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 Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]

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Anonymous Invité
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MessageSujet: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyDim 16 Nov - 22:33

Certains mots, parfois, restaient indémodables à jamais. D'autres l'étaient sans pour autant demeurer ennuyeux et futiles. Comme les mots « je t'aime ». Combien de fois à travers le monde ces trois syllabes avaient été prononcées, avec passion, fougue, tendresse, ardeur ? Combien de fois cette phrase avait-elle été susurrée, murmurée, soupirée, criée ? Trop pour que cela soit imaginable. Trop pour concevoir le sens de ces mots si bruts et vivaces, qui formaient un tout, une émotion. Non, ça n'était même pas explicable avec de simples mots. Il fallait le vivre pour y croire, y goûter pour savoir.

Marlene se souvenait. Elle se souvenait des doigts de Léandre entrelacés avec les siens, elle revoyait la scène dans les jardins lors de leur première rencontre, le même air qu'ils respiraient, leurs baisers sucrés qu'ils avaient échangé. Toutes ces scènes se rejouaient dans son esprit, tantôt en accéléré, tantôt au ralenti, et en frissonnant que Marly se rappela combien elle avait été heureuse, avant la trahison de Leah. Après aussi, elle l'avait été, quand elle s'était offerte à lui notamment. Mais elle n'avait jamais pensé, au grand jamais, en arriver au point où elle en était. Elle avait envie de se laisser chuter à terre et de ne plus bouger. Elle avait envie de briser des objets autour d'elle, d'écraser un vase sous ses poings jusqu'à ce que les tessons s'incrustent dans son bras en faisant couler le sang à flot. Elle ne voulait même plus d'elle-même. Elle se rejetait, elle niait cet enfant indésirable, détestait cette vie qui grandissait en elle. Et plus que tout, elle se haïssait.

Marlene, lorsqu'elle sortait du grenier où elle avait élu domicile, allait en cours. Elle était contrainte de dormir au dortoir, pour éviter les problèmes, mais elle ne mangeait jamais avec les autres, si bien qu'elle avais, en une semaine à peine, considérablement maigri. Elle ne voyait presque plus Leah. Elle avait peur de lui, elle l'évitait, elle ne voulait pas qu'il la remarque, elle et ses cernes, elle et son ventre qui s'arrondirait bientôt. Cela faisait une éternité qu'elle ne lui avait pas volé un baiser, qu'elle n'avait pas ri avec lui. Ses mains chaudes lui manquaient, ses regards aussi. Elle tenait à lui mais elle avait peur que ça soit à sens unique. Non, elle n'avait pas peur. Elle était terrifiée. Et l'angoisse l'empêchait d'agir convenablement.

Marly renifla et cligna des yeux pour échapper à la marée de larmes qui l'assaillait. Elle se contenait à grand-peine mais parvenait à se contrôler. Elle s'efforçait de prendre de grandes inspirations et de prendre un air détaché. Elle rasait les murs du village. Elle avait eu envie de sortir aujourd'hui, mais elle ne voulait pas qu'on remarque sa peau livide et sa maigreur sinistre. Elle avait envie d'être seule, dans un coin tranquille, mais à l'air libre. Le grenier l'angoissait maintenant. La jeune fille tressaillit en se retrouvant tout à coup face à un torse. Un torse assez familier. Elle leva les yeux, haut, très haut, et reconnut le visage de Léandre. Elle se crispa, à cran.

« Euh... Salut... »

Elle bégayait. Rougissante, elle évita son regard pour se concentrer vers la rue. Elle n'avait aucun échappatoire. Elle avait envie de vomir, tout à coup, plus à cause de Leah que du bébé. Elle serait forcée de tout lui avouer, il allait lui poser des questions et si elle ne répondait pas, lui tirer les vers du nez. Alors, à quoi bon lutter ? Marlene garda les yeux baissés et attendit la sentence venir.


Dernière édition par Marlene O'Brien le Sam 22 Nov - 16:10, édité 1 fois
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyDim 16 Nov - 23:19

Il était tard, il faisait un temps plus que mauvais mais Leah s'en moquait, car ce temps maussade refletait ce qu'il ressentait au fond de lui, un véritable déluge, il était terrorisé, il ne savait pas où il en était, il ne savait plus rien, il doutait de toute et il n'avait plus beaucoup de gens à qui parler. Il voulait crier, il ne pouvait pas, il voulait pleurer mais il n'y parvenait pas et il voulait tout casser mais ça il ne le ferait pas, il ne voulait pas devenir un pauvre type violent, alors il se contentait de contenir tout ces sentiments amère qui l'emplissait. Il marchait sans but dans la rue, il avait recu un message pour lui demander de l'aide en informatique, il y avait été, malgré son passage chez Moor la dernière fois, il se moquait de se faire prendre, il se moquait de tout en réalité, plus rien n'avait d'importance, il ne ressentait plus rien car il avait l'impression d'être entrainé dans une chute sans fin, il ne pouvait plus s'arrreter et il souffrais.

Qu'est ce qui l'avait mit dans une tel situation ? C'était ça le pire, il ne savait pas, il se rendait bien conscience qu'il perdait peu à peu Marlene, elle l'evitais, mais il ignorait pour quelle raison, il ne la voyait plus que pendant les cours et elle évitait ses regards, il avait peur, tellement, elle ne voulait plus de lui, il y en avait un autre, elle ne l'aimait plus, elle ne l'avait peut être même jamais aimé, il ne savait plus quoi pensé, il avait toujours sut qu'il ne la méritais pas, mais la perdre, si lentement c'était trop dur, il mourait d'envie de la toucher, la prendre dans ses bras, l'embrasser et puis sentir de nouveau leur deux corp l'un contre l'autre, ils avaient partagé quelque chose de si fort, comment ça pouvait finir ? Il souffrait, tellement, il ne comprenait pas, les disparitions de Marlene, ses regards fuyants, il vulait comprendre mais elle ne lui parlait plus, ne pas savoir, c'était bien ça le pire, il l'aimait tant, pourquoi elle ne voulait plus de lui.

Il n'y avait plus que Marlene dans son esprit, tant et si bien que même en cour ses résultats avaient tout doucement chuté, il était tant pertubé par ce revirement de situation. Il ne voulais pas se dire que c'était finit, il ne suportais pas cette idée mais le pire était que la blonde ne lui disse rien, il voulait maintenant en finir, au plus vite mais ce n'était pas à lui de le faire, il n'avait rien à se reprocher, pas cette fois en tout cas, mais il s'en voulait tant à cause de cette premiere fois, il se dit qu'il aurait dut attendre, resister à ses pulsions, car c'était surement ça qui les avaient eloignés, c'était depuis ce jour, ou presque que Marly s'était eloigné, tout doucement d'abors puis de plus en plus loin, si loin que son parfum n'était plus qu'un lointain ssouvenir dans la tête de Leah, souvenir qui se disipait de jour en jour, il redoutais d'ailleur ce jour, celui où il se reveillerais et qu'il ne considerait plus Marlene comme sa petite copine mais comme une simple ex, celui où il accepterais la fatalité, celui ou sa vie ne serait plus rien.

Il ne regardais pas où il allait, il s'en moquait, rentrer n'étais pas une priorité, loin de là, il savait bien que plus rien ne l'y attendait, même les faux jumeaux n'avaient pas besoin de lui, il était qu'un pauvre mec muet, inutile, depassé, dont on a honte, il avait peur que ce soit pour ça, qu'elle le rejette à cause de son mutisme, de la difficulté pour eux de communiquer. Il presse le pas, il a envie de boire en fait, pour oublier, quitte à se faire prendre, se faire punir, echouer chez Moor, il s'en moque, plus rien n'a d'importance, plus rien n'auras jamais d'importance car il a perdu Marly, il a tout perdus, pour jamais, il a envie de mourir. Il fixe le sol, ses yeux lui renvoit une image floue, il pleure maintenant, à cause de remuer le passé, il se dit qu'il n'aurait jamais dut penser qu'ils pouvaient être ensemble, vivre ensemble, fonder une famille, finir leur vie ensemble, il se maudit, il était tellement idiot, bien dur Malene voulait mieux, il n'était rien, son père avait raison, il ne méritais pas qu'on l'aime, il aurait dut mourir, comme Alexandra, ça aurait été mieux, pour tout le monde.

Il s'arrete brusquement, là juste devant lui, Marly, la premiere pensé qui le traverse c'est qu'elle risque d'être punie et il a peur mais bien vite la vague de rancoeur l'envahit, il la fixe,presque dégouté, elle l'évite, elle lui ment, il l'aime et en même temps, si il pouvait il lui hurlerait dessus. Il écoute ses mots, voit une nouvelle fois son regard qui dévie, il ne comprend pas, il n'a rien fait pourquoi elle le rejette, mais il l'aime tant. Il ne peut pas se retenir, il commence à trembler, l'envie de la prendre dans ses bras est forte mais il ne peut pas, il veut en finir au plus vite, puisque c'est ça qu'elle veut, alors il prend le carnet qu'il a dans sa poche, ecrit lentement les mots qui lui font tellement de mal, il regarde son carnet, sent qu'on broie son cœur, sans pitié. Il fait glisser doucement les feuilles vers le visage de Marlene :
- « Tu ne m'aime plus ? N'est ce pas? »
Il laisse le carnet à hauteur du visage de Marly, son visage se ferme, il n'a jamais été aussi mal, si triste, il n'a jamais eu autant envie, besoin d'elle mais il ne peut rien faire.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 0:01

Marlene doit accepter l'évidence, elle doit tout lui dire, maintenant. Mais ce qu'elle lit sur son carnet la blesse, elle serait incapable de ne plus l'aimer, c'est gravé en elle et même si elle n'en voulait plus ça serait impossible de l'oublier comme ça. Elle dévisagea Léandre, il paraissait en colère, triste et peiné à la fois, trop d'émotions pour en retenir une seule dans ce chaos. Elle se mordit la lèvre, elle se sentait si coupable et il avait l'air si mal à l'aise, il croyait qu'elle ne l'aimait plus mais le problème était tout autre, il la croyait traître et c'était pour cela qu'elle aurait dû lui en parler plus tôt, beaucoup plus tôt.

Le point de non-retour que Marly atteignait mentalement la désespérait, elle aurait voulu se blottir dans les bras de Leah et oublier, que tout reprenne normalement comme si rien de tout ça n'était arrivé. Elle aurait voulu avoir les choses en main, mais le garçon était le seul être qui comptait à ses yeux et elle voulait le démentir, là, tout de suite, expressément. Elle savait qu'ils ne pouvaient pas continuer comme ça, à se fuir, à s'éviter, enfin c'était plutôt de sa faute à elle et elle se détestait pour ça. Elle avait fait l'autruche durant tout ce temps, il était temps de mettre tout ça au clair.

« Je suis désolée Léandre... Ce n'est pas du tout ça... Je ne t'ai jamais autant aimé. »

Ok, ça ne se voyait pas. Mais c'était vrai ! Il était carrément à côté de la plaque là. Comment avait-il pu songer, envisager un instant qu'elle ne l'aimait plus ? Certes, elle n'avait pas aidé. Mais les circonstances plaidaient pour sa cause et il comprendrait. Elle en était certaine. Ces derniers temps elle avait juste pris du recul par rapport à tout. Elle avait réfléchi, longuement. Elle avait évité ce moment autant que possible, même si elle devait nécessairement s'éloigner de Léandre. Mais même si ses idées n'étaient pas encore bien claires, elle savait que c'était le bon jour, la bonne heure, la bonne minute pour lui dire. L'aveu lui coûtait mais c'était indispensable.

« Léandre... tu vas être papa. »

Contrairement à ce qu'elle s'était attendu, sa voix n'avait pas tremblé. Elle expirait et inspirait longuement, violemment presque, elle avait les nerfs à vif et elle ne voulait pas pleurer, pas devant lui. Elle se sentait faible et impuissante, comme jamais elle ne l'avait été. Elle était terrifiée, angoissée, affolée, prise dans un étau qui ne se desserrait pas. La vie était injuste, totalement injuste. Elle n'avait donc pas assez souffert comme ça ?

Marlene se faufila dans les bras du garçon, le temps qu'il essuie le choc. Troublée, elle le serra fort contre elle, pour l'aider à avaler cette réalité. Bon dieu. Elle sentait qu'elle avait fait une erreur. Son cœur battait vite, si vite, et celui de Leah aussi... Elle ferma les yeux, et laissa enfin libre cours à ses larmes, mouillant l'épaule de Léandre.
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Anonymous Invité
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 0:28

Il la fixe terrorisé, il ne sait pas ce qu'il vas faire, si elle lui dit que oui, qu'elle ne l'aime plus, qu'elle ne veut plus de lui dans sa vie, est ce qu'il parviendras à le suporter, il en doute, voir Marlene tous les jours, savoir qu'elle ne l'aime plus, rien que de l'imaginer ça lui fait mal, alors il ferme les yeux un instant, chassant tout ça de son esprit, un espoir, encore, tout n'est pas finit peut être qu'il se trompe, il l'espere, fort, très fort. Il la veut, la prendre dans ses bras, la serrer contre lui, il l'aime, il veut qu'elle aussi l'aime mais il a tellement peur, alors il la fixe et il voit son visage, ça le rassure, elle semble totalement choqué, comme si elle lui en voulait de croire ça. Les paroles de la jeune fille lui font du bien mais pourtant, elle reste là, distante alors il doute, il croit même qu'elle à peur de lui avouer la verité, il est convaincu qu'elle ne l'aime plus, il ne peut s'oter cette pensé de sa tête, il ne voit pas d'autre raison pour expliquer cet eloignement soudain, ce rejet.

Il la fixe, voulant tant croire à ces mots, mais si tu m'aime tant, pourquoi tu me jette, ces questions tournent en discontinu dans sa tête, comme ses chansons agacantes qui vous restent dans la tête et que vous ne pouvez vous empecher de fredonner encore et encore. Il veut la prendre dans ses bras mais elle reste distante, pourquoi mais pourquoi ? Il la fixe, il voit autre chose dans ses yeux, il se demande vraiment si il n'y en a pas un autre, une personne qui lui prend sa Marly, mais il se passe quoi bordel ? Il veut savoir, il veut l'embrasser aussi mais il n'ose pas face aux réactions étrange de Marly, il s'attendait à ce qu'elle confimre, il la voyait partir, lui tourner le dos, il se voyait pleurer mais ce n'est pas ce qui se passe, ça la déroute.

Et puis elle dit ses mots, il met un instant à les comprendre, papa, papa, lui ? Il n'y croit pas, il la fixe bouche bée un instant, impossible, ils l'ont fait une seule fois, il s'est protége, impossible, et pourtant, il entends ses mots, il voit sa tête, elle ne ment pas, pas sur ça, c'est impossible, il se sent mal, impuissant, il à peur surtout. Il sent à peine Marlene qui le prend dans ses bras, son cœur bat vite, trop vite, papa, les deux sylabe identique tournent en boucle, chassant les questions de tout à l'heure, il reste figé car Marly le tien mais en lui ça bouillone, il voudrait pouvoir hurler, il n'y croit, ne veut pas y croire, il n'est pas prêt, il n'a pas de quoi offrir une vie décente à Marly alors un enfant, nan c'est impossible, il est trop con bordel, il ne sait même pas utiliser un préservatif, il s'en veut tellement, il sent Marly contre lui, il apprécie le contact mais il s'en veut trop, il fulmine.

Il se détache d'elle et pousse un espece de grognement, censé être un cris de rage, si il pouvait parler il serait en train de jurer à tou vas mais il ne peut pas alors il crit bizarement et se prend la tête dans les mains, il se sent tellement coupable, c'est pour ça, la fête, quand elle se sentait mal, depuis combien de temps elle porte ça, combien à t'elle soufert, souffre t'elle en ce moment, c'est sa faute, c'est lui qui a voulut coucher, lui qui l'a entrainé, lui qui s'est planté, il s'en veut, il se raproche d'un muret, son pied vole, puis son poing, il crit toujours, il doit passer toute cette ragre sur quelque chose pas sur elle, elle n'y est pour rien, il gache sa vie, il s'en veut tant. Puis il se stoppe, il doit lui faire peur, elle doit être terrorisé, il se sent encore plus con, il stope son pied encore dans le vide, prend un air piteux, il retourne doucement vers sa Marly, écarte avec délicatesse les cheveux collé, et remonte son visage, il prononce silencieusement :
- « Je suis désolé Marly, c'est ma faute, tu ferait mieux de ne plus m'aimer. »
Il garde son visage face aux sien et le regarde disparaître sous les larmes, il ne voit plus rien, il s'en moque, il ne sait pas quoi faire, il est encore pus terrorisé.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 1:12

La jeune fille attendait sa réaction. Elle était enceinte. Elle était enceinte, de lui. C'étaient les mots les plus durs à digérer dans tout ça. Il avait cru qu'elle ne l'aimait plus, que plus rien ne les retenait tous les deux. Il s'était trompé mais elle aussi avait eu tort, ils s'étaient embarqués dans quelque chose d'insolite et d'inconnu. Mais jamais Marlene n'avait songé une seule fois que ça avait été la faute de Léandre. Et ça, il fallait qu'il le sache. Il comptait plus que tout au monde pour elle. C'était difficile à avouer, mais plus que Loreleï également. Rien ne pouvait ainsi faire face à l'amour, qui persistait tout de même à durer entre eux.

Leah s'écarta soudain et se prit la tête entre les mains. Marly se mit à pleurer de plus belle, contre son gré, elle n'aimait pas se laisser aller. La scène était étrange, presque irréelle. Si quelqu'un était arrivé sur ces entrefaites, il n'en aurait pas cru ses yeux. Léandre vint frapper le muret de son pied, rageur, faisant sursauter la jeune fille. Il cognait, serrait des dents, reprenait ses gestes, encore. Marlene prit peur et voulut crier, mais les sons se bloquèrent dans sa gorge. Au lieu de ça elle s’exclama :

« Léandre ! Tu me fais peur ! »

Il ne l'entendait pas, ne l'écoutait pas. Elle recula précipitamment, jusqu'à ce qu'il arrête. Et elle, les mains sur les oreilles, le voyait sous un nouveau jour. Une nouvelle facette de Leah venait de faire son apparition dans ce puzzle laborieux à construire. Les larmes dévalaient toujours les joues de Marlene pour se perdre dans son cou. Elle avait si peur, son cœur battait si fort. Cela ne changeait rien à ce qu'elle ressentait pour lui, elle avait longtemps éludé la réaction qu'il aurait sans en être certaine. Mais elle avait peur de lui, cela se lisait dans ses yeux sans parvenir à s'éteindre tout à fait.

Elle ne broncha pas lorsqu'il s'approcha d'elle pour écarter ses cheveux de son visage, elle se concentrait sur ses doigts contre sa peau pour ne pas se détourner. Sa respiration était saccadée et sa tête bourdonnante, elle n'avait plus les idées claires et réfléchir était quelque chose d'impossible à ses yeux. Elle abandonné tout conflit avec son propre corps et ouvrit la bouche pour parler. Léandre ne pouvait pas débiter des inepties pareilles, il ne se rendait pas compte. Il ne comprenait pas.

« Dis pas ça ! » hurla-t-elle en poussant son torse, non pour le rejeter mais pour le bousculer un peu, il en avait besoin. « C'est moi la fautive ! J'aurais dû t'en parler avant ! Et tu comprends pas, putain... je t'aime, Leah, et c'est comme ça, quoi que tu dises et quoi que tu fasses ! »

Parfois, il faut un peu chambouler les gens qu'on aime. Leur dire ce que l'on pense, les déranger par nos paroles. Mais tout ça est visé à une chose : les remettre dans le droit chemin. Ou, si c'est impossible, leur ouvrir les yeux, leur montrer que le monde n'est pas toujours rose et qu'il peut prendre différentes formes. Ils pouvaient très bien quitter Moor et vivre au village. Ça ne posait pas de problèmes. La directrice leur donnerait de l'argent comme elle le faisais toujours, et ils gagneraient honnêtement leur vie. Ces pensées étaient erronées mais si elles aidaient à persuader Léandre de retourner à la raison, Marlene était prête à tout.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 7:06

Leah se sent mal, pathétique, pitoyable et puis il voit le regard de Marly et il se sent encore plus mal, il lit la peur, le terreur même et il se dit que c'est lui qui cause tout ça alors il se sent encore plus mal, il lui fait peur, à sa Marly, il n'en a pas le droit, qu'elle type il est pour lui faire ça, il s'en veut tellement mais pourtant, la rage est encore bien là, tapie au fond de lui, elle fait accélérer son cœur, le fait haleter, il à l'impression qu'il vas mourir, il se sent tellement mal, l'envie de frapper revient par vague, il se contient, difficilement, ça ne sert à rien, si ce n'est faire peur à Marlene et ça c'est intolérable, elle ne doit pas le craindre, il la perdrait. Il se crispe un peu, réfléchissant aux paroles de Marly, ce que ça implique, un enfant, mais nan ils sont bien trop jeune, il ne sait même pas s'occuper de lui même, il ne veut pas vraiment quitter Moor, il veut faire des études, avoir un travail.

Il sent les mains de Marlene qui le repousse, il panique, que fait elle, est ce qu'elle vas lui dire qu'il a raison? Ses mains quittent le visage de sa douce, il se sent toujours plus con, tellement, il à l'impression que jamais personne au monde ne s'est sentit si con. Et elle cris, lui hurle dessus, il ne peut s’empêcher de trouver ça injuste, elle peut crier autant qu'elle veut, faire passer sa colère ainsi, pas lui et même si c'est débile il trouve que c'est dégueulasse, il a envie de bouder, comme un gosse. Il l'écoute rejeter la faute sur elle, mais nan, c'est lui l'idiot dans tous ça, elle ne peut pas culpabiliser, il lui interdit de rejeter ça sur elle, il se trouve tellement égoïste, il continu de pleurer, un flot discontinu, de larme, d'amertume, de culpabilité. Mais il entends ses mots, il lui font du bien, même si il les entendus des centaines de fois, les entendre là tout de suite c'est le plus grand des bonheur. Il ne s'en lasseras jamais.

Il parvient un peu à se calmer, il la fixe, elle semble si en colère, il a tant envie de la réconforter, faire semblant de croire que tout vas bien, qu'il n'y a rien, comme avant, mais son regard glisse jusqu'au ventre de Marlene, il réprime une grimace, il pense à cet enfant, il en a toujours voulut mais il a aussi toujours été terrorisé, terrifié a l'idée que ses futurs enfants soient comme lui, muet, ou bien qu'ils parlent mais qu'ils ne le comprennent pas, qu'il ne puisse pas leur parler, leur dit qu'il les aimaient, ils avaient aussi peur qu'il leur fasse peur et puis surtout il avait peur de rater leur éducation, de virer comme son père, et vu la scène qu'il venait de faire il se dit qu'il avait raison de s’inquiéter, si il s’énervait si vite que serait il capable de faire à un enfant sans défense, à Marly aussi. Il la regarde, il a gaché sa vie, leur vie, il se sent tellement mal, un instant, il songe à la planter là, mais il s'en veut tout de suite, il ne peut pas faire ça, elle est sa vie, elle son étoile, son soleil et cette vie en elle, il ne peut l'ignorer.

Il se rapproche, sourire un peu idiot aux lèvres, il vient la prendre dans ses bras, il profite, ça fait si longtemps qu'il ne l'a pas fait, il prend une grande inspiration, savourant son parfum. Puis il se détache et ses mains viennent se poser sur le ventre de Marly, il le sent un peu plus arrondit, son sourire se fait encore plus grand chassant sa peur. Il vient embrasser Marlene, il en a trop envie pour s'en empêcher encore, le baiser est long, ça fait tellement bien de la retrouver, il n'a pas besoin de signer pour lui formuler ses pensées, je t'aime. Il hotte ses mains, et vient caresser son visage, tout doucement et il sourit toujours, comme un imbécile heureux, il se sent tellement mal d'avoir crut qu'elle ne l'aimait plus, il ne veut plus la lâcher, mais il panique de nouveau, comment faire, ils vont devoir quitter Moor, se séparer peut être, si Moor la chassait elle et le gardait lui pour lui faire payer, mais doivent ils lui dire? vas t'on leur laisser cet enfant, veut il de cet enfant? Il regarde Marly et malgré le fait qu'il soit censé être fort il articule doucement:
- "J'ai peur Marly, qu'est ce qu'on vas faire?"
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 18:07

Marlene sent son cœur se calmer, un peu, pas trop quand même, sinon c'est pas drôle. Elle ne sourit plus, si jamais elle a souri à un moment ou un autre, elle avait juste envie de fuir, loin, très loin, dans un endroit où elle échapperait à la colère de Léandre, elle voyait tant de détresse dans ses yeux, cela la tuait, mais elle ne savait pas comment elle pouvait l'aider. Il avait un conflit à régler avec lui-même, et cela la regardait, elle était sa petite amie après tout. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il l'avait déjà blessée une fois. L'amour avait vaincu, mais là c'était elle qui venait de manquer d'effondrer leur couple. Elle s'en voulait, elle aurait dû agir en silence, distante, puis reprendre des marques lorsqu'elle se serait débarrassée du bébé. Mais ça ne se serait pas déroulé comme dans les contes de fée, Leah aurait sûrement besoin d'assouvir ses désirs et serait allé voir ailleurs. Cette pensée la fit frissonner. Elle ne voulait pas perdre le jeune homme, surtout lorsque venait un des moments les plus difficiles de son existence.

Que leur réservait l'avenir ? Il y avait tellement de chances, de possibilités... Le hasard aussi jouait là-dedans. Et si l'enfant n'était pas normal ? S'il était comme Léandre, muet ? Non, cela n'empêcherait pas Marlene d'être heureuse. Ça serait un lourd fardeau c'était certain. Mais plus elle y pensait, et plus elle regardait Leah, elle se disait qu'elle avait le droit de décider sur la vie du bébé. Et même si le père n'était pas d'accord, elle ferait sa mauvaise tête. Sa décision était prise. En une seconde, elle était certaine de ce qui allait se passer ensuite. Elle ne pensait plus à rien, ni aux inconvénients, ni à tous les soucis qu'elle rencontrerait. Juste à cette vie qui grandissait en elle et pour laquelle elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver des vagues d'affection. Après tout c'était une part d'elle et de Léandre dans son ventre. Un part d'eux deux qu'elle ne pouvait pas supprimer comme ça. Se blottissant contre Leah et après avoir échangé un long baiser sucré qui lui avait manqué, elle murmura :

« Je ne sais pas ce que toi, tu veux, mais... » Elle laissa planer un petit silence et reprit d'une voix aiguë : « Moi je voudrais quitter Moor. Définitivement. »

Pressée contre son torse, elle sentit de nouveau les larmes lui monter aux yeux. Le désespoir la submergeait ; et si Léandre ne la suivait pas ? Elle ne pourrait pas partir sans lui. Si il décidait de rester... elle ne garderait pas l'enfant. Ce dernier avait besoin d'un père, plus que tout. Et Marlene aussi. Elle leva le regard vers lui, observant son visage. Il était beau, encore plus beau qu'elle ne l'avait jamais vu avant. Comme si elle le scrutait sous un jour nouveau, comme si un voile s'était levé de lui et qu'elle le rencontrait pour la première fois. Elle en était encore folle amoureuse. Cette pensée la réchauffait.

« L'infirmier m'a donné de l'argent... » Elle soupira. « On pourrait... On pourrait s'installer au village. Et garder l'enfant. »

Ils étaient jeunes, certes. Mais il fallait plus que tout prendre leur vie en main, c'était maintenant ou jamais. Ils risquaient de faire une grave erreur, de regretter ensuite, et la culpabilité suivrait tout au long de leur vie. Marlene ne voulait pas ça. Elle voulait une vie heureuse, et si elle devait avoir un enfant et le voir grandir à ses côtés, elle préférait cela que de devoir l'emmener dans un orphelinat.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 19:50

Il ne voulait plus la lacher, il ne voulait plus la perdre, plus jamais, elle était tout pour lui, bien plus que sa propre vie, il serrait prêt à tout pour elle, mourir si il le fallait. Elle était contre lui, ça faisait du bien, leur deux corps l'un contre l'autre, de nouveau, juste elle et lui et puis maintenant cette vie en elle, il se sentit de nouveau mal, il avait tellement peur, il était trop jeune, elle aussi et un enfant, un bébé surtout, c'était du travail, beaucoup trop de travail, il faudrait assurer tout le temps, il avait tellement peur, comment il pourait éléver un enfant lui ? Si il y avait un probleme ? Il ne pourait pas téléphoner, pas appeler à l'aide, pas crier, il ne pourait pas être un père idéal, un père ordinaire, comment communiquer avec un bébé autrement que par la parole ? Il ne voulait pas vraiment penser à ça, il voulait simplement profiter d'elle, elle lui avait bien trop manqué, c'était intolérable, il voulait l'embrasser encore et encore, jusqu'à tomber de fatigue, profiter d'elle pendant des heures, loin de Moor, loin de tout.

Il écouta ses paroles, la sentais encore contre lui, au moins elle ne comptais pas le jetter, ça le rassurait. Mais ses mots lui firent peur, elle voulait quitter Moor, elle voulait fuger ? Ils ne pouvaient pas faire ça, c'était trop risqué, Moor les tueraient, les batteraient dans tout les cas, imaginer Marly dans le bureau de Moor, c'était intenable, la voir souffrir, hors de question, alors il la presse plus fort contre lui, comme pour la protéger de tout le mal de ce monde, pour protéger cette vie qui grandissait en elle aussi, car il n'était donc plus tout les deux mais ils étaient maintenant trois et ça aussi ça faisait peur, plus que Moor peut être. Il ferma les yeux, savourant la chaleur de Marly contre lui, son odeur aussi, sentire leur deux corps l'un contre l'autre, la savoir si proche mais aussi si loin, mentalement du moins.

Cette proposition, vivre ensemble, au village, avec cet enfant, il se sentait tellement coincé, il avait toujours voulut partir loin, avoir un métier préstigieux, il avait toujours sut que ça lui serait impossible, à cause de son mutisme, à cause des jumeaux, il savait bien qu'il resterait là, pour eux, pour leur dire la verité un jour, pour les protéger. Il veut une autre vie mais en même temps, avoir Marly a ses cotés, c'est ce qu'il veut, il veut une famille, alors pourquoi rejetter cet enfant, oui c'est tôt, oui ils sont jeunes, mais il ne seront pas les premiers, ni les derniers, il offriront autant d'amour à leur enfant que n'importe quels parents, peut être même plus, en tout cas Leah en a a donné, beaucoup, il en a tant manqué, il ne veut pas devenir comme son père, il veut des enfants heureux, qui ne manque de rien et qui soit accepeter tels qui sont, oui si ses enfants sont muets et bien il les aimeras, un point c'est tout, et il aime déjà cet enfant qui grandit en Marlene, une façon de les unirs, une fois de plus, la moitié d'elle, la moitié de lui, il espere qu'il ressembleras à Marlene, une merveille, comme elle.

Il sourit, il se voit dans un apartement, se reveillant aux cotés de Marlu, lu souriant et l'embrassant avant de se lever, il se voit avec un tout petit bout dans les bras. Il se voit jouer avec cet enfant, le consoler, le faire rire, sourire, il se voit vivre avec Marly oui, il veut de cette vie, il ne pense plus qu'a eux trois, il ferras tout pour eux, il prendras n'importe quel travail, il veut vivre avec elle, loin de Moor, mais pas trop non plus, il pense à son frère et à sa sœur, il ne peut pas les prendres, mais il ne se voit pas les abandonner, alors que faire ? Il n'en sait rien et ça lui fait peur aussi. Il lui sourit alors et il lui fait un grand oui, comme si c'était une demande en mariage, oui, il veut vivre avec elle, et le plus vite possible. Il prend son carnet :
- « Oui ! Je veut vivre avec toi, je veut de cet enfant, on serras bien, on serras ensemble, c'est ça qui compte. »
Il lui sourit, il est heureux, tellement, il l'attrape par la taille et la fait tourner, avant de passer ses bras autour d'elle, tout ce qu'il veut maintenant, c'est quitter Moor au plus vite, que cet enfant y passe pas plus de temps, même dans le ventre de Marly, car c'est endroit respire le malheur.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 22:44

Léandre c'est tout ce que la jeune fille n'a jamais eu, il représente sa seule famille, alors elle s'y raccroche comme à une bouée de sauvetage, comme si ça allait l'aider à avancer dans la vie. Lorsqu'on nous soutient, tout est toujours plus facile. Marlene souriait, elle voulait qu'il accepte, c'était indispensable à sa survie sur cette terre. Elle avait envie de l'embrasser, de lui ébouriffer les cheveux, mais aussi de le serrer fort dans ses bras pour s'imprégner de son parfum si jamais il décidait de s'éloigner une bonne fois pour toute.

Ils étaient jeunes, certes, mais elle avait envie de contrôler un peu sa vie, si elle voulait garder l'enfant c'était son choix. Elle savait que Leah serait un bon père, il était muet, d'accord, mais cela ne l'empêchait pas de rester humain. Il devait d'ailleurs être l'homme le plus humain de tout cet orphelinat. Il était toujours doux, il l'aimait plus que tout et elle ne savait jamais comment le lui rendre au centuple. Il le méritait. Il méritait d'avoir une voix, d'avoir une vraie vie, d'être heureux tout simplement. Marlene se sentait si petite, si peu méritante lorsqu'elle se comparait à lui, elle n'était rien, même pas un grain de poussière et pourtant elle avait pris de la place dans le cœur de Léandre.

Chaque instant était une lutte sauvage, elle se battait contre sa raison et sa volonté, elle n'était pas armée mais seule elle-même pouvait vaincre tout ça. La logique et l'illogique se confondaient sans cesse, elle ne savait plus vraiment ce qu'elle voulait au fond et elle pensait au pour et au contre de ses choix. Pourtant, elle sentit un sourire fleurir sur son visage et son cœur s'alléger lorsque Leah accepta. Elle n'y avait plus cru, elle sentit une explosion de joie retentir en elle, elle se sentait heureuse, elle volait dans un ciel qui n'était pas le sien mais celui de l'homme qu'elle aimait et qui l'aimait en retour.

« Oh Léandre... Si tu savais comme je t'aime ! »

Ça n'était même pas explicable avec des mots, c'était plus fort que cela, pire que des émotions, c'était un ressenti puissant. Et une image vaut mille mots car elle se dressa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur les lèvres de Leah. Elle l'embrassa une nouvelle fois, fougueusement, et passa les bras autour de son cou. Deux minutes plus tôt elle avait senti les mains chaudes du garçon sur son ventre, cela lui avait fait tout bizarre, elle avait l'impression qu'il était arrondi, beaucoup plus arrondi que durant les heures précédentes, sûrement parce qu'elle n'y avait pas fait attention.

« Raconte-moi comment tu voudrais la maison. »

Marlene sourit. Elle se sentait si bien. Elle s'écarta un peu et dévisagea Léandre, détaillant son visage comme s'il s'agissait d'un héros, d'un dieu. Elle ne pensait plus à Moor qu'il faudrait aller voir, ni à l'argent que les achats nécessiteraient, juste à eux deux, unis pour toujours, comme elle l'avait toujours rêvé malgré ses doutes et sa tristesse. Elle ne pensait pas aux problèmes qu'ils rencontreraient, aux obstacles qui se dresseraient sur leur chemin, et même pas à Violet ou à l'infirmier. Ils étaient seuls au monde, insouciants, libres de choisir leur destinée comme ils ne l'avaient jamais été. L'enthousiasme de Marly l'emportait dans des lieux qu'elle n'aurait jamais cru voir, elle était aux anges, tout simplement.

Ils étaient deux, formaient un tout. Marlene et Léandre. Léandre et Marlene. Un Marleah victorieux et vivant. Marleah pour l'éternité.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyLun 17 Nov - 23:44

Il se sent tellement bien, la douleur de la journée, de la semain est parti, la terreur aussi, il vas être papa, et bien soit, c'est la vie, il decide de l'accepeter car cet enfant même si il vient tôt est le fruit de leur amour, c'est un petit bout de Marly et de lui, un bout de bonheur, un être unique, il l'aime déjà, et il ne peut pas s'en empécher de l'imaginer dans les bras de Marlene, elle est magnifique, elle seras encore plus belle avec un enfant dans les bras, il en est certain, il serait prêt à le parier. Il l'aime plus que tout et elle aussi, il écoute ses mots, il les boit même, ça lui fait tellement de bien, savoir qu'il l'aime, qu'elle l'aime, que rien ni personne ne détruira ça, c'est leur petit coin de bonheur, ils le méritent, après tout aucune de leur vie n'est un véritable paradis. Alors il se ratache à elle et elle fait de même.

Elle et lui, pour toujours, à jamais, une promesse, une envie, il veut qu'ils soient unis, pour toujours, bien plus qu'ils ne le sont maintenant, plus fort que des mots, il veut que ce soit officiel, il veut entendre le prénom de celle qu'il aime avec son nom à lui, il veut que Marly soit sa femme, pas juste sa copine, il sait qu'il est jeune, qu'ils sont jeunes mais il sait aussi qu'elle est la femme de sa vie, qu'il n'y auras plus jamais une autre, Violet était un erreur, une broutille, une façon de confirmer son amour envers Marlene. Oui ils sont jeunes mais ils s'aiment, plus que tout, un tas de gens attendent longtemps et ça fint en cata alors pourquoi il devrait attendre ? Il la presse contre lui, il l'aime, il la veut, mais il n'a rien, il ne peut pas faire ça ici et maintenant, il veut l'épouser, il se moque de ce qu'on pourait dire, il veut que Marlene devienne Marlene Winter.

Elle se blotit contre lui, il passe ses bras autour d'elle, il veut la protéger, elle et cette vie qui grandit, il ne veut que personne ne les touchent, ils sont à lui, il est à eux, c'est tout. Elle lui demande comment il voit leur maison, il sourit en entendant ses mots, LEUR maison, une promesse, encore une mais celle là vas se réalisé, il a de l'argent, plus qu'elle doit le penser, l'avantage de son passé, les dommages et interet versé par son père, une petite fortune, de quoi acheté si ce n'est un palace, au moins une eptite maison tranquille pour eux trois, au fond il se moque de comment elle seras, ce seras leur maison et c'est tout ce qui compte, eux trois sous le même toit, eux deux dans le même lit, sans trembler, sans craindre les repreissaile. Il aimerait pouvoir lui décrire tant et tant en parlant mais il ne peut pas.

Alors il prend son carnet et commence à griffonner, leur chambre et puis juste à coté celle du bébé, des pieces pleines de vie, lumineuse et coloré tout à l'opposé de Moor, un atelier aussi, sous une véranda, pour la peinture de Marly, pour ses dessins à lui, car oui c'est un de ses talents qu'il cache à tout le monde ou presque, donner un crayon à Leah et il dessineras une scene si réaliste qu'elle prend presque vit devant vous, un crayon se transforme en or dans ses mains, il continua donc ses dessins d'un réalisme criant, la maison prenait vie sous ses traits de crayons, un endroit à eux, petit, comme un cocon rassurant, une petite maison avec un jardin et ouis un chien, pour les protégers, la protéger surtout, un splendide animal noir et feu, un bouvier bernois.

Il tend le carnet à Marly, il rougit un peu, ses dessins, c'est son secret, personne ne le savait à l'orphelinat, pas même Luke ou Violet, ceux dont il avait été si proche, les quitter lui ferait mal mais c'était pour être avec Marly alors il s'en moquait. Il soupira avant de lui prendre de nouveau le visage, il l'embrassa encore une fois, il ne s'en lacerait jamais, il en était certain. Il signa doucement, en formant en même temps les mots en silence :
- « C'est notre maison, c'est come ça que je la voit, j'ai de l'argent, beaucoup même ! »
Il soupire avant de reprendre son carnet et de lui écrire :
- « Il est peut être temps de parler de notre passé ? »
Il la regarda, doutant de sa proposition, ils n'en avaient jamais parlé, il pensait que le moment était venu.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMar 18 Nov - 0:44

Marlene n'en revenait pas. Elle se sentait si proche du jeune homme et à la fois séparée par une barrière infranchissable, une barrière qui délimitait leur futur en fonction de leur passé. Il suffisait d'ouvrir cette barrière pour être de nouveau collés l'un à l'autre, mais seul Léandre pouvait le faire. Alors Marly attendait, elle souriait, elle riait tout court, elle caressait les cheveux de Leah, et l'embrassait, toutes sortes de petits gestes quotidiens mais bourrés de tendresse. C'était ça l'amour. C'était avoir le cœur vide et léger mais à la fois rempli de choses, trop de choses, comme des petits morceaux de verre coupants. Du verre qui blesse mais qui rend heureux, qui emplit de joie et aide à l'amour. C'était cela aimer, c'était souffrir et prendre du plaisir à la fois, c'était des parcelles de souvenirs, de contacts physiques, de paroles mièvres parfois, trop réalistes d'autres. C'était aussi souffrir ensemble, mourir ensemble, main dans la main, après avoir gravé un chemin inscrit dans l'humanité et ce pour toujours.

Elle suivit ensuite le crayon de Léandre qui s'agitait sur le papier, ces contours, ces angles droits, tout était fluide et elle ne put cacher son admiration. Elle-même avait toujours brillé en peinture, ils faisaient une belle paire décidément. Lorsqu'il eut fini, elle attrapa le carnet, la main tremblante, et une larme roula sur sa joue pour atterrir sur le papier. Son avenir. Son avenir tenait sur une petite page comme ça. Elle retint ses autres larmes et rendit le calepin à Leah, elle souriait. Caressant son visage du bout des doigts, elle le laissa l'embrasser et se blottit encore un peu contre lui. Elle l'attira ensuite vers un banc non loin, cela lui rappela encore lorsqu'elle lui avait pardonné dans les jardins, ce qu'elle avait ressenti en le conduisant vers le banc, l'embrassant comme une dingue. Ce souvenir remuait ses entrailles, c'était douloureux mais plaisant.

Parler de son passé. Marlene fit le vide un instant dans son esprit et remit ses idées au clair. Oui elle devait lui en parler, il était temps et c'était le bon moment. Sa vie n'avait pas été toujours rose et celle de Léandre non plus ; une page de leur histoire allait de nouveau être tournée aujourd'hui et ce grand carrefour dans lequel elle se trouvait déterminerait tout. Elle prit sur elle, et décida que c'était à elle de commencer. Elle n'irait que dans les grandes lignes afin d'éviter les larmes et la souffrance.

« Je suis née dans une grande villa confortable et douillette. » Elle appuya sa tête contre l'épaule de Leah. « Je n'ai jamais manqué de rien. Mes parents nous surprotégeaient, mes deux sœurs et moi. Mais ce que mon père ne nous avait jamais dit... c'était qu'il s'endettait considérablement et qu'on ne tarderait pas à recevoir une visite de l'huissier. Évidemment, peu de temps après, ce dernier est venu. Il a presque tout emmené. Mon père est mort alors qu'on allait l'incarcérer, c'était un accident de voiture. Puis ma mère est tombée gravement malade. Elle y a laissé ma vie. Je n'ai jamais revu mes sœurs depuis. Mais peu importe... je ne les connais plus. Et si elles ont été mes sœurs un jour... elles ne le sont plus. »

Marly n'aimait pas la facilité avec laquelle elle avait raconté ça. C'était comme si elle parlait de la pluie ou du beau temps, elle n'aimait pas cette sensation de n'en avoir rien à carrer. Elle secoua la tête et cligna des yeux, la douleur tapie au fond d'elle-même se réveillait lentement et elle faisait tout pour la réprimer. Elle leva les yeux vers Léandre et enlaça ses doigts dans les siens. À lui de raconter maintenant.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMar 18 Nov - 1:13

Il regarda son visage quand elle découvrit son dessin, ce qu'il lut sur son visage lui fit tellement de bien, elle aimait cette vision de leur avenir, c'était dingue, il n'avait plus honte de ses dessins, il avait toujours eu peur qu'on se moque de lui, ce n'est pas très viril de dessinner de la sorte, il s'en moque bien sûr mais si Marly avait explosé de rire il aurait eu mal, maiselle ne fait pas ça, ça lui fait du bien, il la sent le serrer un peu plus contre elle, il se laisse faire, tellement agréable. Il ne pense plus à rien, juste eux deux, bientôt eux trois, dans cette fameuse maison, payé avec cet argent, prend toi ça papa, songe t'il. Il serre Marly, tellement envie de rire et de crier aussi, il a gagne son paris, il à Marly, sa vie à un sens, sa vie n'est pas un échec.

Il pense à son père, enfin cet homme qui s'est prétendu l'être, cet homme qui croupit en prison, il ne vait rien, il n'était qu'une bouche inutile à nourrir ? Il sourit, nan Leah valait mieux que lui, il n'était pas un gamin inutile, son père était prisonier, lui il était libre, lui il avait un avenir, brillant, aux coté de sa Marlene, de son amour, elle ne le lacherais pas, il le savait et cette promesse lui réchaufait le cœur. Il pensa à ce que sa vie était, ce qu'elle avait été et ce qu'elle allait être, l'evenir lui tendait les bras, il était grand temps d'oublier sa vie d'avant. Il suivit Marly qui l'emmenait sur un banc, il se laissa guider et il s'assit, aussitôt il la prit dans ses bras, comme un automatisme, pas lacant pour autant, chacun de ces gestes était un geste qui lui faisait du bien.

Il l'écouta quand elle lui raconta son histoire, il eut mal pour elle, il avait toujours sut qu'elle était une princesse, elle aurait mériter de vivre cette vie jusqu'à la fin, elle méritais mieux que Moor, et pourtant, si elle n'avait pas été orpheline, il ne l'aurait jamais eu pour lui, alors au fond il remerciait le destin de l'avoir emmené à lui, de lui avoir fait partager sa vie. Elle semblait tant détacher de son histoire, mais il n'en fut pas choquer, ça faisait terriblement longtemps, chacun d'entre eux savait avancer. Elle parla de ses sœurs, ça lui fit mal en revanche car lui il ferait tout pour retrouver celle qu'il avait perdu. Elle avait finit, ça avait été rapide, il sentit ses doigts se refermer dans les siens, elle attendait à ce qu'il prenne à son tour la parole, enfin plutôt qu'il lui raconte.

Sa maindroite toujours dans celle de Marly il commenca à écrire, ça faisait plus mal, poser son histoire sur le papier et en même temps un bien fou. Il tendit le cahier à Marleah, la page toujours a celle du dessin, son espoir, son futur, il tourna pour la laisser découvrir, sa vie.
- « Je suis née à Paris, mes parents étaient heureux, fier, j'était un bébé aimé, et puis... ils ont découvert mon handicap, ils ont tout de suite eu honte, ils ont fuit en Australie, ils m'ont rejetté et puis il y'a eu un autre bébé, une fille, ma sœur, Alexandra, ils l'ont aimé jusqu'à ce qu'il découvre qu'elle était comme moi, ils nous ont rejetté, ils nous aimaient pas, mais ça allait, il nous ignorait juste, mais quand les jumeaux sont nées, parfaits, normaux, ils nous encore plus haït, mon père est devenu violent, il nous frapait, nous pivait de nourriture, un jour il est allé trop loin, Alexandra est morte, j'ai attérit ici, les jumeaux avaient un ans, il croient que leur parents sont morts, en verité mon père et ma mère croupissent en prison. »
Je la regarde lire.

Les mots me font mal, mais j'ai encore plus peur de sa réaction, son regard vas t'il changer, je ne le suporterais pas, je ne veut pas qu'elle me prenne en pitié ou pire encore, qu'elle se dise que je vais devenir comme mon père. J'ai accepté mon handicap, j'ai aussi pardoné malgé tout car la haine n'aporte rien de bon. Je reprend le carnet avant d'ajouter :
- « j'ai oublié, maintenant mon passé vas faire vivre notre futur, j'aimerais cet enfant, n'importe si il est comme moi, je l'aime déjà. »
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMar 18 Nov - 19:00

Toute cette partie de son passé qu'elle avouait à Léandre, c'était comme une porte qui s'ouvrait. Ce qu'elle racontait là était la preuve de sa confiance, même Loreleï n'était pas au courant des détails, et puis deux histoires malheureuses ça rapproche. C'était pour ça que tous les orphelins ici se sentaient comme dans une famille, ils étaient réunis et se réconfortaient mutuellement car ils n'avaient jamais un passé joyeux. Leur avenir ne serait guère brillant non plus, mais ils se faisaient des illusions pour masquer leur peine sous des couches de vernis.

Marlene lit, lentement, s'appuyant sur chaque syllabe formée par le crayon de Leah. Elle lisait son histoire alors elle s'appliquait, à comprendre, à éviter de pleurer et à se rapprocher mentalement du jeune homme par la même occasion. Tout ça, ça expliquait beaucoup de choses, il aurait mérité plus, tellement plus. C'était si mal ce que son père avait fait, sa mère aussi par ailleurs, et elle se réjouissait de lire qu'ils attendaient leur heure en prison. Elle les détestait déjà, ses futurs beaux-parents, mais elle n'espérait ne jamais les rencontrer, il fallait que Léandre fasse une croix sur eux si ce n'était pas déjà fait.

« Tu leur diras un jour ? » fit Marly, faute de savoir quoi dire d'autre.

Elle refusait de le prendre en pitié, certes la vie ne l'avait pas gâté mais c'était comme cela et un retour en arrière était impossible. Il n'était pas un chien battu, c'était même l'humain le plus humain au monde alors elle lui devait bien un sourire réconfortant, un regard énamouré. Et là elle parlait bien évidemment de Timotéo et Mayaline, ils étaient en droit de savoir la vérité même si elle était d'accord avec le fait que c'était trop tôt, bien trop tôt. Ils n'encaisseraient pas le choc, ce n'étaient que des gamins après tout, ils ne méritaient pas de souffrir autant.

Marlene laissa son regard dériver au loin, se perdre derrière un voile de souvenirs et de futur mêlés. Elle se voyait en compagnie de Léandre, un bébé dans les bras et un autre agrippé à sa jambe, ils avaient une petite maison rien qu'à eux comme sur le dessin du garçon. Le soleil était haut, ils souriaient, étaient heureux, ils avaient même une voiture et ne vivaient pas dans la misère. C'était ça qui se profilait dans son esprit : un avenir heureux. Mais un avenir heureux va souvent avec argent. Si ils n'avaient pas d'argent... ils n'auraient pas d'avenir heureux à moi de s'arracher le cœur en travaillant. Et si elle voulait s'occuper du bébé, elle devrait avoir tout son temps de libre.

« Léandre... Tu as... de l'argent, au moins ? »

C'était beau tout ça, l'infirmier ne lui avait donné qu'une petite somme nécessaire au strict minimum seulement, pas à payer le reste, sans compter les factures, les impôts, les contributions, mais aussi l'école et tout ce dont il faudrait s'occuper par la suite. Marly se mordit la lèvre, soudain soucieuse, tout ces petits détails importants, elle les avait oubliés, et elle le regrettait maintenant.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMar 18 Nov - 22:00

Il ne voulait pas que sa vision de lui change, mais malgré tout il en doutais, il voulait faire l'homme fort et sur de lui, mais au fond il restait ce gamin terrorisé face à la violence de son père. Il serre Mary toujours plus fort, plus rien ne peut les séparer, il a l'impression d'avoir vécut avec elle ne quelque mois bien plus que tout le reste de sa vie, il à l'impression que sa vie avant elle n'était qu'un long moment de sommeil, comme une malédiction, elle est sa sauveuse, celle qui lui à ouvert les yeux. Il lui ai tellement reconnaissant, il a vécut dix ans ans en apnée, dans une autre réalité, maintenant sa réalité c'est elle et ce futur enfant, oui Marly est tout à présent, elle a prit possession de son cœur, de ses pensé, elle contrôle tout mais ça ne lui fait pas peur, au contraire, il lui faisait confiance, pour toujours.

Elle lui posa une question, une qu'il s'était posé des tas de fois, si il devait continuer de leur mentir, ou non, si il devait prendre sur lui, leur parler du passé, leur parler d'Alex aussi, il en doutait, il ne voyait pas vraiment l’intérêt, leur vie était sûrement mieux ainsi, à quoi bon leur apprendre qui était vraiment leurs parents, ils les aimaient trop pour les voir souffrir. Il soupire et la serre un peu plus fort, toujours, il ne la lache plus, il ne veut pas, il est bien sur ce banc, juste tout les deux, c'est ça en réalité le paradis, pas besoin d'ange et de nuage, pas besoin d'un temps magnifique et d'arc en ciel. Il soupire longuement avant de lui faire signe qu'il n'en sait rien, il n'y a jamais pensé, ils sont trop petits de toute façon, plus tard, peut être.

Elle sembla se perdre dans ses pensés, il fit de même ; il regarda son carnet de nouveau, leur maison, leur futur, il se demandait si Marlene voulait un seul enfant, il se dit qu'il ne devrait pas poser cette question, un seul serait déjà bien assez pour eux et pourtant, il voulait une grande famille heureuse, il se voyait avec une petite Marlene miniature dans les bras en train de regarder deux petit garçon se chamailler pour un jouet, il voulait des enfants, il en avait toujours voulut, même si il était terrorisé à l'idée qu'ils soient muets. Il s'en moquait, il serait le fruit de leur amour c'est tout ce qui comptait, l'enfant de Marlene ne pouvait de toute façon qu'être parfait, pas d'autre solution.

Elle le tira des ses pensées, lui demandant si il avait de l'argent, il se rendit brusquement compte de la réalité, il était deux gamins, ou presque, il devrait assumer, si ils quittaient Moor, il se retrouverait dans le monde réel, le monde des adultes. Il sourit cependant, il ne craignait rien, il trouverait un emplois, et puis il avait pas mal d'argent, du liquide, beaucoup peut être un peu plus de cinq mille en billet et pièce, tout l'argent de son travail, il avait commencé a quinze ans et il sortait souvent, il avait amassé une petite fortune, pas assez pour une maison mais ç non plus ce n'était pas un problème, sur son compte dormait l'argent du procès, soit un petit million de dollar, les économie de son père, qui lui revenait et les compensation de l'état ainsi que l'assurance vie d'Alex, tout ça pour lui, même pas pour Tim et Maya, ça aussi il le cachait, il n'était pas si pauvre que ça.

Il embrassa Marly, comme pour la rassurer, elle ne manquerait de rien, l'enfant non plus, cet argent était le leur, le passeport de leur liberté, de leur avenir. Il sourit, confiant avant de lui écrire sur son carnet un chiffre assez exorbitant qu'il connaissait par cœur, il ne l'avait vu qu'une fois mais il s'étaient imposé à son esprit, il n'avait pas bougé depuis ses onze ans, le jour où il a attérit ici. Il lui montra
- « 982 531,78 ! »
Il soupira et rigola doucement, c'était juste la somme de son compte, il avait de quoi lui payer cette fameuse maison, sans s’endetter pour rien, ils pouvaient être heureux, il fallait juste quitter Moor.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMar 18 Nov - 23:41

Il n'y avait qu'eux deux sur cette terre, Léandre et Marlene, mais aussi la vie qui grandissait en elle. Le temps passerait vite, le galbe de son ventre augmenterait et atteindrait des proportions inimaginables ; et elle allait enchaîner les migraines, les nausées, les coups du bébé, et puis les hormones allaient lui en faire voir de toutes les couleurs, Leah allait vite regretter. Il faut sans cesse surveiller ses propos en présence d'une femme enceinte, il faut manier l'art de la subtilité et du tact. Elle se trouverait grosse comme une baleine, cela la ferait pleurer ; elle avait lu des romans d'amour où ça se terminait toujours comme ça. Elle était bien consciente qu'il y avait un pas de géant entre la réalité et la fiction, mais ce qu'elle lisait, elle ne pouvait s'empêcher de l'analyser, de l'enregistrer, pour y croire dur comme fer jusqu'à la fin de sa vie. Elle avait par exemple longtemps cru au père Noël, enfant, jusqu'au jour où aucun cadeau n'avait atterri dans le salon, à l'époque où sa mère était malade et son père mort. Un rêve d'enfant s'était brisé, elle avait longtemps pleuré, croyant que c'était le père Noël qui avait disparu. Elle s'était rapidement fait une raison. Sa mère valait bien mieux qu'un vieux schnock en carton. Alors elle priait tous les soirs pour sa maman, mais cela n'avait servi à rien.

Dieu. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pensé à dieu. Et c'était normal après tout, de penser à lui après ce qui lui était arrivé depuis. De fil en aiguille, elle s'était mise à songer religion. Elle sourit, tout ça était loin à présent. Elle ferma les yeux pour oublier toutes ces images et se laissa aller, la tête contre l'épaule de Léandre. Elle se sentait bien sur ce banc, avec un soleil timide qui lui chatouillait le nez et réchauffait les derniers jours d'automne. Elle fixa une feuille morte qui se balançait au gré de la brise. Elle imagina qu'elle était cette feuille, et qu'elle voguait aléatoirement au gré de la vie, au gré des envies du temps. Elle se sentait tellement heureuse. Elle ne pensait même plus à l'infirmier et à l'argent qu'il lui avait donné. Elle ne pensait même plus à retourner le voir d'ailleurs, alors que ça serait indispensable pour la suite. Elle pensait juste aux bras de Leah qui l'entouraient, à son souffle contre son oreille et à la chaleur qu'il dégageait. Dans ses bras elle était en sécurité. Elle n'avait plus rien à craindre de la vie. Elle n'était même plus Marlene O'Brien, ou Marlene la reine de l'orphelinat. Elle était Marlene Winter, presque Marlene Winter. Il fallait juste une alliance et des papiers pour que ça soit fait. Rien d'aussi simple alors que c'était si compliqué.

« T'es pas sérieux Léandre ? D'où tu sors cet argent ? » s'écria Marly, éberluée.

Elle ne doutait pas qu'il ait été gagné de manière honnête, mais autant d'argent pour une seule personne, ça n'était pas un peu risqué ? S'il cachait ça en liquide sous son matelas... c'était qu'il manquait un peu de jugeote. Marlene préféra cependant garder un visage plutôt naturel, à vrai dire elle était soucieuse de savoir s'il allait leur arriver des bricoles à cause de la provenance de cet argent, elle n'en croyait pas ses yeux, pour elle une somme pareille au même endroit était impossible, inimaginable. Elle avait foi en Leah, elle donnait crédit à ses paroles, mais il devait exagérer. Pour la rassurer ou quoi.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 0:11

Il était bien, vraiment car il savait que tout irait bien partir de maintenant, il était convaincu à peine quelques minutes plus tôt qu'il allait la perdre, il imaginait déjà la douleur et la peine, mais nan, ils allaient être ensemble, pour toujours, même si il se séparait un jour, ils auraient toujours ce lien, car ils auront un enfant, cet enfant, oui il le veut, il veut de cette vie, il n'a jamais été aussi sur de vouloir quelque chose. Il sourit toujours si heureux et il fixe le ventre de Marlene, pensant à cette vie protégé dans son ventre, il ne laisseras personne lui enlever, personne ne le peut, il ne veut pas que Moor le sache, il leur faut partir avant que le ventre de sa copine ne soit trop gonflé, il ne veut en parler à personne, pourras t'il garder le secret, ses pensées dévient, vers l'orphelinat, il y'a du monde qui compte aussi là bas, les jumeaux mais pas seulement, il n'en parleras jamais à Marlene mais il pense à Violet et à Anna, vas t'il leur dire la raison de ce départ ? Et Luke ? Il soupire.

Il regarde sa tête, elle semble éberlué face au chiffre inscrit sur la feuille, il est un peu blessé par sa question, elle le prend pour un menteur, elle doute de lui, il sent un petit poids dans sa poitrine, voilà pourquoi il n'a jamais dit ça, car il avait peur de ce genre de réaction, nan il ne ment pas, il a tout cet argent sur son compte en banque, il a cet argent pour son avenir, pour eux. Il passe une main dans ses cheveux, un petit sourire sur son visage, il vient ensuite caresser celui de Marlene, si fin et si délicat. Il sourit et attrape de nouveau son carnet, il cherche à lui expliquer de façon rapide, il ne veut pas vraiment s’étendre sur l'origine de sa petite fortune. Il prend son crayon et écrit rapidement :
- « ça c'est sur mon compte, c'est les amendes de mon père, les aides de l'état et puis l'assurance vie de ma sœur, un peu de mes grands parents aussi. J'ai un peu de liquide aussi, trois milles peut être, avec es emplois, je sort souvent tu sait ! »

Il tends le carnet hésitant, il a peur qu'elle ne le croit toujours pas, il n'a pas vraiment de preuve de ce qu'il avance, elle peut se dire qu'il cherche à la rassurer. Il la reprend dans ses bras et joue doucement avec ses cheveux, il se dit que la perdre maintenant serait pire que tout, il à trop peur, tout le temps, il manque de confiance en lui, maintenant elle sait pourquoi, son père a passer son enfance à lui répéter qu'il ne valait rien, inconsciemment ça c'est ancrée en lui alors oui il doute de lui même, il cache des choses, en garde beaucoup en lui. Il la serre, comme pour ne pas qu'elle parte sans lui, qu'elle s'éloigne, il fixe un long moment ce qui l'entoure, tellement calme, il profite, il ne veut pas retrouver l'orphelinat et la cohue, il ne veut pas devoir la lâcher pour qu'elle aille dormir loin de lui, il veut se réveiller avec ses bras qui l'enlace.

Il soupire, il reprend son carnet, il meurt d'envie de lui poser une question, il déteste devoir parler avec elle uniquement avec ce carnet alors il demande d'une écriture fébrile :
- « Tu crois que tu arriverais à apprendre la langue des signes ? »
Ses yeux fixent les siens, plein d'espoir, il veut qu'elle lui certifie que oui, elle sauras apprendre sa langue, qu'il ne seront plus forcé de communiquer par voix papier, que bientôt les beaux yeux de Marly comprendrons les mains du jeune homme. Il appréhende sa réponse et puis il songe au mot qu’elle vas prononcer, un oui ou un non, il se dit que bientôt il lui poseras une autre question qui attendras les deux mêmes possibilités, une question encore plus importante, plus il la regarde et plus il veut la poser celle là aussi, il veut faire d'elle plus que sa petite copine.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 0:28

Marlene doutait, mais après tout c'était normal, elle avait rarement vu de gros billets et pour elle une telle somme n'existait que dans ses rêves les plus fous. Une pointe de déception sembla alourdir un peu l'atmosphère, et la jeune fille se sentit aussitôt coupable. Enfin, bon, elle n'était pas totalement en tort, il devait comprendre qu'elle n'avait jamais approché de l'argent de trop près, et que c'était à peine si elle saurait rendre la monnaie à quelqu'un. Oh elle l'avait appris à l'orphelinat, mais c'était il y avait trop longtemps, elle avait oublié puisqu'elle n'avait eu aucunement l'occasion de mettre ses connaissances à l'épreuve.

« C'est pas ce que je voulais dire, tu le sais bien... »

Elle caressa sa joue. Elle aimait bien quand il jouait avec ses cheveux comme ça. Et après tout elle ne voyait pas cet argent d'un mauvais œil, il servirait à payer la maison, les impôts, en attendant de trouver un travail stable. Elle n'était pas certaine de savoir dans quoi elle aurait aimé bosser ; elle n'avait pas l'opportunité de faire des études, et entre vivre avec le gosse et Léandre ici, et migrer vers l'Amérique pour étudier là-bas, elle préférait largement rester ici.

Puis le jeune homme lui posa une question étrange, si elle arriverait à apprendre le langage des signes ? Bien sûr que oui, ça coulait de source. Elle ferait autant qu'elle pourrait pour l'apprendre, elle savait déjà dire certaines choses. Elle pencha la tête sur le côté et sourit, malicieuse, avant de faire oui de la tête et de signer : « je t'aime ». Puis elle prit le visage de Leah entre ses mains et l'embrassa fougueusement, prenant soin de respirer son odeur à fond, histoire de la sentir encore lorsqu'elle devrait retourner à l'orphelinat.

« Quand est-ce qu'on ira voir Moor... ? »

C'était une question qui la taraudait depuis quelques minutes, elle se mordit la lèvre, elle voulait repousser ce moment autant que possible, elle appréhendait cette rencontre, elle ne voulait pas avoir le ventre déjà gonflé lorsqu'ils iraient voir la directrice. En revanche elle ne pourrait presque rien faire pour les empêcher de partir, ils étaient majeurs, dans tous les cas.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 1:45

Il écouta sa phrase, il s'en voulut, il n'avais pas voulut être méchant, il n'avait rien sous entendu, il était trop naturel pour ça, il ne réfléchissait pas, il voulait juste la rassurer, lui montrer qu'elle n’avait rien à craindre, ils mangeraient tout les trois à leur faim, c'était ça qui comptais, il ne serait jamais dans la misère, il surviendrait à leur besoins, il ne les laisseraient pas dans la misère et surtout jamais cet enfant ne vivrais ce qu'ils avaient vécus tout les deux, jamais leur enfant n'irait dans un orphelinat, encore moins à Moor, il ne connaîtrait pas cet endroit, il empêcheras même qu'on lui en parle, ça resteras leur passé à Marly et à lui, il ne mêleras pas cet enfant à ça.

Elle lui fait un grand sourire malicieux et penche sa tête, il trouve que comme ça elle ressemble à un petit opossum, et il trouve ça totalement craquant, il la regarde alors que l’évidence revient encore, il l'aime, trop pour que ce soit possible, autorisé. Elle signe, c'est si majestueux et aérien, splendide, il trouve ça tellement beau. Elle l'embrasse, il ferme les yeux pour s'imprégner autant qu'il peut, il ne veut pas que ses lèvres quittent les siennes, il la veut avec lui pour toujours, nan il ne veut pas rentrer, la perdre de vue, il se sent perdus sans elle, sans sa présence, il l'aime, il la veut.

Elle lui demande quand il iront voir Moor, au fond il à peur, la dernière fois qu'il a finit chez Moor, c'était il y a peu de temps, quand Lula l'a surprit dans la foret, il a payé son affront, la première fois, la seule, où il a finît chez Moor, il ne veut pas se retrouver dans ce bureau, mais c'est pour leur avenir, alors il vas prendre sur lui, dans le bureau de Moor, avec Marly, leurs mains, l'une dans l'autre. Il la regarde, l'embrasse de nouveau, il l'aime trop pour la laisser ainsi. Il veut aller voir Moor au plus vite, il a peur, que la vielle refuse, a cause de son handicap.

Il passe une main sur son visage, il se pose la question de son frère et de sa sœur, il vas en faire quoi ? Et si elle veut qu'ils les emmènent avec lui ? Il les aime oui mais il ne se voit pas s'occuper d'eux, ils sont trop speed, trop turbulent, trop vieux, il ne veut pas les abandonner mais il ne peut pas imposer ça à Marly, sa famille, il veut vivre en paix avec elle. Il soupire, il voit les deux gamins, il vas falloir leur parler avant de faire quoi que ce soit avec Moor, mais il pense à Maya, bordel, elle risque de rependre la rumeur, nan, elle ne ferait pas ça, il n'en sait rien, il se sont un peu éloigné.

Il prend son carnet, le donne à Marly :
- « Le plus vite possible, je ne veut pas qu'elle sache, elle pourrais nous le faire payer, nous empêcher de vivre tout les trois. »
Il pose de nouveau ses mains sur son ventre, un sourire gaga, il se sent papa, ce sentiment qui commence à naître lui fait du bien. Il soupire et regarde Marly, les yeux qui pétillent, il demande avec ses lèvres :
- « Tu veut un garçon ou une fille ? »
Il s'en moque lui, dans tout les cas il l'aimeras mais il veut commencer à en parler, parler prénom, il veut se mettre d’accord avec Marlene Winter.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 13:41

Moor était le dernier obstacle, la dernière réelle épreuve avant la belle vie, Marlene se voyait déjà s'offrir une petite routine, ils ne manqueraient de rien, jamais, et cette pensée augmentait son enthousiasme d'un cran. Mais malgré ça l'inquiétude persiste, et si la directrice refusait de les laisser partir, qu'elle exigeait une très, très bonne raison ? Ils ne pourraient pas cacher ça longtemps, mentir comme ça, de toute façon les rumeurs allaient vite au village et elle finirait pas apprendre sa grossesse. Elle se mordit la lèvre, elle se voyait mal fuir les villageois pendant neuf mois avant d'accoucher, et puis pour eux le bébé serait sorti de nulle part.

Prise entre deux feux, Marly se mit à réfléchir. La pression l'étouffait maintenant, même la présence de Léandre ne parvenait pas à l'apaiser. Elle aurait voulu l'embrasser plus longtemps, mais ils avaient encore certaines choses à régler, ils devaient parler ; et puis elle avait hâte de connaître enfin le langage des signes en long en large et en travers pour pouvoir avoir de vraies conversations avec Leah, même si parfois elle oubliait son handicap. Elle savait juste lire sur les lèvres, cela l'aidait beaucoup aujourd'hui. Toujours blottie contre le garçon, elle baissa les yeux vers son ventre et le caressa tout doucement, la main tremblante. Le voir grossir de jour en jour lui ferait si peur, c'en était même une raison de ses premières réticences à garder l'enfant.

Les larmes s'accumulaient de nouveau aux coins de ses yeux, elle les refoula rapidement, elle ne devait pas se montrer faible devant Léandre, elle ne pouvait pas pleurer comme ça sans raison. Elle voulait juste être heureuse, vivre avec Leah, avoir un enfant, ou plusieurs peut-être, elle voulait juste être normale et oublier son passé. Elle ne souhaitait ni complications, ni ennuis, juste... un Marleah pour toujours. C'était ça. Juste ça. Des espoirs, elle en avait des milliers, mais celui-là était celui qui se détachait toujours pour voguer dans ses rêves, la nuit.

« Je sais pas... J'aimerais bien une fille. Elle te ressemblerait. Elle serait magnifique. »

Elle leva le regard et caressa la joue de Léandre. Est-ce que c'était possible de ne penser à rien d'autre que leur avenir ? De pouvoir être optimiste alors que le chagrin accablait ses épaules ? Cela valait toujours le coup d'essayer. Pour une fois elle avait envie de se détendre, de relâcher toute cette pression accumulée. Les événements s'enchaînaient trop rapidement pour elle, elle ne suivait plus le rythme ; en quelques minutes elle s'était réconciliée avec Leah et projetait même de faire sa vie avec lui. Mais même sans cet enfant, tout aurait été pareil, ou presque. Non ?
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 14:28

Il voulait vivre la vie la plus belle possible, il voulait que Marly en fasse partie, il était certain que ça allait être beau. Il passa une main dans les cheveux de la jeune fille, oui ils allaient être heureux, c'était plus qu'une promesse, ils allaient trouver la maison parfaite, il achèterait tout ce qu'il faut pour eux et cet enfant, il trouverait un travail digne de ce nom et il offrirait ce qu'il y a de plus beaux à son amour, elle serait une femme comblé, elle aurait tout ce qu'elle veut. Il la regarde et la couve du regard. Il l'aime tant, il la veut pour toujours. Il la serre contre lui, tellement fort, il l'imagine avec quelques années en plus, toujours aussi belle dans son esprit.

Elle lui dit qu'elle ne sait pas vraiment, finit par lui dire qu'elle se voit bien avec une petite fille, qui lui ressemble à lui, il sourit en se l'imaginant puis il se dit qu'elle serait encore plus belle si il ressemblait à sa maman, dans tout les cas il l'aimera cet enfant. Il a encore peur, de ne pas savoir comment l’élever, de ne pas pouvoir l’élever, il redoute Moor plus que tout, elle a le pouvoir de les empêcher, mais en même temps, ils sont tout les deux adultes maintenant, elle ne peut les retenir indéfiniment.

Il veut prendre son envol, il aimerait partir bien plus loin mais il sait qu'il vas rester sur cette île, pour toujours peut être, il s'en moque, il serra avec elle. Il voit qu'elle commence à pleurer, il se dit que c'est ça les fameuses hormones, il passe ses main sur le ventre bien arrondie de Marly, il sourit d'un air béat, il ne veut pas qu'elle soit triste, il veut qu'elle ne craigne plus rien alors il se détache doucement d'elle. Il la laisse sur le banc, lui jette un regard avant de lui signer :
- « Je revient ! »
Il se met à courir, il cherche dans ses poches son argent en même temps , il n'a pas énormément de liquide sur lui mais il se dit que ça feras l'affaire.

Il rentre dans ce magasin qu'il a déjà vu tant de fois, il est décidé, c'est le moment, il ne peut plus attendre, il se précipite vers le comptoir et il exprime difficilement sa volonté mais il y parvient avec son carnet. Il resort au plus vite et presse le pas pour retrouver sa Marly, il la voit, il est soulagé, elle n'a pas disparut. Il lui prend la main, la tire pour qu'elle se lève, il la regarde, nerveux, mains dans les poches, ils sont jeunes, c'est sur, mais il n'est jamais trop tôt et puis ils s'aiment c'est l'essentiel.

Il plante ses yeux dans les siens avant de poser un genoux sur le sol, il sourit avant de sortir la petite boite de sa poche, il l'ouvre, et il formule la question avec ses lèvres, il attend nerveux, il se sent tellement mal, si elle dit nan, mais trop tard pour reculer, il reste comme ça, il ne sait pas combien de temps, il se moque qu'on puisse le voir, tout ce qui compte c'est la réponse qui vas être faite.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 15:56

Marlene souriait, elle avait complètement oublié la réaction première de Léandre, elle avait oublié sa peur et sa méfiance, elle avait oublié toutes les chaînes qui la retenaient complètement. Vivre avec lui était maintenant une évidence, elle apprenait à vivre, elle était certaine d'aimer Leah plus que tout au monde. Cet enfant était la goutte qui fait déborder le vase, la goutte qui rendait ses convictions encore plus fortes. Il s'était passé si peu de temps depuis leur rencontre, et tant de choses étaient arrivées...

Marly dévisagea Léandre, où est-ce qu'il allait ainsi ? Sa curiosité était piquée mais elle n'osa pas le suivre, elle s'inquiétait seulement de ce qu'il allait faire. Elle attendit ainsi pendant cinq bonnes minutes avant qu'il ne réapparaisse au coin de la rue, elle ne put empêcher un sourire de venir ourler ses lèvres. Elle se leva, et le regarda avec étonnement poser un genou à terre, tendre en avant un écrin, l'ouvrir, et prononcer silencieusement la question. LA question.

Marlene poussa un cri suraigu et manque de s'évanouir. Ils étaient jeunes, ils étaient libres, mais ils avaient toute la vie devant eux. La réponse allait de soi. Il ne pouvait pas en être autrement. Si leurs chemins venaient à se séparer, dans le futur – et une telle possibilité était inenvisageable –, il valait mieux avoir coulé des jours heureux ensembles, pour pouvoir en parler à leur enfant. Marly n'en revenait cependant toujours pas, elle fut incapable de prononcer un mot, les sons se bloquaient dans sa gorge et elle ne parvenait qu'à crier de joie. Tant pis pour les passants et les badauds qui les regardaient de travers ou avec amusement, tant pis au monde entier, Marlene était plus heureuse qu'heureuse et seul cette petite boîte et Léandre comptaient. Elle n'avait jamais cru atteindre un niveau de bonheur plus extrême.

« C'est oui... »

Sans se soucier de rien d'autre, Marly posa ses mains sur les épaules de Leah pour qu'il se retrouve en position allongée, sur le trottoir. La position était certes étrange et indécente, elle s'en moquait, elle voulait juste sentir son odeur, le sentir près d'elle, l'avoir à ses côtés, profiter des derniers instants avant de rentrer à l'orphelinat. Cette pensée était insoutenable, elle lui déchirait les côtes et expulsait l'air de ses poumons, alors elle se concentrait sur Léandre et ce qu'elle était en train de faire. Assise sur son ventre, elle se pencha pour l'embrasser passionnément. Un baiser qui dura plus longtemps que n'importe quel autre. Dans sa tête se répétaient en boucle les mots « je t'aime, je t'aime, je t'aime ».
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 17:14

Les cris de Marleah lui firent du bien, elle était heureuse et surprise, c'était l'essentiel, il se moquait des regards des passants, ils vivaient leur vie comme bon leur semblait, ils étaient peut être trop jeunes, trop irréaliste mais ils seraient heureux, ça lui semblait évident, il se moquait totalement qu'on puisse le trouver trop jeune ou trop différent, il voulait que Marlene devienne sa femme, la plus grande preuve de sa fidélité, car au fond de lui il s'en voulait encore pour ses conneries avec Violet. Il regardait Marly qui criait toujours, ça lui faisait du bien, il trouvait ça drôle et puis il l'aimait encore plus, il était certain qu'il finirait leur vie ensemble, pour le meilleur, comme pour le pire en espérant profiter plus du premier que du deuxième.

Sa réponse ôta un poids à Leah, elle le voulait, elle voulait de lui, il n'aurait jamais cru avoir cette chance, pouvoir épouser une personne si merveilleuse. Lui aussi aurait voulut crier de joie, crier au monde entier qu'il était l'homme le plus heureux du monde, mais il ne pouvait pas, tant pis, il se contenta de sourire, comme un imbécile heureux, il s'en moquait, elle avait dit oui, un point c'est tout, rien n'avait d'importance, plus rien n'avait d'emprise sur eux, Moor ne pourrait pas lutter contre leur flot d'amour, il était plus fort que tout un raz de marée, Marleah envers le reste du monde. Les passant leur jetais des regards, il savait qu'il était trop visible, il venait de Moor, ça ce voyait à leur vêtement, il s'en moquait aussi, il serait bientôt libre de toute façon.

Il sentit Marly lui pousser les épaule, il sentit le sol dur sous lui, il était couché en plein milieu de la rue, il s'en moquait tellement. Elle vint délicatement s'asseoir sur lui, il éclata de rire, c'était tellement agréable, il sentit les lèvres de Marly sur les siennes, toujours aussi délicieuse, il ne pourrait jamais s'en laser, il était fait pour vivre une histoire d'amour splendide avec elle. Il ferma les yeux, ses lèvres dévorant celle de sa future femme, il avait envie d'elle encore, tellement. Leur lèvres ne se décollaient pas, le moment semblait durer à jamais. Il ferme les yeux, profite encore et encore car bientôt il vas falloir se séparer, la regarder rentrer dans le dortoir des filles, loin de lui, trop.

Il se redresse, la faisant glisser, leurs lèvres toujours collés, puis il s'écarte, sourit et il passe cette bague à son doigt, il regarde la main de Marly, si belle, toute fine, des mains d'artiste, il sourit et l'embrasse de nouveau. Il souffle dans son cou. Il signe des je t'aime à n'en plus finir, tout les deux assis sur le goudron humide, c'est tellement irréaliste. Comme pour conclure ce moment il sent la pluie qui tombe, tout doucement, il rigole, ça lui rappelle leur début, leurs premiers baisers. Il la serre contre lui, savourant la pluie chaude sur eux.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 19:20

Marlene voulait rire aux éclats, mais elle ne parvenait qu'à serrer Léandre contre elle, plus fort que tout. Elle ne se rendait pas compte de ce qui lui arrivait, elle n'arrivait tout simplement pas. Pour elle Leah était juste son petit ami, pas son fiancé... Et pourtant c'était si vrai, si réel, qu'elle avait peine à y croire. Elle parvint en revanche à se raisonner ; si elle était dans un rêve, elle n'aurait pas ressenti autant de choses, ni cette envie de pleurer qui la prenait à la gorge. Ils étaient tous les deux seuls au monde, dans cette rue presque vide, sur cette île presque vide, dans ce monde si rempli... Léandre méritait tout ce bonheur, elle avait l'impression de le couvrir de cadeaux comme ça, il avait l'air si heureux, si satisfait... Pour une fois il ne doutait plus, il ne s'excusait plus, et elle retrouvait le vrai Leah derrière tout ça.

Le bébé, ce serait une toute autre paire de manche, mais avec le jeune homme à ses côtés, elle était persuadée qu'elle s'en sortirait, il l'aiderait malgré son mutisme, ce n'était qu'un détail et ça ne l'empêcherait pas d'être un bon père. Et puis si l'enfant était muet aussi, cela ne changerait rien à l'amour de Marly envers lui, elle n'en voudrait pas à Léandre, c'était impensable, jamais une chose pareille ne se produirait. Et maintenant son avenir s'en retrouvait tout changé, chamboulé, mais dans le bon sens, elle souriait, elle riait dans les bras de Leah, Moor n'était qu'un lointain souvenir derrière elle, elle oubliait la directrice et son bureau sinistre qu'il faudrait bientôt visiter. Elle était dans sa réalité, dans le monde construit par Léandre et elle mais qui serait si facile de détruire.

La pluie s'était mise à tomber, étrangement elle était tiède, cela faisait du bien, et puis le soleil brillait toujours, Marlene aperçut même l'éclat d'un arc-en-ciel une brève seconde. Elle sourit, si c'était pas un signe du ciel ça ! Elle enfouit son nez dans le cou de Léandre, elle repensait à ce qu'il s'était passé dans la buanderie, elle avait envie de recommencer, encore, malgré le bébé en elle ; elle avait envie de rattraper le temps perdu, et cela la rongeait. Elle se rendait compte, grâce aux épreuves qu'il avaient traversées, que son amour était plus fort qu'elle ne l'avait pensé, elle voulait vivre avec Leah, pour toujours, et mourir avec lui, main dans la main. Rien ne pourrait plus jamais les séparer, leur amour avait vaincu, ils en ressortaient plus forts tous les deux et enchaînés l'un à l'autre.

« On devrait rentrer... »

Ces paroles avaient un goût amer, cela signifiait se quitter, quitter cette rue, ce village, et retourner dans le lieu de leurs pires cauchemars, ils devraient se séparer, quelques mètres, c'était trop, beaucoup trop, elle n'y passerait pas la nuit. Elle ne pourrait pas se rendre dans le lit de Léandre pour dormir à ses côtés, avoir une présence rassurante à son réveil, mais elle se disait que bientôt, cela serait possible, et cette pensée la réchauffait. Elle se leva, les cheveux trempés par la pluie, les vêtements mouillés, tout en serrant la main de Leah et pressant ses doigts pour raffermir sa prise, elle fixait la colline qui surplombait le village, et, maître de tout, l'orphelinat qui les fixait de son œil gris et sinistre.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 22:57

Ils étaient tellement bien, tout les deux, l'un contre l'autre, il n'avait pas froid malgré la pluie, c'était plutôt chaud et en même temps ça le ramenait peu à peu à la réalité, il en avait besoin au fond, pour être certain que Marly avait bien dit oui, qu'il n'avait pas rêver, qu'il n'allait pas se réveiller pour se retrouver avec une nouvelle journée sans qu'elle lui adresse un mot, oui cette pluie lui faisait comprendre que tout ça était bien réel, qu'elle avait dit, oui, oui, ils allaient être maris et femme, ils allaient former un couple, heureux, tellement, tous les trois, cette promesse. Il l'embrasse encore une dernière fois puis il sent Marlene qui enfoui sa tête dans son cou, tellement agréable.

Il entendit son murmure, elle avait bien évidement raison, ils ne pouvaient pas rester ici éternellement, il soupira, il alla planter son regard vers la silhouette sombre qu'était l'orphelinat, il soupira, même là il ne pouvait pas y échapper, Moor régnait sur toute l'île, qu'il le veuille ou non il y pensait à chaque secondes, même si ils quittaient Moor, leur enfant verrait cet endroit, en entendrais parler à l'école, ils devront lui en parler, lui expliquer qu'ils y ont vécus. Il soupira, oui, voilà pourquoi il aurait aimé partir, loin de cet endroit de malheur, loin de son passé. Il soupira, regarda sa Marly, il se répéta dans sa tête, Marlene Winter, bientôt, ça allait jaser à l'orphelinat, tellement, il s'en moquait.

Il se releva, attira Marly contre lui, la serra et l'embrassa, avant de passer sa main dans la sienne, il entrelaça ses doigts, unis, toujours, même si ils devaient retourner à Moor ils le feraient ensemble, pas question de la quitter jusqu'au moment où il en serait contraint. Ils commença à marcher, pas très rapidement, il ne voulait pas rentrer à Moor, pas maintenant, il voulait juste être avec Marly, pour toujours, rentrer à Moor, il soupira c'était la perdre un peu, pas le choix cependant, si ils se faisaient remarquer maintenant leur visite chez Moor serait comme un coup d'épée dans l'eau, ils seraient comme Don Quichotte et sa bataille contre les moulins. Il soupira et serra un peu plus ses doigts dans ceux de Marlene, ne me lâche plus.

Ils arrivèrent au niveau du passage secret, il y pénétra sans crainte, combien de fois l'avait il pris, jamais un surveillant ne l'avait pris, pas même ceux qui avaient grandit ici. Il soupire, il n'auras bientôt plus à prendre ce passage, il se promit que la prochaine fois qu'il sortirait d'ici ça seras par la grille, officiel, avec la main de Marlene dans la sienne, leur affaires dans leurs valises et la liberté avec eux. Il soupira, oui, bientôt ils seront tous les deux libres, cette idée lui fit tellement de bien, il sourit de plus belle avant de l'embrasser de nouveau en la plaquant contre le mur, tant pis si quelqu'un passait et les découvrait.

Il quitta une nouvelle fois ses lèvres à regrets, il était bientôt l'heure de manger, il fallait qu'ils se glissent dans la foule, ça serait le bon moment pour ne pas se faire prendre. Il soupire et l’entraîne au bout du couloir, il écoute les bruits, il se précipite vers elle et tire son bras, ils débouchent dans le couloir vide et silencieux, on ne peut plus rien leur reprocher à partir de maintenant, ils ne sont plus en tord, pas encore en tout cas. Il l'embrasse furtivement avant de l’entraîner dans le réfectoire, trop heureux de pouvoir de nouveau s'afficher avec elle, cependant il déglutit en regardant les personnes qui se trouvent devant eux, Violet et Anna, il signe un vague salut avant de les doubler et de rejoindre Luke un peu plus haut dans la queue, prétexte pour fuir les filles. Il reprend Marly contre lui pendant qu'ils patientent dans la queue immobile.
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MessageSujet: Re: Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]   Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé] EmptyMer 19 Nov - 23:20

Marlene aurait aimé partir de ce village, maintenant, sans regarder derrière elle et sans regrets, mais malheureusement elle vivrait proche de l'orphelinat, trop proche, même si être avec Léandre effaçait tout le reste. Ils devraient parler de leur passé à l'enfant, ils leur raconteraient par contre avec bonheur leurs escapades ici, leur romance, en omettant certains détails, mais aussi tout ce qu'ils avaient vécu avant leur rencontre. Marly se voyait border leur enfant, chaque soir, en lui racontant un épisode de sa vie d'une voix douce ; elle se demanda soudain ce que c'était d'avoir des instants maternels, vouloir protéger à tout prix un petit être sans défense.

Au fond ça ne devait pas être si différent avec Leah, elle aurait préféré mourir plutôt que de le voir lui succomber, c'était un sentiment qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir ressentir quelques semaines plus tôt. Pouvoir tenir la main du garçon et respirer son odeur la comble plus que tout, il est vrai qu'elle aimerait l'embrasser mais il faut se réveiller un peu et rentrer à l'orphelinat, les rêves ne durent jamais éternellement. Elle leva le regard et aperçut l'arc-en-ciel du coin de l’œil, il était là, pour eux, il leur souriait avant qu'ils ne disparaissent dans le lugubre bâtiment au sommet de la colline, étouffant tous leurs espoirs.

Ils rentrèrent donc, passant illégalement par le passage secret, il était peu fréquenté, sauf aux heures de pointe, comme on les appelait par ici. En l'occurrence il était vide, c'était l'heure du repas et tout le monde ou presque se trouvait au réfectoire. Marlene profita d'un dernier baiser avant d'enfiler plusieurs couloirs pour retrouver le chemin de la cantine. Elle n'aimait pas tout ce monde, elle se sentait mal à l'aise, elle ne partageait plus de moments uniques et intimes avec Léandre, tous ces enfants qui épiaient le moindre de ces gestes, elle ne les connaissait pas, et ça augmentait encore sa gêne.

Fort heureusement pour elle, Marly dépassa Anna et Violet sans les voir, pour retrouver Luke, l'ami de Leah. Elle ne le connaissait pas vraiment, mais avait appris à en savoir un minimum sur lui. Ellui adressa un petit sourire, un peu à cran, augmentant involontairement la pression sur les doigts de Léandre. Elle se sentait plus rassurée en sa présence, une douceur tiède s'emparait de son corps, elle était en sécurité avec lui, son imposante stature offrait comme une muraille de protection entre elle et les autres. Elle pouvait souffler librement, sans se faire oppresser de toutes parts par la foule, qui avançait lentement, si lentement que c'en était agaçant.

Ils finirent par récupérer des plateaux et récolter leur portion de nourriture quotidienne, presque rien bien entendu, et puis ça avait vraiment l'air dégueulasse, pour changer. Ils s'assirent à une table presque vide, Marlene se retrouvant en face de Léandre et à la gauche de Luke. Elle prit sa fourchette mais resta en arrêt devant la bouillie qui gisait au fond de son bol. Elle posa prudemment son couvert et se servit une grande gorgée d'eau, elle ne pouvait pas avaler ça, elle allait gerber. Elle se pencha vers Leah et lui murmura :

« Si je mange ça je vais vomir... »

Lui seul comprendrait le sens de ces paroles, il savait lire entre les lignes, et au cas où quelqu'un entendrait la conversation, la personne ne comprendrait pas. Même Luke ne pouvait pas savoir qu'elle était enceinte et qu'elle risquait de lui renverser un verre d'eau à tout moment s'il sortait une remarque déplacée, la faute aux hormones.
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Ce qui ne nous tue pas [Léandre] [Terminé]

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