Je t'aimais.

Ca fait déjà un mois. Un mois que tu m'as abandonnée, et que tu t'es enfuis, emportant sur ton passage mon cœur que tu avais détruit. Je t'aimais, comme une dingue, et tu as osé en jouer. Je t'aimais au point de les quitter, parcourir le monde entier pour voir ton joli sourire plaqué sur tes lèvres. Je t'aimais, comme je n'ai jamais aimé personne. Tu me rendais heureuse, tu remplaçais mes souffrances et mes mensonges par de jolis sourires, qui n'avait jamais trouvé place sur mon visage, avant toi. Je t'aimais autant, oui. Mais maintenant c'est finit. Tu es partit, et on m'a prévenu. Elle m'avait prévenue. Elle me l'avait dit, oui. Attention, il va jouer, tu sais… il est comme les autres. J'ai préféré fermer les yeux, et refuser d'admettre que c'était vrai. Aujourd'hui ? Je voudrais te dire que je me porte bien, mais c'est faux. Je ne peux pas m'empêcher, de redouter ce jour où je vais te recroiser. Ce jour là, où je me forcerai à sourire, ou bien à ignorer. Tu m'as fais croire en moi, tu m'as fais espérer, qu'un jour je plairai. On m'a dit, qu'un jour, tu regrettera. Celui où tu te rendras compte, que tu as fais une belle erreur. Celui là, où il sera déjà trop tard pour te rattraper. J'aimerais pouvoir te dire que j'ai arrêté de pleurer, et te dire que je ne t'aime plus, que je sais que tout ça, ça ne reviendra jamais. Mais je n'ai plus envie de mentir, comme je le faisais avant que tu sois là. Ils pourront dire ce qu'ils veulent, leur mot ne m'atteindront jamais autant que ceux que tu as prononcés, ceux qui sont sortis de tes lèvres, que j'ai touché tellement de fois. Tu te souviendras de moi, et tu te souviendras, à quel point je t'aimais. Tu te souviendras, sans réellement regretter. Je te connais, moins que je le pensais, mais assez pour l'affirmer. Je suis larguée. J'ai l'impression d'être au bout du chemin, d'avoir touché la fin, alors que je la vois pourtant loin. Je peux déjà sentir cette fin, passer derrière mon oreille, me murmurer qu'elle est là, tout près de moi. Je me souviendrais de tes mots, que tu prononçais pour me rassurer. Quand tu murmurais à mon oreille, que tu n'aimais que moi, et que tu me prenais contre toi. Et, je ne peux pas me dire que tout est finit, que je ne vivrais plus jamais cela, plus jamais avec toi. Tu m'as fais croire que j'étais ta princesse, la seule personne qui comptait pour toi, celle que tu aimais réellement, la première. J'entends encore ta voix, me murmurer ses mots là, mais qui s'éteint peu à peu, laissant place à ceux que tu as balancé hier. Tu m'as dis que tu m'aimais, et je t'ai cru. Ca m'a rassuré, mais aujourd'hui ça me donne envie d'hurler, de pleurer et même de pleurer. J'aurais préféré que tu m'emportes avec toi, pour jouer encore un peu. Finir ce jeu, débile, mais le finir bien. Une fin, comme celles que l'on éspère. La fin dont on rêve. J'aurais fermé les yeux, et je me serais tut. Comme j'ai l'habitude de le faire. Je t'aurais laissé me serrer dans tes bras, répétant tes mensonges, alors que je les écoutait en doutant. C'est ce qui est arrivé. Tu as continué, j'ai douté de toi. Mais comment ? Comment j'ai pu être si naïve. L'homme idéal n'existe que dans nos pensées, si tu lui laisse une place. On m'a dit que je ne devrais pas, qu'y croire ne suffirai pas. Alors, je me suis contentée de secouer la tête, répétant sans cesse qu'il n'était pas comme les autres. Et… en fait, bien sûr que si. Bien sûr, qu'il est comme eux. Il se foutait de moi, ça l'amusait. J'ai découvert ce dont j'étais capable. J'ai découvert que je n'avais plus peur. J'ai aussi découvert que vouloir ne suffisait pas, jamais, que cela n'avait jamais suffit. Aujourd'hui, je sais que je me laisse aller. Mais je me laisse emporter, dans l'espoir d'arriver jusqu’à toi, tout simplement.

Je t'aime, encore.