Forum RPG. 2017. Détenteur d'un pouvoir ou simple humain ? Vous avez tout deux votre place ici, mais prenez garde, le secret ne doit pas être révélé. Entre haine, amitié et aventure. Le secret survivra t'il ?
 
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 Pride and prejudice [Les inscrits]

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Mary Moor

Mary Moor
MessageSujet: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyVen 6 Juin - 17:50

Elle détestait tous ces gamins, sans exception. Ils étaient tous morveux, sales et répugnant, tous dégoûtant et horriblement naïfs. Ils se pensaient en sécurité ici, ils croyaient tous que leur vie était protégée, qu'ils n'étaient à l'abri de rien... Mais c'était ce que Mary voulait. Elle souhaitait que perdure le secret, que jamais on ne découvre la vraie raison de son arrivée ici, la vraie raison qui avait fait qu'elle avait posé la première pierre de cette orphelinat...

Parfois, elle regrettait son geste. Elle aurait pu finir sa vie en ermite, au sommet même de cette colline, mais il fallait qu'on la croie généreuse. C'était vital pour ses projets futurs. Mais il suffisait qu'un seul coin du rideau se lève, qu'un seul bout de son passé soit découvert pour que tous ses plans tombent à l'eau. Cependant, il n'y avait aucun risque. Toutes les précautions qu'elle avait prise, tout ce qu'elle avait fait pour empêcher les gens de s'immiscer dans ses souvenirs, la protégeait, l'enfermaient dans une bulle indéchiffrable, indescriptible. Personne ne se doutait en ce moment-même de ses ébauches, des heures qu'elle avait passé à réfléchir, à se torturer l'esprit, pour enfin, un jour, parvenir enfin à ses fins. Et elle se disait qu'elle était la plus maligne, la plus rusée des dames. Aucune personne sensée n'aurait eu idée de ses plans machiavéliques, et tout ça était entretenu, tout ça était conservé dans un tiroir de son esprit...

Elle avait anticipé toutes les situations, tout était à portée de main, et tout était prévu que pour la perfection soit maître de ses réalisations. Elle savait que personne ne l'apprécieraient après ça, ou même qu'on la détesterait, mais ça ne changeait pas... Ça ne changeait pas d'aujourd'hui, ça ne changerait pas demain... Tout le monde la détestait. Mais elle s'en fichait, du moment qu'elle avait ce qu'elle voulait.

Et la terreur, ce sentiment insidieux qui habitait chaque orphelin, même les plus braves, était la clef de ses projets. Les gens à sa botte, effrayés, terrorisés même... Ah, comme elle était fière. Elle ne cessait de se vanter les mérites. Il fallait un esprit de déduction inhumain pour échafauder un plan pareil. Un rire diabolique, mêlé à une certaine nervosité, s'échappa de ses lèvres. Son visage tiré et ses traits crispés juraient mauvaisement avec ses yeux qui lui rendaient aussitôt une étincelle de jeunesse. Ces yeux... Ces yeux la hantaient encore. Les mêmes yeux que les siens, mais plus voilés, tachetés de vert... Mary secoua la tête. Les mauvais souvenirs passaient en dernier, et aujourd'hui était un grand jour : elle allait réunir tous les pensionnaires de cet orphelinat – les adultes aussi –, ce qui était une grande première. Elle voulait les voir apeurée, nerveux, encore plus que d'habitude. Elle voulait les rendre tous petits, les voir se ratatiner sur eux-même, et pouvoir en punir quelques-uns... Ah, quel délice... Leur faire du mal. C'était tout ce qui comptait.

La vieille femme marcha jusqu'à sa fenêtre, qui donnait sur l'échafaud. Un gamin y était attaché depuis la veille, et devait être évanoui. Son corps grêle frissonnait, et son visage était cireux. On aurait dit un mort. Mais il ne l'était pas, Mary le savait. Il allait simplement être traumatisé après cet épisode. Juste ce qu'elle voulait... Elle sourit, narquoise. Elle ne pensait pas « Le pauvre », ou « Je devrais le relâcher », mais plutôt « Encore... Encore ! ». Elle était sadique. Elle était vraiment sadique.

*

DING DING DING !

Il était quinze heures pile. La cloche venait de résonner dans tout le pensionnat, à l'ordre de Mary. Celle-ci attendait, droite, devant la porte du hall. Sa silhouette droite et stricte imposait le respect, et injectait la peur dans tous ceux qui s'approchaient. Elle restait coite, son cerveau enregistrant tout ce qui se passait autour d'elle.

Les orphelins commencèrent à affluer, et bientôt le hall se remplit, peuplé de chuchotements inquiets. Inquiets... C'était déjà ça. Les lèvres pincées, le regard de la vieille femme passa tout à tour sur le personnel de l'orphelinat, puis sur les villageois (qu'elle avait fait aussi prévenir) qui pénétraient dans la salle. De gauche à droite étaient regroupés, par groupe, les plus petits élèves aux plus âgés. Ces-derniers paraissaient beaucoup plus détendus que les benjamins ; mais ça ne durerait pas. Lorsqu'enfin les murmures cessèrent et que les enfants furent réunis, Mary ouvrit la bouche, fit un pas, et déclara très lentement, sans même leur dire bonjour :

« Si vous êtes réunis là... C'est que vous avez fait quelque chose. Non ? C'est ce que vous pensez, n'est-ce pas? » Sans attendre de réponse, elle poursuivit : « Vous vous demandez certainement, chacun de vous, ce que vous avez pu faire, en mal, ou en bien. »

Elle jeta un regard aux professeurs, à sa gauche, fit mine d'hésiter un instant, puis se dirigea, aussi lentement que lorsqu'elle avait parlé, vers eux.

« Vous... Vous, qui inculquez de bonnes valeurs à nos enfants (elle insista sur le « nos »), vous leur donnez le bon exemple, et vous donnez votre temps à leur éducation... Vous, je vous demanderais d'être francs. » Elle fit une pause, s'éclaircit la gorge. « Dans quelle classe – jaune, rouge, vert ou blanc – avez-vous le plus d'éléments perturbateurs? »

C'était une question légitime. Après tout, elle avait le droit de savoir ce qui se passait dans son propre établissement. Mary jeta un regard éloquent en direction de Cassiopée et sa jumelle Calysa, puis des sœurs Wilson. Ces quatre-là... Il fallait absolument les refréner. Elles étaient trop curieuses, trop enthousiastes...

« Vous, par exemple, Mr Loyson », dit-elle en s'avançant vers ledit professeur de littérature. « Selon votre propre expérience, dans quelle classe rencontrez-vous le plus de difficultés à garder le calme ? Je vous demande d'être honnête, Loyson. Pas de balancer des noms, mais d'être honnête. »

Elle connaissait très bien la réponse à sa question. Elle voulait juste l'entendre de la bouche du pauvre professeur, elle voulait qu'il admette que le chahut provenait principalement de la classe des rouges. Elle s'éclaircit une nouvelle fois la gorge, inclina la tête sur le côté, avec un air innocent qui ne lui seyait pas du tout.



Ordre de passage : Mary Moor, Nathan Loyson, Cassiopée Océan, Jun Okireba, Maelys Wilson, Rose Dinuxi, Bryan Stone.
Si cet ordre ne vous convient pas, prévenez-moi par MP et je me ferai un plaisir de le modifier.
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https://orphelinat-moor.forumactif.org
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyDim 8 Juin - 23:49

Nate était descendu précipitamment de la salle de classe qu'il occupait, peu avant quinze heures. Il s'était habillé le matin même de son costume le plus onéreux, un costume noir à rayures grises ainsi qu'une chemise blanche. Contrairement à son habitude de toujours mettre une cravate colorée, elle était aujourd'hui de couleur noir. Aussi, ses cheveux étaient plus disciplinés que sa coupe habituelle. Il s'était même rasé ! Qu'est ce qu'on ne ferait pas quand la personne qui vous employait vous convoquait ! Vous et tous le personnel de l'orphelinat, ainsi que ses pensionnaires et les habitants du village adjacent.

Nate était quelqu'un de perspicace et qui savait observer et écouter. Cela ne faisait que très peu de temps qu'il était là – quelques semaines à peine – alors il ne savait pas à quel point la convocation de Mary Moor était étrange. Mais les conversations entre ses différents collègues, entre quelques élèves aussi, lui avait bien fait comprendre cela. Et la question qui était sur toutes les lèvres depuis que la convocation était tombé avait été : que voulait la directrice Moor ?

Il se mit en rang avec les autres professeurs. Il aperçut quelques visages qu'il commençait à connaître. La jeune Jun – son élève préférée depuis qu'ils avaient tous les deux parler de littérature avec beaucoup d’entrain – lui envoya un sourire discret de la place qu'elle occupait parmi les rangs d'élèves. Il reporta ensuite son attention vers la directrice mais ne put tout de même s’empêcher d'écouter les conversations qui se faisaient autour de lui.
Puis, le silence tomba. La directrice commença à s'exprimer devant la foule amassée. Il l'écouta attentivement. Cette femme... Il ne l'aimait pas. Il ne savait pas très bien pourquoi mais quelque chose en elle ne lui inspirait pas confiance. Elle se montrait comme une femme généreuse, bien que stricte, qui avait fondé un orphelinat reconnu. Mais malgré cela, quelque chose dans ses sourires et dans son ton de voix dérangeait Nate.

Et elle lui posa la question. A l'évocation de son nom, il se figea. Pourquoi lui ? Pourquoi devait-il être le premier à s'exprimer ? D'ailleurs, pourquoi devait-il tout simplement s'exprimer ? Il était nouveau, il ne connaissait même pas encore le nom de tous ses collègues, bien qu'il commençait déjà à bien retenir le nom de ses élèves. La question fusa vers lui. Il resta silencieux un instant, ne sachant pas vraiment quoi répondre.

« Je ne pense pas avoir de classes avec énormément de chahut. La littérature n'est pas vraiment à la portée de tout le monde et je comprends si mon cours n’intéresse pas tous les élèves, bien que je le déplore. Le chahut n'a jamais été un problème dans ma classe néanmoins... »


Au regard que la directrice lui lança, il comprit qu'elle attendait une réponse précise.

« Mais si je dois absolument donné une réponse, et en comparaison avec toutes mes classes, je dirais que la classe avec laquelle je rencontre le plus de difficultés à garder le calme... et bien, cela doit être les rubans rouges, probablement... »


Il se mordit la lèvre ; il n'avait pas voulu donné de réponse. Cependant, il avait dit la vérité : aucune de ses classes ne chahutaient vraiment et il était quelqu'un de plutôt gentil avec qui les élèves avaient tendance à lui montrer du respect. Mais les rubans rouges étaient dans la période d'âge où l'attention était limité, surtout pour quelque chose aussi compliqué que la littérature.
Maintenant, tout ce qu'il espérait était que sa réponse n'est vexé aucun de ses élèves et surtout, qu'elle ne leur apporte pas d'ennuis...
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyMar 10 Juin - 8:44

Je soupire en pensant à l'heure entière de mathématiques qu'il me reste encore à tirer avant d'être enfin libérée, pour aujourd'hui du moins. Je regarde Calysa assise à côté de toi, elle me sourit et je lui rends tout en me mettant à me balancer sur ta chaise. Brusquement je manque de tomber de ma chaise, je regarde ma jumelle essayant de trouver confirmation sur son visage de ce que je viens d'entendre. La tête effaré qu'elle à ne laisse aucun doute, j'ai bien entendu, malheureusement. Je regarde mes camarades, ils ont tout le même air effaré que ma sœur, je souffle et prend la même tête qu'eux pour être en accord.

Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi nous à telle convoqué ? Tout ça n'augure rien de bon en tout cas ! Voilà toutes les pensées qui m'ont assaillie au moment même où j'ai appris que l'ABF nous convoquait tous, enfants et adultes confondu, dans le Hall à la fin des cours. C'était une grande première, jamais au grand jamais elle n'avait pris la peine de rassembler tout le monde de la sorte. Je sentais bien que ça signifiait qu'il s'était passé quelque chose, mais quoi donc ? Le stress ne fessait qu'augmenter mon excitation et du cours qui suivit l'annonce je dois bien avouer que je n'ai pas retenu grand-chose.

La cloche sonne enfin, ce son qui est habituellement mon meilleur ami est maintenant mon pire ennemi. Normalement tout le monde se jette dehors en criant, moi en tête, mais là chacun traîne, fessant mine de ranger son sac. Je ne fais pas comme eu, je prends la main de Lys et sort assez vite, inutile de se faire remarquer en arrivant en retard. Il y a foule dans le couloir, je me mêle aux autres sans lâcher la main de ma sœur, contact rassurant dans ce monde hostile et cette foule paniquée.

On débarque dans le hall et sans vraiment nous concerter nous nous rangeons par classe du plus jeune au plus âgé, ma main n'a toujours pas lâché celle de ma jumelle, cette dernière se rapproche de mon oreille pour me demander en chuchotant si j'ai quelque chose à me reprocher. Je soupire, ma sœur me connaît bien, mais même si j'ai bien fait quelque bêtises je ne me suis pas fait prendre, pas dernièrement en tout cas. Et puis ça m'étonnerait qu'elle réunisse tout le monde juste pour me punir moi.

Malgré tout je ne suis pas à l'aise, oui la directrice me fait peur je ne le clame pas sur les toits mais, je dois bien admettre qu'elle est menaçante et même si j'aime tenir tête aux adultes je ne suis pas assez bête pour le faire avec elle. Je souris à ma sœur, d'un sourire qui se veut rassurant, mais je ne la convainc pas. On se rend brusquement compte du silence qui s'installe petit à petit et mon regard va se porter sur Miss Moor. Cette dernière parcourait la pièce remplit d'un air satisfait.

Quand elle se met à parler je sens qu'elle prend plaisir a laissé du suspens et à instauré parmi nous un climat de tension. Elle ne prend pas la peine de nous saluer, elle nous ignore en fait. Elle se dirige vers le personnel, ne s'adresse qu'à eux en réalité. Au moment où elle parle de chahut cependant elle se tourne vers moi et me lance un regard menaçant. Instinctivement mon bras a glissé le long de mon corps pour cacher les tâches rouges que le sang a dessinés sur mon chemisier bleu clair. Son regard ne reste pas longtemps juste assez pour me signifier de me méfier.

Elle s'adresse alors au tout nouveau prof, celui de littérature. Il est jeune et surtout il ne connaît pas encore suffisamment la vielle Moor pour savoir à quel point sa réponse est cruciale. Je la connais d'avance la réponse, la classe qui fait le plus de bruit, c'est la mienne, celle des rubans rouges et si le prof l'avoue, la directrice en profitera. Si elle se rapproche de moi elle vas me tuer, je m'en doute, je le sais, car même si je peux cacher avec mes bras les traces de sang sur mon chemisier il n'y a aucun moyen de cacher les énormes trous dans mes collants ni la boue qui m'accule ma jupe.

Au moment même où le prof ouvre la bouche je sens qu'il va craquer et quand je l'entends prononcer ma couleur, je me retiens de hurler. Mon regard se porte sur Monsieur Loyson, il semble ennuyer d'avoir avoué. Je déglutis cette fois c'est sur je vais y passer. J'attrape la main de Cal que j'avais lâchée pour cacher les tâches rouges sur le tissu bleu clair. Je la serre et ma jumelle tourne la tête vers moi, l'air tout aussi effaré. Je me maudis pourquoi à t-il fallut que je tombe sur les cailloux précisément aujourd'hui comme si je n'étais pas déjà suffisamment repéré par la directrice.

Je me sens très mal subitement, je me retiens à ma sœur. Je ne peux pas m'empêcher de penser à ce qu'elle va faire si elle se rend compte de l'état de ta tenue. Je vacille, surtout ne pas tomber, ne pas se faire remarquer. L'appui que j'ai sur Calysa n'est pas suffisant j'attrape l'épaule de la personne qui se tient à mes côtés sans même regarder de qui il s'agit. Je ferme les yeux pour empêcher la peur de me submerger. Je n'ai plus rien de celle que je suis habituellement. Tout mon corps est emplit de stress et ma seule occupation n'est pas de chercher ma prochaine bêtise, mais de prier pour que l'ABF ne se rapproche pas de moi. Je murmure à Lys:
- "Je me sent trop mal Calysa, elle vas me tuer!"
Je serre un peu plus fort l'épaule de Cal et celle de l'inconnu.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyMer 11 Juin - 15:42

Le hall d’entrée, le hall d’entrée ! C’étaient les paroles que Jun aurait presque pu chanter si elle avait pu empêcher qu’on la prenne pour une folle. L’adolescente ne comprenait pas vraiment que de toute manière, à sautiller comme cela, elle se faisait déjà bien remarquer. On ne la croirait sans doute déjà pas mêlée à la convocation que la directrice avait donnée. Pourtant si, elle l’était bel et bien. Quoi de plus logique ? Pourquoi y ferait-elle exception ? Jun n’était absolument pas naïve… Elle savait bien que la directrice pouvait être effrayante et voir même dangereuse, cela faisait déjà pas mal d’année qu’elle était dans cet orphelinat. Jun savait quel danger elle encourrait à simplement se retrouver face à elle… Mais elle ne sut empêcher cette nonchalance, simplement parce que… Elle aimait bien madame Moor. Étrange n’est-ce pas ? Mais elle ne savait pas ni pourquoi, ni comment cela pouvait être possible…

Un grand sourire angélique peint sur le visage, elle empoigna la porte du grand hall où déjà plein de monde était rassemblé. Elle ne savait pas où aller s’installer, et se fiant donc uniquement à la séparation du personnel et des pensionnaires, elle se glissa au travers des siens. Il n’y avait personne qu’elle connaissait ( et aussi faut-il dire, Jun n’avait jamais vraiment tissé de lien avec d’autres élèves. ) et se contenta donc tout naturellement de jeter des regards dans l’air en l’espoir d’apercevoir la tête d’une certaine infirmière et d’un certain professeur avec qui elle avait noué d’intéressant liens. Et un sourire lui fut rendu. Monsieur Loyson se tenait dans la foule et avait remarqué l’adolescente.

Portait-elle malheur ? C’était tout à fait irrespectueux de sa part, mais en voyant qu’après cet échange du regard la directrice eut jeté son dévolue sur le professeur, elle ne put s’empêcher de rire. Enfin. Elle aurait pu si elle ne s’était pas retenue. Quelque part, elle se sentie mal pour son professeur de subir une telle épreuve seulement quelques jours après son transfert. Oh ! Et en plus de cela, il s’était retrouvé obligé de dénigrer la classe des rouges ! La directrice exerçait vraiment un pouvoir fascinant sur les autres… C’était… Amusant à constater quelque part. Et Jun continuait de sourire espérant de tout cœur que la directrice daigne lui parler rien qu’un instant. Elle trépignait, ah, ça ! Mais Jun ne se rendait pas compte qu’une telle nonchalance était d’un tel manque de respects, et qu’elle s’attirerait les pires ennuis. Soit.

Une main lui agrippa la manche. Il s’agissait d’une petite main ! Celle d’une petite fille surement des rubans rouges. Elle était mignonne cette enfant qui s’accrochait à Jun ! Mais… Pourquoi s’accrocher à elle ? Sa main tremblait. Se sentait-elle mal ? Eh bien non, et ses paroles le lui indiquèrent tout autre. Elle était effrayée, voilà tout. Et Jun, de son grand sourire toujours pas effacé de son visage s’abaissa à son niveau et tenta de lui chuchoter un petit encouragement. « Ne t’inquiète pas ! Ça ira ! Comment tu t’appelles ? Oh… Tu es toute blessée ! Tu t’es fait mal ? Je doute que la directrice te laisse aller à l’infirmerie par contre… La connaissant… Dommage, l’infirmière est si gentille… D’ailleurs, où elle est ? » Elle s’arrêta de parler un instant, espérant ne pas se faire trop remarquer par la directrice, pivotant ainsi son visage vers cette dernière pour enfin de nouveau prêter son regard à la petite fille. « Tu devrais te cacher derrière moi ! Vu qu’on est beaucoup ça ne se remarquera pas ! et puis « ce n’est pas de ta faute si tu n’as pas la place de t’incruster devant ! » »

Le petit côté espiègle de Jun finirait bien par atteindre ses limites, et connaissant la directrice, Jun doutait affreusement quant au fait qu’elle ignorerait une petite fille écorchée aux genoux. Et une directrice comme Marry Moor… Elle ne cacherait rien d’étonnant si elle avait la possibilité de voir à travers l’adolescente. Mais bon, Jun faisait comme si cela pouvait marcher. Il valait mieux l’apaiser, au moins serait-elle plus tranquille d’esprit pendant ce laps de temps. Merci monsieur Loyson, Jun aura fait une petite rencontre parmi les pensionnaires pour une fois.

D’ailleurs, un peu plus loin dans la foule, L’orientale remarqua la présence d’une des filles de sa classe. Elle ne se souvenait pas de son nom… Et d’ailleurs, cette idiote de Jun ne se souvenait jamais du nom des autres. Et même si elle les entendait, il suffisait de quelques heures voir de quelques minutes pour les oublier. C’était aberrant. En tout cas, c’était l’une des seules filles aux yeux verts et aux cheveux châtain clairs de sa classe. Bouclés un peu comme elle d’ailleurs. Une anglaise d’après ses souvenirs. Enfin bon. Jun lui fit un grand signe de la main. Il s’agissait juste de simples politesses, mais son sourire peint par madame Moor y était resté.
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyDim 15 Juin - 16:14

Lorsque Maelys apprit que la directrice avait donné rendez-vous à presque toute l'île dans le hall de l'orphelinat, sa première réaction fut de se demandait comment tout ce petit monde pourrait rentrer dans la salle. Détendue, elle lissa sa jupe, certaine que c'était une réunion sans danger. Elle répéterait le même discours que chaque année, présenterait les nouveaux venus, et hop, tout le monde pourrait repartir tranquillement. L'agitation gagnait chaque classe au fur et à mesure que l'information se faisait passer. Ce n'était pas de l'excitation, comme quand des adultes venaient adopter des enfants tous les deux mois, mais plutôt de la fébrilité, voire de la terreur.

Tout le monde avait peur de Mary Moor, et Mae n'y échappait pas non plus. Malgré l'air nonchalant qu'elle adoptait quand elle observait la tyrannique directrice, elle tremblait de peur. Moor pouvait trouver une raison à tout moment pour l'emmener à l'échafaud, et ça n'était pas ça qui manquait. Mais la fillette avait plus d'un tour dans son sac, et elle comptait bien y échapper à chaque fois.

Lorsque l'heure fut venue pour elle de quitter le cours de mathématiques, elle se mit à gambader dans les couloirs, comme si elle ne savait pas ce qui allait se passer cette après-midi. Maelys ne jugea pas nécessaire de chercher sa sœur des yeux ; Alice savait aussi se débrouiller toute seule. Elle suivit le flot d'élèves qui marchaient vers le hall avec une mine d'enterrement, se détachant de la morosité de leurs traits. En effet, elle paraissait gaie et d'humeur joyeuse, mais au fond d'elle, elle tremblait. Elle ne voulait pas se faire prendre par Moor, mais elle savait bien qu'un jour, elle finirait pas voir le fameux échafaud...

Lorsque le hall fut plein et que le silence se fit, Maelys prit place avec sa classe, c'est-à-dire les rubans rouge, Moor commença à parler, de sa voix aigre et menaçante. Cette odieuse femme s'adressait à la cantonade, emplissant le cœur des pensionnaires avec son poison ordinaire, celui d'inspirer la terreur. Elle s'adressa ensuite au professeur Loyson, un nouveau qui ne connaissait pas encore beaucoup le pouvoir de persuasion de la directrice.

Oh non... S'il dénigrait les rouges, elle était fichue. Elle se tenait à carreau depuis que Mary Moor lui avait lancé un regard éloquent avant de commencer son discours. La littérature était enseignée même aux rubans jaunes, mais à très petites doses. La difficulté augmentait dans les groupes suivant, et Mae n'était pas sans avoir que c'était sa classe la plus perturbatrice. Il y avait beaucoup de gamins agités chez les rouges. La fillette remarqua, à deux mètres d'elle, une élève de sa classe, crispée, qui s'agrippait à sa jumelle et à une autre fille, qui semblait avoir au moins sept ans de plus qu'elle.

Maelys secoua la tête. Il n'y avait aucune raison d'avoir peur comme ça. Cassiopée – car elle la connaissait – avait fait plusieurs coups bas avec sa sœur et elle, mais elle stressait beaucoup trop. La directrice ne pouvait pas les punir maintenant ; pas devant les villageois amassés à l'entrée, et qui écoutaient eux aussi d'une oreille attentive Moor démonter le pauvre professeur.

La fillette observa l'assemblée silencieuse et à cran, les nerfs à vif. Elle remarqua Bryan, le garçon qu'elle avait rencontré dans le jardin, totalement par hasard, un jour, toujours aussi solitaire que lorsqu'elle l'avait vu. Mais il ne la regardait pas et elle ne put lui adresser un sourire encourageant. Dommage. Elle se mit à fixer le groupe de villageois curieux, tentant de découvrir des têtes familières.
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyMar 17 Juin - 14:56

Ce matin, je m'étais levée avec l'intime conviction que quelque chose d'inattendue allez se produire, mais je ne savais pas quoi ... Je sortis donc de mon lit, d'un saut, et je rejoignis la cuisine. Il fallait que j'aille au village. Je passa devant le panneau d'affichage se trouvant devant la mairie, et je vit qu'une nouvelle affiche y était accrochée. Elle donnait rendez-vous aux villageois dans le hall d'accueil de l'orphelinat, ce jour même.

 Aujourd'hui était mon jour de congé, je pouvais donc me présenter à sa réunion, mais je m'inquiétez tout de même du sujet qui serait traité.

 Je me préparais pour partir, il était bientôt l'heure. Je connaissais très bien Mme.MOOR, et je savais éperdument qu'elle ne supporte pas les personnes non ponctuelles. J'arrivais 5 minutes avant que le discours ne commence. Tous les élèves et le personnel étaient déjà installés, il ne manquait plus que quelques villageois.

 Le discours commença, je n'écoutait pas vraiment ce qu'elle disait, j'étais trop occupée par le tremblement de ces quelques élèves qui semblaient avoir bien trop peur de leur directrice.

 Mais que ce passait-il dans cet orphelinat ?! Il fallait que je le découvre au plus vite. Peut-être allais-je adopter une de ces fillettes qui m'observais, de cette manière je pourrais les protéger et en même temps en savoir plus pour enquêter ! Je me concentra sur le discours.

 Nathan LOYSON, qui était apparemment un nouveau professeur, se vit obligé de répondre à une question des plus embarrassantes:

   Quelle est la classe la plus perturbatrice ?  

 C'était ce que l'on appelle communément une question piège. C'était une question dont la directrice connaissait déjà la réponse. Il répondit, un peu gêné que c'était sans doute les rubans rouge. Mon regard fut de nouveau attiré par ces jeunes filles qui ne cessait d'avoir peur. Lorsque j'en revint à écouter le discours, Mary MOOR était en train de s'énerver contre le gentil professeur. Je pris la défense du pauvre professeur en rétorquant à la directrice:

   "Tout le monde ne peut pas être comme vous, froid et sans coeur !!"

 Sans même me préoccuper de leur réaction, je regarda, une fois de plus, les enfants. Cette fois je remarqua un jeune garçon, il avait plutôt l'air gentil, mais n'avait-il que l'ai, ou était-il gentil ?
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Mary Moor

Mary Moor
MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyJeu 26 Juin - 18:04

Mary était fière. Mary était toujours fière. Tout ce qu'elle avait entreprit avait réussi, sauf ce regrettable incident en Écosse, où tout le monde avait décidé d'un commun accord de l'envoyer ici. Ça lui avait permis de prendre un nouveau départ, et le fait que personne ne connaisse son passé lui facilitait la tâche. Et il ne fallait surtout pas que les salles gosses de l'orphelinat aillent fouiller dans ses affaires et chambouler ses projets. Ces gamins lui mettaient des bâtons dans les roues plus que n'importe qui d'autre. Elle regrettait parfois d'avoir fondé ce pensionnat, mais, en fin de compte, ça lui permettait de s'attirer les bonnes grâces des villageois. Beaucoup de monde pensait qu'elle était gentille et généreuse, à quelques exceptions près. Elle n'aimait pas que ses anciens pensionnaire fassent courir le bruit qu'elle traitait mal les enfants, mais elle exerçait souvent sur eux un odieux chantage, toujours sans règles et sans scrupules. Elle ne devait pas en avoir si elle comptait arriver au summum de puissance qu'elle attendait.Terrible...

La directrice fixait les élèves d'un œil morne, comme si elle s'ennuyait. Son regard s'attarda sur les jumelles Océan, puis les deux Wilson, leur jeta un regard d'avertissement, mais ne les fixa pas plus longtemps. Elle ne remarqua pas les bas salis de Cassiopée, ni le teint verdâtre qu'elle arborait. Lorsque Loyson dénigra enfin la classe des rubans rouges, le plaisir doubla. Satisfaite de le voir regretter son accusation, elle soutint son regard gêné pendant longtemps, si longtemps qu'elle en oublia la foule qui l'entourait.

« Bien », dit-elle simplement, avec satisfaction.

À cette minute même, une villageoise sortit du lot pour lui balancer à la figure qu'elle était froide et sans cœur. Ça n'était pas nouveau... En entendant l'interjection, Mary se retourna lentement. Elle s'approcha du groupe d'adultes amassés devant l'entrée. On n'entendait plus que le bruit de ses semelles qui claquaient contre le marbre. Elle s'arrêta à deux mètres de la femme qui avait parlé, et la fixa pendant quelques secondes, qui lui parurent des heures. La vieille femme toussota, prenant un air presque enfantin. Elle devait taper là où ça fait mal. Quelle chance : elle avait le chic pour le faire extrêmement bien. Aux grands maux les grands remèdes, songea-t-elle.

« Nous sommes tous scotchés par la finesse de vos remarques », laissa-t-elle tomber avec une lenteur exaspérante.

Ses yeux bleus glacés parcoururent le hall d'entrée dans tous les sens, comme si elle ne trouvait pas un point auquel fixer son regard et que la jeune femme en face d'elle n'était pas digne de sa vue.

« Mais, voyez-vous, je n'aime pas qu'on parle sans qu'on m'ait demandé l'autorisation. Ne jouez pas à la plus fine avec moi. » Son ton était à présent menaçant. La directrice amorça un demi-tour, mais s'immobilisa, pour finalement faire face aux villageois. « Vous tous... Vous n'êtes pas en position de critiquer quoi que ce soit dans mon établissement, alors si vous êtes venus pour juger, vous pouvez repartir immédiatement. »

Et elle pivota les talons sans attendre de réponse. Elle se retourna vers les pensionnaires et le personnel, tous nerveux et inquiets. Elle s'approcha à un mètre des élèves les plus âgés, et avança vers les benjamins, examinant chaque visage, chaque traits. Lorsqu'elle arriva devant le groupe des rouges, elle dévisagea chaque orphelin, sans se presser. Un sourire s'étira sur ses lèvres, elle pencha la tête sur le côté, et demanda, avec sa lenteur habituelle :

« Miss Océan... Non, pas vous, l'autre. Cassiopée. Serait-ce trop indiscret de vous demander pourquoi vos habits ne sont pas corrects ? »

Elle allait n'en faire qu'une bouchée. La fillette tremblait de frayeur, et Mary attendait une réponse, et audible, s'il vous plaît. À côté, une jeune orientale, plus âgée, servait de pilier à la petite qui tremblait comme une feuille. Tant mieux. La terreur était le meilleur moyen de persuasion qui soit.
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyMar 1 Juil - 14:45

La jeune fille à qui je m'accroche sourit, elle semble heureuse d'être là, ou alors elle se moque de moi. J'hésite à retirer ma main. Elle se penche vers moi et me dit de ne pas m’inquiétez, elle me propose de me cacher derrière elle. Je la regarde, c'est la plus mauvaise idée du monde si je me cache Moor sauras qu'il y a quelque chose qui cloche, si je me cache elle me cherchera et me démonteras encore plus. Je jette un regard en direction de Moor avant de me risquez à murmurer :
- « C'est gentil mais c'est une mauvaise idée, Moor me chercheras, elle me connaît, si je me cache elle me trouvera. »

Je soupire de plus belle et essaye de calmer ma respiration. Je desserre un peu l'emprise que j'ai sur ma sœur et sur l'inconnu. Mon regard croise celui de Maelys, elle semble désapprouvée mon attitude, je dois avouer que je trouve moi aussi que je suis bien trop stressé et il faut que je me calme car ça ne fait qu'attirer l'attention sur moi. J'essaye de me ressaisir, je soupire un coup et lâche l’appui que j'ai sur la jeune asiatique ? Je regarde Mae un instant et essaye de sourire. Ma main lâche Lys et j'essaye tant bien que mal de me redresser.

Je regarde Moor fixer le prof d'un air mesquin, je vois bien que monsieur Loyson est gêné de nous avoir balancé. Ça semble durer une éternité puis Moor brise le silence en déclarant tous simplement :
- « Bien ! »
Elle allait venir vers nous, elle allait voir l'état de mes vêtements. Je soupire, vite faites qu'il se passe quelque chose, distrayez là !

Une villageoise semble avoir entendu ma prière car elle se détache du lot en balançant à Moor qu'elle était froide et sans cœur. Je soupire voilà qui ne vas pas m'arrange si elle provoque Moor ça ne que envenimer les choses. Moor se rapproche doucement des villageois, elle lance une remarque acerbe à la fameuse villageoise puis elle s'éloigne des villageois, elle se retourne vers eux et leur dit qu'ils peuvent partirent s’ils sont justes là pour juger et critiquer.

Moor se rapproche des rubans blanc, elle commence à avancer négligemment vers nous, elle détaille chaque orphelins du regard et je ne peux m’empêcher de reculer un peu derrière la jeune fille qui me l'avait proposé toute à l'heure. Je déglutis elle sera sur moi dans quelques secondes. La voilà, un sourire sadique apparaît sur son visage, elle penche la tête et déclare lentement :
- « Miss Océan. »
Calysa s'avance d'un pas avant que j'ai eu le temps de la retenir.
- « Non, pas vous, l'autre. Cassiopée. Serait-ce trop indiscret de vous demandez pourquoi vos habits ne sont pas corrects ? »

Les yeux de Moor se plantent dans les miens d'un air plus que menaçant, je lis qu'elle veut me démonter, elle semble ravis de me voir trembler. Je réfléchis, tous le monde me regardent. J'essaye de réprimer mes tremblements. Moor vas me tuer je le sais mais il y a tous de même les villageois et elle fait des efforts pour se montrer mignonne devant ces inconnus. Et puis il y a tous les autres orphelins, si je me laisse faire si facilement ma réputation va en prendre un certain coup.

J'avance d'un pas pour me planter devant Moor, je ne tremble plus, mes yeux ont retrouvés leur petites étincelle d'insolence. Je regarde Moor, un grand sourire apparaît sur mon visage et je lui réponds d'un ton enfantin :
- « C'est totalement indiscret ! »
Je croise mes bras et continue :
- « Mais comme vous allez insister, je dirais juste que les vêtements que vous donnez sont dans un état si pitoyable qu'il suffit de tomber pour qu'il se déchire. »
Mes yeux pétillent une dernière fois et je recule. Je vais me placer aux cotés de Lys, me tourne vers elle et susurre à son oreille, un seul mot, en grec :
- « Adieux ! »
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyMer 2 Juil - 22:22

Jun n’en croyait pas ses oreilles. Tout le monde devenait fou ! Elle aurait presque pu laisser s’échapper un pouffement de rire. Mais l’asiatique se retint comme elle le pu, puisque évidement, cela aurait été la goutte d’eau. Et bien sûre, elle aurait été totalement décalée par rapport à l’ambiance qui s’était immiscée. La villageoise s’était étrangement décidée à l’ouvrir. Mais elle trouvait cela bien étrange, puisque généralement l’extérieur de l’orphelinat ne connaissait rien du caractère de la directrice. Enfin, c’était ce que l’orientale croyait. Puisqu’elle ne savait rien sur rien. Mais là n’était pas son problème. Son problème, c’était plutôt de se retenir de rire. Tout le monde était secoué, et ce, son professeur favori le reflétait bien. Si seulement elle avait été près de lui, Jun aurait pu faire ce qu’elle pouvait pour lui faire garder son calme. Mais soit, elle s’était mêlée aux rouges. Et d’ailleurs, le fait qu’elle ne fut pas en compagnie des siens aurait pu susciter en Moor un autre sujet de reproches. Mais non, la petite fille près de l’asiatique menait une bien plus forte influence.

Une influence qui permit à la Mary Moor de se rapprocher dangereusement du comité. Jun se mit à sourire de plus belle, étonnamment heureuse de cette soudaine arrivée. Bien sûr que Jun avait envie de voir la directrice. Elle ne savait pas vraiment comment c’était possible d’autant apprécier un personnage détestable, mais elle le faisait. Alors elle fermait les yeux, et lançait tranquillement un petit « B'jours ! » Bien qu’elle fut sûre de n’avoir aucune réponse. Et la chose la plus prévisible arriva : les reproches de la vieille et respectée autoritaire. Et voyant le point auquel cette directrice pouvait paraître fourbe, mener un simple petit double jeu, sembler amicale mais autoritaire, maquiller ses arrières pensés mais les rendre visibles et déstabilisantes, Jun trouva cela fascinant. Peut-être était-ce qui plaisait à l’orientale. Ce côté machiavélique. Calculateur. Terriblement sournois.

Ah… Jun en faisait l’éloge. C’était flippant. Son côté espiègle lu attirerait tant d’ennuis ! Mais bien sûre, malgré son côté irresponsable, il y avait un côté emphatique qui paradoxalement grandissait avec le reste de sa psychologie. Et ce côté emphatique d’elle lui obligea à tenir une réaction démesurée… Face… Aux paroles imprévisibles de la petite ruban rouge. Et pour cette fois, la réaction de l’asiatique n’aura pas été décalée par rapport aux événements qui se tenaient. Jun retint la petite fille de parler plus longtemps, le regard moins jovial qu’il y a quelques instants. Simplement par un « Hey ! ». Mais elle reprit son sourire, savourant cette occasion qu’elle avait de tenir une discussion avec madame Moor.

« Cassiopée s’est fait mal ! Elle a dû avoir un peu les nerfs. C'pour ça qu'elle vous a dit tout ça. Vous ne comprendrez peut-être pas son comportement, mais moi je le comprends très bien ! Comme plein de gens en tout cas. Donc bon, si vous suivez pas la majorité, votre crédibilité va en prendre un coup. » Bon, bien sûr elle mentait. Elle cherchait à couvrir la rouge, mais évidemment, c’était… À sa manière bien peu crédible… « Vous savez bien que dans votre établissement, personne va chercher à enfreindre les règles ! Mais, » Et elle insistait bien sur ce mot, « c’est plus compliqué quand il s’agit des accidents… Hum… Je suppose que vous devriez la laisser aller à l’infirmerie ! Mais je crois pas que vous allez le vouloir. Vous voulez jamais ce genre de choses. Bon, je cherche pas à vous rabaisser, ok ? Je comprends que si on fait des exceptions dans certains cas ça va craindre au niveau de l’autorité tout ça tout ça, mais à votre niveau, j’pense qu’on peut se le permettre. » Et wooooow elle lui avait parlé. Et cela lui sonna bizarre. Mais pas dans le mauvais sens du terme. C’était comme une poussée d’adrénaline. Et Jun ne savait même pas si elle venait de lui manquer de respect ou pas, mais là, elle venait d’y prendre une grande partie de plaisir.

« Sérieusement, je comprends pourquoi les gens ne vous aiment pas des masses, mais je comprends pas pourquoi en même temps. Mais bref, moi je vous aime bien. » Cette fille était définitivement folle. Sérieusement, si elle n’encourait pas de gros problème maintenant, c’est qu’il se tramait quelque chose d’étrange. On ne pouvait pas parler à un adulte de la sorte non ? Et pire en publique non ? Mais elle s’en fichait. Ou plutôt, elle ne s’en rendait pas compte. Au contraire, elle s’enfonçait en disant des choses insensées. Et elle exposait bien trop ce qu’elle pensait, et sans l'expliquer, ce qui aggravait le tout. C’en devenait un fouillis, même quand elle l’ouvrait, et pire encore, on pourrait facilement la prendre pour une folle. Et cette franchise dont elle était dotée… C’était excessivement dangereux. Et c'était sans doute Mary Moor qui la mettait dans un tel état inspirant tout et n'importe quoi de négatif à l'entourage.

HRP :
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyJeu 17 Juil - 15:35

Après plusieurs répliques acerbes et quelques menaces, Moor parcourut les rangs des orphelins du regard, avec une lenteur bien à elle. On aurait dit qu'elle était enfermée dans un aquarium rempli d'eau, et que celle-ci ralentissait chacun de ses mouvements. Du coup, c'était un peu étrange de voir la vieille directrice avec un visage neutre, parfait pour l'occasion, alors qu'habituellement son air était teinté de dégoût ou de mépris. Mais Moor savait aussi faire bonne figure devant les villageois, et tant mieux pour elle.

Mais la situation tourna au vinaigre lorsque la vieille femme s'approcha des jumelles Océan pour apostropher Cassiopée au sujet de ses vêtements. Maelys sentit aussitôt la colère envahir son esprit, et elle faillit sortir du rang pour frapper Moor. Mais bien sûr, cela entraînerait de fâcheuses conséquences, et elle serait sûrement fouettée pour ça. Enfin, fouetter est un bien grand mot, mais on la punirait et on l'attacherait à l'échafaud. Cela s'aggrava cependant encore plus lorsque Cassie répliqua à la directrice que c'étaient leurs habits qui, dès le départ, étaient pitoyables.

Moor faillit devenir toute rouge, mais elle se reprit en faisant des efforts visibles pour conserver son calme. Maelys écouta avec terreur une jeune fille prendre la défense de Cassiopée, ce qui, selon elle, ne servit qu'à jeter de l'huile sur le feu. Elle jugea donc prudent de ne pas s'en mêler, mais ce n'est que lorsqu'elle remarqua le désastre qu'elle prit son courage à deux mains pour déclarer, les dents serrées :

« Madame la directrice... Elles... Elles ne savent pas ce qu'elles disent. Je crois qu'elle sont simplement un peu fatiguées... »

Sa voix s'éteignit et ne devint plus qu'un murmure perçant lorsque Moor vrilla ses yeux glacés vers elle. Mae se ratatina sur elle-même et lâcha un petit gémissement semblable à celui d'une souris. Elle aurait dû rester muette et ne pas s'en mêler, mais non ! Elle s'était sentie obligée de rajouter son grain de sel. Maintenant, elle allait devoir essuyer la colère de Moor tout autant que ses imprudentes camarades.
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MessageSujet: Re: Pride and prejudice [Les inscrits]   Pride and prejudice [Les inscrits] EmptyMar 19 Aoû - 21:44

Quelques répliques plus acerbes et inutiles les unes que les autres ont eu le temps de retentir dans mes oreilles de jeune femme, avant qu'une scène à laquelle je souhaiter ne pas assister arriva.

J'avais remarqué, en arrivant dans la pièce, qu'une jeune fille transgressait les règles. Elle avait un uniforme, comme tous les autres élèves de l'orphelinat, mais le sien n'était pas très propre. A vrai dire, c'était comme si elle s'était traînée dans la boue pendant plusieurs minutes. Ses collants étaient déchirés, ses vêtements étaient sales …

J'avais vraiment peur que Moor jette un coup d'oeil dans les rangs et la voit. Mais malheureusement mes craintes se sont réalisées. Elle jeta un œil dans les rangs, et aperçu la jeune fille. Elle se dirigea vers elle, et lui demanda des explications. Une autre petite fille, sans doute dans la même classe, semblait vouloir l'aider. C'est pourquoi elle tint tête à l'affreuse directrice, en prenant la défense des petites filles.

- « Madame la directrice... Elles... Elles ne savent pas ce qu'elles disent. Je crois qu'elle sont simplement un peu fatiguées... »

Au regarde que Moor lui lança, je me douta que jamais elle n'aurait dût prendre la parole. Je ne pouvais pas la laisser risquer de se faire punir des semaines voir des mois durant pour rien. C'est pourquoi je pris la parole et dit :

- « Pouvons-nous en revenir à nos moutons, madame la directrice, je vous pris. »

J'avais, cette fois ci, était bien plus aimable que tout a l'heure ! Une mèche de cheveux me retombait sur le visage. Je passa ma main dans mes cheveux, pour la remettre en place. Il faisait chaud, je sentais quelques gouttes de sueur couler sur mon front. Je sortis un mouchoir de ma poche, m'essuya le front, et le remis dans ma poche en attendant qu'une poubelle veuille bien se présenter à moi. L'ambiance était lourde et pesante. Je voulais bien essayer de la rendre plus légère, mais Moor ne me voyait déjà pas d'un très bon œil, alors si je me présentait à tout le monde pour faire une blague, elle risquait de vouloir me tuer.
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