Le regard dans le vide, je me dirige vers l'hôtel, je sais que là bas, se trouve un petit groupe de réfugiés, ou un gros groupe selon ce que j'ai entendu. Mais tout ça m'est bien égal, je ne sais pas encore ce que je vais faire, il faut que je quitte la maison, si je veux survivre et garder Ali en vie, je le sais mais je n'arrive pas à m'y résoudre, la maison est tout ce qu'il me reste, là bas se trouve encore les traces de la présence de Nathan, je sent encore son odeur dans notre lit et notre armoire est pleine de ses vêtements. Je ne peux pas abandonner ça, ça me fait trop de mal, il ne se passe pas une journée sans que j'enfouisse mon visage dans l'une de ses chemises et que je fonde en larmes, il me manque tellement. Sans lui, ma vie n'as plus aucun sens, une fois de plus. Je doit aller de l'avant, pour Ali mais je n'y arrive pas, tout ce que je voit, c'est que j'ai de nouveau perdu la personne que j'aimais. Je suis tombé amoureuse deux fois dans ma vie et ces deux fois là, les personnes pour qui je m'était éprises sont parties dans des situations bien trop douloureuse alors au fond de moi une petite voix me répète que tout est ma faute, que je porte malheur, et que la prochaine étape, c'est Aliénor, ma fille, ma petite merveille, elle aussi je sent que je vais la perdre alors je fait tout pour mettre de la distance entre nous, j'aime ma fille plus que tout mais pour sa sécurité, il vaut très certainement mieux qu'elle ne soit pas proche de moi. Peut être que je pourrais laisser Ali a ce groupe et partir, tenter de quitter l'île, comme Nathan le faisait quand il a perdu la vie. J'arrive devant l'hôtel, je sais que c'est là, ici se trouvent les personnes à qui je veux parler, le leader du groupe, si je veux entrer dans ce groupe, il vas falloir que je lui parle, sans m'écrouler en larmes de préférence. Je rentre dans le bâtiment, je veux faire vite, j'ai laissé Ali à la maison, en sécurité, enfin je l’espère. Soudain l'angoisse me prend et si les pilleurs entraient ? Si Ali sort de sa cachette, mais qu'est ce que j'ai fait encore ? L'angoisse monte et il n'en faut pas beaucoup plus, je tombe en larme, tremblante et arrivant à peine à respirer dans le hall.