Rappel de la liste des invités:

Marlene a dû faire faire une robe sur mesure. Pour s'adapter à son gros ventre. Ça commence à se voir, mais vraiment beaucoup. Plus de doutes, en tout cas. Aujourd'hui c'est le plus beau jour de sa vie. Aujourd'hui elle a enfin le droit de se détendre, de décharger, parce que aujourd'hui, c'est le jour de son mariage. Elle devient Marlene Winter. Marlene O'Brien est enterrée, celle-là. Elle a disparu, la jolie blonde aux ailes froissées. C'est un nouvel avenir qui se profile devant elle, devant eux deux, Léandre et Marlene. Ce sont leurs deux prénoms qui sont écrits sur la grande banderole qui les attend à l'entrée de la maison. Cette maison, Marly s'y est habituée. Elle l'aime bien. Elle l'a décorée avec goût, elle y a mis tout son cœur. Mais c'est Leah qui a dû attacher la banderole, parce qu'avec un gros ventre, c'est plutôt compliqué. Il n'y a pas beaucoup d'invités à ce mariage. C'est quelque chose de discret, tout juste écrit dans le registre de la mairie. D'abord il y a la cérémonie à la mairie, puis à l'église. Ça avait de l'importance pour Marlene, pour se souvenir une dernière fois de sa famille et confier à une puissance supérieure la réussite de son couple. La seule chose qui aurait pu gâcher son mariage, c'est Violet. Violet et Anna peut-être aussi. Ça doit faire étrange d'inviter son ex à son mariage. Marly appelle ça de la provocation, mais bon, elle a encore des choses à apprendre de Léandre et Anna. Mais Violet s'est tenue à carreau. Elle est gentille quand elle veut. Marlene s'en méfie, mais elle a le droit d'être heureuse et de sourire aujourd'hui. Elle ne s'en privera pas, quel qu'en soit le prix. Et il y a les gens qu'elle connaît moins. Nathan, Sam, Rebecca, Théa, et puis le frère et la sœur de Léandre. Lui au moins il a de la famille qui assiste à la cérémonie. Maintenant, sa famille, c'est son époux et son futur enfant. C'est mieux que rien. Alors Marlene lance un sourire à la ronde tandis qu'ils sortent de l'église. Ils n'ont que deux rues à marcher pour retourner à la maison, où la fête pourra commencer. Marly est tellement heureuse qu'elle se sent sur le point d'exploser de joie dans les bras de Léandre. Ils sont mariés. Officiellement, pour le meilleur et pour le pire. Elle a, à ce moment-là, tellement hâte de pouvoir serrer leur gamin dans les bras. De le contempler chaque soir en se demandant auquel de ses parents il ressemble le plus. Mais pour le moment, elle en est encore à le trimballer dans son ventre. Dans la rue, les quelques passants se retournent. Leurs visages s'éclairent un instant, mais ils continuent leur chemin. Inexorablement. Marlene serre fort la main de Léandre sans pouvoir poser les yeux sur Violet. Elle continue résolument jusqu'à leur maison, préparée pour la fête. Ça n'a pas été facile de tout décorer. Il a fallu choisir et acheter la robe, faire les courses et la cuisine, préparer les tables et le buffet, accrocher la banderole... Pas une partie de plaisir. Mais ça rend bien au final. Marly se tourne vers tout le monde. « Bienvenue chez les Winter. Faites comme chez vous ! » Le brouhaha s'amenuise tandis qu'elle leur ouvre la porte, toujours accrochée à la main de Leah, comme si c'était une bouée qui allait lui sauver la vie. Elle refuse toujours de regarder Violet et Anna. En entrant, elle jette un coup d’œil à sa meilleure amie, Loreleï, et lui lance un grand sourire. Elle n'a pas l'air d'aller bien ces temps-ci, il faut qu'elle se distraie. Marlene va chercher le champagne pour remplir les coupes, observant tous ces petits invités qui se mettent à leur aise dans le salon.

Ordre de passage:

Heureux, Léandre ne pensait pas l'être autant un jour mais c'est pourtant le cas, il déborde de joie et de bonheur, il sourit encore et toujours et ce sourire n'est pas près de s'effacer. Il sont enfin marié, Marly est sa femme, Madame Winter, on lui aurais dit un an plus tôt il n'y aurais pas crut, marié et bientôt papa, lui qui passait son temps à traîner dans la salle info ou au village. Maintenant il était marié avec la plus belle des filles de l'orphelinat et il allait être papa. Il à eu un peu de mal à glisse, c'était long et lui n'a jamais crut à ce genre de chose mais il l'a supporté pour Marly, juste pour elle car ça lui faisait plaisir et c'est ce qui comptais.

Il avait donc supporter le discours interminable du pretre qui lui racontais que Dieu était là pour eux, que Dieu était amour et un tas d'autre conneries de ce genre. Leah ne croyait pas à ça, il avait tellement souffert pendant sa petite enfance qu'il ne pouvait pas y croire et même si maintenant sa vie était belle il préférait soumettre la réussite de ce mariage à eux mêmes qu'a un pauvre monsieur dans le ciel et tant pis si il se plantait. Alors pendant tous le petit baratin du prêtre il a fixé le ventre rond de celle qui allait devenir sa femme, il savais que le bébé allait bien et qu'il ne tarderais pas à venir, il avait hâte de pouvoir les prendre tous les deux dans ses bras et les embrasser comme un fou. Ils sont maintenant en train de se diriger vers leur maison, avec la foule d'invité, pas tant que ça au final mais il y a ceux qui compte et c'est l'important.

Il y a Tim et Maya bien sur, il leur doit bien ça, maintenant qu'il les abandonne. Il y a aussi Violet, ça n'a pas été simple de faire accepter à Marly qu'elle soit là mais il a réussit, car il lui a montré à quel poit c'était elle qui comptais, c'était elle qu'il allait épouser, pas Vi. De même inviter Anna lui avait sembler logique mais là encore ce n'était pas simple. Pour Théa et Sam là ça avait été simple, elle était des amies, rien de plus et Marly le savait bien. Léandre regarda son meilleur ami, Luke qui avais été aussi son témoin, lui aussi c'était logique qu'il soit là, mais avec Anna dans les parages, Leah faisait gaffe. Léandre regarda le reste des invités, ceux de Marly et puis d'autre qui sont là par « ricochet », il savais que Roméo, l'infirmier avait aidé Marly pendant sa grossesse à l'orphelinat, il était donc normal qu'il soit là et pourtant celle qu'il avait ramené, Rebecca la surveillante, il s'en serait bien passé. Il y avait aussi Mademoiselle Filds, qui elle aussi avait aidé Marly, jamais il ne saurais l'en remercier, elle était là, tout sourire avec sa fille, Aliénor, que Leah trouvait tellement mignonne, et avec Monsieur Loyson, ils étaient donc ensemble ? Ils cachaient bien leur jeu, ça avait intrigué Leah un peu mais il n'en avait rien laissé paraître après tout chacun faisait ce qu'il voulait, il était le dernier à pouvoir juger. Et pour finir il y avait Loreleï , l'amie de Marly qui semblait être à des années lumière de la fête, Leah ne savait pas ce qui ce passait mais il espérait que ça irait mieux pour elle, car elle inquiétais Marly.

Ils arrivèrent devant la maison, elle était belle. Marly ouvre la porte et laisse tout le monde rentrer, Leah sourit alors qu'elle sort le champagne. Il lui signe « Pas pour toi ! » Il sourit doucement et lui embrasse le front avant de commencer la distribution de verre, il remarque des petits groupes qui se forme déjà, il ne sait pas trop qui allez voir. Il finit par sortir de quoi boire pour Marly et lui remplit son verre. Il regarde encore avant de l'embrasser et il articule en silence « Madame Winter ! » Il sourit puis le prend dans ses bras et la sert contre lui avant de sourire en regardant tous le monde.

Timotéo était heureux, joyeux. Il ne pouvait que l'être, si son frère l'était alors. Il se mariait, laissant derrière, certes les deux jumeaux, mais trouvant alors un futur meilleur. Tim était resté tranquille, durant toute la cérémonie, des étoiles pleins les yeux. Certes, d'un côté son frère l'abandonnait un peu, mais il pourrait toujours trouver le moyen de le voir, toujours, et il se le promettait. Quitte à partir, et se faire punir. Il regardait Marlène, et poussa un long soupir. Elle était celle qui lui avait volé son frère, et pourtant il n'avait pas le droit de lui en vouloir, elle le rendait heureux. La joie était mélangée avec un brin de tristesse. Mais cette tristesse, il tentait par touts les moyens de la chasser, et il fallait croire que cela marchait plutôt bien. Son regard se posa sur le ventre de Marlène, et il se dit alors que lui aussi, ce bébé lui volerait Léandre. Il se disait même qu'il ne compterait plus aux yeux de Léandre, et cette pensée le fit frissonner. Il toussota, doucement, et cligna des yeux. C'était bon, ça y était. Ces pensées làs n'étaient plus présente dans son esprit. Il avait hâte. Hâte de se rendre dans la maison du couple, de découvrir ce petit endroit mystérieux, et les gens qui s'y trouveraient plus tard. A part Maya', Marlène et Léandre, ainsi que deux professeurs, il ne connaissait pas grand monde. Ou peut-être que si, Loreleï, il l'avait déjà vue, plusieurs fois même. Le discours ennuyant était terminé, et voilà que la troupe se dirigeait vers la maison de Marlène et Léandre Winter. Timotéo hésita, quelques secondes à aller voir sa soeur, mais il ne préféra pas, se disant qu'elle n'avait peut-être aucune envie de le voir. Alors il marchait, au milieu de ce petit monde, sur lequel les regards s'arrêtaient. Il aurait aimé retrouver ses amis, mais son frère passait avant tout le monde. Car son frère était un membre de sa famille, et il l'aimait au plus profond de son âme. Maya' et lui étaient les seuls jeune enfants, et ils auraient sûrement du mal à trouver leur place. Car, Timotéo avait envie de jouer, et non rester planté debout, à devoir discuter. Jouer à un jeu, avec tout le monde. Un jeu qui lui permettrait de satisfaire le temps d'une journée sa curiosité. Mais, encore une fois, il resta tranquille lorsqu'ils furent arrivés à destination. Il observa la foule, et soupira. Il se dirigea vers Léandre et Marlène, et les félicita, un large sourire aux lèvres, avant de repartir, à la recherche de quelque chose n'étant pas encore définis. Il devait avouer, qu'il était plutôt légèrement intimidé, par tous ces adultes.

Il faut avouer que je ne me sens pas particulièrement à l'aise dans la maison. Les cérémonies étaient très bien, les mariés sont magnifiques, mais... j'ai l'impression de ne pas être chez moi. Peut-être parce que je n'ai plus de maison et que ça me fait tout drôle d'en voir une à nouveau. Peut-être parce que c'est l'émotion, que je suis invités au mariage Winter. C'est la première fois que je suis invitée à un mariage. Je ne savais pas que c'était aussi solennel que dans les films, j'ai été surprise. Mais j'ai beau me sentir de trop, je suis bien contente d'être là, pour échapper à l'atmosphère glaciale de l'orphelinat. Je ne m'y suis toujours pas faite, et c'est pour ça que j'ai tout le temps des rhumes. Seulement, aujourd'hui, en l'honneur de cette occasion particulière, mon nez a décidé de ne pas m'embêter, et de se déboucher. Je ne le remercierais jamais assez. Bref, je me retrouve avec un verre de champagne à la main, fixant le ventre tout rond de la mariée. Je suis certaine qu'il en sortira un beau bébé, avec les cheveux de sa mère et les yeux de son père. Ou le contraire. Mon regard parcourt la pièce fébrilement, enregistrant automatiquement ceux que je connais, et ceux que je ne connais pas. La plupart viennent de l'orphelinat, orphelins comme membres du personnel. Il y a mademoiselle Filds et sa fille, et monsieur Loyson, puis des rubans blancs, l'infirmier, une pionne, et deux petits rubans jaunes que je pense être Timotéo et Mayaline Winter, les frères et sœur de Léandre. Et il y a aussi Loreleï... Ah non, elle n'est plus là. Elle vient de sortir dans le jardin et même si je ne la connais pas, je la suis sans me poser de questions. Peut-être parce qu'elle a l'air triste et que je n'aime pas les gens malheureux. Peut-être parce que je suis une personne trop altruiste... Quoi qu'il en soit, je la retrouve dehors, et le silence me frappe soudain, ainsi que le froid. Je lui souris doucement, n'espérant pas qu'elle me reconnaisse ou se rappelle de mon nom. Pour certains, je suis la fille sans visage, pour d'autres, je suis Sam mais sans plus. « Qu'est-ce qui ne va pas ? » Je m'assieds à ses côtés, à bonne distance tout de même. Loreleï et moi, on pourrait se ressembler, avec nos cheveux bruns et bouclés, mais on n'a pas le même profil, je ne sais comment l'expliquer. Alors j'attends sa réponse, muette comme le tronc contre lequel nous sommes assises.