Bonjour. Es-tu un gastéropode ? [Léandre] [Terminé]

Marlene n'avait jamais été douée de ses dix doigts. Elle avait vécu son enfance avec une cuillère en argent dans la bouche, alors elle n'avait pas appris d'elle-même à se débrouiller. Voilà dix ans qu'elle n'avait pas vécu comme un coq en pâte, entourée de luxe et de jouets. Mais maintenant, à l'orphelinat, tout était différent. Elle ne mangeait plus à sa faim et ses habits étaient usés jusqu'à la corde. Elle n'avait plus de possessions, plus de souvenirs matériels. Et ça donnait envie de pleurer.

Alors, quand je ne sais quel professeur donna un devoir compliqué où il fallait faire des recherches sur l'ordinateur, Marlene faillit s'évanouir. L'informatique, c'était un monde complètement parallèle. Elle n'y connaissait franchement rien. Mais alors, c'était la catastrophe totale. La fin du monde. Apocalyptique.

Voilà pourquoi la jeune fille pianotait depuis une heure sur son clavier pour tenter de trouver le moteur de recherche alors qu'elle l'avait en face d'elle. Elle était en train de chercher un moteur de recherche SUR un moteur de recherche. Ça volait haut. Et elle n'y comprenait rien. Pourquoi ne pas avoir donné de noms simples aux liens au lieu de chiffres, de lettres qui ne voulaient rien dire ? Marlene laissa tomber. Elle s'affala sur son siège avec l'impression qu'un poids s'abattait sur ses épaules. Pourtant, elle n'osait pas demander de l'aide. La technologie lui donnait mal à la tête, elle n'y connaissait rien.

En premier lieu, Marly s'était dit que ça ne devait pas être si compliqué que ça. Elle avait même pensé que c'était un jeu d'enfant après avoir réussi à ouvrir la session des élèves. Mais, au bout de compte, elle se trompait sur toute la ligne. Et c'en était à la fois énervant et risible. La jolie blonde soupira un instant, prête à abandonner. Il fallait un miracle. Il fallait qu'une âme charitable l'aide. Et tout de suite.

Bonjour, est tu un gastéropode?

Léandre était heureux, une recherche internet, enfin un moyen d’utiliser son savoir à des fins constructives, il commençait à en avoir marre de passer son temps à bidouiller des téléphones pour essayer de rajouter une application ou gagner du temps de forfait. Il connaissait la salle informatique par cœur, savait qu’elle ordi était le plus lent, le plus rapide et celui qui risquait de vous exploser à la figure. Il était donc en train de tapoter a toute vitesse trop heureux d’utiliser l’ordinateur sans risque.

Il savait s’y prendre et sa recherche fût bientôt aboutit, seulement il n’avait pas envie de quitter la pièce si vite. Tout en fessant mine de taper il parcourut la pièce du regard, il alla quasi immédiatement s’arrêter sur une jeune fille de sa classe, il la connaissait bien puisqu’elle était là depuis encore plus longtemps qu’elle mais à vrai dire il ne lui avait jamais vraiment adressé la parole, enfin plutôt communiqué comme il pouvait avec elle.

Il la fixait, elle semblait vraiment en peine devant l’ordinateur et il aperçut alors qu’elle cherchait un moteur de recherche sur lequel elle était déjà, il ne put s’empêcher de pouffer ce qui se traduisait chez lui par un petit bruit assez étrange. Il hésitait, engager la conversation était une chose qu’il fuyait autant qu’il pouvait cependant elle semblait tout de même galérer. Il prit une feuille, griffonna quelque mots puis se leva et alla vers elle.

Il posa sa main sur l’épaule de la jeune fille, la retira bien vite il fois qu’elle se fut tourner puis il lui montra la feuille qu’il tenait dans sa main :
- « Salut ? Tu veux un coup de main ? »
Il ne pouvait rien dire, ça l’énervait au plus au point à ce moment là, il se contenta donc de la fixer en souriant comme un idiot, si elle l’envoyer bouler il aurait l’air malin. Il regarda alors l’ordi sur lequel elle était, aussitôt il se mit à griffonner :
- « Tu ferais mieux de laisser cet ordi tranquille en tout cas ! »
Et pour illustrer sa phrase un filet de fumée noire commença à sortir de l’appareil.

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Marlene soupira, sur le point d'abandonner. Elle inventerait une excuse pour son professeur, voilà tout. Elle refusait de continuer à pédaler comme ça. Soudain, elle sentit qu'on lui tapotait sur l'épaule. Il manquait plus que ça ! Elle pivota sur sa chaise, excédée. Elle reconnaissait vaguement le type qui lui faisait face. Un garçon de sa classe. Muet, se souvenait-elle. Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu'il venait faire ici, avant d'aviser le calepin qu'il tenait à la main. Encore plus perplexe après ça, elle marmonna :

« Euh... ouais, je veux bien. »

Même si c'était dur de renoncer à un semblant de dignité, elle esquissa un petit sourire. Mais lorsque son regard passa du carnet à l'ordinateur épuisé, elle se leva brutalement et s'exclama, horrifiée à la vue de la fumée :

« Oh mon dieu ! »

Elle n'osait pas s'avouer qu'elle était responsable. Après tout, les ordinateurs ici étaient vieux. Mais elle crut se souvenir que Léandre – car c'était son nom – était très fort en informatique, et que c'était peut-être pour ça qu'il avait voulu l'aider. Elle lui sourit alors plus franchement, c'était vraiment sympa de sa part, même si Marlene aimait se débrouiller seul. Elle s'éloigna en toute hâte de l'ordinateur qui fumait, avec un air innocent qui ne trompait personne, et demanda :

« Dis... tu saurais quel ordinateur est en meilleur état ? »

Elle se mordit la lèvre. Léandre pouvait très bien être aussi sourd que muet. Pourtant, il parut comprendre. Tant mieux. La jeune fille soupira de soulagement en le suivant dans la rangée d'ordinateurs.

Bonjour, est tu un gastéropode?

La jeune fille se tourne vers Leah un air exaspéré fixé au visage, et bien rendez service songe t'il. Il s'apprête à s'excuser en prétextant qu'il s'est trompé de personne. Mais elle lui sourit finalement, elle semble l'avoir reconnu ou alors elle est juste désespéré et attend une aide quelconque. Elle accepte non sans soulagement l'aide que le jeune homme lui propose, Léandre est soulagé prendre un vent l'aurait tout de même vexé, il n'est pas du genre à vouloir toute l'attention sur lui mais se faire snober n'est pas agréable.

Quand la jeune fille aperçoit la fumée qui sort de l'ordi, elle prend un air horrifié et s'éloigne avec empressement en fessant comme si elle ne savait rien, qu'elle n'avait absolument aucun lien avec le nuage de fumée noir qui commençait à envahir la salle. Léandre ne peut s'empêcher de sourire devant l'air complètement faux de la jeune fille mais il l'imite, c'est inutile car personne dans cette salle ne prendrait le risque de le dénoncer, en général on évite de s'en prendre à lui, sa taille est un facteur assez dissuadant.

Elle lui demande si il connaît un ordi plus sûr, du style qui ne risque pas de s’enflammer. Le garçon se retient de soupirer, cette salle lui est aussi familière que lui était sa chambre chez ses parents, un lieu où il passe le plus clair de son temps. Elle semble subitement songeuse, comme si elle doutait que Leah la comprenne, pense t'elle qu'il est aussi sourd qu'il est muet. Il pousse un long soupir cette fois, ses mains s'agitent puis il se rend compte de l'absurdité de cette action, elle ne le comprendras pas, il griffonne donc :
- « je te comprend, je ne suis pas sourd. »

Il lui sourit d'un air engageant, il ne prend pas mal le malaise que la jeune femme ressent à son égard, il sait très bien qu'il est différent, et que cette différence peut être mal ressentit par les autres, il est dérangeant et il le sait très bien, ses parents lui ont bien montré à quel point il n'avait pas sa place parmi les autres. Ici, il se sent un peu plus accepté mais il pense plutôt que cela est dût à sa carrure, il se doute bien que si il avait été un tout petit garçon à lunette sa vie aurait été plus difficile.

Il regarde la jeune fille, d'un air légèrement gêné à son tour. Il reconnaît enfin la jeune fille qui lui fait face, une jeune fille blonde plutôt jolie, plus que plutôt même elle est canon à vrai dire mais elle à aussi une réputation plutôt négative, elle est en quelque sorte la petite reine de l'orphelinat et même si Leah n'est pas de ceux qui ne pense que par leur réputation il se méfie de Marlène, il se pourrait qu'elle l’endormisse par ses sourires dans le simple but d'avoir de l'aide. Il ne porte pas Marlène dans son cœur pour une seconde raison, c'est qu'elle est le modèle de Maya, la jeune fille passe son temps à parler d'elle et elle s'amuse à copié le style de la jeune fille.

Oui il ne l’apprécie pas tellement mais il n'est pas du genre à changer ses décisions, il vas donc l'aider. Il l’entraîne donc vers l'ordi qu'il vient de quitter, malgré la foule qui emplit la pièce personne ne l'a prit, il existe un règle tactice entre les orphelins, cet ordi est la propriété de Leah, personne n'y touche sans qu'il est donné son accord. Il tire la chaise et invite la jeune fille à s'asseoir. Il s'accroupit à ses cotés, il est si grand qu'il arrive presque à la hauteur de la jeune fille, ça le fait doucement sourire.

Il attrape la sourit ouvre le moteur de recherche et commence à taper une suite de chiffre et de lettre, un truc qu'il connaît pour booster la recherche, malgré tous le matos est vieux et il à encore du temps avant que ce moteur de recherche ne fonctionne. Il ouvre alors un simple document de traitement de texte et tape à toute vitesse :
- « T'est Marlène ? C'est bien ça ? »
Il rouvre la page internet qui est en train de finir de charger. Il rouvre le document avant de taper :
- « Tu fait le recherches pour le cour de biologie ? ».

codage par #FK. 014

HRP:

Encore sous le choc, Marlene n'osait prononcer un mot. Elle se détendit dès que Léandre lui fit comprendre qu'il n'était pas sourd. Ça l'aurait étonnée, de tout façon. Et même si elle ne connaissait presque rien du garçon, elle savait qu'il l'aiderait, par pure gentillesse. Ou alors parce qu'il avait simplement répondu à son instinct ? Marlene n'en savait rien, et elle ne voulait pas savoir. La connaissance pouvait être ce qu'il y a de pire au monde : savoir qu'on est gravement malade, savoir que ses parents sont morts... Toutes ces petites choses que d'autres enfants avaient la chance de ne pas avoir. Dans le cas de la jeune fille, elle pouvait s'estimer heureux de ne pas être elle-même sourde, ou muette, ou même handicapée.

Cependant, Marlene détestait aborder ce sujet, tout simplement parce que ce genre de choses lui faisait peur. Parler d'un aveugle, par exemple, lui donnait l'impression de le souiller, de salir son honneur. C'était étrange, mais c'était comme ça. La jolie blonde suivit donc Léandre jusqu'à un autre ordinateur. Apparemment, il semblait lui « appartenir », car il y avait foule dans la pièce et personne n'était venu s'asseoir ici. Marlene s'assit tout en se mordant la lèvre, très mal à l'aise. Elle ne savait pas vraiment comment se comporter, et son éducation privilégiée ne lui était d'aucun secours dans ce genre de situations. Elle savait simplement qu'il ne fallait surtout pas gaffer et faire allusion à quelque chose qui pouvait être blessant pour le jeune homme.

En quelques clics, Léandre avait réussi ce que Marlene avait tenté de faire, en vain. La page internet chargeait lentement, mais Moor devait songer à racheter un équipement plus moderne. Et encore ! La jeune fille n'était pas sûre que même des ordinateurs performants puissent charger rapidement. L'informatique faisait toujours ce qu'on ne voulait pas ! Quand on avait besoin d'internet, ça ne marchait jamais. Et quand on n'en avait pas besoin, ça marchait à plein régime... Marlene opina de la tête quand son camarade lui demanda si c'était bien son nom. Elle murmura un vague « oui », puis se concentra sur l'écran, comme s'il y avait une finesse incroyable dans les pixels de l'ordinateur. En fait, c'était pour ne pas montrer sa gêne. Et ça devait se voir !

« Oui, le cours de biologie. Si je ne me trompe pas, tu es bien Léandre, c'est ça ? »

C'étaient les seuls mots qui avaient pu s'échapper. Maintenant, sa gorge s'était renouée et elle attendait la suite des événements, les doigts crispés sur la table. Elle était certaine qu'elle allait se mettre à suer à grosse gouttes, et c'était la dernière chose qu'elle voulait. Quelqu'un éternua dans la rangée de derrière, la faisant sursauter. Et voilà, maintenant Léandre connaissait son malaise. Marlene sentit ses joues rosir et fit comme s'il n'y paraissait pas, même si son air ne trompait personne. Franchement, quelle idiote ! Voilà qu'elle passait pour la cruche de service. C'était la pire chose qui pouvait lui arriver dans un moment pareil ! Elle se mettait dans tous ses états pour rien. Vraiment, il fallait se reprendre. Et tout de suite !

Je jette un œil à Marlène, dire qu'elle est mal à l'aise serait un euphémisme, elle est complètement tendue, ça me met mal à l'aise est ce que c'est ma faute ? Elle répond distraitement à mes questions, les yeux plongés dans l'écran de l'ordi comme si il décelait un trésor caché. Elle me demande à son tour si je suis Léandre avant de se replonger dans sa contemplation d'écran, je me mordille la lèvre, le stress qu'elle ressent semble contagieux, je ne la comprend pas.

Un toussotement se fait entendre, Marlène sursaute, je ne peut esquisser un sourire, elle est vraiment tendue et j’apprécie de la voir ainsi, d'habitude elle ne se montre pas de la sorte, elle fait ce qu'elle veut d'un air sur et décidé, la reine des abeilles, elle ordonne on exécute et rare sont ceux qui osent la contre dire, je connaît une de ces personnes cependant, Violet, ma meilleure amie, elle est tout le contraire de Marlène ou presque et pourtant je commence à apprécié les deux jeunes filles.

Je jette un œil à la page internet des centaines de réponses s'affichent j'ouvre quelque pages puis ouvre un logiciel de tris. Je rouvre le document word et tape :
- « Oui je suis Léandre mais appelle moi plutôt Leah, je préfère. »
Les infos sont triés rapidement, un miracle vu l'age des ordis. Je copie ce qui m’intéressent sur un document avant de lancer l'impression, je laisse la jeune fille seule quelque instant pour aller récuperer le documents, je lui tend les feuilles, il ne lui resteras plus qu'a rédiger une synthese et tous le monde seras content. Tout le monde ? Nan je n'ai pas envie d'en finir si vite. Je rouvre une derniere fois le document pour taper :
- « Voilà c'est finit ! J'ai envie d'aller me promener ça te dit ? »
Je plonge mon regard dans le sien espérant qu'elle accepte.

HRP:

Marlene tenta de se débarrasser de sa gêne. Si quelqu'un lui avait dit un jour qu'elle perdrait ses moyens face à un muet, elle lui aurait ri au nez. Et pourtant, c'était bel et bien ce qui était en train d'arriver. La jeune fille se recomposa un visage neutre, s'accorda un petit sourire lorsque Léandre – pardon, Leah – lui fit part de son surnom, mais demeura perplexe lorsqu'il lui proposa d'aller se balader. Pourquoi ? Elle n'avait pas de temps à perdre.

Il l'avait aidé, le travail était fini, et maintenant il lui demandait d'aller marcher un peu ? Cela dépassait l'entendement. Mais Marlene avait appris à ne pas rendre de comptes à quelqu'un, aussi considéra-t-elle cette demande comme une reconnaissance de dette. Dans son esprit difforme, oh pardon, différent de celui du commun des mortels, elle y retranchait tout de manière logique. Toujours sérieuse. Elle tergiversait longtemps avant d'accepter une chose ou non, aussi mit-elle plusieurs minutes avant de répondre par un « oui » trop aigu à son goût.

Elle se leva, pliant les feuilles imprimées et les rangeant dans sa poche. Elle verrait tout ça plus tard. De toute façon, elle ne savait plus comment remercier Leah, alors se dégourdir un peu les jambes avec lui équivalait à un merci. Un petit merci, mais un merci quand même. Elle croisa le regard du garçon, mais le détourna assez vite, un peu trop rapidement peut-être. Assez rapidement pour lui montrer qu'elle n'était pas à l'aise.

Ils sortirent dans les jardins, c'était agréable puisque les autres orphelins préféraient rester à l'ombre dans la cour au lieu de rester à la merci du soleil, et seul le bruits de leurs pas sur l'herbe jonchée de feuilles mortes venait rompre le silence automnal. Cela aurait pu être une scène bien poétique si Marlene n'avait pas été aussi stressée. Elle en ignorait la raison, évidemment. Elle n'avait jamais affronté ce genre de tracas, et peut-être était-ce dû à la présence de Léandre. De son mutisme.

« Tu te débrouilles toujours aussi bien avec les ordinateurs ? »

Ça ne devait pas être pratique pour communiquer, de devoir sortir un carnet pour ça et de devoir écrire aussi vite que sa pensée. Fichtrement handicapant. Et c'était la première fois que la jolie blonde se rendait compte que les hommes ne naissaient pas tous égaux et que la vie n'était pas toujours juste. Si elle l'avait compris bien avant de par sa condition d'orpheline, cela lui sautait maintenant aux yeux. Pour une fois.

Léandre appréhende la réponse de la jeune fille, surtout qu'elle met longtemps à venir. Il attend anxieux et puis il se dit qu'il est stupide Marlène est la petite reine de l'orphelinat, elle ne perdras pas son temps avec un garçon comme lui, un pauvre mec qui passe plus de temps avec les ordis qu'avec ses camarades, un mec qui écoute à peine les cours mais qui se paye des notes de ouf et que tout le monde surnomme l'intello, un mec muet surtout. Oh il n'a pas non plus une sale réputation et on l’apprécie généralement mais c'est plus du respect voir de la crainte dût à sa taille et sa musculature impressionnante. Il regarde la jeune fille, attendant toujours sa réponse.

Elle finit par accepter, elle se lève de façon gracieuse qui laisse une impression étrange à Léandre, il sourit d'un air béas en continuant de regarder le moindre de ses mouvements, heureux qu'elle ai dit oui et qu'elle ne lui ait pas rit au nez. Leur regard se croise, un court instant, elle se détourne vite, au plus grand désespoir de Leah, il la met mal à l'aise ça le fait se sentir mal, il maudit son handicap car ça doit jouer dans cette atmosphère pesante qui les entoure. Il essaye d'afficher un sourire sur son visage pour détendre l'ambiance mais il n'y parvient pas, il se sent juste complètement ridicule.

Ils sortent dans le jardin, complètement vide, c'est appréciable pas de gamins pour venir les insupporter, juste eux deux et le soleil, il se sent bien, il à presque envie de se rouler dans l'herbe tellement il est heureux, il est seul avec Marly, elle est si belle mais elle est bien nerveuse, il le voit, elle tremble légèrement et sa respiration n'est pas toute à fait calme. Leah sait bien reconnaître ce genre de signe, il à développé son audition pour palier son mutisme.

Elle pose une question brisant le silence, Leah regrette presque qu'elle l'ai fait, il aimait ce silence, apaisant mais ça doit la stresser elle et comme lui ne peut pas vraiment faire grand chose pour emplir le jardin de bruit elle à dût s'y résoudre. Le jeune homme hésite, il a peur de passer pour un gros geek face à la jeune fille. Il attrape le carnet et griffonne :
- « Disons que c'est juste un domaine dans lequel je m'en sort ! »
Il lui sourit avant de tourner la page :
- « Et toi il y'a bien avoir un domaine dans lequel tu brille ? »
En dehors de la beauté songe t'il sans l'écrire.

Marlene ne trouvait pas les mots justes pour rendre justice au torrent d'émotions qui déferlait en elle. Elle était gênée, c'était certain, mais il y avait autre chose, peut-être cette étincelle de joie qu'on voyait briller furtivement dans ses yeux pâles, ou alors le chant des oiseaux qui lui faisait complètement oublier qu'elle était à l'orphelinat. Elle posa une question banale, pour alléger l'atmosphère et se mettre dans le bain. Après tout, ce n'était pas comme si Leah allait ouvrir la bouche pour lui répondre directement. Et bien que ce silence de son côté soit embarrassant, la jeune fille lui trouvait plusieurs avantages.

« Tu dois êtes un dieu de l'informatique, alors. Je saurais à peine te dire ce que c'est qu'un clavier. »

Mais lorsqu'il lui retourna la question, elle resta muette. Littéralement. Elle réfléchissait à un domaine où elle pouvait être brillante, mais elle avait beau chercher, il n'y en avait pas. Pas un seul. Elle n'était pas excellente en cours, elle n'avait aucune passion particulière, et au final, elle constatait qu'elle était quelqu'un de lisse. Elle n'était bonne qu'à crier dans les couloirs. Ses yeux s'embuèrent, mais elle refoula ses larmes. Elle avait une grosse boule dans la gorge ; au fond elle n'était qu'une personne de plus sur cette terre, un grain de poussière. Ses parents ne lui avaient légué aucun don particulier, elle ne savait plus qui elle était, là, maintenant, en compagnie de Léandre. Et, ainsi dépouillée de son identité, elle n'en menait pas large. Elle finit par articuler difficilement :

« Je... Je ne sais pas. Je n'y ai jamais réfléchi. Je dois sûrement être bonne en quelque chose... mais je ne vois pas. »

Dommage que les jardins soient aussi petits, elle aurait volontiers marché encore pour masquer son trouble. Et maintenant au pied du mur, face à l’ampleur du monde, elle se sentait lésée, minuscule, une simple poussière dont les problèmes importaient peu, une personne dont on ne se souciait guère et qui ne valait rien. Qui n'était pas aimable. Ni désirable. Et elle s'en voulait de s'être laisser aller. Les O'Brien ne pleurent jamais. Elle n'avait pas le souvenir qu'on lui ai dit ça dans son enfance, mais elle était certaine que ses ancêtres n'auraient pas apprécié.

Elle se recomposa un visage jovial. Elle n'avait pas grand-chose à faire de son après-midi, alors autant rester en l'agréable compagnie de Leah. Elle se sentait mieux à présent, vidée, et son esprit vagabondait un peu partout après la consternante constatation qui avait précédé. Au final, elle pouvait être appréciée si elle mettait du sien, si elle se faisait connaître. Rien n'est irrécupérable.

Il la regarde, la dévore du regard même, elle semble heureuse de marcher avec lui, ça lui fait plaisir, il se sent très bien lui aussi, il aimerait que ce moment ne s’arrête jamais, qu'ils restent tout les deux ainsi pour toujours, avec les oiseaux qui chantent, le soleil qui brille et surtout si loin de Moor, enfin il a l'impression d'être loin d'elle, peut être car il n'y a pas d'autre gamins alors qu'habituellement il faut se battre pour avoir un coin tranquille, on dirait que tout le monde s'est passé le mot pour le laisser seul avec elle, pour qu'il puisse la dévorer des yeux, regarder son sourire, écouter les douces intonations de sa voix, sentir son odeur. Il se sent vraiment bien.

Sa remarque le fait rire, lui un dieu, il ne s'est jamais considérer ainsi, ça lui vient tout simplement comme tout plein de chose en fait c'est comme respirer, normal. Sa question à lui la met mal à l'aise, il s'en veut, il a envie de s'excuser mais il vas passer pour un idiot, il se contente de la regarder, se disant qu'elle est splendide, c'est ça son truc à elle, c'est comme lui naturel, elle ne semble même pas s'en rendre compte. Les voilà au bout du jardin, il hésite, faire demi tour ? Resté là ? Et puis il l'attend, il attend que Marlène choisisse en parfait gentleman car il à apprit quelques basses.

Il la regarde et des vagues de sentiments lui viennent à l'esprit, des sentiments comme il n'en avait pas eu depuis longtemps, depuis... il éloigne les souvenirs bien trop douloureux le passé est passé il faut aller de l'avant. Il la contemple, elle semble triste, il s'en veut d'avoir poser cette question stupide. Il soupire, se passe une main sur le visage et finit par s'asseoir, il prend son carnet et commence à dessiner la jeune fille, il sourit en la détaillant du regard, putain ce qu'elle est belle, il essaye de se dépêcher ne voulant pas la faire patienter.

Il finit enfin et il lui fait signe de s'asseoir à ses cotés, il lui montre ensuite le dessin, c'est elle son visage, avec son sourire si attendrissant, dessous il griffonne :
- « C'est tout simplement ça ton talent, tu est splen... »
Il se sent subitement stupide, il ne finit pas son mot, crayon en suspense au dessus de la feuille. Il sourit d'un air gêné avent de se mordre la lèvre il se sent vraiment ridicule, il aimerait s'enterrer mais pourtant il la fixe encore, car elle l’envoûte totalement.

Marlene se sentait bien maintenant, elle était presque totalement à l'aise, et puis Leah n'y était pas pour rien là-dedans, il semblerait que ça soit plutôt bien parti. Tant mieux, songea-t-elle, elle n'aurait pas apprécié de se retrouver nerveuse dès qu'elle se retrouvait en présence du garçon. Elle se sentait revigorée, elle appréciait le parfum de l'herbe coupée et le soleil qui lui caressait le visage, et elle se surpris à penser qu'elle aurait bien aimé que ces caresses viennent de Leah.

Elle observa le jeune homme s'asseoir sur un banc et sortir son carnet. Il gribouilla un temps dessus, mais de là où elle se tenait, Marlene ne put rien apercevoir. Elle attendit d'être invitée à s'asseoir pour poser son regard dessus. Elle esquissa un sourire amusé. En quelques traits, Leah l'avait dessinée, oui, elle. Et ça n'était pas fini. « C'est tout simplement ça, ton talent, tu es splen... » Il ne termina pas. Ce fut au tour de la jolie blonde d'éclater de rire.

« Non, ça n'est pas un talent, ça. » Elle replia ses genoux et les entoura de ses bras. « Je suis peut-être seulement douée pour crier sur les gens. J'ai l'impression de faire ça à longueur de temps. Crier. Me plaindre. Et puis c'est vrai quoi... »

Elle ne termina pas. Elle venait de réaliser quelque chose. Et c'était la première fois depuis des années qu'elle concevait qu'elle se lamentait à longueur de temps. Peut-être Leah avait-il un effet bienveillant sur elle ? En tout cas, il la poussait à être sincère, inconsciemment, et elle-même fut surprise de sa remarque. Elle eut soudain honte. Oui, elle n'était bonne qu'à ça, minauder, geindre, répéter sa litanie, toujours, toujours. Elle en avait soudain assez de s'épuiser la voix sur ce genre de choses aussi futiles qu'inutiles. Après tout, pourquoi pas démarrer sur de nouvelles bases ?

Et voilà comment Marlene O'Brien commença à changer en un seul après-midi, au contact d'un muet qui n'avait rien demandé.

Leah regarde Marly s’asseoir à ses cotés, il frissonne doucement, car il se sent pas forcément à l'aise auprès de Marly, enfin c'est pas de sa faute à elle, c'est sa faute à lui plutôt car il se sent étrange avec elle, bien et en même temps mal à l'aise. Il essaye de chercher ce qui ce passe et la seule chose qu'il remarque c'est son cœur qui bat bien trop vite. Il la regarde quand elle jette un œil sur son carnet et sourit de plus belle en voyant son doux visage et ses petits yeux qui s'illuminent. Elle éclate de rire vexant légèrement le jeune homme, elle se moquait de lui ? Il se replia un peu sur lui, légèrement vexé, il soupire avant de la contempler de nouveau, ce visage, une envie de lui caresser le visage le prend, il se retient et se mordille les lèvres

Il la regarde regrouper ses genoux et les entourer de ses bras, une envie le prend soudain mais il se contrôle et l'écoute, se lamenter, un don ? Nan c'est plutôt voir tous ce qu'il y a de négatif dans la vie, il trouve ça vraiment dommage, elle est si belle elle à l'air si gentille, il ne peut pas n'y avoir que ça, il y a autre chose. Il la regarde, ne sait que dire, il ne se sent pas de la contre dire, déjà car il n'a pas envie de briser le silence par le grattement de son crayon sur le papier et puis car il ne la connaît pas suffisamment pour le faire. Il continue donc de a contempler et ce rappelle maintenant ce sentiment qui l'emplit, c'est ce qu'on appelle l'amour, oui, il rougit, mal à l'aise de réaliser ce sentiment qui se développe, si vite, ils viennent tus juste de se parler.

Il se prend pour un idiot, ça fait des années qu'il est là, elle aussi et pourtant il ne l'a jamais remarqué, il n'y a pas qu'Anna qui est égoïste finalement. Il ne voit pas plus loin que le bout de son nez, il ne cherche pas à faire des rencontres, calé dans son petit monde, c'est vrai que c'est pratique, pas besoin de faire d'effort pour communiquer, tous son entourage est habitué, certain savent même signer, c'est des plus pratique. Il voit qu'elle est mal à l'aise, il se sent vraiment nul de l'avoir mit dans cet état, il soupire et finit par faire ce qui le titille depuis le début, il attrape doucement la jeune fille et l'attire contre lui. Il reste ainsi ayant peur qu'elle lui gueule dessus pour ce geste mais il en mourait d'envie.

Il la regarde toujours, la dévore des yeux, l'imaginant en train de râler et puis il se souvient de l'avoir entendu quelque fois en classe, sur le moment elle l'a sûrement soûler mais maintenant il se dit qu'elle ne peut pas être insupportable, cette voix ne peut pas être si râleuse que ça. Il soupire et passe doucement sa main sur la joue de Marlène, avant de reprendre son carnet :
- « Ça non plus c'est pas vraiment un don, je suis sur qu'il y a autre chose. »
Il sourit de nouveau, putain oui il y a autre chose et même si elle le nie, elle est splendide et ça l’envoûte totalement. Il attrape une de ses mèches de cheveux et commence à l'entortiller, puis il se rend compte qu'il abuse légèrement alors il s'écarte tout doucement d'elle, sourire gêné aux lèvres, il forme tout doucement les syllabes du mot :
- « Desolé »

Marlene se demandait vraiment ce qui l'avait poussé à accepter la proposition du jeune homme. Elle ne savait pas. Mais là, elle était gênée, plus encore parce qu'elle venait d'admettre qu'elle gémissait sans répit, qu'elle maudissait tous les dieux de l'avoir laissée là. Et pourtant elle avait la conviction profonde qu'il n'y avait pas de hasard et que ses parents étaient morts pour une bonne raison. À l'orphelinat, tout le monde se sentait bien entouré, tout le monde était ami avec tout le monde – sauf exception –, et c'était sans doute ce qui faisait sa force. Les points communs rapprochent. Et ce que Marlene ressentait en cet instant avait sans doute à voir avec ça.

Elle resta songeuse pendant quelques minutes, signe que c'était le fruit de ce qu'elle savait être une réflexion intense. Elle avait sans doute un talent, inné ou non, peut-être qu'il pouvait se manifester plus tard. Elle n'était pas très agile de ses mains. Ses dessins étaient vraiment cacas. Elle n'avait pas un style vraiment affiné. Elle chantait faux, jouait mal du piano, tricotait comme une chiffonnière, et surtout, était aussi réceptive qu'un légume bouilli. Elle se voyait mal avec un don, n'importe lequel.

Elle réprima un soubresaut lorsque Leah, dans un geste sûrement irréfléchi, lui attrapa la taille et l'attira contre lui. Elle n'osa pas se dégager, raide comme un piquet, immobile et se demandant pourquoi il agissait comme ça. Elle était vraiment embarrassée, cette fois. Elle venait de comprendre que la gêne qu'elle avait ressenti un peu plus tôt n'était rien comparée à celle-là. Elle ignorait pourquoi, mais elle avait peur qu'il ne la lâche plus jamais et qu'elle soit prise dans son étau pour toujours. Et elle s'avoua qu'au fond, c'était une pensée foutrement agréable.

Comme elle s'y attendait, Léandre la relâché. Il devait vraiment se sentir stupide, mais en fait, il n'y était pour rien, c'était même mignon de sa part, vraiment. Marlene esquissa un sourire, pas amusé ni hypocrite, un sourire étonné mais à la fois satisfait. Le genre de sourire qui ne vous trompe pas (sans mauvais jeu de mots...).

« Non, c'est pas grave. Ne t'excuse pas. Ce... C'était bien, en fait. »

Elle déglutit. Oh non, elle n'avait pas voulu dire ça, mais apparemment cette phrase venait de s'incruster dans le script. Elle eut soudain peur de la réaction de Léandre, peur du regard qu'il lui lancerait bientôt, et elle tourna la tête pour masquer sa confusion et ne plus regarder le beau visage du garçon – qu'elle trouvait trop beau à son goût. Le courant semblait passer entre eux, mais c'était sûrement un courant assez vil, puisqu'ils se sentaient à la fois détendus et nerveux. Il fallait vraiment être aveugle pour ne pas voir ce qui se passait derrière toutes ces têtes.

l la sent se raidir quand il l'attire contre lui, il se sent vraiment mal, pourquoi il vient de faire ça ? Il était bien pourtant, son contact était appréciable, il se sentait tout simplement bien, loin de la réalité, il oubliait tout, sa vie pourrie, son enfance, il ne songeais même plus Alex, alors que chaque fille ravivait des souvenirs douloureux, pas Marlène, elle était simplement elle et c'était bien suffisant, elle était juste parfaite, tout ce qu'il pensait d'elle s'envolait face à son regard, ses lèvres, ses traits parfait, il se plonge dans la contemplation de la jeune fille, encore un peu.

Mais il la relâche, trop honteux de se laisser aller de la sorte, il vas la faire flipper. Elle sourit cependant, elle ne se moque pas de lui, elle ne semble pas choqué non plus, ce sourire et des plus étrange et Leah même si il est doué à du mal à décrypter ce qui passe par la tête de la jeune fille, il le sait en fait mais il n'y croit pas, il a peur de croire trop vite, peur de la désillusion, peur de se brûler les ailes. Elle lui dit que c'était bien qu'il n'a pas d'excuse à faire, il sourit a son tour, rougi encore un peu plus si c'est possible.

Elle semble s'en vouloir d'avoir dit ça, elle lui tourne le dos, il soupire, il à gagné il lui à fait peur. Il se prend la tête dans les mains. Mais il se reprend, elle à dit qu'elle aimait ça, il griffonne sur son carnet et attrape doucement la jeune fille, il la refait glisser vers lui, la collant de nouveau contre lui, il lui montre son carnet, ses pensées :
- « On continue alors ? Moi aussi j'aime bien , c'est reposant. »
Il lui sourit, il se sent bien, la chaleur de Marlène contre lui, sa respiration prêt de son oreille, il prit pour qu'elle reste là.

Il desserre doucement son étreinte, son bras droit est posé sur l'épaule de la jeune fille et retombe le long de son buste, son autre bras est contre son corps à lui, il reste comme ça silencieux admirant la chevelure de la jeune fille. Il soupire doucement, ce qu'il est bien, il pourrait rester ainsi à jamais. Il ne sait que faire, ça fait longtemps qu'il n'a pas été aussi proche d'une fille, il sait ce qui se passe dans son cœur, dans sa tête et une autre envie le prend, mais il se contrôle car là ça serait aller trop loin, il se mord la lèvre puis se remet à sourire en la regardant.

Spoiler:

Marlene entendit les coups de crayons que Leah apposait sur le papier. Elle ne se retourna cependant pas, et ce ne fut que lorsque le garçon lui tendit son calepin qu'elle tourna le regard vers lui pour y lire les mots. Avant qu'elle ait pu finir de déchiffrer la phrase, Léandre la prenait par la taille et la serrait de nouveau contre lui. La jeune fille était déjà plus détendue que précédemment, et elle pouvait presque toucher le cou de Leah du bout de son nez. Elle n'aimait pas vraiment cette position, mais elle se sentait si bien, son souffle entremêlé à celui du jeune homme qu'elle ignora l'inconfort de la situation.

Elle se sentait satisfaite, heureuse, même, et cette sensation n'avait pas déferlé en elle depuis longtemps. Elle se sentait prête à affronter les vrais problèmes de face, à les combattre au front, et à les éliminer. Elle ne sent même plus l'air sur son visage, il y a Leah, il n'y a que Leah, seulement Leah. Elle n'a plus aucune crainte, plus aucune nervosité et chaque fibre de son corps est apaisée. Elle se sent bien, réparée, contre Léandre, elle voudrait que cet instant ne se finisse jamais.

Et elle se met à penser. Elle pense à ce sentiment dont parlent les adultes et qui opère, invisible, sur la plupart des gens. C'était un mot presque inconnu pour elle, c'était... l'amour ? Oui, c'était ça, l'amour. Et elle n'avait jamais connu d'autre amour que pour ses parents, c'était difficile de réaliser à quel point son cœur battait si fort, trop fort et trop vite, c'était difficile de savoir si après quelques instants on pouvait tomber amoureux comme on tombe dans les pommes.

Il n'y avait aucun orage dans le ciel, pas le moindre coup de foudre en vue, et pourtant... Inconsciemment, elle posa sa tête sur l'épaule de Leah en se demandant qui ferait le premier pas. Après tout, c'était Leah qui l'avait entraînée ici. Elle l'avait suivi. Et elle ne le regrettait pas le moins du monde. Elle se sentait si libre, si elle-même ! Elle était la vraie Marlene, pas celle sans identité, reine de l'orphelinat, mais quelqu'un d'ordinaire, qui pouvait s'attacher aux gens et ne plus s'en décoller.

D'ailleurs c'est ce qu'elle faisait, ou ne faisait pas plutôt. Elle restait obstinément accrochée à Leah comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage, serrait son bras comme un étau. Il ne devait rien ressentir de toute façon, il avait une poigne d'acier et des muscles en béton. Marlene tourna la tête. Le garçon l'observait, un sourire aux lèvres. Elle le dévisagea. Cette manie de le trouver de plus en plus attirant à chaque regard ne lui plaisait pas trop. Elle sentait encore sa main, son bras contre elle, et les sentirait sûrement encore bien après ça. Ça n'était pas une sensation qu'on oublie facilement.

« Je... Pourquoi ? »

Les seuls mots qui avaient traversé l'esprit de Marlene. Pourquoi cette attention ? Cette affection ? Cette étreinte ? À contrecœur, elle s'éloigna un peu de Leah, et aussitôt elle se rendit compte de son souffle haché et de son cœur qui battait comme un tambour. Elle avait même les mains moites. Elle ne le toucherait pas avant d'avoir obtenu une réponse, si vaseuse soit-elle.

Léandre est bien, il ferme les yeux puis il sent la tête de Marlène sur son épaules, il se fige légèrement, n'osant plus bouger, ce contact, c'est si bien, il veut rester ainsi à jamais. Il sent aussi que Marly sert son bras, elle le serre plutôt faire mais il sent à peine une caresse, des plus agréable. Il sourit, un sourire béat, ça fait longtemps qu'il n'a pas été si bien et c'est grâce à Marlène, il ne s'attendait pas à ça en lui proposant de l'aide, ce n'était pas une quelconque technique de drague bateau mais pourtant il est bel et bien amoureux de la jeune fille, c'est évident comme de respirer, ça lui paraît naturel et pourtant ça l'effraie car la dernière fois qu'il a aimé de la sorte, il a souffert au final et il n'a pas envie de revivre ça.

Il regarde Marly, ses lèvres, il est indéniablement attiré par celle ci, il est emplit de ce désir, coller ses lèvres sur les siennes, goûter au parfum sucré de la jeune file et puis se détacher et sourire comme un con, c'est l'image qu'il à en tête mais c'est Leah et Leah est bien trop timide pour se lancer, il rougit d’ailleurs, rien qu'en imaginant la scène. Il ferme de plus belle les yeux se focalisant sur la sensation de la tête de Marly sur son épaule, des ses mains qui serrent sont bras, la chaleur qu'ils partagent, leurs peaux l'une contre l'autre et le parfum si délicat de Marlène tout prêt de son nez. Il est bien, posé, tranquille et il est prêt à tuer n'importe qui viendrais briser ce moment parfait entre eux.

La belle voix de la jeune fille, cependant, rompt le silence, sa voix est hésitante, elle cherche ses mots et elle n'en dit qu'un finalement, un seul mot mais tant de sens derrière. Et la jeune fille s'écarte doucement de lui, sa peau se décollant de la sienne. L'adolescent se sent bizarre, comme si il lui manquait maintenant une partie de lui et quand il regarde le doux sourire de Marly il sait que c'est elle, elle a kidnappé un bout de lui. Il soupire doucement, ne sachant que lui répondre, ils ont tous deux la même tête, le regard légèrement fuyant, Leah se demande si elle partage la même envie que lui, une envie dévorante de l'embrasser, de lui dire qu'il l'aime, qu'elle est splendide, parfaite, le soleil de sa vie. Et pourtant il hésite car il sait que si il se met à écrire tout le romantisme de la scène vas s’envoler d'un coup.

Il ne bouge donc pas, la dévorant du regard et puis plantant ses yeux dans les siens, il y lit quelque chose qui le rassure, elle semble ressentir les mêmes sentiments, alors au lieu de se lancer dans un texte plein d'explication pourries, il se rapproche tout doucement d'elle et dans un élan de courage il pose furtivement ses lèvres sur les siennes avant de s'écarter de la jeune fille, prenant des distances, au cas où elle ne partageais pas du tout cette envie et qui lui viendrais à l'idée de lui en coller une. Il la regarde un sourire aux lèvres malgré tout, heureux. Il ose enfin prendre son carnet et écrit tout doucement et réfléchissant aux bons mots :
- « Pour ça, tout simplement : »
Il tourne la page :
- « Je t'aime »
Il soupire, se sent totalement débile, cucu à souhait. Et puis il à peur, d'être allé bien trop vite.

HRP:

Tout d'abord le Frisson. Un long frisson qui remonte le long de la colonne vertébrale, s'accrochant à toi, persévérant tout du long. Un frisson qui ne cesse jamais, ou du moins qui refuse pour l'instant. Marlene se raccroche à cet espoir, elle n'a pas envie de le sentir la quitter, ce frisson, il était agréable et si doux.

Ensuite vient la Chaleur. La jeune fille avait rarement ressenti telle sensation depuis le début de sa vie. C'était une vague brûlante de désir, de férocité, de sauvagerie, si violente qu'elle en ébranla Marlene de la tête aux pieds. C'était quelque chose de tellement unique, tellement occasionnel, qu'elle était certaine maintenant de n'avoir jamais ressenti ça de toute son existence. Elle se posait des questions sur ses impressions, sur l'effet qu'avait le garçon sur elle et sur son attirance pour lui.

Le baiser avait été rapide. Trop rapide pour que ça ait un goût quelconque, ou que ça soit appréciable. C'était agréable, c'est tout. Instinctivement, Leah recula sur le banc au cas où elle réagirait mal, mais elle resta sans voix, la bouche ouverte stupidement et ses joues se colorant d'un rouge pivoine très égayant. Elle ne put parler que lorsqu'elle retrouva un semblant de contenance, alors qu'au fond d'elle tout était bouleversé, mis à sac, violé.

Elle suivit les traits du crayon de Léandre sur le papier, cligna les yeux pour retenir ses larmes lorsqu'elle lut la dernière phrase, si courte et pourtant si terrifiante. Marlene ne dit rien. Que pouvait-elle répondre, de toute façon ? Elle ne comptait pas en rester là. Tout comme Leah l'avait fait, elle pris son courage à deux, redressa la tête et plongea ses yeux dans ceux du jeune homme. Et elle happa ses lèvres, certainement plus long et plus fougueusement. Mais elle ne se rendit pas compte du temps passé.

Elle s'imprégna de l'odeur Leah, un mélange de lessive et de menthe, du moins pouvait en juger l'odorat de Marly, elle ferma les yeux pour savourer cet instant et se concentrer dessus. Surtout, ele ne devait pas s'égarer dans ses pensées sinon le moment passerait trop vite et elle n'aurait plus aucun plaisir. Après tout, c'était bien ce qu'elle cherchait non ? Pour une fois, elle se sentait désirée, désirable, et aussi prête à ouvrir son cœur, à se donner à cent pour cent pour se dévoiler elle-même, qui elle était vraiment sous ses airs de précieuse ridicule.

Lorsqu'elle lâcha enfin Leah, elle était essoufflée comme si elle avait couru un marathon et son cœur battait plus vite que jamais. Ses cheveux étaient un peu hirsutes, mais tout allait bien, elle était entière.

« Leah ? Tu crois que... que ça peut marcher entre nous ? »

Cette question lui brûlait les lèvres depuis un moment déjà. Elle n'était pas certaine d'employer les bons termes, mais au moins, Leah serait obligé de répondre. Un nouveau désir grandissait déjà en elle, mais elle se contrôlait, même si elle ne pouvait s'empêcher de petits coups d’œil admiratifs vers le garçon.

Le silence de la jeune fille stress Leah, il a peur, peur d'être aller trop vite, peur d'avoir mal interprété les expressions de Marly. Il se sent mal, prêt à pleurer, il se sent tellement mal, il faut vraiment qu'il se calme et qu'il réfléchisse plus, putain ce qu'il s'en veut de s'être jeté sur elle de la sorte, elle vas le prendre pour quoi maintenant ? Il se mord la lèvre et la regarde ce qu'elle est belle putain, y'a pas idée d'être si belle ! Elle cligne des yeux, il se demande si elle vas pleurer, dans ce cas là il ne serait pas quoi faire, il se sentirait tellement con.

Il ne s'attend pas à ce qui suit, les lèvres de Marlène sur les siennes, bien plus longtemps que sa fois à lui, plus passionnément aussi. Alors Leah se sent libèré d'un gros poids, ses sentiments ne sont pas à sens unique, il n'est pas le seul à vouloir une relation entre eux. Alors il se sent bien et il ferme les yeux goûtant au douces lèvres de la jeune fille. Il sent son odeur, s'en imprègne, et il ne saurait dire ce que c'est car il n'a jamais rien sentit d'aussi bon, cette odeur reste dans sa mémoire, celle de Marly tout simplement et c'est parfait comme ça.

Quand leurs lèvres se détachent il est déçut il aimerait ne plus jamais se détacher d'elle, surtout maintenant qu'il vient de réaliser à quel point elle est parfaite et à quel point il avait été con de ne pas s'en rendre plutôt, car il était trop focalisé sur lui, son entourage, les personnes connues, ne pas faire des rencontres. Il réprime une envie de se replonger dans son odeur, sur ses lèvres, la serrer contre lui. Il attend qu'elle lui dise quelque chose, ce qu'il à dit peut être ou toute autre mot qui chanterait à son oreille.

La question de Marly le surprend, elle le regarde d'un de ses regards qui le distrait un peu. Il n'est pas doué pour répondre à ce genre de question, la dernière fois qu'il a crut en l'amour ça c'est bien mal finit et malgré cet air de grand garçon que rien ne déstabilise, il a été blessé, son amour propre en à petit un coup son assurance aussi, alors face à la jeune fille blonde, il ne sait que répondre mais pourtant il a envie d'y croire, se dire que la vie peut lui faire un cadeau parce que franchement pour l'instant sa vie, c'est n'importe quoi.

Il lui sourit doucement, passe sa main dans les cheveux de Marly puis lui caresse la joue, d'un geste tendre. Il soupire avant de griffonner :
- « Je sait pas, j’espère. On peut toujours arrêter maintenant si tu a peur. »
Il soupire, il ne veut pas que ça arrive mais il ressent des sentiments si forts pour elle qu'il est prêt à se sacrifice, préférant souffrir en la regardant de loin plutôt que la voir souffrir juste à coté de lui. Il se mordille la lèvre, nerveux, en attente de sa réponse.

Malgré la douceur du baiser, les craintes de Marlene ne s'étaient pas envolée. Peut-être que le lendemain, ils feraient comme si rien ne s'était passé, ne se reparleraient plus dans les couloirs, ne se jetteraient même plus ne serait-ce qu'un regard. La jeune fille aurait agi ainsi avec n'importe quel garçon. Mais Léandre n'était pas comme les autres, il avait quelque chose de spécial, ce petit truc en plus que certains jeunes hommes ont. Le genre de truc dont on ne peut pas passer à côté.

Marlene fit taire les envolées furieuses qui bondissaient dans son esprit pour se concentrer sur les mains de Leah. Mains qui saisiraient bientôt le carnet, son mode de communication, et qui traceraient des boucles, des traits, des points. « Je sais pas, j'espère. » Ces mots envahirent l'esprit de Marly, semant un doute et une perplexité profonde en elle. Le garçon ne comprenait-il pas qu'il y avait un « j'espère » en trop ? Sa déclaration était moins brillante à présent. Mais elle le trouvait tellement mignon et adorable qu'elle ne lui en tint pas rigueur et replia à nouveau ses genoux sous son menton. Elle se mit à se balancer, comme toutes les fois où elle était stressée. Ça lui arrivait souvent de s'asseoir ainsi sur son lit, sur un banc, et de se laisser aller jusqu'à ce que ça se calme.

Elle n'osait pas jeter ne serait-ce qu'un coup d’œil vers Leah, de peur de voir de la colère, ou de l'interrogation dans ses yeux. Elle n'aurait pas pu le supporter. Elle aurait préféré qu'il soit sûr de lui, même si ça n'était qu'une assurance de façade, qu'il lui prenne la main en déclarant que tout irait bien et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Mais non, rien ne se passa ainsi. Marlene parla avant qu'elle ait pu réfléchir.

« Je n'ai pas peur. Je n'ai juste pas envie que demain, ou après-demain ou la semaine prochaine, c'est pareil, tu m'oublies et ne me parle plus jamais. »

C'était ça qui l'inquiétait, ça lui était déjà arrivé, même si maintenant son cœur était réparé. C'était un cœur rafistolé de toutes part, avec du scotch, de la colle, et même des vis, une chose étrangère trop de fois frappée par la foudre et qui avait besoin de vrais points de repères. La vue de Marlene se brouillait, et elle cligna tant des cils que les larmes ne coulèrent pas et restèrent bien gentiment à leur place. Elle en avait assez de pleurer pour un oui ou pour un non, elle devait montrer qu'elle était à la hauteur, à la hauteur de tout.

Leah regarda Marlène, il mourait d'envie de l'embrasser mais il se retint, il avait merdé, il aurait dût prétendre qu'il était sur, pas lui laisser la possibilité de partir car au fond, il ne supportait pas l'idée de la laisser partir, il la voulait avec lui, c'était certes égoïste mais c'était son envie, Marlène était tout pour lui a présent, sa réalité et il ne supporterais pas de la perdre. Il voulait partager encore beaucoup de moment avec elle, il n'était ps du genre à embrasser une fille sans sentiments, il n'avait pas agit sans réfléchir, il l'aime et il la veut.

Elle se replace sur le banc, genoux sous le menton, il sourit, la trouve adorable de la sorte. Elle évite son regard, ça lui fait mal et ses paroles le font se sentir encore un peu plus mal, il soupire tout doucement, il aimerait pouvoir lui promettre tout ça, il est prêt à lui offrir tout ce qu'elle veut mais il n'aime pas faire des promesses qu'il n'est pas certain de pouvoir tenir mais pourtant il ne peut pas la laisser ainsi, que faire ? Il ne vas pas se barrer en la plantant sur le banc ? Il se rapproche doucement d'elle et remarque ses yeux, elle retient ses larmes.

Il lui attrape doucement le visage, et lui effleure doucement les joues, il lui sourit. Il regrette de ne pouvoir parler, lui murmurer doucement que tout vas bien allez, qu'il ne la laissera pas tomber, jamais, des mensonges peut être mais des mots qui l’empêcheront de verser ses larmes qui sont prêtes à déborder. Il passe son bras derrière son dos puis le pose sur son épaule et la presse doucement contre lui, le dos de la jeune fille est collé contre sa poitrine qui se met à battre à toute vitesse.

Il se met à écrire sur son carnet, tout doucement :
- « Ne pleure pas, je ne t'ignorais jamais, je te le promet. »
Il lui sourit, et la presse un peu plus contre lui, il pose son carnet sur le banc et passe son autre bras au dessus de l'épaule de Marly, il regroupe ses deux mains sous la poitrine de Marlène et il penche sa tête pour lui voler un nouveau baiser furtif. Il espère l'avoir rassurer, il se sent mal d'être la cause de ce trouble, et pourtant il ne peut s’empêcher de la trouver belle.

Une douleur lancinante remonta des côtes de Marlene jusqu'à sa gorge. Elle toussa pour tenter de se dénouer l'estomac, mais rien n'y fit. Elle ramena une de ses mèches blondes en arrière, observant le ciel bleu azur. Il faisait un peu plus frais, mais c'était supportable, et la jeune fille aimait la brise qui venait la caresser pour venir la calmer. Elle sentait son cœur ralentir petit à petit, et elle retrouvait son assurance et sa morgue légendaires. Enfin presque. Elle n'avait pas envie de se montrer méprisante, rien de tout cela, elle avait envie de réapprendre à vivre, aux côtés de gens qui l'aimaient, de gens qui l'aidaient.

Les doigts de Leah jouaient avec son visage. Marly lui en était tellement reconnaissant de ne rien dire, parce que techniquement, il ne pouvait pas, mais c'était un gros avantage de ne pas pouvoir parler de choses sans réfléchir pour le regretter ensuite. Bien sûr, dans une discussion passionnée, ça n'était pas très pratique, mais la jeune fille préférait le voir muet que sourd ou aveugle. Elle appréciait Leah comme il était, comme il serait. Tout simplement.

« D'accord. Et si tu signais un contrat ? »

C'était une boutade pour alléger l'atmosphère, et cela arracha même un sourire à Marlene. Elle ne voulait pas sombrer dans le doute et dans la peur, elle devait profiter du moment présent. Elle venait de prendre son envol, et même si ses ailes devaient se décrocher plus tard, elle n'avait pas à s'en préoccuper. L'amour, c'est comme la bicyclette : ça ne s'oublie pas. Eh bien c'était un renouveau, des sensations nouvelles et jusqu'alors inconnues. Une idylle qui semblait marcher pour l'instant, plus passionnée, avec des mots et des baisers pleins de promesses. Marlene avait rejoint le chemin de Léandre et ne comptait pas le quitter de sitôt.

Ils n'en avaient pas fini.

Spoiler:

Leah regarde Marlène alors qu'elle joue doucement avec ses cheveux, ce qu'elle est belle et gracieuse, c'est inhumain, féerique, envoûtant, il ne peut plus détacher son regard de ses traits fins. Elle toussote doucement et Leah se redresse un peu, tendu, inquiet, prêt à lui venir en aide si c'est nécessaire, il à peur qu'elle s'étouffe, peur qu'elle souffre, peur pour sa vie. Elle s'arrête, le garçon se détend de nouveau et sourit doucement face à la brise qui lui souffle sur le visage, c'est agréable un peu d'air frais après toute cette tension qui réchauffe imperceptiblement l'atmosphère. Il est bien avec ses bras autour d'elle et il n'a pas envie de la laisser partir.

Sa suggestion lui arrache un sourire, à lui aussi, il opine doucement de la tête. Il la serre un peu plus fort contre lui et se met à jouer avec ses cheveux, magnifique à ses yeux d'ailleurs, il sourit, il est heureux simplement et ça vaut tout les contrats du monde à ses yeux. Il plante son regard dans le sien, il ne parle pas mais tant de chose peuvent passer dans un regard, en ce moment dans celui de Leah on peut lire toute cette envie brûlante, de partager tout ce qu'il a avec elle, de se promener main dans la main et de s'embrasser à n'en plus finir. Il pose ses lèvres sur les siennes, plus longuement cette fois, il ferme les yeux, goûtant au doux goût sucré des lèvres de Marly, il est bien ainsi. Leur lèvres se séparent après une éternité pour Leah, quelques secondes en réalité.

Il sourit comme un imbécile heureux puis il attrape son carnet :
- « Ca te vas comme contrat ? »
Il sourit et lui embrasse doucement le cou passionnément, plusieurs fois avant de reprendre son carnet, il y trace de nouveau les fameux mots :
- « Je t'aime! »
Il le signe, plusieurs fois et lui embrasse de nouveau le cou puis les joues et de nouveau il l'embrasse plus fougueusement qu'auparavant, il n'a plus peur, toute appréhension s'est envolé. Ses yeux se ferment, il écoutent leur souffle légèrement haletant mais tellement similaires, ils ne font plus qu'un, ils sont en totale harmonie. Il s’écarte doucement d'elle, sourire aux lèvres. Il signe de nouveau qu'il l'aime.

Il reste ensuite assis, immobile, Marly toujours serré contre lui, leur chaleur se mêlent l'une à l'autre et il part dans ses pensés, il pense à son passé, ses histoires, avec Anna, comment ça a finit, il espère que ça n'arriveras pas de nouveau, car il est tout simplement bien, heureux avec elle, il espère que ce n'est pas que le début, dans sa tête il espère que Marly est la bonne, la seule, celle avec qui il vas passer le reste de sa vie, mais il ne se fait pas non plus trop d'espoir, ils sont jeunes, trop peut être et la vie est compliqué, il le savent tout deux très bien, aussi peut être qu'il vas de nouveau être blessé. Il soupire et embrasse de nouveau Marlène pour chasser l’appréhension, il décide de profiter d'elle tant qu'il le peut.

Marlene ne s'était pas sentie heureuse depuis si longtemps ! Elle avait l'impression d'avoir pris son envol, d'avoir sorti ses ailes, de les avoir tendues, et d'avoir décollé pour parcourir des kilomètres et des kilomètres. Elle se sentait déjà plus grande, plus adulte, plus mature. Dès qu'elle observait le visage de Leah, son cœur faisait des bonds, et elle se demandait comme elle avait pu oser douter de sa sincérité. Plus elle le voyait, plus elle sentait en confiance et à l'aise. Elle n'avait qu'une envie : celle de se blottir dans ses bras pour ne plus jamais partir, et sentir son parfum jusqu'au bout.

Leurs lèvres se cherchèrent et se rencontrèrent encore une fois, oui c'était un beau contrat, un contrat qui valait plus que tout au monde, un contrat dont on ne pouvait que rêver. Le baiser dura si peu de temps ! Marly regrettait déjà de ne plus sentir la chaleur de Leah contre elle. Elle n'arrivait plus à parler tant l'émotion lui nouait la gorge, et son cœur faisait du tam tam, résonnant à ses oreilles comme un vrai instrument de musique déchaîné.

« Oui, ça me va comme contrat. »

Elle avait finalement réussi à ouvrir la bouche pour sortir quelques mots, mais elle aurait mieux fait de se taire, de ne pas briser ce silence qui disait tout. Tant pis. La jeune fille n'osait pas non plus penser à l'avenir, à ce qu'elle ferait dans quelques heures en pensant à ses instants bénis. Oh elle n'osait pas y penser parce que ça serait trop dur de tenir sans aller voir Leah et lui dire qu'elle voulait de ses lèvres à nouveau, encore, toujours.

Mais elle devait profiter. Et Leah aussi. Il vint l'embrasser dans le cou, lui arrachant un petit rire aigu. Elle avait toujours été très chatouilleuse à ce niveau-là. Elle se laissa faire, passa une main dans les cheveux du garçons, riant, souriant, étant elle-même, heureuse, tout simplement. Ça n'était pas si difficile au final, il suffisait de ne pas changer d'identité et de rester ce qu'elle était ; ne pas transformer sa vie en histoires, rester les pieds sur terre, s'ancrer dans la réalité.

« Oh Leah... Je t'aime. »

Ça n'avait été qu'un murmure, vite emporté par la brise. Et pourtant les deux premiers sincères qu'elle prononçait.

« Je t'aime », répéta-t-elle un peu plus fort.

Marlene serra le jeune homme contre elle ; elle avait presque les larmes aux yeux. Elle se redressa, vers l'orphelinat, vers l'entrée.

« Je t'aime ! » hurla-t-elle, pour le vent, pour eux, pour lui.

RP FINI

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