elle c'était distingué et délicat, moi c'est simplement pitoyable.

Il la saisit entre sesbras. Ellesefitviolence pour ne pas le serrer contre elle, serrant lesdents. Quand il posa la tête de la jeune fille sur son épaule, ses larmes redoublèrent. Elle ferma les yeux, une expression douloureuse sur le visage. Puis il la lâcha, et ce fut comme si rien n'était jamais arrivé. Son odeur s'éstomperait assez vite des vêtements de la jeune fille.
Il lui proposa une glace en tant qu'amis. Elle eut du mal a retenir un sourire ironique au mot "amis". Ce n'était pas bien. Vraiment pas. Elle baissa les yeux, fixant ses pieds, en secouant sa tête d'un mouvement de négation. Un léger silence s'installa, tandis qu'elle se battait pour calmer ses sanglots. Quand, après un moment, elle se fut calmé, elle leva les yeux vers lui. Son regard était calme, légèrement mélancolique. Mais elle ne lui en voulait pas. C'était de sa faute a elle,elle aurait du ne pas se laisser faire. Sa voix était calme, très basse. Elle signa en même temps qu'elle parlait.

"Non Leandre.Je ne peux pas. Et toi non plus. On devrait rentrer,et tu devrais parlera Marlène. Je n'ai pas ma place dans ta vie, elle a raison."

Elle lui sourit gentiment, un sourire qui signifiait "c'est sans importance, tu as Marlène, tout va bien se passer". Elle savait que sa camarade n'en voudrait pas a Léandre. Par contre, sa situation a elle était moins évidente. Mais elle préfèreait éviter d'y penser, la future réaction de Marlène lui donnait froid dans le dos. Elle lui fit un dernier grand sourire, plissant les yeux. Elle ressentait une amitié immense pour le jeune homme, mais ça ne devait pas devenir plus que ça.
Finalement elle lui tourna le dos et commença a marcher vers l'orphelinat. Quelques larmes perlaient a ses cils, elle s'empressa de les essuyer délicatement. Il lui faudrait être patiente avant que tout redevienne comme avant.

Je regarde Violet, mais bordel qu'est ce que j'ai fait, tant de détresse dans ses grands yeux, ça me fait tellement mal, je ne suis qu'un pauvre type mais arrête Vi je ne mérite pas de te mettre dans cet état. Je la regarde, ce que je me sent mal, elle pleure encore, par ma faute, j'aurais dut me contrôler, ne pas céder à cette envie. Et pourtant je ressent la sensation de ses lèvres sur les miennes, de sa main dans la mienne, c'était bien, je ne peut pas l'oublier, je me maudit encore de m'en rendre compte seulement maintenant car c'est trop tard, j'aurais dût ouvrir les yeux avant ou alors les fermer mais sûrement pas agir comme je l'ai fait.

Elle prend la parole et signe en même temps, un coup au cœur, pourquoi elle sait signer et pas Marly, là aussi ça fait mal, tellement plus simple de parler avec Violet, pas besoin d’écrire pas besoin d'articuler des mots comme un idiot, juste signer et elle comprend, facile, tellement et puis la voir signer, elle fait ça avec tant de légèreté, c'est trop beau. Tellement concentré sur la beauté de ces gestes, le sens de ces mots met un instant à faire surface mais quand il le fait c'est pour me foutre un énorme gifle, ses mots me font si mal, nan on ne peut pas faire ça, je ne supporteras pas de ne plus lui parler, Violet c'est plus que mon amie, une confidente, elle me fait penser à Alex, elle me comprend, je la comprend, j'aurais dût la protéger.

Je reste statique mais les larmes viennent en gros flots incontrôlable, je me moque bien de l'image que je peut bien renvoyer. Je la voit me tourner le dos et repartir vers l'orphelinat. Ses mots résonnent dans ma tête, plus de place dans ma vie pour elle ? J'ai envie de crier, nan je ne veut pas la voir disparaître de ma vie, je ne le supporterais pas, j'ai déjà tant perdu alors pas elle, tout sauf ça, je préférai mourir moi plutôt que de la perdre elle. Pourtant une voix en moi me dit qu'il vaudrait mieux que je la laisse partir, ce serait tellement plus simple pour tous le monde, pour elle surtout, car je suis en train de jouer avec ses sentiments et c'est mal, je n'en ai pas le droit. Mais je suis qu'un pauvre type égoïste alors.

Alors je réagit enfin, alors même qu'elle n'est plus qu'un point lointain, je court aussi vite que je le peut et bientôt je suis à sa hauteur, j'attrape son bras et la fait pivoter en douceur vers moi. Je suis encore en larme, elle aussi et je réprime de plus belle une envie idiote, je soupire, on à l'air de quoi ? Je sourit bêtement en la regardant et je pousse un long soupir nostalgique. Je déglutit, bordel Violet mais nan, nan, je ne veut pas te voir disparaître de ma vie et tu n'a pas le droit de la quitter ainsi, pas à mes yeux en tout cas, tu compte trop pour moi. Ma main lâche ton bras et je sourit d'un air triste avant de signer :
- « Nan Vi ! Tu a encore une place dans ma vie, Marlene ne peut pas débarquer et virer tous ceux qui compte. »

Mes pensées vont vers Marly au moment ou je signe son nom, je l'aime, je le sait mais j'ai l'impression d'avoir fait une connerie, j'ai peur de trop m'engager car en réalité j'ai peur de souffrir ; je ne veut pas ressentir cette sensation d'abandon que j'ai déjà ressentit trop souvent. Embrassé Violet était peut être une façon inconscient de mettre fin à tout avant que j'ai le temps de souffrir mais bordel Marlene. Je regarde Violet, je ne veut pas qu'elle souffre par ma faute alors je me promet que je ne laisserait jamais Marlene lui faire du mal. Je retient l'envie de la toucher encore et je signe tout doucement car ça me fait mal :
- « Je me suis comporté comme un idiot alors je comprend que tu ne veuille plus me parler mais sache qu'il y auras toujours un place pour toi dans mon cœur, dans ma vie. »
Je soupire avant de me remettre à pleurer, en silence.

Voir Léandre pleurer lui retourne le cerveau, lui broyait le coeur, jamais elle n'aurait cru que des larmes lui feraient aussi mal. Et qu'autant couleraient par sa faute. Elle retint un sanglot, c'en était trop. Trop pour son petit coeur, elle n'avait pas pleuré autant depuis longtemps, elle n'était plus habituée a la douleur, ou du moins pas a une douleur si forte, si violente qui arrachait son coeur violemment.
Elle balbutia, a travers des larmes qu'elle n'arrivait plus a contenir et qui coulaient sans qu'elle ne s'en rende compte, signant maladroitement, elle perdait tout ses moyens, et tremblait presque.

"Tu... Tu n'es pas idiot, je... C'est de ma faute, tout est de ma faute, pardon Leandre, pardon ! Je ne veux pas arreter de te parler, tu es tout pour moi, mon frère, mon confident, tu es un des pilliers de ma vie et si je ne pouvais plus te parler je perdrais presque toutes mes attaches, mais... Mais..." elle renifla, son menton tremblait tellement qu'elle n'arrivait plus a parler. Elle soupira pour essayer de continuer sa phrase. "Marlène, elle est plus importante... Je... Je..." sa voix se perdit dans des sanglots et elle cacha son visage dans ses mains, incapable de parler.

Elle s'en voulait tellement. Elle avait l'impression de faire du chantage a Leandre. Mais ce n'était pas ça. Elle ne savait pas quoi faire, elle avait l'impression que sa vie venait de lui éclater entre les doigts, le misérable petit espace de confort qu'elle s'était bâtit a Moor pour échapper a la tension, son petit quotidien de fille discrète, tout venait de s’effondrer car elle n'avait pas pu dire non alors que c'était son rôle, en tant que meilleure amie, de placer des limites.
Ses yeux lui brûlaient, et elle avait l'impression qu'elle n'avait plus de larmes a pleurer, que tout était sortit, et pourtant ses sanglots continuaient sans fin.

Elle avait l'impression de se noyer. Seule. Ses mains tremblaient beaucoup trop, et elle s'en voulait que Léandre la voit comme cela. Il allait s'en vouloir, elle ne le connaissait que trop bien.

Je ne peut plus calmer le bordel que c'est, dans mon cœur, ma tête dans mon âme aussi, je regarde Vi, mon amie, ma sœur, et je me sent tellement mal, de l'avoir embrassé, de ne pas avoir sût résister, je suis tellement idiot alors je continue de pleurer, encore et encore, dans un véritable déluge qui ne parvient malheureusement pas à chasser tout ce qui se bouscule dans mon cœur, ce n'est plus que de la douleur et voir que j'ai entraîne Violet dans tous ça, c'est pire que tout, si j'avais fait une connerie tout seul ça aurait déjà été affreux sauf que là c'est pire car l'idiot que je suis à entraîné Vi la dedans, la douce Vi, la gentille Vi, celle qui n'a rien demandé à personne. Je la voit exploser en sanglot et ça me fout le coup de grâce, ça m’achève et ça me donne envie de me tuer pour mes conneries. Je la regarde et je souffre, tellement. Je la regarde, elle est presque en train de trembler et ça fait mal de dire que c'est moi qui la fout dans cet état c'est terrible.

Je l'écoute et la regarde car elle signe en même temps qu'elle lâche les mots, la voir signer et pleurer, ça fait du mal et du bien. Je ne veut pas qu'elle pleure, encore moins qu'elle s'accuse de mes fautes à moi, car c'est moi qui l'ai embrassé, c'est moi qui es détruit notre amitié en l'embrassant, ce sont mes conneries, je soupire car je ne veut pas qu'elle souffre, je l'aime trop. Alors je lit ses mots, je lit sa peine et sa douleur, le poids de mes conneries. je veut tellement qu'elle se taise, qu'elle arrête de pleurer, je veut tellement stopper tout ça. Je soupire en la regardant me dire qu'elle est moins importante que Marly, car c'est tellement faux, j'aimerais tant qu'elle comprenne, que je ne suis pas du genre à l'exclure de ma vie, je ne veut pas l'oublier, je veut encore lui parler, la prendre dans mes bras et lui faire une confiance totale, car c'est mon amie et même plus, je tient à elle et je ne peut pas composer sans elle, c'est Marlene et elle qui compte, c'est comme ça.

Et elle pleur et je suis moi, alors je ne réfléchit plus évidemment, je ne peut pas la laisser en pleur alors je la prend dans mes bras et la serre de toute mes forces, comme pour lui faire comprendre à quel point je l'aime, je ne veut pas choisir je veut d'elle dans ma vie, comme je veut de Marly, car si je l'ai embrassé c'est car elle me manquait, ce n'était qu'une connerie, je le sais mais je sait que je pourrait recommencer. Alors je continue de la serrer et je pleure aussi, encore et encore, comme le lâche que je suis mais je ne peut pas m'en empêcher, je pleure, dans les bras de ma meilleure amie, que j'ai tellement peur de perdre, je ne le veut pas, tellement pas. Je la serre trop fort peut être mais tant pis. Je lui embrasse le front, tout doucement comme pour lui faire comprendre sans devoir m'écarter d'elle pour signer, car c'est ce que je déteste dans mon handicap, devoir digne et donc être obliger d'avoir les mains libres, jamais je ne pourrait murmurer des mots calme ou apaisant à ceux que j'aime.

Je me détache doucement d'elle et l’entraîne vers le village, vers le glacier, je me moque de ce qu'elle pense, je veut lui offrir cette glace, elle ne peut pas protester, de toute façon je lui tient trop fortement la main, je me dirige vers a petite boutique. je pousse la porte, me calme, met en ordre mon visage et fait attention à ce qu'on ne voit pas le visage rouge de Vi. je vais au comptoir et me met à griffonner sur mon carnet ma commande et je ne lesine pas car j'ai trop faim et que Vi mérite de manger un truc qui est mangeable justement, alors je pousse mon carnet vers le gars derrière le comptoir, qui me connait alors il ne pose pas de question et les deux coupes de glaces arrivent vite devant nous, je pousse celle de Vi vers elle et lui sourit avant de donner l'argent puis de prendre la mienne, elle ne peut plus rien faire, elle ne peut pas abandonner comme ça alors je l’entraîne vers une table et la ache enfin. je m'assoit et je signe:
- "Mange et ne proteste pas!"
Je lui sourit avant de prendre une bouché puis ej lui explique, enfin j'essaye:
- "Bordel Vi' tu sais que Marly n'est pas plus importante, elle est importante oui mais toi aussi, vous avez votre place et si elle ne comprend pas alors je ne pourrait pas vivre avec elle, c'est aussi simple, je veut que voussoyiez toute les deux là."

Avant qu'elle aie le temps de s'éloigner pour arrêter le massacre ici, il la prit par surprise en l'enlaçant. Violet eut d'abord pour reflexe de chercher a se dégager, puis le naturel reprit le dessus, et ses bras entourèrent Léandre, et sa tête vit se loger dans son cou. Elle ferma les yeux, profitant de ce moment. Il la serra, lui broya presque les côtes, c'était douloureux mais ça lui faisait du bien, elle commença a se sentir mieux. Elle trouvait incroyable le pouvoir qu'avait le garçon sur elle, il la faisait se calmer rapidement, enfin tout était relatif mais en l'occurence la elle se sentait mieux.
Il la lâcha soudainement et vint poser ses lèvres sur son front. Elle eut peur, pensant a un mouvement d'adieu, et tendit la main vers lui, avec un regard implorant, elle avait l'impression de ne pas savoir ce qu'elle voulait, faire la part des choses entre le bien et le mal, mais le garçon ne la lâcha pas, il l'entraîna sans qu'elle puisse réagir vers la ville.

Violet ne comprenait pas ce qui se passait, comment il arrivait a être si gentil avec elle. La main de Léandre broyait la sienne, et il la faisait presque courir dans la rue, les gens se retournaient et elle cherchait a éviter leur regard, ils allaient les juger c'était sur. Il poussa la porte d'une boutique, un glacier, et elle rougit en pensant que ses yeux devaient être beaucoup trop rouges pour que ça soit naturel, ainsi elle se tint tranquille, le regard braqué au sol pendant que son ami commandait des glaces, et le prix allait être exorbitant tant il surchargeait les coupes.
Il l'entraîna vers une table, la lâcha enfin et s'assit, un sourire sur son visage. Violet s'assit en face de Léandre, et le serveur vint déposer les coupes.
Il essaya de lui expliquer son point de vue, signant rapidement. Elle rougit violemment en se disant qu'elle n'était vraiment qu'un poids pour lui, il était obligé de la calmer, de lui expliquer tout le temps, même de lui payer une glace beaucoup trop chère.
Elle le coupa et signa en même temps qu'elle parlait, comme elle en avait l'habitude.

"Léandre, je.. Je suis désolée. Et laisse moi te rembourser dès qu'on sera rentrés, c'est trop cher pour que je te laisse payer." Elle repoussa une mèche de cheveux, s'éclaircit la gorge. "Mais.. Mais tu sais c'est pour elle que j'ai peur en plus... Elle ne voudra jamais plus me parler, ni même que je vienne te voir et elle aura même raison, tu le sais aussi bien que moi, elle va me détester, déjà qu'on était pas les meilleures amies du monde, elle ne voudra plus jamais me voir près de toi..."

Elle s'essuya les yeux. Elle évitait le regard de son ami, ce n'était pas ce qu'il y avait de mieux a faire mais elle ne pouvait pas s'en empêcher.

Je sent que mon amie hésite, elle essaye de se défaire de mon étreinte, mais j'ai pas mal de force alors elle ne peut pas et de toute façon je sent qu'elle se résigne, son instinct reprend le dessus et elle me sert contre elle, m'arrachant un sourire. Elle fourre sa tête dans mon cou et je ne peut m'empêcher de sentir son odeur, car elle à un odeur si agréable, je ne peut la définir mais je l'aime plus que tout et rien que ça je ne peut m'en passer. On dit souvent qu'il y a des coup de foudre en amour on oublie de dire qu'il y'en a en a aussi en amour, Vi c'est ça, un coup de foudre et je vient de franchir la ligne entre amour et amitié comme l'idiot que je suis. Je la garde contre moi cependant car je ne veut pas la lâcher, car je l'aime beaucoup trop. Je soupire pourquoi Marly ne la supporte pas, pourquoi elles ne sont pas amies, ça serait plus simple, je pourrait les voir toutes les deux, j’aurai pas fait de connerie,enfin je crois. Je soupire, je ne sais plus où j'en suis, j'ai l'impression de m'enfoncer un peu plus à chaque seconde qui passe.

Je l'emmene chez le clacier et alors qu'on nous sert je voit sa tête, je soupire doucement quand elle me dit que c'est bien trop cher pour que je paye. Je fait doucement nan de la tête avant de signer :
- « C'est bon, j'ai assez d'argent et c'est mon idée alors c'est un cadeau. »
Je lui sourit avant de prendre une bouché de glace, je savoure la glace, car c'est rare de manger ça, l'orphelinat et la nourriture c'est loin d'être une grande histoire d'amour. Je soupire en la regardant, elle à peur, peur de Marlene, ça me fait peur de savoir que celle que j'aime, ou que j'aimais je ne sait plus, en tout cas que Marly puise inspirer autant de crainte à quelqu'un que j'aime. Je soupire encore, prêt à craquer, je ne veut pas voir mon amie dans cet état. Je ne ange plus et je prend la main de Vi.

Je sert fort cette main frêle et je caresse doucement sa peau avec mon pouce pour lui faire comprendre que je ne la lâcherais pas. Je la lâche doucement avant de lui signer :
- « Vi, personne ne m’empêcheras de te parler, et elle ne te ferras rien car je l'en empêcherais. »
Je fait un sourire déterminé, personne ne feras de mal à ceux qui compte et pas même Marlene, car il ne supporterais pas une personne aussi mesquine. Il lui sourit alors qu'il finit sa glace. Il se lève une fois qu'il à finit et qu'elle aussi :
- « On devrait rentrer! »
Je lui tend la main tout sourire.