Fabian était stressé, complétement. Il avait cours d'Anglais mais il s'est perdu et ne retrouve pas la salle. Mais il n'ose plus toquer à toutes les salles pour trouver la sienne. Il était bel et bien perdu et les dernières classes où il avait osé toqué, c'était des grands à l'intérieur et non des enfants de son âge. Cela devait bien faire au moins dix minutes qu'il aurait dût être en cours et qu'il déambulait dans les nombreux couloirs. Dire qu'il était arrivé la veille et pourtant il devait déjà se fondre dans le moule et être comme les autres. Mais il n'avait qu'une envie, être seul, rester dans son dortoir. Fabian aimerait remonter le temps et ne pas s'élancer sur la route et donc ne pas avoir crée l'accident qui avait couté la vie de son père. Il voulait croire que tout cela n'était qu'un rêve, que rien ne s'était passé, qu'il allait se réveiller dans sa chambre, chez lui, que s'il allait descendait, il allait trouver son père souriant et...Vivant.

Il s'arrêta de marcher, les larmes aux yeux. Il réalisait enfin qu'il ne verrait plus jamais son père, qu'il était seul et que tout était de sa faute. L'enfant alla s'asseoir au sol collé contre le mur tout en laissant ses larmes couler librement. Tout semblait si différent entre ici et son ancienne vie. Il allait devoir vivre avec d'autres enfants qu'ils ne connaissaient pas. Fabian se faisait facilement des amis, le problème c'est qu'avant il se faisait souvent embêté par les autres élèves simplement parce qu'il était différent. Tout simplement parce qu'il avait un accent dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Soudain, des bruits de pas se firent entendre ce qui eut pour effet de sortir l'enfant de ses pensées. Il se recroquevilla encore plus contre le mur, craignant être découvert et puni pour être dans les couloirs au lieu d'être en cours.

L'enfant tremblait tout en essayant d'étouffer le bruit de ses sanglots. Il ne voulait pas être puni, de plus, il avait entendu certaines rumeurs concernant les punitions et il avait peur. Fabian ne voulait pas être attaché à un espèce de truc métallique. Il avait horriblement peur, comme d'habitude. Le Wright était un peureux et se faisait très vite intimidé par les autres. Fabian était un enfant faible qui n'osait pas se défendre mais qui pouvait le faire avec ses amis. L'amitié était une chose à laquelle on ne touchait pas avec le Jaune. Il ne voulait pas perdre ses amis, c'était une chose précieuse. Mais ici, cette chose précieuse n'est pas encore arrivée. Il connaissait seulement de vue les personnes qui l'entouraient et n'avait pas adressé la parole à quiconque plus que nécessaire.

Les pas se rapprochèrent, l'enfant ferma les yeux tellement fort comme s'il voulait disparaître. Il s'attendait à une voix sévère ou intimidante, ce qui ne fut pas le cas, une petite voix s'éleva. Fabian releva doucement les yeux à l'entente de son prénom et reconnut Molly, une petite fille ruban jaune aussi. Ils étaient en classe ensemble, elle avait l'air très gentille mais l'enfant n'avait pas osé lui adresser la parole. Il essuya doucement les larmes avant d'inspirer un bon coup pour se calmer avant de prendre la parole tout en essayant de faire une phrase compréhensible et construite:

"-Je... Me suis perdu..."

Disons que c'était plutôt pas mal, Molly a sûrement dut comprendre malgré la voix enroué et encore entrecoupé de petits sanglots de l'enfant. Il se détendit un peu en présence d'une personne de sa classe. Fabian n'osa pas relever les yeux vers elle, plutôt honteux et mal à l'aise de pleurer simplement car il s'est perdu...