Abord
Dimanche 29 Avril 2113, orphelinat Océane, France:
Je coure, je coure à toute vitesse. Je suis en retard, c'est une habitude chez moi, je ne suis jamais à l'heure, je croit que c'est biologiquement impossible. Pourtant le matin je me réveille toujours de bonne heure. En plus je connais par cœur le moindre recoin de l'orphelinat, j'ai quasiment grandit ici, donc contrairement aux orphelins qui débarquent ici et qui passe leur temps à se perdre je connaît toutes les coins et les recoins de l'orphelinat.
Non le problème avec moi c'est que à chaque fois que j'essaie de prendre un raccourci pour ne pas me retrouver dans la cohue du réfectoire, il faut que je me débrouille pour passer devant la nurserie et évidemment à chaque fois que je passe devant cet endroit il y a toujours un petits qui pleure. C'est ces cris qui me font ralentir, qui me déchire le cœur. Ces sanglotements, ces supplication, ça me perturbe, je ne supporte pas de les entendre pleurer sûrement car quand j'étais petite je devais être comme eux: malheureuse, déboussolé ne comprenant pas pourquoi papa et maman n'étais plus auprès de moi et pourquoi je me retrouvais abandonné toute seule au milieu de plein d'autres enfant qui hurlait. Certes j'avais ma sœur mais même si nous avons un lien très fort c'est différent que d'avoir des parents.
Enfin bref, le fait est qu'à chaque fois que je passe devant la nurserie et entend un petit pleurer je ne peut m'empêcher d'aller le consoler et je perd un temps fou ce qui fait que j'arrive toujours en retard. Quelque fois Calysa essai de m'empêcher de craquer, elle me presse le bras me murmure un petit nan mais comme moi elle connaît la souffrance que fait naître en nous cette sensation d'abandon, alors elle finit par me lâcher en me murmurant qu'on se retrouve au réfectoire. Ce matin elle n'a même pas insisté, elle a juste pressé ma main avant de me glisser un petit :
- « Ah tout à l'heure ! »
Je regarde ma vielle montre et accélère, je commence à être essoufflé mais il ne me reste plus que quelque mètres, des escaliers et une porte. Je vais m'engouffrer dans les escalier mais une voix résonne derrière moi:
- « Cassiopée »
Je m'arrête net et me retourne lentement. Je soupire soulagée, pendant quelque secondes j'ai crus reconnaître la voix d'Émeline, ma surveillante référente et aussi mon institutrice à temps partiel.
Mais nan ce n'est pas elle, c'est Gwenaëlle une surveillante que j'apprécie beaucoup, elle était enfant ici avant et elle m'avait prise sous son aile quand j’étais toute petite. Je me rapproche d'elle et lui fait d'un ton innocent:
- « Oui? »
Quand elle me voit m'exprimer normalement, elle me sourit et me glisse:
- « C'est un bon jour apparemment? »
J'acquiesce, elle me caresse la joue en me souriant puis elle reprend:
- « Mais tu est tout de même en retard et tu courais dans les couloirs, je vais être obligé de te punir!
- Je sais! »
Elle me souris et me fait:
- « Bon pour cette fois ça ira! »
Je lui souris à mon tour, la serre dans mes bras, lui fait un bisou sur la joue puis lui glisse:
- « Merci! »
Je me remet à courir. Elle me hurle de ne pas être en retard à l’appel du matin et de ne pas me refaire prendre. Je ne prend pas la peine de me retourner pour lui répondre et continue ma route vers le réfectoire, heureusement pour moi il reste encore un peu de queue du coup la porte n'est pas encore fermé. Je me faufile et retrouve même ma sœur et notre amie Chayna , en pleine discussion sur le contrôle de math que l'on doit réviser aujourd'hui même, je lève les yeux aux ciel, me rapproche d'elles et demande à ma sœur si elle ne peut pas arrêter de parler des révision.
En entendant ma voix, Calysa pousse un cris, me fait un petit sourire puis m'embrasse et me serre dans ses bras. Je la serre dans mes bras aussi. On a beau avoir dormis toute la nuit ensemble et ne s'être séparé que quelques dizaines de minutes ce matin on ne peut s'empêcher de s'enlacer comme si ça fessait des mois qu'on ne s'étaient pas vus, nous ne supportons pas d'être séparé trop longtemps peut être car nous sommes l'une pour l'autre le seul membre de notre famille encore en vie et puis parce que nous sommes jumelles, notre « record » c'est une semaine et encore c'est parce que j'avais été privé de voyage scolaire. Je me souviens que ça avait été horrible. Les larmes commencent à monter rien qu'a l'évocation de ce souvenir. Je desserre mon emprise,m'assoit à ses cotés et mâchonne un morceau de pain avec de la confiture sans goût.
On finis notre repas, on se dirige vers le parc de l’orphelinat qui sert de cour de récréation et de lieu d’appel pendant les mois de printemps et d’été, lorsqu'il ne pleut pas. La main de ma sœur est dans la mienne, je la serre fort, je ne veut pas qu'elle la quitte. La cloche sonne presque aussitôt et nous devons aller nous ranger avec les autres enfants. Nous sommes environ quatre cent rangés par classe d’âge des petit de cinq ans au plus grand de dix neuf ans. Les tout petit de moins de cinq ans, qui sont considérer comme incapable de se débrouiller seul restent dans la crèche sous la surveillance de certain surveillant. Nous rejoignons notre rang qui se compose des douze-treize ans. Il est comme très fourni surtout comparé a ceux des plus jeunes, nous sommes la génération de la guerre eux ils sont l'après. En tout cas on ne cesse de nous répéter que nous sommes l'avenir mais nous avons plutôt l'impression d'être la génération qui vas payer les erreur des précédentes, déjà une des preuves c'est que la majorité à été repoussé a vingt ans et que tous le système scolaire à été modifié.
Notre rang garçon et filles compris compte une soixantaine d'orphelins . Nous nous glissons entre les garçons et les filles que nous connaissons et nous rangeons à leur coté, je me met avec ma sœur, je serre sa main de plus belle et on colle nos épaules l'une contre l'autre ce contact nous rassure et nous donne l'illusion d'être protégé. Chayna, elle, se range au coté de Perséphone qui partage notre chambre.
Grande, les cheveux blond, la peau très pale et les yeux bleu Perséphone est le portrait de la finlandaise typique, pourtant elle est française. Elle est arrivée à l’orphelinat à l’âge de sept ans suite à l’incendie qui a ravagé la demeure de ses parents et dont elle et sa plus jeune sœur Aria sont les seules survivantes. Elle a donc atterrie ici avec sa sœur âgée d'à peine trois ans à l’époque, pour seule famille. Elle s’est très mal habituée à l’orphelinat car elle a été habituée au luxe, au confort et surtout à l’amour inconditionnel de ses parents, c'est surtout cette dernière chose qui nous manque à nous autre orphelins, l'amour. Perséphone passe donc la plupart de son temps avec sa sœur ou encore toute seule à ressasser le passé, un passé fait d'amour et pour lequel elle pourrait tous sacrifier.
Je me souviens des tout premiers mois qui ont suivi son arrivé, elle passait toute ses nuits à sortir en cachette pour rejoindre la nurseries où sa petite sœur dormait et à chaque fois elle se fessait prendre et elle était renvoyé dans notre chambre où elle finissait sa nuit en pleurant et en gémissant, au bout d'un moment on s'habitue au cris des orphelins qui arrivent, à leurs pleurs, mais les bruits que Perséphone fessait dans son sommeil était différents, perturbant, dérangeant. Je ne l'aime pas, elle m'énerve, elle est toujours dans sa bulle, quand elle nous regarde on à l'impression qu'elle ne nous voit pas, que son regard passe à travers nous. Et puis aussi et surtout, je lui en veut d'avoir eu pendant quelque année ce que je n'ai jamais eu ou plutôt ce que j'ai oublié, une famille, certes j'ai ma sœur et même si je l'adore et ne peut envisagé de vivre sans elle, cela ne remplaceras jamais l'amour d'une père et d'une mère. Mais je ne me plaint pas car j'aime cette vie avec tous ces orphelins, une vie spéciale certes mais c'est ma vie.
Je sens soudain un petit picotement désagréable dans mon dos, je me retourne vivement, derrière moi se trouve Hanaé et sa bande, les pestes de ma classe, elles ont le même âge que moi et dorment dans deux chambres juste en face de la mienne, Hanaé vient de me pincer le dos et toute sa petite bande pouffe. C'est vrai que c'est hilarant de pincer les gens, elles sont d'un puéril, je ne peut les supporter. Hanaé est la chef du petit groupe, Vitalie est comme son adjointe en quelque sorte, il y a aussi Eulalie, Maéline,Noéline et Jaya qui vient d'arriver et puis il y a Antigone et Athaine.
Ces deux là, je crois que se sont les pires arrivée à quelque semaines d’intervalle abandonné sur le pas de la porte quand elles avaient tous juste trois ans elle sont inséparable et à deux elle sont vraiment affreuse, le pacte maléfique par excellence. Athaine a les yeux vert, les cheveux châtain et la peau assez pale Antigone elle au contraire à la peau noire, les cheveux et les yeux marron mais elles ont à peu près la même taille, plus petite que moi mais plus grande que Chayna, en même temps c'est pas dure on est toutes plus grande que Chayna.
J'attrape le poignet d'Athaine qui est la plus proche de moi et me met à le serrer très fort. Je vais leur répliqué quelque chose quand Émeline se rapproche du petit groupe que nous formons, elle tape ma main et je lâche prise. La surveillante attrape à son tour mon poignet, le serre comme je viens de le faire avec celui d'Athaine et me foudroie du regard. Elle sert de plus en plus et je finit par murmurer entre mes dents un petit:
- « Pardon! »
Elle me regarde satisfaite, lâche mon poignet et le jette avant de déclarer: -« Vous je dois vous parler après l’appel ! »
Émeline s'éloigne . Je soupire ça sent le coup fourré, Calysa me donne un petit coup de coude. Le surveillant qui fait l’appel répète : -« Cassiopée??? » Je répond puis j'attends bien sagement que l’appel se finisse.
Les rangs se dispersent et chacun vaque à ses occupations. Malgré la requête d'Émeline aucune de nous ne prend l’initiative d’aller vers la surveillante. Perséphone vas voir sa sœur, Hanaé et sa bande vont au fond du parc et nous trois allons nous mêler a la foule. Quand j'arrive près des plus jeunes, l’une des petites qui est assise sur l’herbe se met à hurler mon prénom et m'attrape les jambes. Je souris, fait voltiger la petite dans les airs puis la prend dans mes bras et lui fait un petit bisou sur le front. Calysa sourit et caresse le front de la petite. Chayna ne fait rien, elle n’aime pas les petits, en fait Chayna n’aime pas grand monde, non en vérité, Chayna n'aime sincèrement qu'une seule personne: elle même .
La petite gigote dans mes bras je la regarde, elle est si mignonne avec ses yeux bleus et ses cheveux blonds, elle vient tous juste de fêter ses cinq ans. Heureusement pour moi, elle est encore assez légère. Spencer, c'est son nom, est une de mes protégé, je l'aime tous comme j'aime ma sœur mais le lien qui nous relie est si fort que même Calysa a parfois du mal à trouver sa place dans tous cela et elle est même un peu jalouse de la petite orpheline qu'est Spencer. Je souris à la petite, la repose et fait : -« Alors Spencer ça va ? » -« Nan ! je veux pas changer de chambre ! » -« Ah oui c'est vrai c'est aujourd'hui qu'il y a les déménagement! Tu vas quitté la nurseries c'est super »
Une autre petite arrive, elle a le même âge que Spencer et elle aime bien Calysa, mais le lien qui les unis n'est pas aussi fort que celui qui existe entre Spencer et moi, elle s'apprécie sans plus. Elle se nomme Cydipée, a des jolis yeux verts et de beaux cheveux noirs. Elle manifeste l’envie de se retrouver dans les bras de Calysa à grand renfort de petits cris suraigus. Calysa cède rapidement et la prend dans ses bras. Je soupire, comme j'aimerais pouvoir me blottir dans les bras de quelqu’un !
Aujourd'hui, c'est le jour des adoptions, des parents en mal d'enfants vont venir déambuler dans la cour, la salle de jeu, la bibliothèque et même dans les chambres à la recherche d'un enfant. Je n'aime pas ces jours là, on ne peut rien faire sans être épié alors je préfère me cacher au seul endroit où ils ne viennent pas, les salles de classe. Je regarde Calysa elle me souris je lui demande:
- « On vas regarder un film? »
Calysa acquiesce et me suit à l'intérieur, on se faufile discrètement dans les couloirs de l'orphelinat et on s'introduit dans une première salle de classe, elle est déjà occupée, des grand de seize ou dix sept ans, ils nous demandent ce qu'on fait là, je soupire :
- « La même choses que vous ! »
On ressort et après deux autre tentatives raté on s'introduit dans une dernière classe qui est miraculeusement encore vide.
J'allume le tableau/ordinateur et tapote un code de la liste que des grands nous ont passé. Une fenêtre s'ouvre sur l'écran, je l'agrandit puis vais m'asseoir sur une table à coté de ma sœur. Je fait glisser Spencer sur mes genoux. Le film commence, c'est un dessin animé, un truc assez ancien, il y a eu très peu de nouveau film produit depuis un certain temps, à cause de la guerre puis de la grande reconstruction, les gens ont autres chose a faire que de tourner des films, c'est dommage je trouve ça passionnant.
La porte s'ouvre, je sursaute et me retourne. Je voit pénétrer une bande de garçon, ils me sourient, je les connaît très bien j'ai fait pas mal de bêtises avec eux , l'un d'eux Alexei me demande si ils peuvent venir, je regarde ma sœur elle hausse les épaules, je lui dit que oui. Je jette un œil dehors il ne reste plus beaucoup d'orphelins dans la cour, mais les surveillants ne se méfie pas, on est beaucoup trop il y a tous le temps pleins d'orphelins partout. Les garçons s'assoient à nos cotés. Spencer pose sa tête sur mon épaules, ses petits yeux se ferment.
La porte s'ouvre de nouveau, la vipère ( vipère c'est le surnom que j'ai adopté pour Émeline ) fait irruption dans notre salle, elle nous hurle de sortir immédiatement on obéis tous. Spencer ouvre les yeux en gémissant, je la pose parterre et lui demande de partir. La petite proteste vivement et m'attrape la main. Je regarde ma sœur et soupire, Calysa me répond par un autre soupir et pose Cydipée qui lui fait un dernier bisou avant de partit en courant à la poursuite d’autres petits, elles se ressemblent toutes les deux, aussi obéissante l'une que l'autre. Les deux filles et moi on se regarde, j'attrape de ma main libre celle de Calysa que je serre très fort pour me donner du courage, et nous allons vers Émeline.
Celle-ci me dévisage,moi, la petite insolente qui arrive avec Spencer. Toutes les orphelines dont elles est la référente se trouve dans le couloir, aligné contre le mur cela ne présage rien de bon, on vas s'aligner à coté des autres. Émeline nous regarde une par une puis son regard se pose sur Spencer et elle se penche vers elle :
-« Dit Spencer! Tu ne voudrait pas allez jouer avec tes amies?
- Nan, je veux rester avec Cassis! » Je prend la petite dans mes bras. Elle se blottit contre moi et se met à entortiller mes cheveux autours de ses doigts, je sent son souffle chaud dans mon cou, ça me chatouille. Je pouffe doucement, essayant vainement d'être discrète. Émeline me foudroie du regard. -« Spencer vas jouer maintenant ! Et toi Cassiopée arrête de rire ! » La petite continue à faire non de la tête et Émeline commence à s’énerver, elle essaie d’arracher Spencer de mon étreinte . La petite se met à hurler, je hurle à mon tour : - « Mais arrête tu lui fait mal ! » Je pose la petite à terre, m'accroupis devant elle, lui fait un bisou sur la joue et lui chuchote quelque chose à l’oreille. Spencer se met alors à rire, m'embrasse la joue et part à son tour en courant à la recherche de Cydipée ou d'un autre petit.
Je me relève, essuie mes genoux et fixe mon regard sur celui d'Émeline. Celle ci me foudroie de nouveau du regard puis toussote :
- « Bon je voulais que vous veniez me voir car il y a beaucoup de changement dans votre étage et vous êtes concerné même si vous ne changer pas de couleur! » Je regarde Calysa, elle semble aussi étonné que moi. Émeline nous fait signe de la suivre. Nous rentrons chacune dans nos chambres respectives et fessons nos paquets, ce qui est très rapide car nous ne possédons que très peu d'objet personnel si ce n'est rien.
Nous sortons dans le couloir où Émeline nous attend prés de deux porte ouverte. Je pose mes paquets au sol et me plante prés de la vipère, les autres m’imitent. La vipère nous fait :
- « Voici vos nouvelles chambre! - Euh on est douze il en faut trois des chambres. » Le visage d'Émeline s'éclaire d'un sourire mauvais et elle pousse un petit ricanement sadique puis elle nous désigne de nouveau les deux chambre ouverte. Calysa attrape ma main et la serre. La vipère fait d'un ton sec :
- « Il y a ici deux chambres de six! Alors c'est très simple Athaine , Hanaé , Jaya , Maéline , Perséphone et Cassiopée vous allez dans celle là et les six autres bah vous allez dans l'autre! »
Je fait, avec une mine effarée:
-«Nan mais c'est une blague là? » Émeline me regarde dans les yeux et me fait: -«Non très chère ce n'est pas une blague. Allez et que ça saute! » Puis elle désigne de plus belle les pièce et nous fait signe de nous dépêcher. Ma sœur me serre la main plus fort, je la regarde, des larmes coulent de ses beaux yeux noisettes, le long de sa jolie peau mate, je lui signe:
- « Pas de panique »
Elle presse une dernière fois ma main puis essuie ses joues. Elle me fais un petits sourire triste. Émeline nous hurle de nous dépêcher. J'empoigne mes affaires avec rage et rentre dans la chambre. Je file vers le fond de la pièce et la contemple, elle est, comme toutes les autres chambre de l'orphelinat, toute petite et encombré par deux lits superposé de chaque coté de la pièce et deux lits simples posé au milieu de la pièce, les drap sont encore orange alors que notre couleur et le vert foncé, il y a aussi des tables au milieu de la chambre, neuves, dans nos ancienne chambre il n'y en avait pas, hormis le nombre de lit c'est la seule différence existante entre mon ancienne chambre et celle ci, toutes les chambres sont volontairement similaires pour éviter tous sentiment d'injustice. Je commence à coloniser le haut du lit superposé le plus éloigné de la porte, Perséphone qui m'a rejoins fait de même avec le lit du dessous .
Je range mes affaires dans une armoire que je verrouille avec un cadenas que j'ai acheté avec mon tout premier argent de poche, j'ai peu de bien personnel mais j'y tient. Pendant ce temps Hanaé et sa bande sont déjà entrain de s’approprier les autres lits . Elles déballent leurs affaires et je remarque que l'une d'elle a une peluche en forme de poney en tout point semblable à la mienne, seule la couleur change, c'est un poney rouge. Quand j'ai fini la vipère me regarde d'un air satisfait puis me fait signe de sortir. Quand je passe devant elle, elle m'attrape le poignet, m'attire vers elle et me glisse que j'ai intérêt de me calmer et d'arrêter d'influencer mes jeunes camarades. Je soupire est-ce vraiment ma faute si Spencer a du caractère? La vipère me lâche, je frotte mon poignet et la gratifie d'un nouveau regard noir.
Je vais vers ma sœur et la serre dans mes bras. Elle pleure de nouveau je lui chuchote que ce n'est rien, qu'on est juste séparé par un couloir et deux murs.
- « Trois mètre Lys, c'est rien ! Ça fait quoi ? Trois Chayna ! »
Un petit sourire se dessine sur son visage. Je prend sa main et veut retourner à l'extérieur pour retrouver ma petite protégé quand Émeline me fait:
- « Nan Cassiopée toi tu reste ici et Athaine aussi! »
On reste toute les deux dans le couloir et une fois que tous le monde est partit. Émeline nous regarde et fait:
- « Vous deux vous croyez vraiment que je n'allais pas être au courant!
- Mais de quoi? Demandai je innocemment
- Que vous êtes arrivé en retard au petit déjeuner! Pas la peine de faire les étonnée! Pour la peine vous aller refaire tout les lits de tous les étages en suivants les couleur inscrite sur des post-it sur les portes histoire d'occuper votre temps de façon utile! N'est ce pas Cassiopée! Ah et tant que vous y êtes vous installerez un nouveau lit dans une chambre violette à l'étage du dessous. »
Je regarde Émeline et souffle, il est déjà tard et le temps de tout changer nous allons y passer toute la journée, il nous faut retirer tous les draps, puis les descendre à la laverie et enfin remonter des draps propre et refaire tous les lits. Je regarde Athaine:
- « On commence par défaire tous les draps on les met dans les couloirs on descendra tous après, ça te vas?
- Mouais je commence par en bas, toi par en haut et on se rejoint?
- Dac! »
Je file tout en haut, j'entre dans les grands dortoirs des marrons, il y a quelque filles qui traînent, elle aussi veulent éviter des adultes qui de toutes façon ne les adopterons pas, elles me dévisagent, l'une d'elle qui me connaît me demande si je suis encore punie, je fait un petit sourire, elle à deviné. Elles soupirent puis m'aident à défaire les lits.
Je finit l'étage plus vite grâce à elle, je descend donc et fait mon étage. J'entre dans ma nouvelle chambre et c'est là que je rejoint Athaine, la matinée est bien entamé et c'est déjà l'heure d'aller manger. Descendre tous le linge sale est exténuant car il nous faut descendre jusqu'à quatre étage sans ascenseur avec des sac énorme, on doit faire plein d'aller retour et c'est ça le plus énervant. Toutes les chambres de tous les étages on été chamboulé, il faut monter pile le bon nombre de housse de couette de chaque couleur. Nous travaillons toute deux silencieusement mais l'atmosphère est moins pesants que lorsqu'elle se trouve avec ses amies, isolée elle est moins dangereuse sans compter que je la dépasse de presque une tête et que je gagnerais en cas de combat. Je travaille vite car j'ai l'habitude de faire les lits, je ne sait même plus combien de fois j'ai été punie et obligé de faire ça.
Nous finissons notre travail en montant un lit dans l'étage inférieur, je suis troublé car je sais très bien que cela signifie qu'une nouvelle orpheline vas arriver. Athaine voit mon trouble, elle croit sans doute que c'est à cause d'elle car elle se crispe de nouveau. Il est déjà tard ça ne vas pas tarder à être l'heure du dîner et mon ventre me le rappelle bien. Émeline arrive, elle nous regarde d'un air satisfait, la surveillante nous dit qu'elle espère que ça nous à fait réfléchir. Je souffle, combien de fois m'as telle punie ; est ce que ça à déjà marché ? la vipère me surprend :
- « Puisque tu n'as pas l'air convaincu tu reste avec moi !
- Mais j'ai faim !
- Cassiopée !! »
Je la supplie, ma sœur me manque. Elle me prend par la main et veut m’entraîner derrière elle. Je dégage ma main violemment et la suis. Elle ouvre la grande porte d'entrée de l'orphelinat, je me pose sur les marches et Émeline se laisse tomber à mes cotés.
Je m'ennuie, fixe la foret qui entoure l'orphelinat. Je me lève, traverse la rue et me retourne pour contempler l'orphelinat. Émeline m'appelle, me dit de ne pas m'éloigner. Je l'ignore et contemple le bâtiment, il est énorme, parfaitement symétrique et comme tous le pays il est complètement écologique, c'est un grand bâtiment organisé en U, les deux branches sont complètement identique hormis le rez de chaussé et la couleur, l'une des ailes est réservé aux filles et présente un dégradé de rouge et l'autre aux garçons avec un dégradé de bleu , on à chacun nos dortoirs et nos salles de cour, c'est seulement au collycée que nous avons eu des cour mixte. J'ai toujours aimé traîné avec les garçons, partagé le danger. Le milieu de l'orphelinat, lui, est plus vieux, c'est une ancienne usine, qui à été réaffecté. D'ailleurs au début, l'orphelinat ce n'était que ce bâtiment mais après la guerre, vu le nombre d'orphelins qui augmentait d'une vitesse affolante, l'orphelinat a été rénové, il a enfin été agrandit et nous avons été moins serré.
Je regarde la route, une voiture de police arrive Émeline se lève et me fait signe de la rejoindre. J'obéis. La voiture s'arrête devant nous. Un policier sort de la voiture, il ouvre la portière arrière et une fillette en sort, une toute petite fillette, elle pleure, je ressent un pincement au cœur. Le policier lui prend la main et se rapproche de nous. Émeline me fait un signe et me désigne la petite. Je m'accroupis auprès de la filette qui me regarde à travers ses larmes. Je lui demande son prénom, elle me regarde bizarrement je répète plus doucement puis fini par signer ma demande, son visage s 'éclaire d'un petit sourire et elle me répond en signant:
- « Je m'appelle Lyna!
- Et tu a quel âge Lyna? »
Elle me répond en me montrant sur ses petits doigt, qu'elle vient d'avoir cinq ans je souris , comme Spencer. Émeline interroge le policier sur la petite, il lui glisse quelques mots à l'oreille je perçoit seulement la fin de la phrase:
- « Une sale affaire quoi! »
Je regarde la petite et lui demande si elle a faim, la petite me fait oui.
Je tourne la tête vers la vipère qui acquiesce, je prend la main de la petite et lui dit de me suivre. Elle hésite quelques secondes puis me suit. Je descend au sous sol, il est tard, le réfectoire est vide, je vais frapper à la porte de la cuisine. Quand je rentre un cuisinier me salue et je lui montre la petite, il me fait signe qu'il a compris. Je fait asseoir la petite puis me place en face d'elle, elle renifle toujours. Je la regarde et je comprend pourquoi Émeline voulait que je m'occupe d'elle, elle est muette et moi je sais signer, bien sure c'est le cas de beaucoup d'orphelins ici, ou au moins de toutes les filles de ma classe mais à cause ou grâce cela dépend du point de vue, de ma maladie je suis celle qui pratique le mieux la lange des signes.
Ma maladie est une maladie très rare et quasi inconnu, en gros il arrive parfois enfin souvent que mes cordes vocales s'inflamme m'empêchant ainsi de m'exprimer oralement pendant une période plus ou moins courte c'est très certainement dut aux attaque chimique pendant la guerre. Il existe bien sur des médicament contre cette maladie mais il coûte affreusement cher. J'ai néanmoins eu de la chance car chez certain la maladie c'est avéré totale, plus de voix. Je n'imagine même pas ce que c'est, je déteste déjà ce sentiment d'impuissance qui me prend quand ma voix part alors si je ne pouvais plus jamais parler, je ne survivrait pas je croit.
Le cuisinier vient poser deux assiettes, l'une devant la petite et l'autre devant moi, je souris il a trouver quelque reste des frites mensuelle. Tous en mangeant je demande à la petite si elle a un doudou, elle me fait oui de la tête et me murmure qu'il est dans sa valise, je lui souris. On finit nos assiette. Je prend la petite par la main et vais voir Émeline dans son bureau.
Je vais frapper à la porte quand j'entends des murmures, j'arrête mon geste et plaque mon oreille à la porte. J'espionne la conversation, j'entends Émeline qui demande:
- « Ils ont été attaqué?
- Oui, ils ont confondus, vous savez une petite aux yeux marron, jaune les cheveux brun qui est muette ça court pas les rues.
- Mais elle à six ans!
- Et alors? On peut arrêter la croissance vous le savez aussi bien que moi nan? »
Je n'entend pas la réponse d'Émeline, je crois qu'il y en a pas. La petite me regarde avec curiosité et me signe:
- « Qu'est ce qui ce passe »
Je frisonne puis me ressaisit et lui signe qu'il n'y a rien.
Je frappe, puis entre, ils s'interrompent puis me dévisage. Je rompt le silence en demandant à Émeline si je peut récupérer le doudou de la fillette. Émeline m'y autorise et me lance les clés de la buanderie en me désignant mon uniforme. Je hoche la tête, j'ai compris. Je prend la petite dans mes bras car elle tombe de fatigue et je l'emmène vers la buanderie. Là, je lui donne un pyjama, un paire de chaussure à sa taille et plusieurs tenues de la couleur de sa classe d'âge, les quatre cinq, violette. Je la conduit ensuite dans la chambre ou nous avons fait le lit, il est tard toutes les autres petites sont déjà couché, je me rend compte que Spencer dort dans cette chambre, je souris.
Je met Lyna en pyjama puis la met dans son lit et la borde elle pleur de nouveau, en signant maladroitement que c'est toujours sa maman qui la couche. Cela me fait de la peine, j'essuie les larmes qui coulent sur son visage et lui signe doucement:
- « Je sais, je sais. Mais ne t'inquiète pas tu vas te faire des amies qui sont triste comme toi et puis si tu veux me voir, n'hésite pas! Je m'appelle Cassiopée! Tu t'en souviendra? »
Elle fait non de la tête, je lui donne mon surnom signé, Cassis comme le fruit. Elle me confie qu'elle s'en souviendras. Je vais embraser Spencer sur le front.
Je sort doucement de sa chambre et monte l'escalier pour rejoindre la mienne. Je me glisse en silence dans la chambre mais de toutes façons les filles m'ignore royalement. Je n'arrive pas à m'endormir, je me tourne et me retourne sous ma couette sans trouver la bonne position pour m'endormir. La porte grince, d'instinct je me tapit au fond de mon lit, une silhouette se faufile entre les lits, je soupire et murmure le prénom de ma sœur. Ma jumelle, car c'est bien elle grimpe dans mon lit et vient se blottir contre moi, je la serre dans mes bras trouvant enfin la bonne position pour m'endormir.